chapitre 2

--- 3 MOIS ? Mais papa comment tu peux programmer mon mariage sans même me consulter ?

--- Je n'ai pas besoin de demander ton avis ma chérie... Puisque je suis ton papa.

--- Et moi je suis une adulte !

--- Oui mais...

--- Papa j'ai 24 ans ! Je suis une adulte je ne suis plus une gamine et en tant que tel je pense avoir la capacité de choisir l'homme idéal pour moi !

--- Il te faut un homme de poigne pour pouvoir t'aider à gérer la société... Tu sais que j'y tiens beaucoup... Après toi, cette société c'est toute ma vie !

--- Donc tu me crois incapable de gérer notre entreprise ? Pourtant je le fais bien depuis des mois et tu ne t’es jamais plaint... Tu ne me fais donc pas confiance ?

--- Non ma fille... Écoute ce n'est pas que je ne te fais pas confiance... C'est juste que... Si vous vous mariez, vous pourriez fusionner les deux sociétés et nous aurons plus de bénéfices. Nous pourrons devenir deux fois plus riches... Toi-même tu sais que leur entreprise est plus prospère que la nôtre.

--- C'est donc cela ! L’argent ! Tu es prêt à me vendre au plus offrant pour de l’argent ? Papa

!

--- Non mon bébé ce n'est pas ça c'est que...

--- Je ne connais pas cet homme et je le l’aime pas donc je ne l’épouserais pas !

Avais-je dis en sortant et en faisant claquer la porte de la chambre de mon père.

#ALEX.

Avant que mon père ne m’impose le mariage avec la fille de son meilleur ami, je menais une vie parfaite. Je gérais l'entreprise familiale depuis quelque temps et tout se passait très bien. Je gagnais des marchés que mon père n’avait jamais pensé à négocier car il savait que c’était perdu d'avance. J’étais très fière de moi et mon père aussi. Tous les géants du milieu avaient beaucoup d’admiration et de respect pour moi.

Sur le plan sentimental tout allait également bien pour moi. J'étais en couple avec Judith depuis deux ans et je l'aimais comme un fou. C’était jeune femme de 23 ans très intelligente, ambitieuse et très belle. Ses parents n'étaient pas financièrement « assis » comme les miens mais elle se battait jour et nuit pour être une femme respectable sans avoir besoins de se livrer aux facilités de la vie comme le faisait la plupart des filles de son âge.

Je l’avais rencontré un soir lors d’une virée en boîte de nuit avec mes amis. Je l’avais vite remarqué parce qu’elle était assise toute seule à une table tandis que tout le monde était sur la piste de danse. Elle semblait très gênée et n’avait pas l’air d’être à sa place. J’avais tout de suite été frappé par sa beauté et son air innocent alors, je me suis rapprocher d’elle et j’ai dit :

--- Vous n’avez pas l’habitude de fréquenter ce genre de milieu je me trompe ?

Elle a sursauté à lever la tête vers moi et a souri avant de dire :

--- Oui vous avez raison. Comment l’avez-vous deviné ?

--- Ahahah pour vous dire vrai ce n'était pas difficile à imaginer vue votre position.

--- Oh non ! j’ai l’air aussi perdu que ça ?

--- Ahahah malheureusement oui ! Je peux m’asseoir ?

Elle a hoché la tête en signe d’approbation et je me suis assise en face d’elle. Malgré le bruit du son émis par la musique qui était diffusée, nous avons entamé une discussion animée. Lorsque je lui ai demandé pourquoi elle était venue pourtant elle n’affectionnait visiblement pas ce genre d’endroit, elle m'a répondu qu’elle s’était faite convaincre par deux amies mais une fois sur place, elle a perdu l’envie de se lever de sa chaise.

--- Eh bien peut être que moi je vous donnerais envie de vous défouler un peu… avait-je dis en me levant et en lui tendant la main. Voulez-vous bien me faire l’honneur de m’accompagner sur la piste de danse. Jolie demoiselle ?

--- Ahahah demander comme ça qui pourrait dire non ?

Nous avons dansé ensemble toute la nuit et c’est au moment de rentrer que j’avais finalement pris son numéro de téléphone. Ce jours-là déjà je savais que j’avais trouvé la perle rare et qu’elle serait la mère de mes enfants. Mais c’était sans compter sur les projets que mon père construisait pour moi.

Un an plus tard, j’avais présenté Judith à mes parents. Mais mon père ne l’avait pas beaucoup apprécié et je savais que c’était en grande partie à cause de sa situation sociale. Mon père est un homme très matérialiste, il ne me l’a jamais caché. Mais moi je n’y accordais pas beaucoup d’importance car ce qui comptait pour moi c’était l’amour.

L’anniversaire de Judith approchait et je comptais lui faire une surprise. Je voulais profiter de ce jour spécial pour lui proposer de devenir officiellement ma femme. J’avais tout planifié pour que tout soit parfait, je l’avais invité dans un magnifique restaurant. Et avec la complicité de la serveuse, elle avait introduit la bague de fiançailles au milieu de la part de gâteau que nous avions commandé pour le dessert. Je l’observais en silence pendant qu’elle mangeait en attendant avec impatience le moment où elle verrait la bague.

--- Qu’est-ce que c’est que ça ? avait-elle dit au bout d’un moment.

J’ai compris qu’elle avait vu la bague alors j’ai levé la tête et j’ai souris. Elle me regardait avec les yeux grands ouvert :

---Alex ! c’est quoi ça ?

--- Tu vois que c’est quoi ?

--- Ce… ce n’est pas ce que j’imagine…

--- Judith est ce que tu veux bien devenir ma femme ?

--- Waouh ! non… non… c’est impossible !

--- Quoi tu ne veux pas être ma femme ?

--- Oui… je veux dire… non… bref mets moi la bague je ne sais plus ce que je dis !

J’ai pris la bague et je la lui ai passée autour de l’annulaire gauche. Je me suis levé et je l’ai prise dans mes bras. C’était l’un des moments les plus beau de toute ma vie. Je l’avais laissé devant leur maison avant de prendre la route de notre domicile familial ou je vivais avec mes parents. Lorsque j’ai annoncé la nouvelle à mes parents, ma mère avait été folle de joie. Elle m’avait serré dans ses bras avant de dire :

--- Félicitation mon fils. Tu seras bientôt un vrai homme !

Mon père quant à lui a dit d’un air froid :

--- Donc tu t’es entêté avec cette fille de basse classe au point de l’épouser ?

--- Papa je l’aime !

--- Ah fait comme tu veux…

Deux semaines après, mon père me fit venir dans son bureau, il m’avait fait asseoir avant de me tendre un dossier. Je l’ai pris et je l’ai ouvert, il y avait la photo d’une jeune et très belle femme :

--- Comment tu la trouve ?

--- Pardon ? je ne comprends pas.

--- Physiquement je veux dire.

---Ah… euh… elle est très… jolie…

--- Très bien content qu’elle te plaise. C’est Hermione la fille de mon meilleur ami tu le connais non ?

--- Oui papa.

--- Ok mon ami et moi avons signé une sorte de contrat. Tu vas épouser sa fille dans 3 mois c’est un très bon parti pour nous ! Et après le mariage, nos deux entreprises vont fusionner et générer plus de bénéfices.

--- Wow ! wow ! quoi ? tu es sérieux papa ? Tu m’annonce que je vais me marier comme si tu me parlais d’acheter du pain à la boutique du coin ?

--- Écoute je n’ai pas le temps pour tes niaiseries… --- Je suis fiancé papa !

--- Exactement ! Ce ne sont que des fiançailles ! donc qui peuvent facilement êtres rompues.

--- Tu ne penses pas ce que tu dis papa ! J’aime cette fille et c’est avec elle que je vais me marier.

--- Je ne suis pas en train d’avoir une discussion avec toi ! Je te donne des informations c’est tout !

--- Papa tu parles de ma vie ! Je n’aime pas cette fille et par conséquent je ne peux pas l’épouser.

— Tu vas le faire parce que son père et moi avons déjà pris notre décision. Nous avons toujours rêvé de vous voir mariés et c’est ce que vous allons réaliser dans quelques mois.

--- Ça suffit ! Je n’en écouterais pas davantage. Je vais épouser Judith et c’est tout !

Je me suis levé de mon fauteuil et je me suis dirigé vers la porte de sortie. Mais au moment même où je m’apprêtais à franchir le seuil de la porte, mon père a dit d’une voix ferme :

--- Alex je te préviens si tu franchis cette porte je te promets que je vais te déshériter et que tu vas te retrouver sans aucuns sous !

#HERMIONE

Après notre discussion dans sa chambre, j’étais sortie telle une furie et j’étais allée m’enfermer dans la mienne. Plus je pensais à la proposition de mon père plus je me mettais en colère comment mon père pouvait-il songer à me vendre comme une vulgaire marchandise ?

Pendant une semaine je n’avais pas adressé la parole à mon père. Puisque qu’il avait compris qu’il ne pourrait pas me convaincre en parlant d’argent, il avait décidé de me prendre par les sentiments. Un soir après le boulot, il est venu dans ma chambre s’est assis près de moi avant de me dire d’une voie douce :

--- Mon bébé… tu sais que je t’aime beaucoup et que je ne pourrais jamais te faire de mal. Depuis que vous êtes tout petits mon ami et moi avons toujours rêvé de voir nos deux enfants mari et femme c’est pourquoi aujourd’hui nous avons essayé de vous unir afin de réaliser notre plus grand souhait.

--- Hum et toute cette histoire de fusions et autres ?

--- Je pensais que tu serais attiré par l’argent mais vu que ce n’est toujours pas le cas… j’ai décidé de te dire la vérité et peut être que la tu pourras me pardonner d’avoir essayé de te manipuler. C’est juste que je voulais tellement que mon rêve ce se réalise !

Mon père faisait vraiment pitié. Lorsque j’ai levé les yeux sur lui, toute la colère que je

ressentais a soudainement disparue je ressentais maintenant de la peine pour lui. Il s’est levé avec peine, à marcher en direction de la sortie et moi sans réfléchir, j’ai dit :

--- Papa. Attends ! je… je suis d’accord.

--- Quoi ? vraiment ?

--- Oui si c’est si important pour toi alors oui ! je vais épouser Alex !