Vladimir pouvait comprendre le regard perdu de Luxiana après ce qu’il lui avait dit. À sa manière d’agir, il comprit que la jeune femme s’attendait à ce qu’il plante ses crocs dans son cou et lui pompe son sang jusqu'à la dernière goutte. Mais plutôt que de faire ce que tout le monde attendait de lui, il avait décidé de se passer de son sang et porter son intérêt sur elle, cela prêtait à confusion.
« Que voulez-vous dire, monseigneur ? » Vladimir fronça les sourcils, il ne s'attendait pas vraiment à ce qu’elle lui saute dessus pour se défendre - même le plus écervelé des humains ayant entendu parler des vampires saurait que c’est inutile.
Les vampires étaient non seulement plus forts et résistants qu’eux, mais aussi, plus rapides. Mais même un lapin dans ses derniers retranchements se battrait pour sa vie même face au prédateur le plus effrayant ; mais cette femme au contraire, préférait se coucher devant lui avec résiliation, comme si elle n'avait plus rien sur quoi se raccrocher.
C'était différent de ce qu'il savait des humains - des êtres qui seraient prêts à toutes les folies et bassesses pour survivre - et ceci l’intrigua, voulant en apprendre plus sur cette humaine en particulier. D’autant plus que son regard n'indiquait ni peur, ni désespoir ou encore un quelconque sentiment de révolte.
Il était vide.
On aurait dit un automate, un être sans vie. Elle ne semblait ressentir ni peur, ni crainte; en fait, il ne pouvait voir en elle aucune émotion humaine. Comme si elle était déjà morte à l’intérieur et ce qu’il avait en face de lui n'était qu’une coquille vide. Plus il la regardait, plus il pouvait discerner une certaine mélancolie d'une personne qui avait déjà abandonné tout espoir en ce monde.
Il voyait une personne prête à affronter toutes les situations puissent elles être aussi douloureuses les unes que les autres avec non pas du courage mais plutôt l'expression d'une personne qui n'avait plus rien à perdre.
Pour une raison inconnue, il n'apprécia pas cette situation, voulant même que Luxiana eusse agi autrement. N'était-elle pas une princesse ? À part son côté naturellement digne en rapport à son sang royal, ne devrait-elle pas avoir le comportement qui sied?
Cet orgueil et cette arrogance que les humains, malgré leur insignifiante existence possédaient. Luxiana se comportait plutôt comme une esclave, ce qui n'était pas normal.
« Luxiana » Il la sentit se tendre avant de baisser les yeux, comme si elle s'attendait à être disputée.
« Je vous prie de me pardonner si je vous ai déplu de quelque manière que ce soit, monseigneur. Si vous me trouvez toujours sale, je peux aller prendre à nouveau un bain. Si c’est mon odeur qui vous est désagréable, je peux demander à votre servante de me donner des senteurs qui vous plairont. Je.. »se confondit-elle en excuses, son frêle et délicat corps se mettant à trembler.
Vladimir posa la main sur les lèvres pulpeuses de Luxiana, ne supportant pas ses mots. N'avait-elle pas conscience de ses propres mots? Des absurdités qu'elle débitait? N'avait-elle pas compris la position délicate dans laquelle elle se trouvait? Voulait-elle vraiment être dévorée à ce point ?
Vladimir ne comprenait pas cette personne. Il fronça les sourcils, en presque deux millénaires d’existence, ce fut la première fois de sa vie qu’il faisait face à une personne avec une si frêle envie de vivre.
Ses gestes, son regard et même son expression disaient clairement qu’elle comprenait la raison pour laquelle elle avait été emmenée par les anciens. Elle l’avait très bien comprise, acceptant ce destin tragique.
N’avait-elle pas des personnes qui tenaient à elle? Une famille, des sujets fidèles ou un amant ? Avant d'être une sainte, elle était princesse ; ces statuts lui conféraient certainement une place spéciale dans les cœurs de plusieurs personnes, alors, pourquoi semblait-elle autant prier pour la mort ?
Il soupira, cela ne servait à rien de tergiverser sur ce sujet, il en apprendrait assez sur elle plus tard. Il se surprit à cette pensée, il venait d'émettre de l'intérêt pour l’existence et les émotions d’une personne, combien de temps depuis la dernière fois?
En fait depuis combien de temps eût-il eu un quelconque intérêt pour quoique ce soit, même pour sa propre situation ?
Il soupira de nouveau profondément avant de cligner légèrement les yeux. Franchement, Luxiana réveillait en lui des émotions qu’il avait cru perdues depuis fort longtemps. Il sourit cependant avant de passer sa main dans les cheveux de la jeune femme.
Cette dernière tressaillit de nouveau face au geste délicat de l'homme avant de poser un regard curieux sur lui.
« Je le répète encore , je n’ai aucune envie et besoin de me nourrir de ton sang » Pour la première fois depuis le début de leur interaction, Vladimir put voir une expression sur le visage inexpressif de Luxiana : elle était surprise.
« Ne suis-je pas à votre goût ? Est-ce mon odeur? Avez-vous une quelconque préférence et je ne remplis malheureusement pas ces qualités ? Dois-je faire quelque chose pour y remédier ?» Vladimir voulut glousser et s'énerver.
Luxiana suppliait pour sa propre mort, il en était maintenant convaincu. Il secoua la tête, peu importe le cas, , que ce soit en tant que repas ou en tant que femme, Luxiana était tout à fait à son goût.
Il enroula sa magnifique chevelure dorée et brillante autour de son doigt avant de le glisser sur la joue délicate de la fille.
« Pourquoi es-tu autant désespérée pour être mangée ? Le bon sens voudrait que tu me supplies d’épargner ta vie mais au lieu de ça, tu es plutôt en train de me pousser à me servir de toi pour calmer ma faim. Pourquoi essaies tu autant de mourir ? Je pourrai si tu le souhaites te renvoyer chez toi… »
Bien-sûr, ce n'était nullement son intention, maintenant qu’il l’avait, il ne pensait plus vouloir la laisser partir- il voulait juste jauger sa réaction face à cette infime possibilité.
Il vit Luxiana baisser la tête tristement et il pensa qu’elle voulait réellement y retourner chez elle.
« Tu veux y retourner ? » Il sentit les mains tremblantes de Luxiana saisir son pantalon avant d’entendre des murmures .
Il baissa la tête à la hauteur des lèvres de la jeune femme et ce qu'elle dit le surprit.
« Je vous en supplie, ne me renvoyez pas là-bas. Je ferais n’importe quoi pour vous plaire, mais par pitié, je préfèrerais mourir ici plutôt que d’y retourner » Vladimir ouvrit grandement les yeux, décontenancé.
Quel était le sens de tout cela? Et pourquoi tant de peur et de désespoir au fond de ses yeux ? Elle n'était pas aussi effrayée face à sa mort imminente et à la simple mention de son retour chez elle, elle tremblait de tout son soûl.
N’était-elle pas la princesse de son royaume élevée au titre de sainte ? Il ne connaissait pas vraiment la culture humaine mais du peu qu’il en avait lu , c'était un honneur sans pareil pour une jeune femme d’être élevée au titre de sainte et encore plus pour une princesse.
Cela n'avait aucun sens qu'elle ne veuille y retourner. Gloire et luxe étaient ce qui l'attendaient,alors pourquoi refuser d'y retourner et préférer une mort certaine ?
Il soupira, il n'avait pas le temps de s’interroger à ce sujet, elle semblait vraiment terrifiée pour le moment et encore une fois, il ne savait pas pourquoi mais ça le mettait très mal à l’aise de la voir ainsi.
Doucement, il lui caressa le visage attirant son regard larmoyant vers lui. Il lui a donné un sourire doux avant que ses yeux ne deviennent écarlates.
« Calme toi Luxiana, si tu ne souhaites pas y retourner alors je ne te le demanderai pas , je te le promets, maintenant, repose toi »
Luxiana ferma les yeux, son corps tombant négligemment dans les bras de Vladimir qui la porta, allant la poser sur son lit. Il s'assit à son chevet avant de passer ses doigts dans les mèches de ses cheveux.
« Que s’est-il passé pour que ton regard sur de ton passé laisse entrevoir autant de tristesse et de terreur ? »
Cette journée devait être comme toutes les autres, c'est-à-dire monotone. Du moins, c'était ce qu'avait pensé Vladimir à son réveil. Mais force était de constater qu'il se trompa lourdement. Mis à part son réveil routinier, il avait fait la rencontre d’une femme intrigante qui, devrait-il se l'avouer, poussait sa curiosité à son paroxysme. Il se renfrogna; il n'aimait pas penser ainsi car cela lui donna l’impression qu’il s’intéressait plus que nécessaire à cette fille.À cette pensée, une culpabilité presque assommante l'assaillit. Il n'avait pas le droit de faire ça, de lui faire ça à elle, son Angelica. Pas après qu’ils se soient promis un amour éternel et qu’elle ait disparu dans des circonstances aussi troubles. Il devait garder à jamais son amour pour elle intact.De toutes les façons, Luxiana ne représentait qu’une curiosité pour lui, une chose nouvelle qui le changeait de sa pesante et ennuyeuse monotonie.Rien de plus, rien de moins.Il éprouva juste de l’empathi
Luxiana fut fille de roi, ce qui en faisait d'elle une princesse royale.Pour beaucoup de filles, cela aurait été un rêve, vivre dans un palais, entourée de serviteurs, assister à des soirées mondaines prestigieuses avec des invités tout aussi prestigieux. Rencontrer des princes aussi beaux que charmants et profiter de tous les avantages réservés à la royauté. Ce serait ce que pourrait penser n’importe qui en entendant le mot princesse, mais ce n'était pas le cas pour Luxiana. Elle fut certes une princesse, mais née d’une esclave. Sa mère était une esclave ramenée dans le royaume par les chevaliers après la soumission d’un territoire barbare.Cette dernière, d'une beauté extraordinaire, avait captivé le roi qui n'avait pas réussi à se retenir de la faire sienne. Des cheveux argentés et des yeux d’un bleu profond et envoûtant, le roi n’avait pas su réfréner ses pulsions et s'était glissé sous la couche de l'esclave la nuit tombée avant d’abuser de la jeune femme.Un acte abominab
Vladimir comprenait ou du moins essayait de comprendre ce qui pouvait bien se passer dans la tête de Luxiana.Pour une princesse, elle était bien trop humble et effrayée de tout, ce qui le confortait dans ce besoin inexplicable de prendre soin d’elle. Ah , il ne devrait pas mais il n'y pouvait rien.Il était comme hypnotisé, son instinct qui pourtant devrait lui dicter de se nourrir de cette jeune fille fraîche et appétissante, lui dictait au contraire de la protéger.Drôle de pensée pour un sang pur de son rang surtout si on considérait qu’elle n'était en fait qu’une vulgaire humaine. Cette race misérable qui n'était bonne qu’à leur fournir du sang .Il souffla d'abandon en voyant la fille en face de lui. Elle tremblait, ses yeux larmoyants, il pourrait d’un côté lui demander qu'elle lui dise de son propre gré pourquoi elle insistait pour ne pas retourner chez elle - ce qui en soi était la réaction normale de toute personne enlevée - ou d’un autre côté, utiliser ses pouvoirs de va
Nina était fulminante et tous ceux en cuisine pouvaient le voir.La raison ? Tout le monde la savait également vu qu’ils ressentaient tous la même révolte. Comment leur Lord si précieux pouvait-il accepter d’avoir cet être si impur à ses côtés ?C’était inadmissible et tellement révoltant , mais celle qui exprimait le plus clairement sa colère était Nina .Elle avait dû servir cet être minable contre son gré, à croire que leur maître avait perdu l’esprit. Et pire, qu’est-ce qu’elle entendait ? Lui qui était resté enfermé dans ses appartements pendant des siècles, avait toujours rechigné à se nourrir de bon sang comme l’exigeait son rang, ou encore des mets de grandes gastronomies; il avait commandé que lui soit préparé un festin pour deux ? Les autres avaient d’abord pensé au fait qu’il s'agissait certainement d’un stratagème de leur Lord afin de s’assurer de la qualité du sang que lui procurerait cette humaine.Si elle était bien nourrie, elle serait plus goûteuse.Leur raison
« Quand notre Dona était encore vivante, elle répétait sans cesse de permettre à notre Lord, son fils, de toujours être heureux. S’il en a l’occasion, qu’on cède à ses caprices si cela permet de le maintenir sain et épanoui. Cette femme malgré sa nature est comme un réconfort pour le Lord et rien que pour cela, je suis prête à l’accepter dans notre manoir et à l’aider si ça peut aider notre Lord en retour ». Elle finit de parler alors que les deux hommes à ses côtés acquiescèrent d’un mouvement de la tête, ils connaissaient leur Lord depuis le berceau et l’avaient vu traverser tant de situations difficiles.Alors, si maintenant, il pouvait entrevoir un peu de bonheur, ils feraient tout pour l’y aider dans ce sens.Ils étaient en pleine conversation quand ils virent leur Lord arriver avec à son bras, la jeune femme qui venait d’arriver dans leurs murs. Ils sourirent.Les traits habituellement tirés et la mine tendue de leur Lord avaient été remplacés par une expression de pure do
La salle à manger n’avait pas vraiment changé, c’était comme dans ses souvenirs.Il ne sût si c’était par nostalgie ou par habitude, mais il marcha autour de la table, comme s'il essayait de se souvenir de quelque chose en particulier, caressant les chaises et les couverts comme s’il les inspectait. Pour les trois servants, c’était un spectacle assez douloureux à voir car cela traduisait le fait que non seulement leur maître n'avait plus posé un pied dans ce lieu pourtant chargé de souvenirs, mais qu’en ce moment, ces souvenirs tellement lourds de significations et de sentiments pesaient sur leur Lord. Ils avaient peur qu’il ne se remette à déprimer et que malgré sa bonne volonté à vouloir aller de l’avant - de passer outre les douleurs du passé - qu’il ne se renferme de nouveau dans sa chambre. C’était une situation tellement difficile ! Dans cette pièce, il avait eu des fous rires depuis son enfance avec ses parents aimants, et après que ces derniers s’en soient allés, il y a
La dîner était calme , les servants autour regardaient avec appréhension leur maître manger se disant que, peut-être il ne trouverait pas cela goûteux. Surtout le cuisiner car, cela faisait des siècles que leur Lord n’avait plus mangé. Ils regardèrent également la femme qui l’accompagnait et froncèrent les sourcils. Vladimir s'arrêta au bout d'un moment, lui aussi, regardant sur le côté pour trouver Luxiana lorgnant son plat. Elle n'y avait pas touché depuis le début et il se demanda pourquoi. « Luxiana, le repas ne te plaît-il pas ? Veux-tu quelque chose en particulier ? » Le cuisinier s'approcha plus près, venant auprès de la jeune femme.« Ma lady, si vous avez une quelconque préférence, commandez et je vous le ferai faire sur le champ » Nina au loin faillit s’étouffer, pourquoi est-ce que ces homme étaient aux petits soins avec cette vulgaire humaine?Que ce soit le cuisinier la traitant comme leur maîtresse ou encore leur Lord, tous la traitaient comme si elle était
Plus tôt, alors qu’ils prenaient place autour de la table, Luxiana avait voulu suivre Vladimir en prenant place à sa droite mais en avait été empêchée par ce dernier.Il avait un visage lourd et douloureux alors qu’il ne semblait pas la regarder mais plutôt une chose invisible sur cette chaise.« Vas plutôt t’asseoir de l’autre côté » Elle regarda l’homme dans les yeux et encore une fois, il avait ce regard triste et abattu qu’elle n’arrivait pas à supporter. Plus loin, elle vit les servants avec une expression de déchirement et elle sût qu’il y avait une signification particulière aux actions de Vladimir.Il semblait porter une grande tristesse que tous ici connaissaient sauf elle. Son bienfaiteur, l'homme qui l'avait traité avec respect et humanité semblait souffrir et elle ne savait quoi faire pour l’apaiser alors que lui en avait autant fait pour elle et continuait de le faire. Cette chaise, elle devait appartenir à la raison de sa tristesse, était-ce un membre de sa fam
Luxiana sursauta à la question. Bien-sûr que ça ne la dérangeait pas le moins du monde que Vladimir la touche, elle s'était surprise à se languir de son contact. Mais après ses pensées de plus tôt, elle se rendit compte qu’il serait absurde et stupide pour elle de continuer à espérer et profiter de ces attentions. Surtout si elles étaient faites avec des motivations autres que celles qu'elle voudrait. Elle ne devait pas être naïve, les gens autour d'elle avaient toujours agi ainsi - moins chaleureux que Vladimir mais elle ne devait pas se laisser avoir. Ils feraient semblant de lui vouloir du bien avant de la traiter comme une esclave, la maltraitant comme ils le voulaient. Elle se mordit la lèvre, son cœur se tordant presque dans sa poitrine. Il y avait cette émotion naissante, une qu'elle aurait tellement voulu qu'elle ne soit qu'une simple reconnaissance pour la personne qui lui a montré de la gentillesse ; de la tendresse pour son nouveau maître. Mais elle savait mieux ce q
Plus tôt, alors qu’ils prenaient place autour de la table, Luxiana avait voulu suivre Vladimir en prenant place à sa droite mais en avait été empêchée par ce dernier.Il avait un visage lourd et douloureux alors qu’il ne semblait pas la regarder mais plutôt une chose invisible sur cette chaise.« Vas plutôt t’asseoir de l’autre côté » Elle regarda l’homme dans les yeux et encore une fois, il avait ce regard triste et abattu qu’elle n’arrivait pas à supporter. Plus loin, elle vit les servants avec une expression de déchirement et elle sût qu’il y avait une signification particulière aux actions de Vladimir.Il semblait porter une grande tristesse que tous ici connaissaient sauf elle. Son bienfaiteur, l'homme qui l'avait traité avec respect et humanité semblait souffrir et elle ne savait quoi faire pour l’apaiser alors que lui en avait autant fait pour elle et continuait de le faire. Cette chaise, elle devait appartenir à la raison de sa tristesse, était-ce un membre de sa fam
La dîner était calme , les servants autour regardaient avec appréhension leur maître manger se disant que, peut-être il ne trouverait pas cela goûteux. Surtout le cuisiner car, cela faisait des siècles que leur Lord n’avait plus mangé. Ils regardèrent également la femme qui l’accompagnait et froncèrent les sourcils. Vladimir s'arrêta au bout d'un moment, lui aussi, regardant sur le côté pour trouver Luxiana lorgnant son plat. Elle n'y avait pas touché depuis le début et il se demanda pourquoi. « Luxiana, le repas ne te plaît-il pas ? Veux-tu quelque chose en particulier ? » Le cuisinier s'approcha plus près, venant auprès de la jeune femme.« Ma lady, si vous avez une quelconque préférence, commandez et je vous le ferai faire sur le champ » Nina au loin faillit s’étouffer, pourquoi est-ce que ces homme étaient aux petits soins avec cette vulgaire humaine?Que ce soit le cuisinier la traitant comme leur maîtresse ou encore leur Lord, tous la traitaient comme si elle était
La salle à manger n’avait pas vraiment changé, c’était comme dans ses souvenirs.Il ne sût si c’était par nostalgie ou par habitude, mais il marcha autour de la table, comme s'il essayait de se souvenir de quelque chose en particulier, caressant les chaises et les couverts comme s’il les inspectait. Pour les trois servants, c’était un spectacle assez douloureux à voir car cela traduisait le fait que non seulement leur maître n'avait plus posé un pied dans ce lieu pourtant chargé de souvenirs, mais qu’en ce moment, ces souvenirs tellement lourds de significations et de sentiments pesaient sur leur Lord. Ils avaient peur qu’il ne se remette à déprimer et que malgré sa bonne volonté à vouloir aller de l’avant - de passer outre les douleurs du passé - qu’il ne se renferme de nouveau dans sa chambre. C’était une situation tellement difficile ! Dans cette pièce, il avait eu des fous rires depuis son enfance avec ses parents aimants, et après que ces derniers s’en soient allés, il y a
« Quand notre Dona était encore vivante, elle répétait sans cesse de permettre à notre Lord, son fils, de toujours être heureux. S’il en a l’occasion, qu’on cède à ses caprices si cela permet de le maintenir sain et épanoui. Cette femme malgré sa nature est comme un réconfort pour le Lord et rien que pour cela, je suis prête à l’accepter dans notre manoir et à l’aider si ça peut aider notre Lord en retour ». Elle finit de parler alors que les deux hommes à ses côtés acquiescèrent d’un mouvement de la tête, ils connaissaient leur Lord depuis le berceau et l’avaient vu traverser tant de situations difficiles.Alors, si maintenant, il pouvait entrevoir un peu de bonheur, ils feraient tout pour l’y aider dans ce sens.Ils étaient en pleine conversation quand ils virent leur Lord arriver avec à son bras, la jeune femme qui venait d’arriver dans leurs murs. Ils sourirent.Les traits habituellement tirés et la mine tendue de leur Lord avaient été remplacés par une expression de pure do
Nina était fulminante et tous ceux en cuisine pouvaient le voir.La raison ? Tout le monde la savait également vu qu’ils ressentaient tous la même révolte. Comment leur Lord si précieux pouvait-il accepter d’avoir cet être si impur à ses côtés ?C’était inadmissible et tellement révoltant , mais celle qui exprimait le plus clairement sa colère était Nina .Elle avait dû servir cet être minable contre son gré, à croire que leur maître avait perdu l’esprit. Et pire, qu’est-ce qu’elle entendait ? Lui qui était resté enfermé dans ses appartements pendant des siècles, avait toujours rechigné à se nourrir de bon sang comme l’exigeait son rang, ou encore des mets de grandes gastronomies; il avait commandé que lui soit préparé un festin pour deux ? Les autres avaient d’abord pensé au fait qu’il s'agissait certainement d’un stratagème de leur Lord afin de s’assurer de la qualité du sang que lui procurerait cette humaine.Si elle était bien nourrie, elle serait plus goûteuse.Leur raison
Vladimir comprenait ou du moins essayait de comprendre ce qui pouvait bien se passer dans la tête de Luxiana.Pour une princesse, elle était bien trop humble et effrayée de tout, ce qui le confortait dans ce besoin inexplicable de prendre soin d’elle. Ah , il ne devrait pas mais il n'y pouvait rien.Il était comme hypnotisé, son instinct qui pourtant devrait lui dicter de se nourrir de cette jeune fille fraîche et appétissante, lui dictait au contraire de la protéger.Drôle de pensée pour un sang pur de son rang surtout si on considérait qu’elle n'était en fait qu’une vulgaire humaine. Cette race misérable qui n'était bonne qu’à leur fournir du sang .Il souffla d'abandon en voyant la fille en face de lui. Elle tremblait, ses yeux larmoyants, il pourrait d’un côté lui demander qu'elle lui dise de son propre gré pourquoi elle insistait pour ne pas retourner chez elle - ce qui en soi était la réaction normale de toute personne enlevée - ou d’un autre côté, utiliser ses pouvoirs de va
Luxiana fut fille de roi, ce qui en faisait d'elle une princesse royale.Pour beaucoup de filles, cela aurait été un rêve, vivre dans un palais, entourée de serviteurs, assister à des soirées mondaines prestigieuses avec des invités tout aussi prestigieux. Rencontrer des princes aussi beaux que charmants et profiter de tous les avantages réservés à la royauté. Ce serait ce que pourrait penser n’importe qui en entendant le mot princesse, mais ce n'était pas le cas pour Luxiana. Elle fut certes une princesse, mais née d’une esclave. Sa mère était une esclave ramenée dans le royaume par les chevaliers après la soumission d’un territoire barbare.Cette dernière, d'une beauté extraordinaire, avait captivé le roi qui n'avait pas réussi à se retenir de la faire sienne. Des cheveux argentés et des yeux d’un bleu profond et envoûtant, le roi n’avait pas su réfréner ses pulsions et s'était glissé sous la couche de l'esclave la nuit tombée avant d’abuser de la jeune femme.Un acte abominab
Cette journée devait être comme toutes les autres, c'est-à-dire monotone. Du moins, c'était ce qu'avait pensé Vladimir à son réveil. Mais force était de constater qu'il se trompa lourdement. Mis à part son réveil routinier, il avait fait la rencontre d’une femme intrigante qui, devrait-il se l'avouer, poussait sa curiosité à son paroxysme. Il se renfrogna; il n'aimait pas penser ainsi car cela lui donna l’impression qu’il s’intéressait plus que nécessaire à cette fille.À cette pensée, une culpabilité presque assommante l'assaillit. Il n'avait pas le droit de faire ça, de lui faire ça à elle, son Angelica. Pas après qu’ils se soient promis un amour éternel et qu’elle ait disparu dans des circonstances aussi troubles. Il devait garder à jamais son amour pour elle intact.De toutes les façons, Luxiana ne représentait qu’une curiosité pour lui, une chose nouvelle qui le changeait de sa pesante et ennuyeuse monotonie.Rien de plus, rien de moins.Il éprouva juste de l’empathi