ELIZABETH WILSON
La soirée se déroula trop vite à mon goût. Voir arriver Ethan ce soir Chez Lola m'avait littéralement déstabilisée, mais au fond, j'étais vraiment heureuse de le voir. Après m'avoir attiré avec lui et m'avoir demandé ce qu'il n'allait pas, j'ai préféré mentir et lui dire que tout roulait. Dans son regard, j'avais eu l'impression d'y déceler de la peur, du désespoir et c'était à cause de moi. Alors, j'avais préféré lui dire que tout allait bien. Ethan m'avait toujours fait tourner la tête, mais ce soir, il s'était clairement passé quelque chose entre nous. On finit par quitter Chez Lola assez tard, Kara et Shawn me saluèrent et Ethan insista pour me raccompagner à ma voiture.
Lorsque l'on y arrivait et que je me retournais, il se trouvait si près de moi que je reculais au point de me retrouver contre la carrosserie de ma caisse. Il avait ses yeux verts posés sur moi et il n'y avait que lorsqu'il me regardait que j'avais l'impression de ressembler à quelque chose, d'être désirée. C'était lui qui me faisait ça. Je m'empourprais.
- Merci, bonne soirée. Bafouillais-je avant de vouloir me retourner.
Il attrapait ma main, mon cœur eut un raté et je sursautais. Et encore une fois, c'est lui qui me faisait cet effet. Je regardais nos deux mains jointes un instant, avant de relever la tête vers lui. A une époque, Ethan était mon meilleur ami et cela ne me surprenait pas qu'il me prenne la main comme il le faisait encore aujourd'hui. Ce contact me faisait du bien. Il avait un sourire en coin et mon cœur fondit d'amour. J'écarquillais les yeux.
- Tu viens toujours demain hein ?
Je n'avais jamais précisé si je viendrais le lendemain ou le jour d'après, mais je me contentais de hocher la tête. Il me coupait le souffle, je savais que si j'ouvrais la bouche, j'allais me mettre à bégayer comme une adolescente en rut. Il ne fallait pas que ça arrive, surtout pas.
- James sera content de te voir. Me dit-il en me fixant intensément. Et... Moi aussi. Ajouta-t-il.
Je ne pus contrôler le sourire qui s'étira sur mes lèvres. Un sourire timide. Je finis par me retourner et par monter dans ma voiture. Ethan me regardait toujours. Je démarrais. Il était là. Je fis ma manœuvre afin de sortir du parking. Il était toujours là. J'enclenchais la première vitesse et appuyais sur l'accélérateur et lorsque je jetais un coup d'œil à mon rétroviseur. Il était encore là, les mains dans les poches, regardant ma voiture se perdre dans les rues noires de Sherwood.
*
Le lendemain, comme d'habitude, je me relevais en sursaut, les larmes aux yeux. J'étais prise de tremblement et j'avais froid. Je plaquais ma main contre ma bouche au moment ou je sentis un sanglot arriver. Je fondis en larmes, n'arrivant pas le moins du monde à les contrôler. Les genoux relevés contre ma poitrine, j'y déposais ma tête, n'arrivant pas à m'arrêter de pleurer. Cela faisait un peu plus d'une semaine que je gardais tout ce que j'avais sur le cœur. Je pensais être plus forte que ça, mais à l'évidence, ce n'était pas le cas. Peut-être que Kara avait raison. Peut-être qu'il fallait vraiment que j'en parle ?
Je me roulais en boule sur mon lit, les larmes continuant tristement de couler et pour la première fois en quelques jours, les tremblements s'arrêtèrent seuls, le poids du sommeil s'abattant sur moi et je me rendormis épuisée par le lourd poids des secrets.Je sentis quelque chose affaisser mon matelas et j'ouvris directement les yeux. Kara se tenait juste à côté de moi, me fixant, le regard triste. Mais qu'est-ce qu'elle foutait là ? Je fronçais les sourcils et tournais la tête vers ma table de nuit pour attraper mon téléphone. Il était déjà dix heures. Je soupirais, me laissant retomber sur mon oreiller.- Tu as pleuré ? Me demanda-t-elle d'une voix si douce, qui fit remonter les larmes à mes yeux. Oh non Lily, s'il te plaît. Non...
Elle me prit dans ses bras et je m'accrochais désespérément à elle, me laissant aller une nouvelle fois. Kara était sans conteste, la meilleure amie que quiconque pouvait avoir. Elle était et avait toujours été là pour moi, depuis si longtemps. Elle ne me tournait jamais le dos et ne l'avait jamais fait.
- Chérie, ça va aller... Ça ira mieux tu verras... Murmura-t-elle à mon oreille tout en me caressant le dos.
Une heure après, j'étais dans la salle de bain, attenante à ma chambre. Je m'étais passé de l'eau sur le visage, avais pris une douche, m'étais brossé les dents, avais enfilé un legging et revenais auprès de Kara. Elle écarquilla les yeux et c'est de la terreur que j'y lu lorsqu'elle les déposa sur mes bras. Je fronçais les sourcils avant de baisser les yeux et de comprendre ce qu'elle regardait. Je me sentis nue d'un coup et courus récupérer un tee-shirt manche longue que je mis avant de me retourner vers elle. Ses yeux s'étaient remplis de larmes.
Et bien... ce matin, ce n'était vraiment pas la joie.
- C'est... C'est lui qui t'a fait tout ça Lily ? Chuchota-t-elle la voix tremblante.
- Ça va aller Kara. Dis-je nerveusement en tirant sur mes manches.
- C'est lui ? C'est lui qui a fait ces marques sur ton corps ? C'est pour ça que tu n'arrêtes pas de mettre des tee-shirt manches longues, des cols roulés et j'en passe. C'est ce malade qui t'a fait ça ?
Plus elle parlait et plus elle avait l'air de s'énerver. Son beau teint bronzé virait au pivoine et elle faisait de grands gestes. Je tournais la tête vers la porte, les épaules voûtées. Et si mes parents l'entendaient ? Les murs de ma chambre étaient assez épais, mais on ne savait jamais...
- S'il te plaît, arrêtes de crier, Kara... Cette situation est difficile pour moi. Je n'ai pas besoin que tu m'enfonces encore plus.
- Je ne t'enfonce pas, Elizabeth. Loin de là. Je veux tout ce qu'il y a de bon pour toi. Je veux que tu sois heureuse. Et tant que cette affaire ne sera pas réglée, tu ne le seras pas. Ce mec t'as brisée et je le comprend. Mais... Il faut que tu en parles Lily. Il faut que tu l'extériorises, tu ne peux pas le garder que pour toi. Tu ne t'en sortiras pas sinon.
Je savais qu'elle avait raison, je n'étais pas idiote, mais je croisais les bras sur ma poitrine.
- Je vais gérer Kara, je te le promet.
- Qu'est-ce que tu me promets au juste ?
Elle aussi elle avait croisé ses bras contre sa poitrine et me regardait d'un air de défi. Je détestais plus que tout lorsqu'elle faisait ça.
- Je vais en parler Kara, je te le jure. Laisses-moi juste du temps, s'il te plaît. C'était déjà assez dur de t'en parler à toi. Alors s'il te plaît...
Ma voix s'éteint en un simple murmure et ses épaules se détendirent. Elle se relâcha finalement et se leva pour venir me prendre dans ses bras.
- Merci d'être mon amie, lui dis-je.
- Je t'aime Lily.
- Je t'aime aussi.
Le reste de la matinée passa rapidement. Kara s'en alla après avoir déjeuner avec mes parents et moi. Ces derniers me demandèrent au moins dix fois si j'allais bien. J'avais une tête d'enterrement. Mais je soutenais que ça allait et je continuerais de le faire. Je ne voulais surtout pas les inquiéter. Brandon était loin derrière moi aujourd'hui. Il ne me retrouverait pas et je pourrais enfin avancer. Enfin c'est ce dont je tentais de me persuader.
- Tu t'en vas chez Ethan et Jamie à quelle heure ? Me demanda ma mère.
Ma mère était tellement belle, une beauté apaisante. Une beauté d'une douceur inégalable. Elle avait les cheveux afro, coiffés à la perfection en un chignon. De mon visage, je tenais pratiquement tout d'elle. J'avais les mêmes yeux en amande, les mêmes pommettes relevées ainsi que la même bouche pulpeuse. J'étais sa jumelle et j'étais heureuse de l'être. Ma mère était ravissante.
- Je ne vais pas tarder. Je vais aller acheter quelques trucs à grignoter avant.
- Jamie va être content. Il adore ça les films.
- C'est vrai ? C'est quoi son type de films préféré ?
- Il est fan de... Tu sais, le super-héros, celui qui ressemble à une souris. Dit-elle en cherchant son nom, les yeux plissés.
- A une souris ? Répétais-je en fronçant des sourcils. Une chauve-souris plutôt, non ? Batman ?
- Ah oui ! Celui-là !
Je la regardais avant de me mettre à rire. Je finis par sortir de la maison et par grimper dans ma voiture. Je me rendis au supermarché le plus proche et l'unique qu'il y avait à Sherwood et achetais du pop-corn au caramel, des chips, quelques sachets de bonbons et des boissons. Ma mère m'ayant donné l'adresse de chez les Green, j'y allais dans la foulée.
Ethan habitait une petite maison dans le bourg de Sherwood. Je me garais devant, juste en face de sa voiture, avant de récupérer les provisions et de marcher jusqu'au portillon. L'extérieur était bien entretenu, je remarquais un parterre de fleurs et mon cœur se serra. C'était le père d'Ethan qui entretenait ce jardin, j'en étais persuadée. Déjà : de un, Ethan n'aimait pas le jardinage, ensuite, son père avait fait la même chose chez lui, en souvenir de sa défunte femme. C'était des roses rouges, ses fleurs préférées. Ethan me l'avait raconté une fois. Il avait perdu sa mère presque au même âge qu'avait actuellement son fils. Il avait six ans et même si il ne se souvenait pas très bien d'elle, il se rappelait à quel point elle l'aimait. C'était le principal pour lui.Je me demandais alors ce qui était arrivé à la mère de Jamie, où est-ce qu'elle était passée ? Si il ne souffrait pas de son absence...Arrivée devant la porte d'entrée je frappais trois coups ferme. Je levais les yeux au ciel. Il faisait incroyablement beau et les températures étaient élevées. On sentait que l'été arrivait à grand pas. J'entendis des pas derrière la porte approcher et une boule se forma dans mon estomac. C'était Jamie qui ouvrit la porte, un énorme sourire aux lèvres et sa fossette creusée sur sa joue droite. Il était à croquer. Il entoura ses bras autour de ma taille.
- Ellie ! Tu es venue !
- Bah oui mon grand, je t'avais dis que je viendrais.
Je me mis à sa hauteur et lui ébouriffais les cheveux. Au même moment, la porte s'ouvrit un peu plus en grand et je relevais les yeux pour croiser les yeux vert d'Ethan. Il était pieds nus et ne portait uniquement qu'un jean. Son torse était découvert, ses pectoraux étaient gonflés et ses abdominaux, tracés. Je me retrouvais face à la bosse qui formait son entrejambe, son jean était déboutonné et je devins sûrement rouge comme une tomate. Je me relevais, manquant de trébucher et il m'aida, me soutenant fermement par le bras. La boule dans mon ventre se liquéfia en une douce chaleur qui descendit jusqu'à mon entrejambe, à moi.
- Merci... Je... Salut Ethan. Bafouillais-je.
Jamie attrapa ma main et m'entraîna vers l'intérieur de chez eux, super content de me voir. L'après-midi promettait déjà.
ETHAN GREEN Elizabeth était arrivée alors que j'étais en train de me préparer. Debout devant ma porte d'entrée, elle avait failli tomber à quatre pattes devant moi et bien-sûr, je l'avais retenue. Elle avait tiré ses cheveux en arrière, en un chignon un peu bordélique. Ses beaux yeux n'étaient pas maquillés, ni le reste de son visage d'ailleurs. Elle avait l'air d'avoir mit du baume à lèvres, mais juste cela. Elle était vraiment magnifique.Jamie lui prit la main et la tira à l'intérieur de la maison ce qui me fit rire. J'étais content que mon fils apprécie la fille dont j'étais amoureux. A vrai dire, la veille, avant d'aller le déposer chez mon père, je lui avais demandé qu'est-ce qu'il pensait d'Elizabeth et si cela lui dérangeait si je prévoyais de l'inviter à sortir, tout ça. Jamie avait sauté de joie et mon cœur s'était serré. Elizabeth avait toujours été la fille que j'avais désiré, avec qui je voya
ELIZABETH WILSON Mon cœur battait à mille à l'heure, chaque membres de mon corps tremblaient, j'avais chaud, j'avais soif, mes pensées allaient dans tout les sens et j'avais envie en même temps de me terrer dans un trou et de sauter partout. Ethan m'avait embrassé, pour de vrai. Il m'avait embrassé avec passion, ses mains s'étaient baladées sur mon corps avec désir, sa langue m'avait caressée et j'aurais préféré qu'elle se retrouve plus bas sur mon corps. J'aurais voulu ne jamais couper ce contact, mais il le fallait. On aurait jamais pu aller plus loin sachant qu'il m'avait brisé le cœur. Je fis demi-tour vers lui, me heurtant contre son torse dur et fermais les yeux. -Ethan, je... - P'pa ? On
Caroline Wilson, se tenait devant moi, un grand sourire aux lèvres. Correction : un grand sourire hypocrite aux lèvres. C'était la fille du frère de mon père, ma cousine la plus proche avec son frère Andy qui lui, au contraire d'elle, était un ange. Les relations avaient toujours été tendues entre elle et moi, ça remontait à plusieurs années maintenant. Cette fille avait toujours été jalouse de moi, pour une raison que j'ignorais. Elle était très belle, elle avait les plus beaux cheveux qui m'avaient été donné de voir, ils étaient longs, châtains avec des mèches blondes. Elles avaient les yeux bleus, comme moi, un grain de beauté juste au dessus du sourcil droit, de belles lèvres charnues et était très bien faites. Elle faisait retourner tout les mecs sur son c
ETHAN GREENLa soirée de la veille avait été particulièrement gênante. Elizabeth était là et évidemment j'avais été heureux de la voir. Même plus que ça. La voir c'était comme respirer à nouveau. Elle était belle, elle était douce, elle était marrante. Quand je la regardais, je comprenais mieux pourquoi je me battais pour la récupérer. Shawn et Kara étaient eux aussi présent et je les adorais. Ils étaient mes vrais amis. Non, ce n'était pas de les voir qui m'avaient dérangés. La chose qui m'avait dérangé, c'était de voir Caroline présente.Caroline était la cousine d'Elizabeth qui était amoureuse de mo
ELIZABETH WILSON (Même chose que le chapitre précédent, mais du pdv d'Ellie)Lorsque l'on rentrait de Chez Lola avec ma cousine, j'étais sur un nuage. Pour de vrai. Je n'arrivais pas à effacer le sourire qui était étendu sur mon visage, ce depuis que j'avais quitté le pub. Je m'installais derrière mon volant malgré le fait que j'avais ingurgité pas mal d'alcool. J'avais l'habitude de conduire pompette, ce n'était pas la première fois et ce ne serait très certainement pas la dernière fois. Certes, c'était mal. Mais qui ne l'avait jamais fait ?Lorsque l'on arrivait chez mes parents, Caroline passa rapidement devant moi et rentrait. Elle avait l'air énervée, mais j'étais tellement heur
ETHAN GREENJ'étais sur les nerfs, littéralement. Je devais avoir d'énormes cernes sous les yeux, je n'avais pas réussi à dormir. Ce matin, j'avais été déposé Jamie chez Rose et j'étais revenu à la maison, où Elizabeth dormait encore. Comment était-ce possible ? Comment une personne censée pouvait-elle faire ça ? Lever la main sur une femme ? Sur Elizabeth ? La fille la plus gentille que je connaissais. J'avais envie de tout casser, mais heureusement, j'étais plus raisonnable qu'il y a quelques années. Sinon la personne en question aurait déjà été sous terre. Installé sur le fauteuil en face de mon lit, je la regardais dormir. Elle s'était endormie après avoir pleuré dans mes bras et bordel,
ELIZABETH WILSONJe n'arrivais pas à croire tout ce qu'il s'était passé en vingt-quatre heures. J'avais montré mes bleus à Ethan, lui avais raconté mon secret et lui avais ouvert mon cœur, encore une fois. Lui aussi l'avait fait et j'avais l'impression d'être dans un rêve. Pendant des années, j'avais toujours cru qu'il s'en fichait de moi, qu'il n'en avait rien à faire. Hors, c'était tout le contraire et si nous avions réussit à mettre nos fiertés de côtés plus tôt, je n'aurais peut-être pas autant souffert à cause de Brandon, voir même jamais.Je n'avais jamais été autant sûre du fait de m'ouvrir à Ethan, j'avais toujours eu confiance en lui, depui
La peur tiraillait mon estomac, j'avais envie de gerber et j'avais froid. Le premier réflexe que j'eus, fut de sauter de la chaise et de courir jusqu'à la porte d'entrée pour rentrer chez mes parents. Est-ce que c'était intelligent ? Sûrement que non. Mais à cet instant précis, je ne réfléchissais même plus. J'avais juste envie de rentrer me terrer dans ma chambre et ne plus en sortir. Je me demandais pourquoi ça m'arrivait à moi, pourquoi il avait fallut que je tombe sur un type pareil, qu'est-ce que j'avais fait de mal pour mériter ça ? Toutes ces questions se mélangeaient dans ma tête, alors que j'arrivais devant la porte. Je n'eus pas le temps de l'ouvrir que je sentis Ethan m'attraper par le bras et me retourner vers lui. Il me tenait fermement et quand je relevais les yeux vers lui, je vis son visage empreint de colère
ELIZABETH WILSON - Tu es prête ? Je relevais la tête vers ma mère qui me regardait avec fierté. Vêtue d'une robe ivoire, comme mes deux meilleures amies qui étaient installées chacune sur un fauteuil. Barbara tenait entre ses mains, ma pierre précieuse. Jasmine Rose. Toutes me regardaient avec des grands yeux, émerveillés, même ma fille. Voilà trois mois qu'elle était née et chaque jours, elle m'impressionnait. Elle était si éveillée pour son âge. Jamie adorait s'occuper d'elle. Ethan lui avait apprit à changer les couches et à lui faire prendre son bain. Il était un grand frère extraordinaire. Depuis la naissance de notre fille, j'étais la femme la plus heureuse du monde. Personne n'aurait pu me faire chuter de mon piédestal. Et aujourd'hui, j'allais vivre une nouvelle étape de ma vie.
ELIZABETH WILSONLe mois de Mars avait pointé le bout de son nez contrairement à mon bébé qui elle, refusait de sortir. J'avais adoré ma grossesse, mais je n'avais hâte que d'une chose : que ce bébé sorte ! J'étais énorme, fatiguée et j'avais mal au dos. Ethan s'occupait de moi comme personne. Il faisait quasiment tout, hormis la cuisine. Parce que manger des sandwichs tous les jours de la semaine, non merci.Assise Chez Lola avec Kara et Barbara, j'attendais patiemment mon assiette de pancakes au sirop d'érable ainsi que mes œufs brouillés au bacon. J'avais tellement faim, mais j'étais persuadée que c'était la nénette dans mon ventre qui s'empiffrait de tout ce que je pouvais manger.
Noël. J'adorais cette fête et ce, surtout depuis que j'avais eu mon fils. J'adorais le gâter, lui offrir des choses. Je le faisais tout au long de l'année et à Noël, c'était pire. Jamie n'était pas un gosse pourri gâté. Il était poli, travaillait bien à l'école et était très serviable. Il adorait venir en aide aux autres et c'est pour cette raison que j'aimais lui offrir beaucoup de choses. S'il avait été un sale gosse, que Dieu m'entende, il n'aurait jamais rien eu comme cadeau.Debout devant le comptoir d'accueil d'une animalerie, j'attendais que l'on vienne s'occuper de moi. Je m'étais promis d'offrir un Fripouille à mon fils et quoi de mieux que Noël pour cela ? Il ne se doutait de rien et lui faire plaisir était ce que j'aimais le plus. Je m
Plus le temps passait et plus voir mes pieds me manquait horriblement. Mon ventre grossissait de jour en jour, j'avais mal au dos et j'avais besoin d'Ethan pour tout. Même lorsqu'il s'agissait d'attraper du sucre dans un des placards de la cuisine. Le seul point positif était de sentir mon bébé bouger dans mon ventre. Sentir ses petits pieds me taper. A chaque fois que cela arrivait, je ne pouvais m'empêcher de gigoter comme une enfant tant j'étais heureuse. Jamie adorait toucher mon ventre et lui aussi était autant excité que moi. Ne parlons même pas de mon fiancé. J'avais l'impression d'être faites en sucre avec lui. Il était aux petits soins tous le temps et je l'aimais d'autant plus. Surtout lorsque je le réveillais en pleine nuit parce que j'avais envie de glace et de fraises. Depuis, il en avait fait un stock complet.
ELIZABETH WILSON CINQ MOIS PLUS TARD Qui aurait cru qu'en revenant à Sherwood, il y avait sept mois de cela pour fuir mon ex-petit-ami, mon amour de jeunesse serait entré une nouvelle fois dans ma vie ? Et pourtant, c'est ce qu'il s'était passé. Ethan était revenu dans ma vie, avait fait sauter toutes les barrières que j'avais installées pour me protéger et m'avait fait comprendre qu'il était l'homme de ma vie. Celui avec qui j'avais envie de fonder une famille, celui que je voulais épouser. Malgré tout ce que Brandon avait pu me faire, je n'avais jamais perdu espoir en l'amour et apparemment j'avais eu raison. Allongée sur un lit, pour ma deuxième échographie, Ethan et moi attendions que la gynécologue arrive. Me tenant fermement la main, je savais qu
ETHAN GREENElle avait dit oui. Elle m'avait regardé droit dans les yeux et avait accepté ma demande en mariage. Putain j'étais le connard le plus heureux du monde. La femme la plus belle de l'univers allait devenir mienne aux yeux du monde et porter mon nom. Je tournais la tête vers elle alors qu'elle se brossait les dents, installée sur son lit d'hôpital. Elle avait les yeux à moitié clos et était quand même super belle. Il était tôt et c'était le jour ou elle sortait enfin de cet endroit. Moi, j'étais sortie le jour de la demande mais je n'avais pas manqué de venir la voir chaque jours depuis, jusqu'à ce matin. Je l'avais réveillée et intimé d'aller se préparer. J'aurais pu la laisser dormir plus longtemps mais j'avais ju
ETHAN GREENDeux jours s'étaient écoulés après le bordel qui s'était passé dans la chambre d'hôtel de la chambre de Brandon. Sa famille était arrivé à Sherwood et hésitait encore à le débrancher. Personnellement, s'ils hésitaient trop longtemps, je me proposais avec plaisir pour aller le faire. Etant donné que j'étais prêt à le tuer, le débrancher m'arrangeais tout autant. Honnêtement, j'aurais dû lui encastrer sa tronche dans un mur de pierre et l'achever dès le premier soir ou mes yeux avaient croisés les siens. Surtout lorsque je regardais la femme dont j'étais amoureux et qui portait notre enfant. Quand je la regardais, j'avais encore un goût amer de haine dans la gorge. Il avait pointé
ELIZABETH WILSONJe me réveillais en sursaut, allongée dans une chambre d'hôpital. J'allais finir par vraiment détester tous les hôpitaux. Quand je voulus me redresser sur mon lit, une douleur me lança dans les côtes, m'empêchant de faire le moindre mouvement. Génial. Mon œil gauche voyait toujours autant flou et je n'osais même pas imaginer dans quel état était mon corps à l'heure actuelle, tellement je souffrais. J'avais soif, j'étais épuisée et j'avais envie de voir Ethan. Où était Ethan ?Je regardais autour de moi, je ne savais pas du tout quelle heure il pouvait être, me rappelant soudain des coups de feu et de tout ce qui s'était passé dans la chambre d'h&
Je roulais à toute vitesse vers la sortie de la ville, en direction de l'hôtel dans lequel ce fils de pute de Brandon logeait. Honnêtement, j'y allais sans vraiment savoir ce que j'allais faire. J'avais besoin de comprendre, de savoir pourquoi il avait fait tout ça. Mais ouais, j'avais aussi besoin de frapper. Et de frapper très fort.Elizabeth avait toujours été la raison de mes plus grosses colères. Ce n'était jamais de sa faute évidemment. Des fois mes colères étaient excessives, mais là, non. Là je me retenais depuis bien trop longtemps. Je me retenais depuis le soir ou elle s'était déshabillée devant moi, me montrant son corps meurtri, et qu'elle avait finie par pleurer dans mes bras. Cette nuit là, je n'avais quasiment pas dormi, comme toutes les nombreu