Paulin contemplait les lumières froides de la salle d'opération et lui a répondu d'un ton glacial : « La raison reste un mystère. »Janine a repensé à ses précédents échanges sur la santé déclinante de Nadine et avait le cœur brisé.Elle s’est laissée aller à un léger agacement : « Quand aura lieu l’opération ? Pourquoi ce retard incessant ? »Paulin a tourné la tête pour la fixer : « Tu veux des réponses ? Elle refuse catégoriquement l'intervention, tu ne sais pas pourquoi ? »Janine a retenu difficilement un soupir : « Tu ne peux rien faire ? »La remarque de Paulin était teintée de sarcasme : « À quoi pourrais-je bien penser ? Te proposer de devenir maman ? »À ces mots, Janine a baissé les yeux sur son ventre, gardant le silence. Elle s’est demandé si elle devrait révéler sa grossesse à sa grand-mère, espérant ainsi la convaincre de subir l'opération.Pour elle, la chose la plus importante à présent était de s'assurer de la santé de Nadine.À ce moment, Pascaline les a interrompus
Une expression contrariée s’est dessinée sur le visage de Paulin : « Je ne saurais mentir à grand-mère. »Il fixait son secrétaire avec sérieux : « As-tu trouvé le médecin que je t’ai demandé de contacter ? »« Déjà trouvé. Ce Monsieur excelle également dans ce domaine et est prête à intervenir pour l'opération de Mme Cordier. »« Parfait. J’espère que tout s’arrangera rapidement. »Les deux femmes à côté de Paulin ont échangé un regard significatif. Louise ne pouvait pas s'empêcher d'intervenir : « Tu ne veux pas que le frère de Carole opère grand-mère ? On dit qu'il est le meilleur médecin dans ce domaine. »« Le temps ne nous attend jamais. »Lui non plus n'a jamais été du genre à se lancer dans une bataille sans préparation.Louise sentait que les choses prenaient une tournure incontrôlable, et elle considérait la nécessité d'informer Carole de cette situation.« Non, je dois en discuter rapidement avec Carole. » C'est ainsi qu'elle a songé.…De retour chez elle, Janine a passé un
Le visage de Paulin s'est assombri et il a dit : « Tu crois que le divorce est un bon moyen pour résoudre le problème ? »« T'inquiète, je vais convaincre Mamie d'accepter l'opération chirurgicale. », a ajouté JanineLes yeux de l'homme se sont plissés et il a demandé avec doute : « Pourquoi tu crois pouvoir la convaincre ? »Janine a marqué une pause avant de répondre : « Ça ne te concerne pas. »À ce moment-là, la porte de la chambre s'est ouverte et madame Marie en est sortie : « Madame Janine, la vieille dame vous demande d'y entrer avec le jeune maître, elle a quelque chose à vous dire. »Carole se tenait à côté en souriant : « Et moi, je pourrais y entrer ? Je suis venue spécialement pour rendre visite à la vieille dame. »Marie s'est exprimée d'une voix distante : « Désolée, la vieille dame ne veut pas vous voir. »Sur ces mots, l'expression sur le visage de Carole s'est figée instantanément, mais elle ne pouvait rien faire d'autre que de rester à l'extérieur, regardant Paulin e
Carole suivait Madame Pascaline de près, apercevant Janine assise là-bas, un soupçon d'obscurité est passé dans ses yeux. Janine a aussi senti le regard hostile de Carole, mais elle s'en foutait, puis Madame Pascaline était déjà en train de lui parler sans ménagement : « Janine, lève-toi et cède ta place à Mademoiselle Carole, elle est mon invitée de marque ! » « Reste assise ! », a interrompu la vieille dame« Ce n'est pas nécessaire », a dit PaulinJanine s'était déjà levée d'instinct, mais a été retenue par la vieille dame, tout en entendant la voix de l'homme à côté d'elle. Madame Pascaline a aussitôt réprimandé son fils : « Paulin, que fais-tu, il y a un problème si Janine se lève un instant ? Mademoiselle Carole est venue spécialement pour voir Mamie, si on ne lui donne pas une chaise, ce serait une blague ! »Carole a dit hypocritement : « Merci, Madame Pascaline, mais ce n'est pas grave, je peux rester debout. »La vieille dame Nadine a reniflé en disant : « Maintenant, c'es
À ce moment-là, un certain espoir brillait dans les yeux de Janine.Et Paulin a également remarqué sa démarche maladroite, ses yeux ronds d'un noir profond, exprimant une touche d'incertitude et d'espoir. Ce simple regard l'a fait momentanément fléchir.Il s'est approché d'elle à toute vitesse et a attrapé la main de Janine, la stabilisant. Et Janine pensait déjà qu'elle allait tomber cette fois-ci, elle s'y était mentalement préparée, sachant qu'entre elle et Carole, Paulin choisirait forcément cette dernière ! Mais elle ne s'attendait pas à ce que l'homme la choisisse cette fois-ci ! Elle s'est blottie contre lui, le regardant incrédule, son cœur battant plus vite, avec un peu de peur.Si elle était tombée tout à l'heure, elle n'osait même pas imaginer les conséquences pour son fœtus. À ce moment-là, la voix de Carole, l'air misérable, s'est faite entendre : « Paulin ! »Janine s'est tournée finalement pour voir Carole assise par terre, les yeux rouges, sur le point de pleurer, c
Et s'il lui demandait d'avorter ? Didi—Une voiture de luxe s'est arrêtée sur le côté de la route et a klaxonné. Janine a reconnu que c'était la voiture de Paulin, elle a vu la vitre s'abaisser et un homme assis sur le siège du passager, son profil beau et élégant caché à l'intérieur de la voiture, ses yeux fins et perçants. Les lèvres fines de l'homme ont légèrement bougé : « Monte. »En réalité, Janine ne voulait pas du tout monter dans sa voiture, mais l'homme ne lui a pas laissé l'opportunité de refuser.Elle a remarqué que beaucoup de gens les regardaient, alors elle s'est penchée pour monter dans la voiture. La portière s'est refermée, les séparant de tout ce qui se passait à l'extérieur. Janine s'est assise près de la portière, même ainsi, elle pouvait toujours sentir la présence puissante et imposante de l'homme à côté d'elle.Elle retenait son souffle et n'a rien dit, comme si elle attendait son jugement final. Après un moment, sa voix grave et tranchante a résonné à ses
Paulin lui demandait si elle savait comment jouer le rôle d'une femme enceinte ?Janine a eu une pause dans son expression, avait-elle besoin de jouer ce rôle ? Après tout, c'était déjà son état.Elle pouvait bien jouer ce rôle !Janine a demandé : « T'inquiète, je vais le bien jouer. »Paulin a ajouté : « Tu as raison, ton jeu d'acteur a toujours été excellent. Ne te prends pas trop la tête, car Madame Marie viendra s'occuper de toi comme une femme enceinte, je souhaite que tu ne sois pas démasquée par elle. »« Monsieur Paulin, ne t'inquiète pas, je jouerai parfaitement mon rôle, mais tu devras te dépêcher de planifier l'opération pour Mamie », a-t-elle ditElle ne voulait pas avoir à faire face à Carole, il suffisait que Paulin s'en occupe directement. Cette pute était une actrice exceptionnelle et continuerait de jouer des tours devant Paulin, donc il ne serait pas question de retarder l'opération. Janine est descendue de la voiture et est entrée dans le hall, l'homme l'a suivie
Cependant, certains plats étaient un peu loin d'elle, elle les a regardés brièvement puis a abandonné. À la seconde suivante, la fourchette de Paulin est tombée devant elle, son regard s'est figé un instant, puis elle a dit calmement : « Merci mon amour, tu dois en manger aussi. »Janine a souri en lui servant un plat qu'il n'aimait pas, qu'elle a déposé dans son assiette.L'homme a jeté un coup d'œil, a repris sa fourchette sans changer d'expression.À côté, Madame Marie a hoché la tête de manière satisfaite, elle devait faire un rapport détaillé à la vieille dame. Après le repas, Janine s'est massé le ventre : « J'ai un peu trop mangé. »« Monsieur, accompagnez Madame pour une promenade, c'est bon pour la femme enceinte », a ajouté Madame Marie En l'entendant, la main de Janine s'est arrêtée : « Euh, ce n'est pas nécessaire. » Elle préférait sortir se promener toute seule plutôt que d'être accompagnée par Paulin.Une voix calme s'est faite entendre à ses côtés : « D'accord. »Jan
Carole a eu soudain un mauvais pressentiment.Madame Pascaline a été visiblement surprise en disant : « Tu n’es pas au courant ? Janine a retrouvé sa famille. Ce jour-là, elle était au centre commercial avec eux pour acheter une robe. Sa famille possède même une carte VIP suprême de Dior, avec laquelle ils peuvent choisir n’importe quelle pièce en édition limitée. »En disant cela, Madame Pascaline a jeté un regard perplexe à Janine : « Pourquoi as-tu seulement acheté une robe, sans prendre un sac ? C’est un ensemble pourtant ! »Le visage de Janine s’est assombri légèrement. Elle a senti le regard de Paulin posé sur elle, mais a répondu calmement : « Parce que je n’aime pas. »Les sourcils de l'homme se sont froncés.Était-ce parce qu’elle n’aimait pas le sac ou parce qu’elle n’aimait pas ce qu’il lui avait offert ?À côté, Carole a poussé soudain un cri strident : « C’est impossible ! Ce n’est pas possible ! Janine, comment as-tu pu retrouver ta famille ? C’est forcément faux ! »Si
« Pourquoi serai-je en colère ? », a-t-elle demandé« La robe de Janine … » a marmonné CaroleMadame Pascaline, légèrement impatiente, a interrompu : « Une robe, encore une robe. Mademoiselle Carole, tout ce qui vous intéresse, c’est de comparer ces choses ? »Carole ne s’attendait absolument pas à ce que Madame Pascaline dise une telle chose.Janine a esquissé un léger sourire : « Carole, sais-tu pourquoi ton coup n’a pas marché aujourd’hui ? Parce que le jour où j’ai acheté cette robe, Madame Pascaline était justement présente. »« Quoi ? »Le visage de Carole a changé plusieurs fois de couleur, comme si elle avait quelque chose de coincé dans la gorge qu’elle ne pouvait ni cracher ni avaler.Cela signifiait que la robe de Janine était bel et bien authentique !Janine a jeté un coup d’œil à Madame Pascaline, visiblement contrariée, et a poursuivi : « J’ai raison, n’est-ce pas, Madame Pascaline ? »Cette dernière, le visage sombre, a répondu : « Oui, et maintenant, tu es fière de toi,
Janine a regardé Carole calmement et a dit :« Puisque cette robe a été achetée par un membre de ma famille, je ne peux pas te laisser dire n’importe quoi et salir son authenticité. »Carole a éclaté de rire sarcastiquement : « Ta famille ? Tu penses vraiment que ta famille a les moyens d’acheter cette robe ? »Carole ne croyait pas un mot de ce que Janine disait. Elle avait déjà enquêté sur son passé et savait que la famille adoptive de Janine était pauvre, incapable de se permettre de tels articles de luxe.« Crois ce que tu veux. Mais ce qui m’étonne, Carole, c’est que toi, tu oses porter une contrefaçon ? Et ton sac, il est aussi faux ? », a ajouté JanineLe mot contrefaçon a piqué Carole au vif.Elle s’est écriée d’une voix aiguë : « C’est toi qui portes du faux ! Mon sac est absolument authentique ! »Madeleine est intervenue en riant : « Peut-être, mais ta robe, elle, est bien une contrefaçon. »Le visage de Carole s'est déformé de colère.« Janine ! Arrête de jouer la sainte. J
La meilleure amie de Janine, Madeleine, s’est avancée et a lancé un regard méprisant à Carole : « Tout le monde à l’école parle maintenant de la relation entre Janine et Paulin. La dernière fois, lorsque Janine a été faussement accusée et insultée anonymement, Paulin s’est rendu personnellement au bureau du directeur pour clarifier publiquement leur statut de couple. »Carole a serré les dents de rage. Elle avait effectivement entendu parler de cet incident, mais heureusement, les rumeurs n’avaient pas encore été largement diffusées, restant confinées à un cercle restreint à l’école.La petite acolyte de Carole a rétorqué immédiatement : « Tout le monde sait que les grandes familles aiment faire semblant. Janine sera bientôt mise à la porte. Ce n’est qu’une femme déchue, alors pourquoi se donne-t-elle autant d’importance ? »Madeleine a explosé de colère en entendant cela : « Tu racontes n’importe quoi ! Tu es en train d’insulter qui, là ? »« Est-ce que je mens ? Si Janine était vraim
Janine a aperçu Carole entrer avec une fille qu’elle a reconnu immédiatement : c’était celle qui était très proche de Carole au conservatoire de musique.Son regard se posait sur Carole, et elle a remarqué que leurs robes n’étaient pas simplement similaires, mais identiques !N’avait-on pas dit que cette robe était unique dans toute la ville de Paris ?Mais Janine était certaine d’avoir acheté l’originale. Alors, la robe que portait Carole, serait-ce une contrefaçon ?À ce moment-là, Carole a remarqué aussi la robe de soirée de Janine.La coupe impeccable, le tissu de haute qualité … Tout cela respirait le luxe. Les yeux de Carole se sont emplis aussitôt de jalousie.Se pourrait-il que cette robe unique ait été achetée par Janine ?Impossible ! Comment une personne comme Janine aurait-elle les moyens d’acquérir une telle pièce ?Dès l’entrée de Carole, tous les regards ont convergé vers elles, ou plus précisément, vers leurs robes.Une voix basse s’est élevée dans la salle : « Mais
Carole a affiché une expression un peu gênée : « J’avais un peu de travail à faire tout à l’heure, alors je n’ai pas vu le message que mon grand frère m’a envoyé sur Whatsapp. »Louise s’est avancée avec enthousiasme et a pris son bras : « Carole, allons-y ensemble. Tu ne sais pas, mais la scène où tes cousins et tes frères sont descendus de la voiture tout à l’heure était incroyable ! Je te garantis que toutes les filles présentes ont été séduites sur le champ. »Elle avait les yeux pétillants d’admiration, ne sachant pas lequel choisir comme potentiel petit ami, car ils étaient tous incroyablement beaux.Carole a affiché un sourire fier, jetant un coup d’œil à Louise, et a retiré doucement son bras :« Louise, j’aimerais discuter seule avec ma famille. Plus tard, je te présenterai mes frères, d’accord ? »Le sourire de Louise a disparu instantanément, remplacé par une expression embarrassée. Elle a hoché la tête :« Carole, qu’est-ce que tu veux dire ? Tu m’avais promis que je pourrai
Carole, voyant l’expression arrogante de Lucienne, a levé à nouveau la main et lui a asséné une gifle : « Pour qui te prends-tu, pour oser me remettre en question ? »Après avoir reçu deux gifles, Lucienne a levé les yeux et fixait Carole : « Quoi, j’ai touché un point sensible ? Il s’est passé quelque chose quand tu as rencontré Janine, pas vrai ? J’ai entendu dire que la fille de la famille Leclerc s’était perdue et avait été retrouvée plus tard dans un orphelinat. Tu as rencontré Janine à cette époque, dans le même orphelinat, non ? »Le visage de Carole a changé immédiatement de couleur à ces mots :« Comment tu … Lucienne, tu crois vraiment que quelqu’un va croire tes suppositions absurdes ? »Cette dernière a esquissé un sourire :« Mademoiselle Carole, ou devrais-je dire autre chose ? Tu veux savoir comment je le sais, n’est-ce pas ? C’est simple : j’ai pris ta photo et je l’ai montrée à l’ancien directeur de l’orphelinat. Elle se souvient encore de toi, surtout parce que tu res
Carole a montré un peu d’impatience :« Je te l’ai déjà dit très clairement. Si tu fais ce que je te demande, tu n’auras jamais à te soucier d’argent. L’université, pour nous qui avons de l’argent, ça ne représente rien du tout. »Tant que Lucienne prenait l’identité de Janine pour devenir la fille de la famille Leclerc, comment pourrait-elle manquer d’argent ? Aller à l’université ou non ne faisait aucune différence. Bien sûr, Carole préférait que Lucienne n’y aille pas ; ce serait plus facile de la contrôler ainsi.Lucienne a protesté avec un peu de rancune : « Mais pour quelqu’un comme moi, aller à l’université, c’est très important. »Voyant que Lucienne refusait d’accepter, Carole a fait immédiatement une grimace et a répondu d’un ton glacial : « Très bien, puisque tu refuses, je vais appeler le directeur pour lui dire que tu es encore à l’école ! »« Non, je vous en supplie, mademoiselle Carole ! », a-t-elle dit.Affolée, Lucienne a attrapé Carole par le bras. Par accident, se
Janine a descendu les escaliers quand elle a aperçu Carole, accompagnée de son secrétaire, prenant l'ascenseur. Elle semblait savoir que Lucienne était ici.Cependant, Janine a remarqué un sac à main que Carole tenait, qu'elle trouvait un peu familier.Elle s'est figée un instant en pensant : Ce sac, c'était celui que Paulin lui avait fait livrer il y a quelques jours, un sac de luxe en édition limitée qu'elle n'avait pas voulu accepter. Comment cela se faisait-il que ce sac soit maintenant entre les mains de Carole ? Est-ce que Paulin l'avait offert à Carole ? Un léger sourire sarcastique est passé dans les yeux de Janine. Oui, maintenant qu'elle était divorcée de Paulin, il n'était pas surprenant que ce dernier offre un sac de luxe à Carole.Après tout, aux yeux de Madame Pascaline, Carole et Paulin formaient un couple parfaitement assorti.Cependant, Janine ressentait une légère gêne au fond d'elle.Elle a détourné rapidement le regard et a repris ses esprits. Après tout, elle a