Aníbal L’atmosphère dans la pièce était oppressante. Miller se tenait là, imposant, les bras croisés, me fixant avec une froideur glaciale. Je savais ce que j’avais à faire, ce que je refusais de faire. La violence, la manipulation, ce monde de trahisons et de mensonges… Je n’avais plus l’intention d’y revenir."Alors, tu es devenu un homme de principes, Anibal ?" dit Miller avec un sourire narquois, comme s’il se moquait de ma naïveté. "Tu crois vraiment que tu peux juste tout laisser derrière toi ?"Je me redressai, mon regard plus tranchant que jamais. "Je ne suis plus celui que tu connais, Miller. Et je n’ai pas l’intention de revenir dans ton jeu."Il rit doucement, mais son rire avait un goût amer, presque menaçant. "Tu penses que tu peux te débarrasser de moi comme ça ? Tu me connais, Anibal. Je ne vais pas te laisser partir aussi facilement."Un silence lourd s’installa. Malgré la pression, je restai immobile, les poings serrés. La confrontation était inévitable, mais j'avais
Aníbal La salle semblait se rétrécir autour de moi, les murs sombres et nus donnant l’impression de m’engloutir. Miller, de l'autre côté de la pièce, me fixait avec une intensité glaciale, ses yeux sondant chaque recoin de mon âme. L’air était lourd de tension, comme si un seul faux mouvement de ma part ou de la sienne pouvait tout déclencher.Claire était derrière moi, silencieuse mais présente, un soutien rassurant. Bien qu’elle n’eût aucun moyen de changer l’issue de cette confrontation, sa présence m’ancrait, me donnait un peu de sérénité. Elle n’était pas là pour m’aider physiquement, mais pour me rappeler ce que j’étais en train de défendre.Miller croisa les bras, se penchant légèrement en avant, un sourire en coin. "Tu sais, Anibal, tu n’as pas changé. Tu peux prétendre que tu es différent, que tu veux changer, mais au fond de toi, tu sais bien que tu es toujours le même homme. Celui qui prend ce qu’il veut, sans se soucier des conséquences."Je serrai les poings, mais je res
Aníbal La pièce était maintenant silencieuse, un silence lourd, presque suffocant. Mon souffle, encore saccadé, se mêlait au bruit lointain de la rue, étouffé par les murs épais autour de nous. Je restais là, figé, les yeux rivés sur la porte par laquelle Miller venait de s’éclipser. Les échos de nos échanges résonnaient dans ma tête, un combat mené non pas avec des armes ou de la violence physique, mais avec le poids de nos décisions.Claire s’approcha doucement, brisant ce silence pesant. Ses pas étaient mesurés, mais je pouvais lire l'inquiétude dans ses yeux. Elle savait, tout comme moi, que même si j’avais pris une décision, les conséquences n'étaient pas encore là. Rien n'était jamais aussi simple dans ce monde. Et Miller, bien qu'il soit parti, n'allait pas simplement nous laisser tranquilles."Tu sais qu’il ne va pas s’arrêter là", dit-elle d’une voix basse, grave.Je tournai lentement la tête vers elle, mon regard restant empreint de cette même détermination calme. Ce n’étai
Aníbal Les jours qui suivirent furent emplis d'une tension insupportable. Claire et moi étions enfermés dans cet appartement discret, loin des bruits de la ville, mais tout aussi prisonniers. Chaque minute, chaque souffle semblait chargé de cette menace invisible qui planait au-dessus de nous. J'avais l'impression que les murs se resserraient, que l'air était plus lourd, et chaque bruit, chaque voiture qui passait trop près, chaque pas dans le couloir, m'évoquait une nouvelle menace. Une attente constante. Une porte prête à s'ouvrir sur l'inconnu à chaque instant.Je me levais chaque matin avec ce sentiment étrange, comme si une pression invisible pesait sur mes épaules. Le choix de rester et de confronter Miller était risqué. J’avais tout à perdre, tout ce que j'avais gagné en me détournant de la violence, mais il n'y avait plus de retour possible. Il n'y avait plus d’échappatoire. Je n’avais pas pris cette décision pour redevenir l’homme que j’étais. Non, il fallait que je fasse fa
Aníbal Le message de Miller résonnait dans ma tête comme une cloche lourde et menaçante. Chaque mot, chaque syllabe semblait m’enfoncer un peu plus dans l'incertitude. Je savais que cette rencontre ne serait pas comme les autres. Ce n’était pas une simple discussion, ni même une négociation. C’était un affrontement, un face-à-face où tout ce que j'avais essayé de bâtir depuis ma décision de changer était en jeu : ma liberté, mon avenir, et la paix intérieure que j'avais trouvée en me détournant de la violence.Claire s'approcha de moi, son regard marqué par cette inquiétude qu’elle n'arrivait jamais à dissimuler. "C’est lui, n’est-ce pas ? Miller veut te rencontrer."Je hochai la tête, confirmant ce qu’elle savait déjà. "Oui. Et il sait où je suis."Elle soupira, ses yeux se posant un instant sur la fenêtre, comme si elle espérait voir quelque chose qui prouverait que tout cela n’était qu’un mauvais rêve. "Tu sais ce qu’il va faire, non ? Ce n’est pas juste une conversation. Miller j
Aníbal J'entrai dans l'entrepôt, mes pas résonnant sur le sol en béton, froid et marqué par les traces du temps. L'immensité de la pièce semblait dénuée de vie, mais je savais que Miller n'était jamais loin. Il était un maître des ombres, un homme qui manipulait les situations avec une précision inquiétante. Et aujourd'hui, je devais affronter ce maître. La tension était palpable, chaque seconde s'étirant comme une attente interminable.À l'intérieur, la lumière tamisée donnait à l'espace une atmosphère presque irréelle. Les fenêtres étaient obstruées par des rideaux sombres, laissant juste assez de lumière pour éclairer les lieux sans rien dévoiler complètement. C'était un piège, une toile d'araignée dans laquelle j'étais pris, mais je n'étais pas là pour avoir peur. J'avais pris une décision il y a longtemps : plus jamais la peur ne guiderait mes choix.Je m'avançais lentement, scrutant chaque recoin, chaque ombre. Le lieu semblait désert, mais je savais qu'il n'en était rien. Un s
Aníbal L’atmosphère dans l’entrepôt était électrique, tendue. Les derniers mots de Miller résonnaient encore dans ma tête, mais je ne les laissais pas m’atteindre. J'avais fait mon choix. Je n’étais plus celui que j’avais été. Miller pouvait essayer de me faire douter, de me remettre dans mes vieux schémas, mais cette fois, je ne me laisserais plus manipuler.Miller, qui avait toujours été une figure d’autorité dans ma vie, semblait étrangement détendu, comme s’il savait qu’il avait encore un atout dans sa manche. Mais je ne m’en laissais pas compter. Une fois les paroles échangées, il n’y avait plus de retour en arrière. Il fallait agir.Il s’avança, son regard froid, me scrutant de haut en bas, cherchant probablement une faille. Il s’arrêta à une dizaine de pas de moi, dans une position de défi. "Tu crois vraiment que tu peux couper tous les ponts, Anibal ? Que tu peux effacer ce que tu as fait ? Tout ce que tu es devenu grâce à moi ?"Je restai immobile, les poings serrés, le cœur
Aníbal Je ne m’arrêtai pas. Ses menaces m’étaient indifférentes. J’avais fait mon choix, et maintenant j’étais libre. Je savais que ce n’était pas la fin. Il restait des ombres à chasser, des batailles à mener. Mais une chose était certaine : je n’étais plus l’homme que j’avais été, et je ne reviendrais pas en arrière.Je m’éloignai, laissant derrière moi le poids de mon passé. Cette fois, je le laissais derrière avec la certitude que je pouvais avancer. Vers un futur que je choisirais, un futur que je contrôlerais. J’étais enfin prêt à vivre pour moi-même.Les portes de l’entrepôt se fermèrent doucement derrière moi, mais je ne me retournai pas. Le froid de la nuit s’était installé sur la ville, et les lumières vacillantes des rues semblaient m’inviter à disparaître dans l’obscurité. Pourtant, malgré l’agitation qui bouillonnait en moi, je ne ressentais aucune précipitation. Ce n'était pas la fuite, ni la peur. C’était la sensation de me libérer d’un poids qui m’avait écrasé pendant
AnibalL'odeur de la terre fraîche et de la poussière m'envahit les poumons alors que je m'éloigne de l'entrée du tunnel. Je n'ai pas de plan précis, juste l'instinct de survie qui me guide depuis toujours. La lumière à l'extérieur est faible, mais elle nous offre une chance. Les bruits de poursuite derrière moi se rapprochent, menaçants. Je n'ai pas de temps à perdre. Je dois les semer, mais comment ?Je jette un coup d'œil rapide à la sortie, observant les buissons qui entourent l'ouverture. Nous sommes dans une vallée profonde, un endroit isolé que je connais bien. À moins qu'ils ne connaissent la région aussi bien que moi, Miller et ses hommes risquent de se perdre dans ce terrain accidenté. Mais je ne peux pas parier sur l'ignorance de l'ennemi.Je me glisse hors du tunnel et me couche à plat ventre derrière un tas de rochers. Mon esprit tourne à toute vitesse, analysant les options possibles. Je suis seul ici. Plus que quelques secondes avant que Miller ne surgisse.D'un geste v
AnibalJe sens la douleur dans mes muscles, mais je la chasse de mon esprit. L’homme blessé marche à mes côtés, son visage déformé par la douleur, mais aussi par la terreur qui émane de lui à chaque pas. Je le soutiens du mieux que je peux, mais chaque mouvement me rappelle à quel point la situation est urgente. Les bruits de Miller et de ses hommes semblent s’estomper, mais la peur, elle, est bien là, tapis dans l’obscurité de mon esprit. Elle ne me lâche pas."On doit avancer plus vite", murmure Claire près de moi, ses yeux rivés sur chaque recoin du tunnel. Je hoche la tête, plus concentré que jamais. "Nous n’avons pas beaucoup de temps. Si Miller est vraiment aussi près qu’il le laisse entendre, il ne nous faudra pas longtemps pour nous retrouver."Claire, toujours aussi déterminée, répond sans hésiter. "On fait vite, mais on ne peut pas laisser cet homme ici. S’il a des informations sur Miller, ce pourrait être notre chance."Je sens une ombre de doute flotter dans l’air quand Lu
Par AnibalLe tunnel continue de s’étirer devant moi, sombre et silencieux. Je ne ralentis pas, malgré la fatigue qui commence à peser sur mes jambes. Je sens les battements de mon cœur, l’adrénaline qui pulse dans mes veines, mais je sais qu’il n’est pas question de m’arrêter. Pas maintenant. Nous sommes encore loin d’être en sécurité, et chaque seconde compte.Claire et Luca suivent de près. Je peux sentir la tension qui les lie, mais aucune parole n’est nécessaire. Nous n’avons qu’une priorité : échapper à Miller et à ses hommes. L’unité de notre petit groupe est la seule chose qui nous maintient debout à cet instant précis.Le tunnel s’élargit lentement à mesure que nous nous enfonçons plus profondément sous terre. L’air devient plus humide et l’odeur de la terre et de la moisissure envahit mes narines. Chaque virage nous éloigne un peu plus de l’extérieur. Je sais qu’on doit continuer, mais je n’ai aucune idée de la direction exacte ni même de la fin de ce labyrinthe. Ce tunnel s
Pensée d'AnibalLe cercle se resserre autour de nous, les mercenaires de Miller avançant méthodiquement, leurs fusils pointés droit sur moi, Claire et Luca. L’atmosphère est électrique, chaque instant s’étirant en une éternité. Mes battements de cœur résonnent dans mes oreilles, mais je ne laisse rien paraître. J’ai survécu à ce genre de situations, je sais comment manipuler le chaos. Mais cette fois, il n’y a plus d’issue évidente, aucun plan infaillible à déployer. Je me trouve à la croisée des chemins, avec l’envie de me battre mais aussi le poids de la réalité qui m’écrase."Je vois que vous ne comprenez toujours pas." Miller s’avance lentement, ses pas résonnant lourdement sur le sol. "Vous êtes pris au piège. Il n’y a plus de fuite. Plus d’échappatoire. Ce qui arrive maintenant dépend de vous. Mais il est trop tard pour faire marche arrière."Je ne bouge pas. Mes yeux, calmes et calculateurs, se posent sur lui. Je sais qu’il faut riposter, mais comment ? Miller a tout anticipé.
Pensé par AnibalLe tunnel s’étend devant nous, sombre et étroit, presque oppressant. Chaque pas résonne dans l’obscurité, brisé uniquement par notre respiration haletante et l’écho lointain de la voix menaçante de Miller. Je ne me retourne pas. Je sais que, quoi qu’il arrive, nous ne devons pas perdre de temps. Chaque seconde compte désormais.Nous avançons rapidement, courant presque, nos pieds se heurtant contre les pierres irrégulières du sol. Le tunnel semble ne jamais vouloir finir, une ligne droite qui s’enfonce profondément sous terre. La lumière des torches tremble, projetant des ombres sur les murs humides, mais cela n’empêche pas la tension de s’accroître à chaque instant qui passe."On va où exactement ?" demande Luca, sa voix brisée par l’essoufflement. "Ce tunnel peut nous mener n’importe où…"Je ne réponds pas immédiatement. Il a raison. Personne ne sait où ce tunnel mène, mais il n’y a pas d’autre choix. C’est la seule issue qu’on ait, et notre seule chance de nous éch
AnibalMiller esquisse un sourire étouffé par le froid. "Le choix, Anibal", dit-il lentement, comme s’il savourait chaque mot. "Le choix de vivre… ou de mourir."Je sens la tension se tendre encore davantage, mon esprit faisant le tour des alternatives possibles. Il n’y a plus de place pour les demi-mesures. Je dois choisir.Claire s’avance légèrement, défiant Miller du regard. "Tu crois que tu as le pouvoir de nous faire peur ? Tu te trompes, Miller. C’est toi qui es piégé."Mais Miller ne bouge pas, se contentant de nous observer, ses yeux brillants d’une lueur glacialement calculée.Je sais que je n’ai plus beaucoup de temps. Tout est en jeu maintenant. Le choix que je vais faire décidera de notre avenir… ou de notre fin.Le silence qui suit la déclaration de Miller est lourd, presque suffocant. L’ombre de ce dernier se découpe devant nous, comme un prédateur attendant que sa proie se dévoile. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, mais il n’est pas question de céder à la peu
Par AnibalLa voix de Miller résonne dans l’obscurité de l’entrepôt comme un écho menaçant, un rappel brutal que la fuite n’est plus une option. Mon cœur se serre dans ma poitrine, un frisson glacé me parcourant l’échine. Ce moment était inévitable. Bien que je l’aie anticipé, l’adrénaline ne fait que rendre l’instant plus intense. Nous ne sommes plus seuls. La traque que j’ai si longtemps fuie est désormais arrivée à son apogée.Luca, qui se tient près de la porte arrière, fait un mouvement pour la fermer, mais je l’arrête d’un geste brusque. Je sais que tout est joué. "Trop tard pour ça", murmure-je, l’air grave. "Miller sait exactement où nous sommes."Claire, à quelques pas, s’adosse contre le mur, ses yeux scrutant chaque recoin, chaque ombre mouvante dans l’entrepôt. La tension dans l’air est palpable. Elle sent cette même pression montante, celle qui naît lorsqu’on réalise que le jeu ne peut plus être gagné par la fuite. Il faut agir."On ne peut pas attendre", dit-elle, la voi
Par AnibalLe temps semble s'étirer, presque intenable, tandis que Claire et moi nous retrouvons dans l'appartement de Luca. L'endroit est à la fois un abri et une prison. Les murs, chargés de souvenirs et de non-dits, semblent nous oppresser à chaque respiration. Luca, après avoir échangé quelques mots avec nous, disparaît dans une autre pièce, nous laissant un instant de répit. Mais même dans ce silence, l'angoisse de la situation reste palpable.Claire se tient près de la fenêtre, son regard ancré dans les rues en contrebas. Rien de particulier n'attire son attention, mais je sais que ce qu'elle scrute n'est pas ce qui se passe autour d'elle, mais ce qui pourrait bientôt arriver. Elle est distante, comme si elle cherchait à échapper à la réalité, mais il n'y a pas de fuite possible. Pas cette fois.Je brise le silence, incertain de ce qu'il me reste à dire. "Ça va ?"Elle me lance un regard furtif avant de détourner les yeux. Un sourire rapide, à peine un éclat d'espoir. "Ça va… ma
AnibalLes rues sont plus animées, bien que la nuit soit tombée. Les lumières tamisées des réverbères projettent des ombres longues sur les trottoirs, et le bourdonnement des voitures qui passent donne un air de normalité à ce qui est devenu un jeu de cache-cache pour Claire et moi. Nous avançons à un rythme soutenu, mais discret, traversant des ruelles étroites et contournant les coins de rues de manière à ne jamais nous retrouver dans une situation où nous serions pris de plein fouet par quelqu'un qui pourrait nous chercher.Je scrute sans cesse les environs. Mais ce soir, une sensation étrange s'est installée en moi, un frisson d'inquiétude qui ne me quitte plus. Peut-être est-ce l'incertitude de la situation, ou peut-être la fatigue accumulée, mais quelque chose ne tourne pas rond. Claire, elle aussi, semble plus nerveuse que d'habitude. Elle jette des regards furtifs autour d’elle, comme si elle avait une intuition similaire.Nous nous dirigeons vers un quartier plus éloigné du c