--- Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Monsieur vous pouvez embrasser la mariée.
Je revois encore ce visage inexpressif et dénué de toutes émotions se tourner vers moi avec un sourire fictif et prendre possession de mes lèvres avec autorité, sans aucune tendresse, sans aucune passion. Ses lèvres me brûlaient presque. On aurait dit une sorte de punition au lieu de ce qui était censé être un acte d'amour pour sceller notre union devant la loi et devant les Hommes ! Quant à moi, je me laissais faire sans rechigner puisque de toute façon, je n’avais pas vraiment le choix. Aujourd'hui encore, je revis cette scène en permanence comme si c'était hier. Elle tourne et tourne en boucle dans ma tête comme s'il s'agissait d'une autre personne, comme si ce n'était pas moi Hermione Dipanda qui me mariais ce jours-là avec Alex Sobgo pour le meilleur et le pire ! cela faisait déjà trois longues années mais ce moment restait toujours gravé en moi comme une trace laissée par un morceau de fer brûlant. Le mariage ! lui qui représente la réussite, l’accomplissement et surtout le plus beau jour dans la vie de plusieurs femmes ! mais dans mon cas c’était tout le contraire… ah oui ! mon « mariage » si on pouvait l'appeler ainsi avait été comme une épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Il y a peine quelques années, j'étais une jeune femme de 24 ans tout à fait ordinaire ! J’étais pleine de vie et épanouie. Je venais tout juste de rentrer au Cameroun plus précisément à Yaoundé après avoir terminé mes études en management aux USA. Je commençais déjà à apprendre tous les rouages du métier de chef d'entreprise auprès de mon père, dans le but de le succéder à la tête de l'entreprise familiale au moment venu. Je suis fille unique et orpheline de mère. Ma mère est morte précocement alors que j'avais à peine 13 ans et mon père ne s'était plus remarié et par conséquent, il n’avait pas eu d'autre enfant en tout cas pas à ma connaissance. J'avais toujours été chouchoutée et choyée par mon père. Il me traitait toujours comme une petite princesse ! il n'était certes pas toujours présent à cause de son boulot mais il s'assurait toujours que je ne manque de rien. Il n'avait jamais de cesse de me dire que j'étais son héritière et que je devais le rendre fier car demain tout son patrimoine m'appartiendrait. Alors pour s'assurer que je ne déroge pas à ces exigences, mon père m'avait toujours offert le meilleur : je fréquentais les plus grandes écoles du pays, j'étais conduite à l'école par un chauffeur dans une grosse cylindré, j’avais des cours particuliers à domicile après les classes... Bref la totale quoi ! Et moi à mon tour, je me suis investie à 100% dans mes études, je mettais tout en œuvre pour rendre mon père fier de moi. Cependant, malgré tout l’amour et l’attention que mon père me portait, je sentais toujours une certaine déception chaque fois qu’il posait son regard sur moi. C’était évident que mon père avait toujours rêvé d’avoir un fils mais le destin et la mort précipitée de ma mère en avaient décidé autrement. Je ressentais cette frustration chaque fois qu’il m’adressait la parole, chaque fois qu’il me serrait dans ses bras et même chaque fois qu’il me félicitait où m’encourageait. Je me souvenais qu'une fois lorsque j’étais encore au primaire, j’étais revenue de l’école avec un bleu. Lorsque mon père l’a vu, il m’a posé la question : --- qu’est-ce que t’est arrivé ma chérie ? --- je… un camarade m’as poussé et je suis tombée ! Avais-je dit en essuyant une larme. --- oh là là ! ne pleure pas… hum… si tu étais un garçon tu aurais sue te défendre ! --- Mais papa… --- Écoute moi ma fille : Demain tu seras une très grande femme et il ne faudrait pas qu’aujourd’hui un simple gamin te fasse pleurer … tu comprends ? --- Oui papa. --- Voila ! Essuie tes larmes. Demain tu iras à l’école et si ce garçon te provoque encore tu devras le remettre à sa place c’est compris ? --- Oui papa. C’est depuis ce jours-là que j’avais appris à me défendre seule et à ne pas toujours appeler papa à la rescousse. Pour essayer de combler ce vide dans le cœur de mon père, je m’étais investie pleinement dans mon école, je faisais toujours tout mon possible pour ramener les meilleurs résultats dans tous les domaines où mon père m’introduisait. Je voulais qu’il soit fier de moi et qu’il se rende compte qu’une fille valait autant voire même mieux qu’un garçon. Mais malgré tous mes efforts j’avais toujours observé cette petite lueur de regret dans son regard et cela me chagrinait toujours. Mais au final j’avais appris à vivre avec. Lorsque j'ai obtenu mon baccalauréat, mon père avait déjà bouclé toutes les démarches pour que j'aille poursuivre mes études dans l'une des plus prestigieuses universités des USA. J'avais juste été informée du jour où je devais prendre le vol. Et ensuite, j’avais juste eu à voyager, m'installer dans le luxueux appartement que m'avait réservé mon père et donc faire ce que je savais faire le mieux c'est à dire : me concentrer sur mes études. Chose que j'avais faite sans me plaindre. C'est donc toute triomphante que j'étais revenue sur ma terre natale les bras chargés de diplômes et le cerveau bourré de connaissances. Alex était le fils du meilleur ami de mon père. Lui et moi ne nous côtoyons pas beaucoup à l'époque donc je ne connaissais pratiquement rien de lui. Juste qu'il était âgé de 4 ans de plus que moi et qu'il était lui aussi enfant unique. Sa mère était bien vivante mais ses parents n'avaient pu avoir que lui. Je savais aussi qu'il avait emprunté le même chemin que moi en terme d'études et qu'il gérait déjà tout seul la société de son papa contrairement à moi qui me « formais encore sur le terrain ». J'avais eu à l'apercevoir quelques fois lors des cérémonies officielles ou j'accompagnais souvent mon père. C'était un homme très élégant et chic, mais en même temps arrogant, orgueilleux et surtout très sûr de lui. Ah ! Je me souviens de la première fois que j'avais posé le regard sur lui, j'avais senti un long frisson me parcourir le corps. Oui je dois avouer qu'il ne me laissait pas particulièrement indifférente et je pense même que s’il l’avait souhaité un seul de ses regards auraient suffi à me faire fondre. Malheureusement ou heureusement il n'avait jamais posé son regard sur moi plus de deux minutes. Il était bien trop occupé avec des femmes beaucoup plus intelligentes et plus belles que moi ! De toutes les façons, moi non plus je ne m'intéressais pas beaucoup aux hommes à ce moment-là. J'avais des objectifs à atteindre et je m'étais promise à moi-même de ne pas me laisser perturber par quoi que ce soit, surtout pas un homme. J'avais eu un aperçu du type de femme qu'il fréquentait et je ne faisais pas du tout le poids face à elles. J'avais donc perdu espoir de le voir un jour posé le regard sur moi. Et ensuite j'étais allé à l'étranger et par conséquent je n'avais plus aucunes nouvelles de lui et même depuis que j'étais rentré, je ne l'avais pas aperçu. Grande avait donc été ma surprise lorsqu'un jour, après une longue journée de travail, j'étais allongée dans ma chambre lorsque mon père m'a appelé et m’a dit qu'il aimerait me parler d'un sujet important. Je me suis dépêché de le rejoindre, j'étais presque sûr qu'il voulait me dire que j'étais déjà apte à gérer toute seule l'entreprise familiale. Car je savais que depuis que j'étais auprès de lui, j'effectuais un travail impeccable. Une fois devant la porte de sa chambre, j'ai frappé et il m’a dit d'entrée chose que je fis. Une fois à l'intérieur, il m'a dit : --- Assois toi ma fille je dois te parler d'un sujet très important. Je me suis assise et j'ai dit : --- Ok papa je t'écoute. --- Avant toute chose ma fille dis-moi as-tu un petit ami ? Sa question m'avait prise de court, je ne m'attendais pas du tout à une question du genre. Depuis toute petite mon père et mon n’avions jamais eu des discussions pareilles, je me suis donc mise à balbutier : --- Euh... Non... Papa je n'ai personne dans ma vie actuellement... — Pourquoi ? Ne souhaites-tu pas te marier et avoir des enfants ? --- Si. Si papa je le souhaite c'est juste que... Pour l'instant je n'ai encore trouvé personne. --- Ah ...ma fille tu sais que je t'aime n'est-ce pas ? --- Oui bien-sûr papa. --- Je me soucis de toi et du devenir de l'entreprise familiale. --- Mais papa...tu ne devrais pas... Tu sais très bien que je suis apte à gérer cette entreprise et que je ne la ferais jamais couler ! --- Bien sûr ma fille bien-sûr ... Mais...tu es... Une femme... Lorsque tu te marieras tu devras t'occuper de tes enfants et j’ai peur que tu ne délaisse l'entreprise. --- Cela n'arrivera pas papa ! tu m'as toujours appris à faire la part des choses. --- C'est vrai ! Mais je soutiens qu'il faut un homme de poigne à tes côtés pour t'aider à gérer cette société. --- Mais papa... --- Et j'ai trouvé l'homme idéal pour ça ! --- Comment ça l’homme idéal ? Tu veux déjà te mettre à me chercher des maris ? Tu trouves que je suis déjà trop veille ? --- Bien sûr que non ma chérie mais… --- Pourquoi veux-tu donc jouer au entremetteur ? Moi personnellement je sais qu’au au moment venus je rencontrerais le bon ! --- Mais pourquoi chercher le bon puisque je l’ai déjà trouvé ! --- Comment ça ? Qu’est-ce que tu veux dire ? --- Ma fille tu vas te marier avec Alex le fils de mon meilleur ami. --- Qu...quoi papa ? Et tu me dis ça juste comme ça ? --- Comment voulais-tu que je te le dise ? --- Mais papa nous ne nous connaissons même pas ! --- Bien-sûr que vous vous connaissez ! Tu ne vas pas me dire que si tu le croises tu ne le reconnaîtrais pas ! --- Bien-sûr que si papa… tu sais bien que ce n'est pas de ça que je parle... Comment allonsnous vivre ensemble si nous ne nous sommes jamais côtoyés ? — Vous apprendrez à vous connaître ... --- Est ce qu'il est d'accord pour ça ? --- Son père lui parlera...et il sera d'accord tu verras. --- Papa... Comment peux-tu parler du mariage avec autant de légèreté ? Comme si tu négociais un contrat ? On parle quand même de l’homme avec qui je vais passer le restant de mes jours... Je ne le connais pas... Je ne l’aime pas papa ! --- L’amour viendra ma puce vous avez beaucoup en commun... — Je… --- Non ma chérie je suis ton père et je veux ton bien... Je sais ce qui est bon pour toi. Alex est un très bon chef d'entreprise... Tu pourras te reposer entièrement sur lui lors de tes périodes d'inactivité... --- Mais... --- Trêve de bavardage tu te marieras avec Alex dans 3 mois !--- 3 MOIS ? Mais papa comment tu peux programmer mon mariage sans même me consulter ? --- Je n'ai pas besoin de demander ton avis ma chérie... Puisque je suis ton papa. --- Et moi je suis une adulte ! --- Oui mais... --- Papa j'ai 24 ans ! Je suis une adulte je ne suis plus une gamine et en tant que tel je pense avoir la capacité de choisir l'homme idéal pour moi ! --- Il te faut un homme de poigne pour pouvoir t'aider à gérer la société... Tu sais que j'y tiens beaucoup... Après toi, cette société c'est toute ma vie ! --- Donc tu me crois incapable de gérer notre entreprise ? Pourtant je le fais bien depuis des mois et tu ne t’es jamais plaint... Tu ne me fais donc pas confiance ? --- Non ma fille... Écoute ce n'est pas que je ne te fais pas confiance... C'est juste que... Si vous vous mariez, vous pourriez fusionner les deux sociétés et nous aurons plus de bénéfices. Nous pourrons devenir deux fois plus riches... Toi-même tu sais que leur entreprise es
#ALEX Quand mon père a prononcé cette phrase, j’ai eu l’impression que je recevais un coup de massue en pleine tête. Je me suis retourné et j’ai dit : --- Tu me menaces papa ? --- Prends ça comme tu veux ! Pour moi c’est une remise à l’ordre. Tu as le choix ! Soit tu épouses Hermione soit tu te retrouves sans rien et tu repars de zéro ! J’espère que ta tendre fiancée acceptera de t’épouser même si tu es ruiné. Puisque vous vous aimez tellement ! » --- Tu ne peux pas me faire ça papa ! Je suis ton unique fils ! --- Je ne l’ai pas oublié crois moi. Mais nos intérêts financiers sont au-dessus de tout ! Je te laisse une semaine pour réfléchir lorsque tu auras fait ton choix tiens-moi informé et s’il m’est favorable reviens vers moi et je te parlerais mieux du contrat de mariage. Maintenant tu peux sortir. Je suis sorti très en colère. Je n’arrivais pas à croire que mon père pouvait faire une chose pareille ! Me menacer de me renier juste à cause de ses atouts sociaux. J’éta
Lorsque nous nous étions échangés nos alliances, je m’étais promis de tout faire pour que notre mariage réussisse. Je voulais tout faire pour que mon mari finisse par tomber amoureux de moi comme je l’étais déjà presque de lui. Juste après le mariage, nous avions emménagé dans la maison que nous avaient offert nos pères respectifs en tant que cadeaux de mariage. Les premières années de mon mariage avaient été un véritable fiasco, mon mari ne me regardait pas, il ne prêtait pas attention à moi. Nous faisions chambre à part et il n’était jamais venu dans ma chambre. Et lorsque j’essayais de me rapprocher de lui, il me rabrouait brutalement. Il sortait très tôt le matin, revenait très tard le soir et ne mangeait pas mes repas. J’étais complètement déboussolée, je ne savais plus quoi faire. Mon père m’avait laissé la gestion totale de l'entreprise, j'étais désormais la PDG. Depuis mon mariage, il était très épanoui. Il semblait aussi me faire beaucoup plus confiance. Au moins le fa
Lorsque nous nous étions échangés nos alliances, je m’étais promis de tout faire pour que notre mariage réussisse. Je voulais tout faire pour que mon mari finisse par tomber amoureux de moi comme je l’étais déjà presque de lui. Juste après le mariage, nous avions emménagé dans la maison que nous avaient offert nos pères respectifs en tant que cadeaux de mariage. Les premières années de mon mariage avaient été un véritable fiasco, mon mari ne me regardait pas, il ne prêtait pas attention à moi. Nous faisions chambre à part et il n’était jamais venu dans ma chambre. Et lorsque j’essayais de me rapprocher de lui, il me rabrouait brutalement. Il sortait très tôt le matin, revenait très tard le soir et ne mangeait pas mes repas. J’étais complètement déboussolée, je ne savais plus quoi faire. Mon père m’avait laissé la gestion totale de l'entreprise, j'étais désormais la PDG. Depuis mon mariage, il était très épanoui. Il semblait aussi me faire beaucoup plus confiance. Au moins le fa
#ALEX Quand mon père a prononcé cette phrase, j’ai eu l’impression que je recevais un coup de massue en pleine tête. Je me suis retourné et j’ai dit : --- Tu me menaces papa ? --- Prends ça comme tu veux ! Pour moi c’est une remise à l’ordre. Tu as le choix ! Soit tu épouses Hermione soit tu te retrouves sans rien et tu repars de zéro ! J’espère que ta tendre fiancée acceptera de t’épouser même si tu es ruiné. Puisque vous vous aimez tellement ! » --- Tu ne peux pas me faire ça papa ! Je suis ton unique fils ! --- Je ne l’ai pas oublié crois moi. Mais nos intérêts financiers sont au-dessus de tout ! Je te laisse une semaine pour réfléchir lorsque tu auras fait ton choix tiens-moi informé et s’il m’est favorable reviens vers moi et je te parlerais mieux du contrat de mariage. Maintenant tu peux sortir. Je suis sorti très en colère. Je n’arrivais pas à croire que mon père pouvait faire une chose pareille ! Me menacer de me renier juste à cause de ses atouts sociaux. J’éta
--- 3 MOIS ? Mais papa comment tu peux programmer mon mariage sans même me consulter ? --- Je n'ai pas besoin de demander ton avis ma chérie... Puisque je suis ton papa. --- Et moi je suis une adulte ! --- Oui mais... --- Papa j'ai 24 ans ! Je suis une adulte je ne suis plus une gamine et en tant que tel je pense avoir la capacité de choisir l'homme idéal pour moi ! --- Il te faut un homme de poigne pour pouvoir t'aider à gérer la société... Tu sais que j'y tiens beaucoup... Après toi, cette société c'est toute ma vie ! --- Donc tu me crois incapable de gérer notre entreprise ? Pourtant je le fais bien depuis des mois et tu ne t’es jamais plaint... Tu ne me fais donc pas confiance ? --- Non ma fille... Écoute ce n'est pas que je ne te fais pas confiance... C'est juste que... Si vous vous mariez, vous pourriez fusionner les deux sociétés et nous aurons plus de bénéfices. Nous pourrons devenir deux fois plus riches... Toi-même tu sais que leur entreprise es
--- Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Monsieur vous pouvez embrasser la mariée. Je revois encore ce visage inexpressif et dénué de toutes émotions se tourner vers moi avec un sourire fictif et prendre possession de mes lèvres avec autorité, sans aucune tendresse, sans aucune passion. Ses lèvres me brûlaient presque. On aurait dit une sorte de punition au lieu de ce qui était censé être un acte d'amour pour sceller notre union devant la loi et devant les Hommes ! Quant à moi, je me laissais faire sans rechigner puisque de toute façon, je n’avais pas vraiment le choix. Aujourd'hui encore, je revis cette scène en permanence comme si c'était hier. Elle tourne et tourne en boucle dans ma tête comme s'il s'agissait d'une autre personne, comme si ce n'était pas moi Hermione Dipanda qui me mariais ce jours-là avec Alex Sobgo pour le meilleur et le pire ! cela faisait déjà trois longues années mais ce moment restait toujours gravé en moi comme une trace