Cyril a arqué un sourcil, jetant un regard furtif vers la chambre avant de s'aventurer sur le balcon pour répondre au téléphone.Il a pris la parole avec assurance : « S'il s'agit encore de la grand-mère de Paulin, je crains que la discussion ne soit vaine. Je vais devoir mettre un terme à cet échange. »Carole, impatiente, s’est exclamée : « J'aime sincèrement Paulin et je veux passer ma vie avec lui. »« Mais cet homme est marié, veux-tu être sa maîtresse ? »« Il divorcera de Janine, je te l'ai déjà expliqué. Il était contraint de l’épouser cette femme. Cette Janine ne représente rien d'autre qu'une femme issue d'un modeste milieu social ! Ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre. Paulin ne l’aime pas du tout. »Cyrille a froncé les sourcils, « As-tu oublié que tu es aussi un enfant adopté de l'orphelinat ? »Au bout du fil, Carole a pâli instantanément à ces mots, avant de répondre d'une voix tremblante : « Même ainsi, je ne suis pas semblable à cette Janine ! Je suis maintenant l
Dans un calme apparent, Janine a répondu : « C'est ma décision personnelle, je te remercie de ta sollicitude. »« Ma sollicitude ? Tu te trompes. Tu ne m'intéresses pas le moins du monde », a-t-elle répliqué avec désinvolture.Solange s’est tournée alors vers l'entrée où une femme a fait son apparition. D'un sourire chaleureux, elle s’est exclamée : « Bonjour, Mlle Cordier. Quel plaisir de vous voir enfin. Tous les dessins sont prêts pour vous. »Louise, arborant son sac HerMès et vêtue de la dernière création d'un designer renommé, est entrée en fanfare. Elle a fixé Janine du regard et a lâché d'un ton méprisant : « Alors, on s'est fait virer ? »Janine semblait ignorer son commentaire, tandis que Solange, à ses côtés, s’est empressée d'ajouter : « Elle est prête à reprendre ses études. Elle a pris deux ans de congé auparavant. »Louise, parfaitement consciente de la situation, s’est contentée de jouer avec sa nouvelle manucure. « Mais voyons, Janine », a-t-elle soupiré, « une femme d
Paulin contemplait les lumières froides de la salle d'opération et lui a répondu d'un ton glacial : « La raison reste un mystère. »Janine a repensé à ses précédents échanges sur la santé déclinante de Nadine et avait le cœur brisé.Elle s’est laissée aller à un léger agacement : « Quand aura lieu l’opération ? Pourquoi ce retard incessant ? »Paulin a tourné la tête pour la fixer : « Tu veux des réponses ? Elle refuse catégoriquement l'intervention, tu ne sais pas pourquoi ? »Janine a retenu difficilement un soupir : « Tu ne peux rien faire ? »La remarque de Paulin était teintée de sarcasme : « À quoi pourrais-je bien penser ? Te proposer de devenir maman ? »À ces mots, Janine a baissé les yeux sur son ventre, gardant le silence. Elle s’est demandé si elle devrait révéler sa grossesse à sa grand-mère, espérant ainsi la convaincre de subir l'opération.Pour elle, la chose la plus importante à présent était de s'assurer de la santé de Nadine.À ce moment, Pascaline les a interrompus
Une expression contrariée s’est dessinée sur le visage de Paulin : « Je ne saurais mentir à grand-mère. »Il fixait son secrétaire avec sérieux : « As-tu trouvé le médecin que je t’ai demandé de contacter ? »« Déjà trouvé. Ce Monsieur excelle également dans ce domaine et est prête à intervenir pour l'opération de Mme Cordier. »« Parfait. J’espère que tout s’arrangera rapidement. »Les deux femmes à côté de Paulin ont échangé un regard significatif. Louise ne pouvait pas s'empêcher d'intervenir : « Tu ne veux pas que le frère de Carole opère grand-mère ? On dit qu'il est le meilleur médecin dans ce domaine. »« Le temps ne nous attend jamais. »Lui non plus n'a jamais été du genre à se lancer dans une bataille sans préparation.Louise sentait que les choses prenaient une tournure incontrôlable, et elle considérait la nécessité d'informer Carole de cette situation.« Non, je dois en discuter rapidement avec Carole. » C'est ainsi qu'elle a songé.…De retour chez elle, Janine a passé un
Le visage de Paulin s'est assombri et il a dit : « Tu crois que le divorce est un bon moyen pour résoudre le problème ? »« T'inquiète, je vais convaincre Mamie d'accepter l'opération chirurgicale. », a ajouté JanineLes yeux de l'homme se sont plissés et il a demandé avec doute : « Pourquoi tu crois pouvoir la convaincre ? »Janine a marqué une pause avant de répondre : « Ça ne te concerne pas. »À ce moment-là, la porte de la chambre s'est ouverte et madame Marie en est sortie : « Madame Janine, la vieille dame vous demande d'y entrer avec le jeune maître, elle a quelque chose à vous dire. »Carole se tenait à côté en souriant : « Et moi, je pourrais y entrer ? Je suis venue spécialement pour rendre visite à la vieille dame. »Marie s'est exprimée d'une voix distante : « Désolée, la vieille dame ne veut pas vous voir. »Sur ces mots, l'expression sur le visage de Carole s'est figée instantanément, mais elle ne pouvait rien faire d'autre que de rester à l'extérieur, regardant Paulin e
Carole suivait Madame Pascaline de près, apercevant Janine assise là-bas, un soupçon d'obscurité est passé dans ses yeux. Janine a aussi senti le regard hostile de Carole, mais elle s'en foutait, puis Madame Pascaline était déjà en train de lui parler sans ménagement : « Janine, lève-toi et cède ta place à Mademoiselle Carole, elle est mon invitée de marque ! » « Reste assise ! », a interrompu la vieille dame« Ce n'est pas nécessaire », a dit PaulinJanine s'était déjà levée d'instinct, mais a été retenue par la vieille dame, tout en entendant la voix de l'homme à côté d'elle. Madame Pascaline a aussitôt réprimandé son fils : « Paulin, que fais-tu, il y a un problème si Janine se lève un instant ? Mademoiselle Carole est venue spécialement pour voir Mamie, si on ne lui donne pas une chaise, ce serait une blague ! »Carole a dit hypocritement : « Merci, Madame Pascaline, mais ce n'est pas grave, je peux rester debout. »La vieille dame Nadine a reniflé en disant : « Maintenant, c'es
À ce moment-là, un certain espoir brillait dans les yeux de Janine.Et Paulin a également remarqué sa démarche maladroite, ses yeux ronds d'un noir profond, exprimant une touche d'incertitude et d'espoir. Ce simple regard l'a fait momentanément fléchir.Il s'est approché d'elle à toute vitesse et a attrapé la main de Janine, la stabilisant. Et Janine pensait déjà qu'elle allait tomber cette fois-ci, elle s'y était mentalement préparée, sachant qu'entre elle et Carole, Paulin choisirait forcément cette dernière ! Mais elle ne s'attendait pas à ce que l'homme la choisisse cette fois-ci ! Elle s'est blottie contre lui, le regardant incrédule, son cœur battant plus vite, avec un peu de peur.Si elle était tombée tout à l'heure, elle n'osait même pas imaginer les conséquences pour son fœtus. À ce moment-là, la voix de Carole, l'air misérable, s'est faite entendre : « Paulin ! »Janine s'est tournée finalement pour voir Carole assise par terre, les yeux rouges, sur le point de pleurer, c
Et s'il lui demandait d'avorter ? Didi—Une voiture de luxe s'est arrêtée sur le côté de la route et a klaxonné. Janine a reconnu que c'était la voiture de Paulin, elle a vu la vitre s'abaisser et un homme assis sur le siège du passager, son profil beau et élégant caché à l'intérieur de la voiture, ses yeux fins et perçants. Les lèvres fines de l'homme ont légèrement bougé : « Monte. »En réalité, Janine ne voulait pas du tout monter dans sa voiture, mais l'homme ne lui a pas laissé l'opportunité de refuser.Elle a remarqué que beaucoup de gens les regardaient, alors elle s'est penchée pour monter dans la voiture. La portière s'est refermée, les séparant de tout ce qui se passait à l'extérieur. Janine s'est assise près de la portière, même ainsi, elle pouvait toujours sentir la présence puissante et imposante de l'homme à côté d'elle.Elle retenait son souffle et n'a rien dit, comme si elle attendait son jugement final. Après un moment, sa voix grave et tranchante a résonné à ses
La femme d’âge mûr, voyant que la situation tournait mal, s’est aussitôt mise à pleurnicher :« Oh, Mme Lejeune ! Venez voir, vous qui êtes si juste ! On a appris que vous étiez sortie de l’hôpital, alors on a spécialement acheté un cadeau et nous sommes venues vous voir, et voilà qu’on nous met à la porte ! »Janine a froncé les sourcils :« Tais-toi, tu vas réveiller ma grand-mère ! »Elles ne savaient donc pas que Mme Lejeune se reposait ?« Bon, ça suffit, qu’est-ce que c’est que tout ce bazar ? »Les portes de l’ascenseur se sont ouvertes, et Mme Lejeune est sortie. Lorsqu’elle a aperçu Janine, un sourire est aussitôt apparu sur son visage :« Gamine, viens par ici que je te voie. »Janine venait à peine de se lever quand la femme refaite s’est jetée sur la vieille dame en sanglotant :« Mme Lejeune ! »Mais celle-ci s’est écartée légèrement et a laissé la femme tomber lourdement par terre avec un cri de douleur.Rien qu’en entendant le bruit, Janine en a eu mal pour elle.Mme Lej
En voyant le comportement de cette mère et de sa fille, Janine n'a pu s'empêcher de soupirer intérieurement : elles n’avaient vraiment pas changé.Le majordome, d’un ton froid, a déclaré :« Ces fruits sont préparés pour la jeune maîtresse. »La femme d’âge moyen a rétorqué immédiatement : « Elle n’est plus la femme de Paulin, en quoi serait-elle encore une jeune maîtresse ? Si on ne la met pas dehors, elle devrait déjà s'estimer heureuse, et elle voudrait encore manger des fruits ? »La jeune femme au visage refait a ajouté d’un air méprisant : « Exactement, ce sont des fruits importés, très chers. Une certaine personne, pauvre comme elle est, ne doit sûrement pas avoir les moyens d’en manger depuis qu’elle a quitté la famille Cordier. »Janine ne voulait pas perdre de temps à argumenter avec elles. Elle s'est tournée vers le majordome et a dit calmement :« Apportez-leur un autre plateau de fruits. »Le majordome a obtempéré immédiatement et est revenu avec un autre plateau qu’il a d
Maintenant qu'elle avait de l'argent, elle pouvait dépenser sans compter.Elle a choisi plusieurs foulards en soie, pensant qu'ils mettraient bien en valeur le teint de sa grand-mère.Au moment de passer à la caisse, une carte bancaire fut tendue derrière elle : « C'est sur ma carte. »Janine a posé sa main sur la carte et s'est retournée pour regarder Paulin : « Tu fais quoi ? »« Je n'ai pas l'habitude de laisser une femme dépenser son argent. »« Oh, et quand je dépensais mon argent pour acheter des courses et cuisiner, je n'ai pas vu que ça te gênait. Maintenant qu'on est divorcés, et que je ne manque pas d'argent, tu viens me dire que tu n'as pas l'habitude ? Tu ne trouves pas que c'est un peu tard pour ça ? »Après ces mots, l'employée à la caisse a hoché la tête vigoureusement : « Exactement ! Les femmes doivent être indépendantes financièrement ! »« C'est ça. Utilisez ma carte. »Janine a sorti sa propre carte, l'a tendue pour régler, puis a pris les boîtes contenant les foula
Janine a froncé les sourcils. Que voulait vraiment Paulin ?Elle avait déjà assez attiré l'attention à l'école aujourd'hui et n'avait pas envie de continuer dans cette direction. De toute façon, elle était maintenant une véritable héritière de la famille Leclerc, et ce type ne devrait pas oser lui faire quoi que ce soit.Après tout, elle avait six frères pour la protéger !Elle a pris son sac et a descendu les escaliers, se glissant rapidement dans la voiture, de peur d’être vue par d’autres.Paulin a baissé les yeux vers elle : « Les femmes enceintes courent comme ça ? »Janine s'est sentie légèrement gênée : « Qu’est-ce que tu veux dire ? Allez, dis-le vite, j’ai des choses à faire. »« Conduis. »Janine a remarqué que la voiture roulait lentement, et soudainement, une pointe de panique l'a saisie : « Paulin, tu comptes m’emmener où ? »« T’inquiète, je ne vais pas te manger. »« Je te préviens, si tu oses faire quoi que ce soit, mon frère ne te le pardonnera pas ! »Janine n’avait
La grand-mère s'est mise immédiatement à jouer la carte de la victime : « Mes jambes me font tellement mal ... Mon vieux problème doit être de retour. »« Maman, dors dans ma chambre, », a répondu la grand-tante, incapable de laisser sa mère dormir dans le salon.Finalement, Janine n'avait d’autre choix que de partager sa chambre avec sa tante, laissant cette mère et cette fille s’installer dans la chambre de la tante.Après s’être lavée et mise au lit, Janine a eu l’impression de vivre un rêve étrange.Elle était devenue la véritable fille de la riche famille Leclerc !Mais elle savait qu’elle ne pouvait pas encore en parler à sa tante. Si ces deux femmes profiteuses venaient à l’apprendre, elles ne manqueraient pas de se jeter sur elle. Elle préférait attendre d’être partie pour Marseille avec ses frères avant de tout révéler à sa tante.Un léger sourire est apparu sur ses lèvres, et un sentiment de soulagement a envahi son cœur. Cela signifiait-il qu’elle pouvait enfin vivre la vi
Janine connaissait trop bien cette mère et cette fille.« Parler d’un prêt ? En réalité, elles veulent juste de l’argent gratuit. »Au fil des années, elles avaient emprunté pas mal d’argent à sa tante paternelle sans jamais le rembourser. Elle n’avait pas oublié qu’à l’époque où son oncle était gravement malade et hospitalisé, nécessitant de l’argent pour sauver sa vie, elles avaient regardé la situation avec froideur et indifférence.Pas question pour elle de jouer à la sainte.Mais sa petite tante, face à elle, refusait encore obstinément d’écrire la reconnaissance de dette. Pendant ce temps, la belle femme, exaspérée, s’impatientait :« Alors, vous payez ou pas ? Si vous ne payez pas, j’appelle la police. Je n’ai pas de temps à perdre avec vos petits drames. »Voyant la femme sortir son téléphone pour appeler la police, la petite tante, finalement acculée, a pris le stylo et a rédigé une reconnaissance de dette.Janine a esquissé un léger sourire : « Parfait. Par Applepay ou Alipa
Elle a dit calmement : « Tu veux que je t’aide comment ? »Cette belle femme a répondu : « Ma robe n’est pas si chère, cinq mille euros. »« Janine, tu es tellement riche, ça ne doit pas te manquer, non ? Le plus important, c’est que cette femme est insupportable, elle a osé nous mépriser. Une robe à cinq mille, ce n’est rien pour toi, n’est-ce pas ? Ta robe est bien plus chère que ça. »Janine, visiblement exaspérée, a répondu : « Ce n’est pas moi qu’elle méprise, c’est toi. »La tante s'est tordue le visage : « Mais on est de la même famille, non ? »« Moi, je suis de la famille de ma tante paternelle. »D’une voix glaciale, Janine a lancé un regard à sa tante paternelle : « Vous devriez aller aux toilettes, je vous attends dehors. »« Grande sœur ! Tu ne peux pas m’abandonner ! Si tu ne m’aides pas, je vais être arrêtée aujourd’hui ! Aide-moi à payer, je t’en supplie. »La grand-mère, en larmes, a attrapé la main de la tante paternelle et a sangloté : « Ma fille, quand tu n’étais pa
Janine a baissé silencieusement les yeux, faisant semblant de ne rien savoir.Sa tante, qui se tenait à côté d'elle, ne s'attendait probablement pas à une réponse aussi directe et s'est retrouvée un peu embarrassée : « De nos jours, qui parle encore de mariages arrangés entre familles de même rang social ? En plus, notre famille a bien rendu service à Janine à l'époque. Maintenant qu'elle a retrouvé une famille riche, elle voudrait nous abandonner ? »« Si je ne me trompe pas, les seules personnes qui ont réellement aidé Janine sont sa grand-tante et son oncle, pas vous. D'ailleurs, mes frères cherchent une femme qui soit bien leur égale, et au moins issue d'une famille avec des moyens convenables ! »La belle-sœur, Donatienne, a répondu d'une manière particulièrement franche, avec une pointe d’ironie.La tante, se sentant humiliée, a rougi instantanément et les larmes lui sont montées aux yeux : « Vous insinuez qu’on est pauvres ? Et alors ? Être riche vous donne tous les droits ? »L
« Janine, ton cousin travaille maintenant dans la livraison, il connaît bien ce domaine. »Ah, alors le cousin livre des colis, pas étonnant qu’il ait trouvé où vit la grande tante.Quelle erreur !Ces deux femmes, dans l’ascenseur tout à l’heure, n’essayaient-elles pas clairement de demander de l’argent à la grande tante ?Janine ne prêtait même pas attention à ces paroles. Sa grande tante, étant une personne honnête, ne comprenait pas les sous-entendus.Finalement, les deux femmes étaient obligées de se taire, frustrées.La tante cadette a jeté un regard furtif au bracelet porté par sa sœur aînée, une lueur d’envie dans les yeux.Ce bracelet valait cent mille euros, si seulement il lui appartenait ...Lorsque les portes de l’ascenseur se sont ouvertes, tout le groupe est sorti.Janine a accompagné sa grande tante, ignorant complètement les deux femmes derrière elles.Dehors, six voitures étaient garées.Les cinq frères, en les voyant sortir, sont descendus des voitures et se sont ava