« Votre petit ? », répète-je, réalisant que je ressemble sûrement à une idiote à force de répéter ce qu'il dit—mais c'est vraiment étrange et surréaliste. J'ai l'impression de rêver—un rêve qui pourrait bien être un cauchemar. « De quoi parlez-vous ? »J'admirais peut-être sa beauté physique il y a peu, mais maintenant je pense que Dominic Sinclair est tout simplement terrifiant. J'ai connu des hommes mauvais, mais aucun d'entre eux ne m'a jamais intimidée comme lui. C'est comme s'il était surhumain, dégageant des vagues d'énergie qui me donnent envie de me recroqueviller en boule à ses pieds.« Vous. », il plisse les yeux en regardant Cora, puis fait un geste vers moi. « C'est ça que vous avez fait avec mon sperme, vous avez inséminé votre amie avec ? »« Bien sûr que non ! », rétorque-t-elle vivement, bien que sa voix tremble légèrement. « Oui, j'ai inséminé Ella la semaine dernière, mais pas avec votre sperme. Elle a choisi un donneur dans notre dossier de clients. »« Vous mentez.
« C'est du n’importe quoi ! », crie-je. « Je ne me suis pas ruinée moi-même-mon identité a été usurpée et en plus je ne l’ai su qu'après l'insémination. Je ne suis pas une personne irresponsable, ni le genre de femme qui attend qu'un homme résolve ses problèmes. Je ne ferai jamais ce que vous avez dit. »« Je n’ai nul besoin d’écouter vos excuses. », répond-il sèchement. « Les preuves sont là. »« On ne savait même pas qu’il s’agissait de votre enfant ! », lui rappelle-je. « Peut-être qu’il n’est pas… ». J’ai dû me secouer la tête avant de continuer. « Il n’est peut-être pas humain, mais cela ne signifie pas qu’il est votre enfant. »« Je sais qu’il est à moi. », gronde Sinclair, me faisant trembler de peur instinctive. « Je peux le sentir, je perçois ma lignée dans votre ventre. »Je ne peux que rester bouche bée devant lui. Il peut le sentir ? Percevoir sa lignée ? On dirait que j'ai quitté la réalité pour entrer dans un univers différent. « C'est dingue. », dis-je en sentant que je
« Cet enfant est à moi. », lui dis-je d’une manière possessive. « Ce n’est pas parce que vous me dites que vous êtes une créature magique que je vous croirai sur paroles et vous considérerai comme le père de mon enfant. »« Mes sens ne me mentent jamais, petite humaine. », déclare Sinclair, ne laissant aucune place au débat. « Mes enquêteurs non plus. Vous ne méritez en aucun cas la garde de cet enfant. Vos revenus sont trop faibles pour payer vos dûs à temps, et aucune femme responsable ne se laisserait tomber enceinte dans une situation pareille. »« Mes revenus ? », je glisse les mots entre mes dents, « quels revenus ? J’ai été licenciée à cause de vous ! »Le grand homme… ou loup, je suppose, cligne des yeux d’un air surpris. « Vous êtes licenciée ? »« Qui joue au con maintenant ? », demande-je ironiquement. « Vous avez appelé les Graves après que je vous ai demandé de l’aide pour Cora, j’ai été licenciée dû à vous et vous avez ruiné ma réputation. »« Je n’ai jamais fait une chos
Le grand loup-garou cligne des yeux et traite cette information en faisant une grimace. Le silence s’installe entre nous et puis il soupire en se grattant le visage avec une main. « Je ne dis pas que je vous crois, mais peu importe ce qu’il s’est passé, nous devons trouver un commun accord. »Je le regarde prudemment, « quel genre d’accord ? »« Dites moi votre prix, Ella. », murmure-t-il en se pinçant le nez. « Combien voulez-vous ? »« Pourquoi ? Le bébé ? », dis-je avec excitation, « vous voulez que je vous vende mon bébé ? »« C’est mon enfant, et c’est moi qui dois l’élever. », insiste-t-il. « Vous n’êtes pas de mon monde. Alors combien voulez-vous pour me le laisser ? »« Je ne négocierai pas le prix de mon bébé comme si c’était une portion de riz ou une voiture ! Je ne veux pas qu’il soit élevé par quelqu’un qui ne le considère pas à sa juste valeur ! », dis-je en haussant le ton, me sentant terriblement offensée pour le petit être qui est dans mon ventre.« Vous n’avez aucune i
J'ai détesté quelques personnes depuis le début de ma vie. Actuellement, Mike et Kate sont en tête de ma liste, mais ils ne sont pas seuls. En ce moment même, Dominic Sinclair grimpe rapidement les échelons et vise la première place. La trahison de Mike et Kate m'a fait tellement mal parce que je tenais à eux deux, mais Sinclair pourrait bien être la première personne que je déteste aussi fortement après si peu de temps.Il me regarde de haut en bas avec l'attitude d'un loup décidant comment dévorer la proie qu'il tient entre ses griffes, et je réalise que c'est tout ce que je suis pour lui. Tous ces regards intenses au cours des dernières années, chaque rencontre, chaque sourire—tout ce temps, il pensait que j'étais un être inférieur, la proie de son prédateur. Peut-être qu'il est comme Mike et pensait que j'étais un spécimen particulièrement attrayant, en fin de compte, ils sont le même genre de monstre.« Il n'y a aucune offre que vous pourriez me faire qui me convaincrait de vous d
« N’importe quoi. », je réplique, « vous avez fait perdre son travail à Cora, ainsi que le mien–même si vous n’avez pas passé le coup de fil, celui qui l’a fait a dit que je mendiais à vos portes. »« Cora a perdu son travail par sa propre faute, », affirme-t-il fermement. « Que ce soit par erreur ou par malveillance, mon sperme s’est retrouvé dans votre ventre—un endroit où il n’aurait jamais dû être. », son expression menaçante s’adoucit un instant. « Et je suis vraiment désolé pour votre travail—je sais à quel point Jake et Millie vous aiment. Si vous voulez retrouver votre emploi, je peux arranger cela. »Je ne sais pas ce que je pense de cette proposition. J'aimerais revoir ces deux enfants adorables, mais je ne sais pas si je peux surmonter la cruauté de leur mère. « L'argent ne peut pas résoudre tous les problèmes. », je réponds. « Et toutes vos promesses—à quoi bon avoir tout ce dont j'ai besoin si je n'aurai jamais ce que je désire le plus ? »« Si c'est un enfant que vous vou
Ella Je cligne des yeux avec méfiance, sachant que je ne suis pas chez moi dans mon propre lit à cause du matelas confortable et des draps luxueux qui m'entourent. La dernière chose dont je me souviens, c’est que j'étais dans le bureau de Cora avec nul autre que Dominic Sinclair, qui proposait d'un seul coup de sauver mon avenir tout en me brisant le cœur.J'étais sur le point de renoncer à mes droits sur mon bébé… mon bébé, je pense avec confusion, en posant une main sur mon ventre. Suis-je vraiment enceinte ? Après tout ce temps ?L'idée que je dois renoncer à mon enfant dû à une autre horreur que la vie m'a infligée me rend folle… en fait, je quitte précipitamment le lit et fonce vers la salle de bain, sentant mes entrailles se tordre et se serrer. J'arrive aux toilettes juste à temps, vidant mon estomac dans la cuvette en porcelaine et m'effondrant à genoux avec un gémissement de détresse.Je suppose que c'est toute la preuve dont j'ai besoin. Je vais vraiment devenir mère… mais p
Après quelques instants, je décide de tester la force de sa détermination, en le dépassant sans un mot de plus. Lorsque j’arrive chez moi un peu plus tard, je me dirige directement vers mon ordinateur, ouvre le navigateur internet et tape le nom de Dominic Sinclair. Il a peut-être des enquêteurs sophistiqués pour examiner mon passé, mais je ne suis pas une simplette, je peux faire des recherches aussi bien que quiconque.Au début, je ne trouve que des articles commerciaux admiratifs sur son intellect brillant et son habileté en tant que négociateur et investisseur. Il semble que tout le monde qui a cherché à se renseigner sur lui est tombé sous son charme. Peu importe le fait qu'il soit né avec une cuillère en argent dans la bouche, on dirait qu'ils le présentent comme un homme entièrement autodidacte. Les articles se lamentent sur son enfance difficile, grandissant sans mère, et plusieurs interviews détaillent à quel point cela l’a profondément affecté. Selon eux, être élevé par un pa
EllaLorsque Sinclair et Hugo quittent enfin pour le quartier général de la meute, Henry et moi nous installons dans notre salon préféré, retournant au puzzle que nous avons commencé à résoudre ensemble plus tôt cette semaine. Assise en face de l’ancien loup, je fais semblant de chercher les pièces qui s’assemblent, mais en réalité, je le observe en cachette. « Alors, qu’est-ce que tu penses de tout ça ? » je demande, curieuse. « Lydia et le Prince ? »Henry grimace. « Je n’ai jamais aimé cette femme. Mais essayer de discuter avec des jeunes alpha têtus convaincus d’avoir trouvé leur âme sœur, c’est comme se cogner la tête contre un mur. » Il me sourit tendrement. « Tu verras bien un jour. Tu peux essayer de donner à tes petits toutes les clés pour comprendre le monde et leur apprendre les leçons importantes, mais au final, tu devras les laisser faire leurs propres erreurs. C’est la seule manière pour eux d’apprendre. »« Est-ce que ça fait moins mal, avec le temps ? Est-ce que c’est
« Évidemment que non. » ricane Hugo, « Pas besoin de convoquer une commission d’experts pour te dire que tout ça, c’est un sacré bordel. »« Non, je veux dire, j’ai l’impression qu’il me manque quelque chose. » répond Sinclair, d’un ton agacé. « Il y a un truc qui me chiffonne, mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. »« Eh bien, tu disais dès le début que la mort de la princesse Angeline avait un petit air suspect - comme un complot politique. » je dis doucement.« Oui, mais c’est un complot que le prince n’a pas l’imagination suffisante pour orchestrer. » confirme Hugo.Les yeux de Sinclair s’élargissent brièvement, avant qu’il ne ferme les paupières avec force, serre son poing et jure violemment. « Quoi ? »« Tu sais qui n’est pas trop limité dans ses idées ? » gronde Sinclair, balayant nos visages inquiets du regard.« Lydia. » répond Henry, d’une voix calme. « Et bien que le prince Damon ait pu voir sa compagne comme un simple trophée, ce n’est pas le genre à détruire impul
EllaHugo, Sinclair et moi fixons tous la télévision, les yeux écarquillés et la bouche ouverte, incapables de digérer les images qui défilent à l’écran. Chaque fois qu’on pense avoir fait un pas en avant, Lydia et le Prince réussissent à nous faire reculer - et cette fois-ci ne fait pas exception.« Ça n’a aucun sens, » exprime Hugo, visiblement submergé. « Pourquoi risquer de perdre la sympathie du clan en se promenant avec une autre femme aussi peu de temps après la mort de sa femme ? »« Fais-moi confiance, Hugo - Damon n’est pas celui qui prend les décisions ici. Tout ça, c’est Lydia, » déclare Sinclair d’un ton grave. « Elle va se frayer un chemin vers le trône, d’une manière ou d’une autre. Là, elle joue la compagne compatissante, mais croyez-moi, à la fin des élections, elle sera dans son lit. »« C’est grave, tout ça ? » je demande, en levant les yeux vers le visage séduisant de Sinclair. « Est-ce qu’elle a des informations qui pourraient te nuire ? »Sinclair me serre les épa
« Chut, » Sinclair me place sous son menton, caressant doucement ma colonne vertébrale. « Ça va, petit loup. Je sais. » « Arrête de me réconforter ! C’est à moi de te consoler, pas l’inverse. » Je me plains, essayant en vain de me dégager de ses bras. « Mais tu me consoles, » ment-il - ce rat. « Juste le fait de te tenir ainsi, ça me réconforte. » Je me calme et décide de changer de tactique. « Tu te rends compte de la fierté qu’aurait ta mère si elle pouvait te voir aujourd’hui ? » Je lui demande doucement, espérant alléger sa douleur, tout en parlant avec honnêteté. « Tu es devenu l’homme qu’elle espérait que tu sois. Tu n’as jamais perdu de vue ce qui est vraiment important, même quand tout le monde était contre toi. Tu as choisi de mener avec l’amour plutôt qu’avec la peur, et tu sais bien que la force ne rime pas avec cruauté. » « Tu me flattes, là. » Sinclair gronde, amusé. « Non, je ne flattes pas. » Je réponds vivement. « Tu te souviens de notre première rencontre, qu
EllaLes larmes coulent sur le visage de Sinclair alors qu’il revit la mort de sa mère, et je lutte pour ne pas éclater en sanglots. Mon cœur se serre pour le petit garçon qu’il était et pour le fardeau qu’il porte encore aujourd’hui. En écoutant cette histoire, je comprends que sa dernière conversation avec sa mère l’a profondément marqué et a façonné l’homme qu’il est devenu. « Après, j’ai appris qu’elle avait réussi à faire sortir Roger de la maison, mais elle s’est rendue compte que je n’étais pas là. » continue Sinclair, essuyant ses yeux. « Elle est retournée à l’intérieur pour me chercher, même si les gardes ont essayé de l’arrêter. » Il poursuit : « Tu vois, c’est pour ça que Roger m’en a toujours voulu... et il n’avait pas tort. Si je l’avais écoutée la première fois, si j’étais sorti quand elle m’a dit de le faire, elle serait encore en vie aujourd’hui. » « Mais Pancake ne serait pas là. » Je lui rappelle, la voix nouée. Les coins de ses lèvres se soulèvent légèrement.
La porte était fermée, et il n’y avait pas d’autre issue, mais je ne peux m’empêcher de gronder le petit chat tigré. « Pancake, qu’est-ce que tu fais ? Tu ne sais pas ce que veut dire une alarme incendie ? Ça veut dire qu’il faut sortir ! » Je secoue la tête, tout en prenant le chat tout duveteux dans mes bras. « Et tu fais quoi dans une pièce fermée, hein ? »Je me retourne vers la porte et soudain me souviens de mes cours sur la conduite à tenir en cas d’incendie. En ouvrant la porte, j’ai laissé entrer un vent d’air frais, alimentant les flammes. Un véritable mur de feu bloque la sortie, et tout ce que je peux faire, c’est glisser Pancake sous mon t-shirt, espérant que je sois assez rapide. Je me précipite et saute à travers les flammes, battant des étincelles qui s’accrochent à mes cheveux de l’autre côté. Je tousse et m’étouffe, avant de me rappeler qu’il faut ramper près du sol, là où l’air est moins vicié. Je continue à ramper, une main tenant fermement Pancake, quand j’entends
« Maman, je suis un chasseur redoutable. » Je la corrige avec indignation, roulant les yeux face à sa bêtise. Il y a des choses que les mamans ne peuvent tout simplement pas comprendre. « Les prédateurs mortels ne sont pas mignons. » « Qui te dit ça ? » Elle demande, un peu offusquée. « Eh bien, tout le monde. » Je réponds, comme si c’était la chose la plus évidente au monde. « Les guerriers alpha ne rentrent pas de la guerre et ne courent pas se jeter dans les bras de leur maman pour des câlins. Ils vont boire, chasser et embrasser des louves. » « Et qu’est-ce que tu sais toi de boire et d’embrasser des louves ? » Ma mère réplique, un sourire taquin sur les lèvres. « T’as été au pub en cachette, toi ? » Elle me saisit les bras, feignant l’indignation. « Combien de femmes t’as ? Dis-moi tout de suite ! » « Aucune ! » Je rigole. « Je te le promets ! » Bien sûr, elle n’a pas besoin de savoir que j’ai déjà une copine. Vu comment les mères s’inquiètent, elle risquerait de péter un
Sinclair« Hmm, où donc pourrait être mon petit loup ? » La voix douce et veloutée de ma mère résonne juste de l’autre côté de l’armoire où je me cache. Je presse mes mains sur ma bouche pour retenir mes rires, mais quelques petits bruits s’échappent malgré moi. « Aha ! » Maman ouvre d’un coup les portes d’une armoire à deux pas, éclatant de triomphe avant de se reprendre, son ton devenant plus pensif. « Pas là. » Elle réfléchit à haute voix, et je peux presque la voir se frotter le menton, perplexe. Alors qu’elle s’approche, je grimpe silencieusement le long des étagères, me faufilant entre les serviettes et les chiffons, avant de m’installer dans l’armoire qu’elle venait de fouiller. Un rayon de lumière éclaire l’intérieur des placards quand ma mère ouvre la porte où je me cachais. Une nouvelle exclamation de surprise franchit ses lèvres. Elle ne semble pas déçue d’avoir échoué encore une fois, bien au contraire, elle semble presque impressionnée. « Ah, ce petit malin. » Elle s
« Non, je sais que tu l’apprécies. » répond Ella, le visage tout rouge. « En fait, je pense que tu l’apprécies peut-être un peu trop. » ajoute-t-elle en souriant, ce qui me fait éclater de rire. Je sais qu’elle se sent un peu accablée par mon obsession de la faire toucher les étoiles aussi souvent que possible, mais je n’éprouve aucun remords à ce sujet. Elle mérite tout ça, et bien plus encore. « Mais moi aussi j’aime donner du plaisir. » finit-elle par admettre. « Et je me sens coupable que tu n’aies jamais... tu sais, ta récompense. » Je devrais avoir compris qu’une personne aussi généreuse qu’Ella voudrait offrir de l’affection autant, voire plus, que d’en recevoir, mais je n’étais pas sérieux quand je parlais de mes problèmes de contrôle. « Désolé, bébé. » dis-je sincèrement, en déposant un baiser profond et prolongé sur ses lèvres. « Je sais que c’est difficile. Et crois-moi, j’aimerais que les choses soient différentes. J’aimerais pouvoir être enterré dans ton doux p - » « D