Réjane a levé légèrement le menton et dit en souriant à Xavier : « Vas-y, elle t'attend. Elle sera très déçue si tu ne la rejoins pas. »Xavier regardait la femme qui regardait leur direction de loin en fronçant légèrement les sourcils. Il n’est pas allé la rejoindre, mais a dit d’un ton indifférent : « Quel bracelet te plaît ? Ça te dit que je te l’offre ? »Il essayait de changer de sujet. Réjane a pris son sac et a jeté un coup d’œil de mépris à Sandrine avec un sourire léger en coin : « Ce n’est pas la peine, on n’est pas le genre de femmes qui doivent compter sur les hommes pour payer quoi que ce soit. »Elle lui a fait un sourire, puis est partie avec Lyne.Le bracelet, c’était juste une excuse. Les deux sont directement descendues en ascenseur et sont parties. En voyant que Réjane était clairement de mauvaise humeur, Lyne a soupiré. « Si tu ne veux vraiment pas te fiancer avec lui, laisse tomber. La vie avec la famille Richard ne serait pas très heureuse en tout cas. Ta
Les deux belles-filles de Catherine étaient assises sur le canapé : Chloé, femme de son fils aîné, et Sézanne, femme de son fils cadet. Bien qu'elles soient de la même génération que Sally, elles avaient presque vingt ans de plus. Chloé s'était particulièrement apprêtée avant de venir. Elle parlait beaucoup et était diplomate, tandis que Sézanne semblait gentille et honnête et avait une apparence simple, elle était souvent un peu maladroite et nerveuse et elle parlait très peu. Cependant, elles ne quittaient la maison des Gauthier jamais les mains vides, ce qui leur donnait l'impression d'être importante. Lyne n'avait aucun sentiment particulier pour elles, elle les considérait comme de simples invitées ordinaires. Mais elle appréciait beaucoup Catherine. C’était probablement parce que Raymond racontait souvent l’histoire de Catherine apportant secrètement de la nourriture et de l'argent à lui et à Fulbert lorsqu'ils étaient dans le besoin. À l'époque où Raymond traversait
Lyne regardait la gueule de Chloé avec dégoût. C'était précisément pour cette raison que Raymond n'autorisait jamais les parents à leur rendre visite fréquemment. En plus, ce n’était plus la peine de rester en contact avec certains d’en eux.Avec un sourire froid, Sally sirotait tranquillement son thé dans une tasse délicatement décorée. Elle n’a pas pu s'empêcher d’éclater de rire. « Si je ne me suis pas trompée, ton fils n’est pas diplômé d’une université prestigieuse, n'est-ce pas ? Il est allé étudier dansune université ordinaire. Du coup, est-ce qu'il arrive à trouver du travail ? »Son mensonge ayant révélé, Chloé est restée figée pendant un instant dans l'embarras avant d’essayer de détendre l’atmosphère par une plaisanterie : « Certains diplômés des universités prestigieuses finissent charcutiers ! La réputation de l’université n'est pas ce qui compte le plus, ce qui importe, c'est que mon fils ait de bonnes notes. En plus, la photo de Lyne lui plaît beaucoup. » Le sourire de
Sally a fait venir une bonne pour nettoyer le désordre alors que Lyne s'est approchée de Raymond avec un sourire pour lui faire un massage à l'épaule.« Papa, ne t’énerve pas, ce n'est pas grave, elle peut dire ce qu'elle veut, on n’a pas besoin de prendre ses mots au sérieux. »Chloé a poussé un soupir de soulagement.« Exactement, on est une famille, ce n’est pas la peine de s'énerver. Lyne, peut-être que tu devrais rencontrer Maxime en personne, il est possible que vous vous entendiez bien ! On ne sait jamais. »Raymond était sur le point de se lever pour la gronder lorsque Lyne l’a arrêté.« L’intention de tata est évidente. Elle a dit tout ça parce que je suis le PDG du groupe. Pour être honnête, avec son diplôme, ton fils ne serait même pas qualifié pour être agent de sécurité de notre groupe, ce n’est pas possible qu’il y trouve un travail. »Le visage de Chloé s’est rembruni, elle était vexée par les remarques d'une jeune fille. Elle a serré les dents et a forcé un sourire.« M
« Maman, si on te manque, appelle-nous, on viendra tout de suite ! »Catherine ne se préoccupait pas du tout d'elles. Dès qu'elles sont parties, elle s’est tournée avec satisfaction vers Raymond et a plaisanté : « Voilà, j'ai renvoyé les visiteuses. »Raymond a souri et a dit en caressant les cheveux de Lyne : « Tante, je n'ai qu'une fille, personne ne peut lui faire de mal. »Sally s’est levée pour servir du thé à Catherine :« Il est toujours aussi protecteur, surtout avec Lyne. Même si elle se blesse, il pleurera avant elle ne le fasse. »Catherine a éclaté de rire, ses cheveux argentés parfaitement coiffés.« Il était pareil avec son frère quand ils étaient jeunes. »Après les rires, Raymond a demandé : « Comment ça va chez toi ? Les enfants te traient-ils bien ? »« Tout va bien. Ils sont gentils avec moi maintenant. Grâce à toi, je ne suis pas encore complètement inutile. Tu m'as donné secrètement des aides financières ces dernières années, je le sais bien. Quand je serai décédée
Lyne n'a pas conduit, elle a demandé au chauffeur de la déposer près de la porte. Dès que le chauffeur s'en est allé, elle a aperçu une Bentley noire garée sous l'ombre des arbres. La voiture, silencieuse et immobile, semblait se fondre dans l'obscurité de la nuit, telle une bête de fer noire.Au moment où elle l'a repérée, la lumière s’est soudainement allumée, éclairant la route, comme si les rayons dorés l'accueillaient. Elle ne pouvait pas voir clairement l’homme dans la voiture, mais elle discernait vaguement une silhouette noire. Son cœur a tremblé légèrement. Il a remarqué la tendresse et de la passion chez Julien ?Mais tout était faux. Pendant les trois ans où ils étaient mariés, Julien n’était jamais venu la chercher. Et le voilà ? N'était-ce pas absurde et marrant ?Lyne ressentait une pression dans sa poitrine qui a étouffé une émotion qui venait à peine de naître en elle. Les sentiments d’étouffement l'envahissaient, se répandant dans chaque pore de sa peau.La voiture s'e
Il a regardé vers la porte, celui qui avait entré le code n'était pas Lyne, mais Lucas avec le chien tout déplumé.À cet instant, un tourbillon d'émotions s'est déchaîné dans le cœur de Julien, et sa froideur refoulée est immédiatement remontée dans sa gorge.Lucas était visiblement surpris de voir Julien, mais il s'est rapidement calmé. Il l’a salué naturellement avec un hochement de la tête, a changé de chaussures, puis est allé préparer le panier, le repas et de l'eau pour le chien. Le chien était très proche avec lui.Lucas semblait très familier avec tout ce qui se trouvait dans cette maison.La rivalité masculine a fait monter en Julien une hostilité profonde envers lui, il était extrêmement mécontent.Après le départ de Lucas, il a attrapé le chien et a pris une photo de lui, a demandé une adresse et est allé la chercher.Lyne, cependant, semblait ne pas s’en préoccuper du tout.« Lucas doit m'aider à prendre soin de Popy, et il doit aussi apporter et ramener des documents. Bien
En le voyant redevenir normal, Lyne a souri en agitant la patte de Popy.« Merci ! »Popy continuait à aboyer avec férocité : « Woof woof woof —— »La seconde suivante, elle a déposé Popy pour qu’il aille jouer librement. Mais Popy, d’un air confus, a tourné en rond plusieurs fois en tirant la langue et a regardé Lyne avec incompréhension. Il s'était préparé à une grande bataille, et tout était déjà terminé ?Lyne s'est retournée et est partie.Julien regardait de haut cette créature stupide et était prêt à la saisir, mais Popy, effrayé, a bondi en arrière et a pris précipitamment la fuite.L’atmosphère tendue entre eux s’est instantanément dissipée !Julien a laissé échapper un rire froid, son regard s'est assombri.Lorsque Lyne se changeait dans le vestiaire, elle a remarqué deux paquets de vêtements haute couture qui ne lui appartenaient pas.Elle ne se souvenait pas d’avoir demandé à quelqu’un de lui envoyer des vêtements.Tandis qu’elle s’interrogeait, Julien est entré et a dit d’
Lyne a pincé légèrement les lèvres avant de déclarer avec fermeté : « Si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit, viens me voir. Ne laisse rien entraver ton travail. Tu sais que j'ai de grandes attentes pour toi, Lyana ! »Un sourire doux, presque imperceptible, a éclairé le visage de Lyana. Une lueur fugace est passée dans ses yeux fatigués.« Ne t’inquiète pas, Lyne. Je n’abandonnerai jamais ma carrière. »Mais au fond d’elle, une alarme continuait de sonner. Qu'Emmanuel se serve d’elle pour approcher Roger ou pour d’autres raisons obscures, elle ne le laisserait jamais la manipuler sans résistance. Elle savait de quoi cet homme était capable.Soudain, la voix de Julien a résonné, tranchant le silence : « La voiture est arrivée ! »Le chauffeur s'est approché rapidement. Lyne est montée dans le véhicule sans un mot de plus, tandis qu’Emmanuel regardait la scène avec une expression indéchiffrable. Lorsque la voiture s’est éloignée, il s’est tourné vers Lyana, ses yeux perçant d’une
Ayant détourné son regard de son mari, elle s’est approchée de Lyne.Lyne a marqué une pause avant de s’adresser à Julien : « Attendez-moi un peu, je vais lui parler. »Julien a hoché la tête. Sous le halo des lampadaires, la lumière projetait des ombres longues et floues, sculptant les silhouettes de Lyne et Lyana avec une élégance presque irréelle. La fraîcheur de la nuit semblait s’imprégner de la lourdeur des non-dits.Lyana a hésité un instant avant de prendre la parole, sa voix douce mais teintée d’une pointe d’amertume : « Tu l’as compris, n’est-ce pas ? Emmanuel a organisé ce dîner pour se rapprocher de toi. Il espère construire une relation avec M. Mathias, à travers toi. »Lyne, un sourire légèrement moqueur aux lèvres, a répondu calmement : « Bien sûr que je l’ai compris. Mais s’il avait sincèrement voulu bâtir cette relation, n’aurait-il pas été plus logique de passer par toi ? »Lyana a haussé les épaules, un rire presque imperceptible flottant dans l’air : « Je ne suis q
Emmanuel s’est redressé légèrement, le regard posé sur Lyne et Julien, avant de reprendre la parole d’un ton mesuré et sincère : « Je l'ai laissée vivre avec ma mère dans l’espoir qu'elle prenne soin de notre enfant, mais cela n’a pas été aussi simple. Ma mère, habituée à une vie campagnarde aux valeurs traditionnelles, n’a pas les mêmes façons de faire que Lyana. Elle a pris l’habitude de nous dicter notre conduite, ce qui a engendré des frictions… et j’étais trop absorbé par mon travail pour désamorcer ces conflits. »Il a marqué une pause, son regard se perdant un instant dans ses souvenirs : « Pour être honnête, Lyana et moi avons évoqué le divorce plusieurs fois. J’ai fui mes responsabilités à plusieurs reprises, incapable de prendre une décision. Mais au fond, je ne peux me résoudre à abandonner ce mariage. Avec une épouse aussi exceptionnelle, un enfant aussi adorable et une famille qui, malgré tout, reste merveilleuse… Que pourrais-je bien vouloir de plus ? »Son regard s’est t
Ils sont arrivés devant la somptueuse demeure d'Emmanuel et Lyana, une maison nichée dans un quartier huppé du centre-ville. Les façades élégantes et l’aménagement impeccable témoignaient sans conteste des revenus confortables d’Emmanuel, qui pouvait aisément se permettre ce genre de propriété luxueuse.Lyne est descendue de la voiture avec ses cadeaux et a tendu l’un d’eux à Julien. Celui-ci, sans même jeter un regard à son contenu, l’a pris avec un sourire amusé : « Merci. »Une étrange satisfaction a envahi Julien. Si elle prenait la peine de préparer un cadeau à son nom, cela signifiait forcément quelque chose, non ? Pour lui, ce n’était rien d’autre qu’une preuve implicite d’attachement. L'idée l’a réconforté intérieurement alors qu’il avançait d’un pas léger vers la porte de la villa.Emmanuel et Lyana sont sortis ensemble pour accueillir leurs invités. Ils affichaient cette image parfaite d’un couple serein, comme si aucun nuage n’avait jamais traversé leur ciel conjugal. Pour
Lyne venait tout juste de poser son téléphone lorsqu’un appel inattendu a fait vibrer l’écran. C’était Lyana.« Lyne, je voudrais t’inviter à un dîner. Ça te dirait ? » a lancé la voix douce et posée de Lyana.Lyne a marqué une pause, un peu surprise par la proposition : « Bien sûr, c’est possible. » « Parfait ! Mon mari Emmanuel sera présent, tout comme M. Alber. Un dîner chez nous, d’accord ? » La voix de Lyana, légère et sereine, semblait vouloir effacer toute trace d’animosité, comme si rien ne s’était jamais passé. Pourtant, un léger frisson d’inquiétude a glissé le long de l’échine de Lyne. Elle a pincé les lèvres, un instant perdue dans ses pensées, avant de répondre avec un sourire forcé : « Oui, avec plaisir. »Quelques instants plus tard, un message a confirmé l’heure et le lieu de la rencontre. Julien, de son côté, avait également reçu cette invitation. Il était évident qu’Emmanuel possédait une influence unique pour rassembler autour d’une même table des individus que d’au
Raymond a fulminé contre Rosé pendant dix bonnes minutes avant de raccrocher, le visage fermé. Il s’est tourné ensuite vers Sally, dont le teint était devenu étrangement livide.« Roger… » a-t-il murmuré d’un ton sombre, « C’est lui, n’est-ce pas ? Cet homme dont Romane aimait ? »Raymond a inspiré profondément, essayant de maintenir son calme, mais son regard trahissait une inquiétude croissante.« Ça commence à coller. Roger débarque soudainement en France et fait tout ce qu’il peut pour se rapprocher de Lyne. Avant cela, il lui offre un cadeau somptueux, quelque chose qu’on n’oserait même pas rêver. Puis, comme par hasard, il s’installe dans notre quartier. Tu trouves ça anodin, toi ? Tout cela n’est certainement pas une coïncidence. »Leurs regards se sont croisés, aussi graves que déterminés.Sally s’est redressée brusquement, l’air résolu : « Je retourne immédiatement en France ! Personne, je dis bien personne, ne me volera ma fille sans que je me batte. »Raymond s’est levé égal
« Qui aurait bien pu parler à Lyne ? » a demandé Raymond, la voix froide et pleine de gravité, « Ta sœur n’est-elle pas morte ? Se pourrait-il que ce soit son copain à l’époque ? »Son ton était dur, presque tranchant. Après un court silence, il a ajouté : « Nous ne savons même pas où cet homme se trouve ni quelle est son identité. S’il est encore vivant, pourquoi n’a-t-il rien fait pendant toutes ces années ? »Sally, qui venait de poser son téléphone portable, a hésité un instant avant de répondre : « Peut-être qu’il pensait que Lyne était morte. Ça expliquerait pourquoi il n’a pas bougé depuis plus de vingt ans… Mais, Raymond, si cet homme a découvert l’existence de Lyne lorsqu’elle est allée aux États-Unis ? Romane a toujours dit que cet homme était un chef de gang influent, avec des ressources et des moyens considérables. S’il est toujours vivant, il pourrait être devenu encore plus puissant aujourd’hui. »Elle a fait quelques pas, tournant nerveusement en rond dans la pièce : « M
Roger était toujours assis au bord de la piscine, une canne à pêche dans la main, le regard tranquille posé sur l’eau. Lorsque Sacha s’est approché, il a levé légèrement la tête et lui a demandé : « Elle est partie ? »Sacha a hoché la tête : « Oui. Mais Rosé ne comprend toujours pas sa faute. Elle pleure constamment. »Roger a esquissé un rictus moqueur : « Voilà bien le problème. Elle ne sait même pas ce qu’elle a fait. Il est temps qu’elle apprenne une bonne leçon. »Sacha a détourné légèrement le sujet : Au fait, Tiago a dit qu’il prévoyait de venir en France prochainement. »Roger a froncé les sourcils, intrigué : « Pour qui ? Moi ou Lyne ? »Un silence gênant s’est installé. Sacha a préféré ne pas répondre. Roger, toutefois, semblait réfléchir à autre chose. Ses lèvres se sont étirées en un sourire subtil : « Très bien, qu’il vienne. Nous ne pouvons pas laisser Julien avoir Lyne pour lui tout seul, n’est-ce pas ? Et puis, Tiago… L’homme que j’ai formé… Il est bien meilleur que J
Le visage de Rosé s’est crispé sous l’effet d’une rage sourde. Elle a posé son téléphone sur le comptoir et a lancé d’une voix coupante : « Tu ne sais pas qui je suis ? Roger est mon père ! J’ai besoin d’un rendez-vous pour voir mon propre père ? »La réceptionniste, imperturbable, a esquissé un sourire professionnel, presque moqueur.« Je suis désolée, madame, mais aucune consigne n’a été donnée à votre sujet. Peut-être devriez-vous vérifier avec M. Mathias ?Rosé a senti une bouffée de colère monter en elle, si forte qu’elle a failli écraser son téléphone contre le visage impassible de la réceptionniste. La situation la déstabilisait totalement : jamais auparavant elle n’avait été ainsi écartée par Roger. Près de trente minutes se sont écoulées dans une impasse suffocante. Alors que son impatience atteignait son comble, elle a aperçu enfin Sacha descendre de l’étage supérieur. Son visage était aussi impénétrable que celui d’un juge.Rosé a bondi comme si elle avait vu un sauveur, ab