Chapitre 2 : mille euros
L’homme indiqua un lit minimaliste installé nonchalamment à l’autre bout de la cave.
_Si vous voulez bien vous installer là…
Allyssa hésita un instant, puis elle lui obéit. Elle se dirigea vers le lit dont le matelas semblait être un peu sale, mais elle fit en sorte d’oublier son dégoût
en pensant à l’argent dont elle avait tant besoin pour survivre.
_Vous… vous avez bien dit que vous me payeriez 1000 euros pour une heure, c’est ça ? Demanda-t-elle
_Oui Lisa, je confirme que c’est bien ce que j’ai dit, répondit-il avec un grand sourire.
Lisa s’allongea sur le matelas, et le deuxième homme s’approcha d’elle. Elle se dit qu’elle devrait se méfier, mais étrangement, le bel inconnu lui inspirait confiance.
_ Maintenant, il va falloir vous déshabiller, dit-il de sa voix douce et chaude.
L’adolescente de 18 ans savait qu’elle était venue pour cela, mais elle hésita tout de même un instant. Elle ne s’était jamais déshabillée devant des
hommes auparavant ; en vérité, elle était vierge.
_Et… Vous promettez que vous n’essayerez pas de me faire l’amour ? demanda encore Allyssa tout en baissant les bretelles de son débardeur. Elle ne portait pas de soutien-gorge, et elle vit les yeux des deux hommes d’affaires scintiller dans l’obscurité lorsqu’elle révéla ses beaux seins semblables à des melons bien mûrs.
_Je vous le garantis, dit le plus âgé des deux. Mon associé et moi-même avons des postes à haute responsabilité. Nous souhaitons éviter tout
scandale, et nous ne désirons pas tromper nos épouses en couchant avec d’autres femmes. Tout ce que nous voulons, c’est goûter au sexe d’une jolie
adolescente de 18 ans comme vous.
Lisa frissonna à nouveau en entendant ses paroles. Elle ignorait si elle avait peur, ou bien si elle commençait à être excitée. Elle retira alors son
jean, puis son string en dentelle blanche, et elle s’allongea alors en serrant les dents.
Le plus âgé des deux hommes s’approcha près d’elle, puis il s’agenouilla à ses côtés.
_Puis-je commencer ? demanda-t-il.
_Je… Euh… Oui…
_Ecartez les cuisses, s’il vous plaît.
La jolie rouquine obéit doucement.L’homme d’affaires se pencha entre ses cuisses afin d’observer sa jolie
petite chatte totalement rasée. Il vit alors une légère goutte de rosée perler sur sa vulve déjà humide…
Vous mouillez, Allyssa ?
_Je… Oui… Peut-être… murmura-t-elle, la voix presque coupée
L’homme d’affaires huma alors l’intimité de Allysa comme s’il s'agissait d’une friandise exquise.
_Vous sentez délicieusement bon, commenta-t-il. On m’a toujours dit que les rousses avaient un parfum envoutant, c’est pourquoi nous vous avons choisie, Allysa
L’adolescente plaqua instinctivement ses deux mains sur sa bouche. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle était en train d’écarter les cuisses dans une cave obscure, pour ces deux hommes assoiffés de sexe…
_Accepteriez-vous que nous vous enfilions des menottes, Allysa ? Cela fait partie de notre fantasme.
Allysa ne s’attendait pas à cela. Elle avait accepté de jouer à leur petit jeu jusqu’à présent, mais porter des menottes en présence de ces deux inconnus lui semblait particulièrement dangereux.
_Je suis désolée, mais je vais devoir refuser, répondit-elle.
_Et si nous vous payions le double ? demanda l’autre inconnu. 2000 euros si vous acceptez de porter ces menottes.
Lisa les observa à tour de rôle. Elle avait vraiment besoin de cet argent, et puis… Ces deux hommes d’affaires étaient vraiment propres sur eux. Elle
se dit que c’étaient deux bourgeois en quête de sensations fortes, et qu’ils ne feraient pas de mal à une mouche.
_ Bon, c’est d’accord, finit-elle par répondre d’une voix blanche. Vous pouvez me passer les menottes contre 2000 euros.
Le plus jeune des deux hommes alla chercher quelque chose dans sa serviette en cuir, puis il revint avec une paire de menottes dont l’éclat métallique était particulièrement sinistre. Il attacha les mains de Allysa aux barreaux du lit, au-dessus de sa tête. Elle était leur prisonnière, à présent. L’homme se releva alors légèrement au-dessus d’elle.
_Maintenant, je vais goûter à vos beaux seins, lui dit-il sans autre forme de procès.
Allysa n’eut pas le temps de répondre. L’homme avait fondu sur elle comme un aigle sur sa proie, déposant des baisers torrides sur la chair moelleuse de ses seins, ses tétons, son ventre frémissant. Puis il remonta vers ses seins et les saisit dans ses grandes mains chaudes, et il les lécha alors goulument, se régalant de sa chair d’adolescente comme un fauve
affamé. Lisa ne put s’empêcher de gémir en sentant la langue chaude et humide de l’homme sur son corps innocent. Instinctivement, elle bougea ses
poignets afin de repousser l’homme, mais bien entendu, les menottes l’empêchèrent d’esquisser le moindre mouvement défensif. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il lèche ainsi son corps… C’était tellement intense, obscène, excitant…
_J’adore le goût de tes seins, dit-il en la tutoyant. Rien ne vaut de jolis nichons de 18 ans.
Il parlait d’elle comme d’un bout de viande. Cela la faisait terriblement mouiller…
_Tu veux bien me passer le Nutella ? demanda-t-il à son collègue.
Celui-ci alla chercher le pot de crème chocolatée et il le lui passa. Allysa , elle, regarda l’homme d’un air incrédule.
_Maintenant, Lisa, je vais lécher le Nutella sur ta jolie petite chatte.
Lisa donna un nouveau coup de poignets sur les menottes, qui étaient plus serrées que jamais. Une vague de désir brûlant se propagea alors dans tout
son corps… Les yeux écarquillés, elle regarda l’homme plonger son index dans le pot de Nutella… Il approcha alors son doigt de sa petite chatte frémissante, et il massa l’onctueuse mousse chocolatée sur les lèvres de sa vulve… Elle pencha la tête en arrière et gémit doucement, et puis elle se reprit. Elle ne voulait pas que l’homme voie qu’elle prenait du plaisir. Elle se mordit donc la lèvre inférieure, tandis que l’inconnu continuait à recouvrir son intimité de chocolat.
_Voilà, dit-il en posant le pot sur le sol.
Il se pencha à nouveau entre ses cuisses, et Lisa dû mordre sa lèvre jusqu’au sang pour ne pas crier lorsqu’elle sentit ses lèvres douces se poser
sur son sexe. Les baisers qu’il déposait sur sa vulve étaient aussi légers et doux que des papillons… Le corps de Allysa se raidit, et elle tira sur ses
menottes comme une folle. Mais elle ne pouvait pas bouger, ni s’enfuir. Elle était offerte aux deux
hommes sur un plateau, et ils pouvaient faire d’elle tout ce qu’ils voulaient. Lisa sentit alors la grosse langue humide de l’homme se poser sur sa
chatte, et il commença à la promener sur son intimité.
C’était tellement fort… Tellement puissant…
Il goûtait au moindre recoin de sa petite chatte, se régalant de son pubis,de ses petites lèvres, de son clitoris comme d’un dessert délicieux. Cette
fois, Lisa ne pu s’empêcher de gémir… Elle n’avait jamais ressenti une sensation aussi agréable de toute sa vie.
_Je crois qu’elle aime ce que tu fais, dit le jeune homme d’affaires qui ne manquait pas une miette du spectacle.
_Elle est délicieuse, dit l’autre en cessant un instant de lécher Allysy.
_Tellement meilleure que ma femme… Il faut vraiment que tu la goûtes, toi aussi.
_J’y compte bien.
Le grand homme d’affaires saisit les cuisses de Allysa de ses mains puissantes afin de les écarter encore plus, puis il plongea à nouveau son
visage dans l’intimité de l’adolescente et lécha sa chatte avec voracité. Sa langue glissa d’abord de bas en haut sur toute la surface de sa vulve, puis
elle se posa soudain sur son clitoris. Il titilla alors son tendre bourgeon, et les gémissements de Lisa s’intensifièrent.
_ Je… Je… bégaya-t-elle.
A sa grande surprise, Lisa sentit qu’elle était au bord de l’orgasme. Elle n’aurait jamais imaginé prendre du plaisir avec ses clients en répondant à
leur annonce. Elle pensait même qu’elle vivrait un calvaire, une heure très désagréable afin de pouvoir payer son loyer. Mais la langue de cet homme sur sa chatte était absolument merveilleuse… Il enfonça son index dans le vagin de Lisa, et il commença à la doigter
Tout en continuant à lécher sa chatte recouverte de Nutella. La vulve de Alyssa fut secouée par des spasmes de plaisir torrides, et elle tira sur ses menottes tandis qu’un orgasme phénoménal secouait tout son corps. Elle ne s’était jamais sentie aussi vulnérable qu’à cette seconde-là ;
elle n’avait jamais laissé un homme profiter de son corps à ce point ; et c’était justement cela qui démultipliait la puissance de son orgasme.
Une fois qu’elle eut fini de jouir, l’homme se redressa en se léchant les lèvres.
_J’ai adoré ta chatte de 18 ans, Allysa . Merci de m’avoir permis de la lécher.
Il saisit alors un mouchoir dans la poche de sa veste de costume, puis il essuya délicatement les quelques traces de Nutella qui restaient sur son sexe.
Allysa tressaillit et ferma les yeux. Lorsqu’elle les ouvrit, elle vit que le plus jeune des deux hommes d’affaires s’était approché d’elle.
_Maintenant, c’est à moi de te goûter, Allysa .
Il s’assit lentement à côté d’elle, sur le lit, puis il promena son regard sur les formes généreuses de l’adolescente tout en lui souriant. Elle avait
l’impression qu’il la dévorait du regard… Il posa alors sa main chaude sur la joue de Lisa, et il la caressa. Puis sa main descendit, massant son cou… le haut de sa poitrine… ses seins… ses tétons durcis par le désir… son ventre… sa chatte… En sentant sa main sur son sexe, Allysa redressa instinctivement son bassin vers lui, comme pour lui demander d’enfoncer
un doigt dans son vagin.
_Qu’est-ce qu’il y a, Lisa ?
_Je… J’aime ce que vous faites… Continuez, s’il vous plaît…
Chapitre 3: Je m'appelle Paolo Il continua à caresser sa vulve, massant doucement ses lèvres de ses doigts habiles, puis son clitoris.Lisa gémit encore et encore… Il lui était impossible de s’en empêcher…_Oh… Mettez un doigt dans ma chatte, s’il vous plaît…Il lui sourit, puis il enfonça lentement son index dans son vagin trempé dedésir._Oui… murmura-t-elle. Encore…Tandis qu’il faisait aller et venir son doigt dans la chatte de Allysa , des vagues de plaisir intenses parcouraient le corps magnifique de l’adolescente. Elle sentait que s’il continuait ainsi, elle allait jouir unenouvelle fois…_Je vais cesser de te masturber Lisa, car je ne veux pas que tu jouisses tout de suite, dit-il comme s’il avait deviné qu’elle était au bord de l’orgasme. Je veux prendre mon temps avec toi.Son collègue se dirigea soudain vers la serviette en cuir, et il en sortit une bouteille de Champagne. Il fit sauter le bouton, et Lisa sursauta enentendant la détonation._Ne crains rien, dit le jeune
Chapitre 4: Dans les pensées d'Allyssa LE POINT DE VUE D'ALLYSSA Je m’assis sur ce fauteuil luxueux, incapable de détacher mes yeux du sol recouvert de moquette immaculée. Le contraste entre cette opulence et la crasse de la cave que je venais de quitter me donnait presque le vertige. Mon cœur battait à tout rompre, mais je ne savais pas si c’était de la peur, de la honte, la joie du moments de ma virginité que je venait de perdre ou un mélange des trois . Le silence dans le jet était lourd, ponctué seulement par le bruit doux du moteur et des glaçons qui s’entrechoquaient dans le verre que tenait Paolo. Il s’était installé en face de moi, son regard planté dans le mien comme pour m’analyser, me décortiquer. Je me sentais exposée, comme si ses yeux pouvaient lire tout ce que je tentais de cacher.Finalement, il parla, sa voix grave brisant le silence. — Alors, Allyssa… Pourquoi ? Pourquoi une fille comme toi se retrouvait-elle là-bas, à se vendre dans une cave sordide ? Tu es jeu
Chapitre 5 LE POINT DE VUE D'ELENA L’eau chaude ruisselle sur ma peau, et mes pensées se noient dans le souvenir encore brûlant de ce qu’il vient de se passer. Je ferme les yeux, m’appuie contre le mur carrelé, et je sens encore ses mains sur moi, ses lèvres… Damien. Lucas, mon pauvre Lucas. Tu es dehors, quelque part, avec une pizza dans les mains et un sourire sur le visage, pensant à quel point je t’aime. Mais, ici, dans cette salle de bain, je suis une femme en proie à un désir que je n’ai pas ressenti depuis longtemps. Tout a commencé par un regard. Damien et moi n’avons pas dit un mot lorsque Lucas a claqué la porte en partant. Ce silence, pourtant si innocent au départ, s’est chargé d’électricité. Je ne sais même pas qui a fait le premier pas. Peut-être lui, peut-être moi. Mais dès que ses doigts ont effleuré ma main, j’ai su qu’il n’y aurait pas de retour en arrière. Ce n’était pas juste une pulsion. C’était comme si quelque chose d’enfoui en moi se réveillait. Une pa
Chapitre 6: bienvenue LE POINT DE VUE d'Allysa Je pénétrai dans la maison de Paolo, les yeux écarquillés par l'ampleur de ce que je voyais. Chaque pièce semblait plus impressionnante que la précédente, comme si l'intérieur de cette maison appartenait à un autre monde, un monde dont je n'avais jamais fait partie. Les murs ornés de tableaux coûteux, les meubles luxueux, tout respirait une beauté presque irréelle. Je me sentais comme une simple villageoise, ne sachant où poser les yeux, envahie par une sensation de décalage. Paolo me guida à travers le hall, et je m'efforçais de ne pas laisser paraître la nervosité qui me rongeait. Il s'arrêta devant une porte et frappa doucement."Chérie, je suis de retour", dit-il d'une voix chaleureuse, et sans attendre de réponse, il entra.La femme de Paolo, Sofia, était là, assise sur un canapé d’une élégance parfaite, entourée de coussins brodés. Elle leva les yeux de son livre et sourit en voyant Paolo. Elle ne semblait pas surprise de son ret
Chapitre 7 : Quand je sortis de la douche, enveloppée dans une serviette moelleuse, je me sentais étrangement légère. L’eau chaude avait emporté avec elle une partie du poids que je portais sur mes épaules depuis si longtemps. Mes cheveux humides collaient à ma nuque, et une douce vapeur s’échappait encore de la salle de bain lorsque j’ouvris la porte. Mais mon pas s’arrêta net quand je le vis. Paolo était là, assis sur le bord de mon lit. Il avait l’air détendu, presque trop tranquille, comme si ce n’était pas un problème pour lui de s’inviter ainsi dans ma chambre. Pourtant, quelque chose dans ses yeux – un éclat à peine perceptible – trahissait une certaine nervosité. Ce n’était pas la même assurance qu’il avait affichée plus tôt. "Paolo ?" dis-je doucement, la voix encore un peu rauque de ma douche. Il releva la tête vers moi et esquissa un sourire. "Tu es bien installée ?" demanda-t-il, comme si de rien n’était. Je resserrai instinctivement ma serviette autour de moi.
Chapitre 8 : Après que tout soit arrivé, Paolo et moi étions couchés sur le lit, chacun sur le dos, les yeux rivés au plafond. Le silence dans la pièce était lourd, brisé seulement par nos respirations encore un peu irrégulières. Je me tournai légèrement sur le côté pour le regarder. Il avait le bras replié derrière sa tête, et son visage, habituellement si sûr de lui, semblait marqué par une pointe de doute. "Qu’est-ce qu’on vient de faire, Paolo ?" murmurai-je finalement, brisant le silence. Il tourna la tête vers moi, un sourire en coin qui n’atteignait pas ses yeux. "Ce qu’on voulait faire, Allysa. Rien de plus, rien de moins." Je secouai la tête, exaspérée. "Ce n’est pas si simple. Ta femme est dans cette maison, Paolo. Si elle découvre quoi que ce soit, ça ne sera pas beau à voir." Il soupira profondément, passant une main dans ses cheveux. "Sofia n’en saura rien. Je m’en assurerai." "Et comment, exactement ?" demandai-je, croisant mes bras contre ma poitrine, un mé
Chapitre 9:-LE POINT DE VUE DE SOFIA J'étais encore dans ma voiture lorsque je jetai un coup d'œil au rétroviseur pour m'assurer que ma coiffure était impeccable. Le marché m'avait épuisée, mais je savais que je retrouverais mon énergie dès que je poserais les yeux sur lui. Je sortis un petit paquet soigneusement emballé de mon sac à main. Un cadeau, un geste pour lui montrer que je pensais à lui. Je descendis de la voiture, tenant le paquet fermement dans ma main. L'immeuble était discret, comme toujours. Parfait pour nos rendez-vous clandestins. Je gravis les escaliers rapidement, mon cœur battant un peu plus vite à chaque marche. Arrivée devant la porte, je pris une profonde inspiration avant de toquer doucement. La porte s’ouvrit presque immédiatement, révélant Julien. Il portait une chemise blanche légèrement ouverte, laissant entrevoir son torse bronzé. Son sourire était chaleureux, presque désarmant. "Sofia," dit-il doucement, en se penchant pour m’embrasser sur la joue
Chapitre 10 :LE POINT DE VUE D'Allysa Lorsque Paolo m'annonça qu'il allait m'emmener faire des achats, je fus à la fois surprise et un peu nerveuse. Sofia n'était pas encore revenue, et il prenait un risque en décidant de m'exposer ainsi. Pourtant, l'idée de choisir mes propres vêtements, des tenues neuves et élégantes, me faisait presque oublier mes doutes. Nous montâmes dans sa voiture, une berline noire luxueuse. Je me sentais si déplacée, avec ma serviette que j’avais dû troquer contre une robe usée trouvée au fond d’un placard. Pendant tout le trajet, je fixais mes mains posées sur mes genoux, essayant d’ignorer les battements rapides de mon cœur. "Tu es silencieuse," remarqua Paolo en jetant un coup d'œil dans ma direction. "Je ne veux pas causer de problèmes," murmurai-je. Il sourit, ce sourire en coin qui semblait me désarmer à chaque fois. "Ne t’inquiète pas. Sofia ne saura rien, et tu mérites d’avoir des vêtements décents." Ses mots me rassurèrent un peu, mais l'
61 : CHAPITRE FINALE La maison était plongée dans un silence apaisant. Lucas dormait paisiblement dans notre chambre, et notre bébé, après une longue soirée à gazouiller et à tendre ses petites mains vers moi, reposait enfin dans son berceau. Assise sur le bureau, à la lueur tamisée d’une lampe, je caressai du bout des doigts la feuille vierge devant moi. Je pris une profonde inspiration avant de saisir mon stylo. Ce n’était pas une simple lettre. C’était mon cœur que je mettais à nu, un témoignage pour l’avenir, un souvenir que mon enfant lirait un jour pour comprendre d’où il venait. "Mon trésor, Si aujourd’hui, tu as cette lettre entre tes mains, c’est que tu es assez grand pour comprendre ton histoire. Une histoire qui a commencé dans le chaos, mais qui s’est transformée en quelque chose de beau, d’inattendu. Je veux que tu saches que ta naissance n’a jamais été une erreur. Tu es venu au monde au milieu d’une tempête, alors que je doutais, que j’avais peur, que je me senta
60LE POINT DE VUE DE D'ALLYSA La douleur était intense, mais Lucas était là. Il n’avait jamais lâché ma main, même quand mes doigts s’étaient crispés sur la sienne avec une force incontrôlable. Sa voix douce et rassurante me guidait à travers chaque contraction, m’encourageant à tenir bon. — Tu es forte, mon amour, souffla-t-il en déposant un baiser sur mon front trempé de sueur. Je voulais lui répondre, lui dire que j’avais peur, que je n’étais pas certaine d’être prête, mais les larmes qui roulaient sur mes joues parlaient pour moi. Puis, après ce qui m’avait semblé être une éternité, un cri déchira l’air. Un cri fragile, mais puissant. Mon cœur se serra alors que je sentais un poids chaud et minuscule être déposé sur ma poitrine. — C’est… notre bébé, murmurais-je d’une voix tremblante. Lucas, à côté de moi, éclata en sanglots silencieux. Je n’avais jamais vu autant d’émotion sur son visage. Ses mains tremblaient alors qu’il caressait doucement la tête de notre enfant. I
59LE POINT DE VUE DE Lucas Je me souviens du matin où nous sommes partis pour notre première consultation prénatale. Le soleil était déjà haut dans le ciel, baignant la ville d'une douce lumière dorée. Allysa était silencieuse pendant le trajet en voiture, les mains posées sur son ventre encore plat, le regard perdu par la fenêtre. Je pouvais sentir qu'elle était nerveuse, et pour être honnête, moi aussi.Je posai une main sur la sienne, la pressant doucement pour la rassurer. « Tout va bien se passer, » murmurai-je en la regardant. Elle me fit un petit sourire, mais son regard restait fuyant.En arrivant à la clinique, une odeur médicinale flottait dans l'air, mélangée aux parfums de désinfectant et de papier neuf. Nous nous enregistrâmes à l'accueil, puis prîmes place dans la salle d'attente. Mon genou rebondissait nerveusement, et je jetais des regards furtifs à Allysa, qui jouait machinalement avec ses doigts.« Tu es sûre que tu veux faire ça ? » demandai-je doucement.Elle hau
58Le silence de la pièce était seulement troublé par le bruit de nos respirations entrelacées. Je levai les yeux vers Lucas, ce regard empli de tendresse et de promesses qui me faisait toujours chavirer. Son amour m’enveloppait, me protégeait, et à cet instant précis, je me rendais compte que je n’avais plus besoin de me battre seule.Un sourire doux naquit sur mes lèvres, et sans réfléchir, je me hissai sur la pointe des pieds pour capturer ses lèvres dans un baiser tendre. Lucas répondit aussitôt, sa main se posant avec délicatesse sur ma joue avant de glisser dans ma nuque, approfondissant notre étreinte. Nos souffles se mêlaient, nos cœurs battaient à l’unisson, et je sentais cette chaleur réconfortante se répandre dans tout mon être.Ses bras m’enlacèrent fermement, me rapprochant un peu plus de lui, et mon corps se pressa instinctivement contre le sien. La douceur de ses lèvres devint plus passionnée, plus avide, et mes mains trouvèrent refuge dans ses cheveux, s’y agrippant lé
57LE POINT DE VUE d'Allysa Je n’aurais jamais cru que ma vie prendrait un tel tournant. Chaque jour, Lucas me prouve qu’il est là, qu’il m’aime, qu’il veut de moi et de cet enfant. Ses gestes sont tendres, ses attentions constantes. Il me prépare le petit déjeuner avant même que je ne me lève, caresse mon ventre parfois avec une douceur infinie, comme s’il voulait déjà établir un lien avec ce bébé qui grandit en moi. Il m’accompagne à chaque rendez-vous médical, m’encourage dans les moments de doute et m’offre un réconfort silencieux mais puissant lorsque je me perds dans mes pensées.Mais ce soir-là, il a fait quelque chose que je n’aurais jamais imaginé.Nous étions installés sur le canapé, une couverture sur nos jambes, une série jouant en arrière-plan que nous ne regardions même pas. Lucas semblait nerveux. Je l’ai remarqué à sa façon de jouer avec ses doigts, un tic qu’il n’avait que lorsqu’il était profondément préoccupé. Puis il a pris une profonde inspiration et s’est tourné
56Le vent du soir caressait doucement ma peau alors que je descendais les marches de l’immeuble. Je n’avais qu’une envie : respirer l’air frais, oublier les tourments qui m’assaillaient et chasser, ne serait-ce qu’un instant, le poids de mes pensées. Depuis plusieurs jours, mon esprit était en perpétuel combat entre la peur, l’incertitude et un espoir que je n’osais nommer.Mais au moment où je posai un pied sur le trottoir, mon cœur s’arrêta net.Appuyé nonchalamment contre une voiture noire, une silhouette familière me fixait. Je le reconnus immédiatement, et une vague de frissons glacés me traversa l’échine. Paolo.Il était là.Le choc me cloua sur place. Mes doigts tremblèrent légèrement alors que je serrai les sangles de mon sac contre moi, comme si ce simple geste pouvait me protéger de lui. J’aurais voulu faire demi-tour, m’enfuir et verrouiller la porte derrière moi, mais c’était trop tard. Il m’avait vue. Et il ne comptait pas me laisser partir sans avoir eu ce qu’il voulait
55 Je n’avais presque pas dormi. Les pensées tournaient en boucle dans ma tête, me laissant épuisée et confuse. Chaque fois que je fermais les yeux, le visage de Paolo me hantait, me rappelant tout ce qui s’était passé. Puis, il y avait Lucas… Lucas et son regard sincère, sa douceur, ses mots qui résonnaient encore en moi. « Peu importe tes choix passés, ce qui compte, c’est ce que tu veux maintenant. »Mais qu’est-ce que je voulais, au juste ? Le matin arriva bien trop vite. Je me levai avec un poids sur la poitrine et me traînai jusqu’à la salle de bain. Mon reflet dans le miroir me renvoya une image fatiguée, les traits tirés, les cernes marqués. Ce n’était pas seulement le manque de sommeil… C’était l’angoisse. Lucas dormait encore, paisiblement allongé sur le lit, comme si son monde n’était pas en train de s’écrouler. Moi, j’avais l’impression d’étouffer. J’attrapai mon téléphone et tapai nerveusement sur l’écran. Je connaissais le numéro du cabinet médical, je l’avais déj
54 Allysa était là, dans la salle de bain, les mains tremblantes et le cœur lourd. Elle sentait les larmes couler sur ses joues sans pouvoir les arrêter, comme si le poids de la réalité la submergeait. Le test de grossesse posé sur le comptoir, le reflet de la vie qui grandissait en elle, était comme une sentence. Ses pensées se bousculaient, entre le désir de fuir et l'incertitude qui paralysait son esprit.Elle n’avait même pas entendu la porte s’ouvrir. Quand elle tourna la tête, elle aperçut Lucas, qui s’était approché d’elle en silence. Ses yeux étaient pleins de compréhension, mais aussi d’inquiétude. Sans un mot, il s’avança lentement, ses mains douces posées sur ses bras, comme pour la réconforter. Il la serra doucement contre lui, son corps offrant un abri face à la tempête intérieure qu’elle traversait. Il sentait ses larmes, son souffle irrégulier, et il savait qu’elle était perdue dans ses pensées, qu’elle luttait contre une douleur qu’il ne pouvait pas tout à fait compre
53Je me suis réveillée enveloppée dans la chaleur du corps de Lucas, bercée par sa respiration calme et régulière. C'était la première fois que je me réveillais ainsi, blottie contre un homme qui me regardait comme si j'étais la seule chose qui comptait au monde. Mais une vague de nausée violente m’a soudainement prise, brisant la douceur du moment. Mon corps s’est tendu, et dans un mouvement brusque, je me suis extirpée des draps avant même que Lucas ne comprenne ce qui se passait. Pieds nus, le souffle court, je me suis précipitée vers la salle de bain. Je me suis penchée au-dessus du lavabo, ouvrant le robinet d’une main tremblante avant de me pencher encore plus et de tout rendre. Mon ventre se tordait, mon corps entier rejetait ce que je n’avais même pas le souvenir d’avoir mangé. Mon crâne tournait, mon cœur battait à un rythme irrégulier. Une fois vidée, j’ai laissé l’eau couler sur mes doigts avant de la porter à ma bouche pour me rincer. Je me suis redressée lentement