Résumé : Pendant des années, Myriam a vécu dans l’illusion d’un mariage parfait avec Idriss, un homme respecté et attentionné. Mais derrière ce masque de mari fidèle se cache une vérité insoutenable : Idriss mène une triple vie. À l’autre bout de la ville, Anastasie, la seconde femme, pense être la préférée. Et Aïshe, la plus jeune, attend avec espoir le départ à l’étranger promis par l’homme qu’elle croit être son seul et unique époux. Chacune aime Idriss. Chacune l’appelle « mon mari ». Mais aucune ne connaît toute la vérité… jusqu’à ce que le mensonge éclate et que le destin les réunisse d’une manière inattendue. Un roman choral bouleversant, où les voix de ces trois femmes s’entrelacent pour dévoiler la trahison, le doute, la douleur… mais aussi la force et la solidarité féminine face à l’impensable.
View MoreDans un coin paisible de la ville, vivait une femme nommée Myriam, douce, discrète, aimante. Depuis plus de trente ans, elle partageait sa vie avec Idriss, son mari. Un homme de 57 ans, travailleur, toujours bien habillé, respecté de tous.
Ils formaient ce que beaucoup appelaient « un couple exemplaire ».
Ils avaient trois enfants. Leur fils aîné, Malik, âgé de 28 ans, travaillait à l’étranger. Les deux autres, Leïla et Samiya, vivaient encore à la maison, étudiantes et complices de leur mère.
Myriam menait une vie simple, rythmée par la routine, les prières, la cuisine… et l’attente d’Idriss chaque soir.
Je regardais l’horloge du salon pour la troisième fois en moins de dix minutes. Il était 21h12. Idriss était en retard.
Je n’étais pas de nature méfiante… mais ce soir, je ne sais pas pourquoi, quelque chose me mettait mal à l’aise.
J’entendais enfin la clé tourner dans la serrure.
— Salam alaykoum, lança-t-il d’une voix fatiguée.
— Wa alaykoum salam, répondis-je en me levant du canapé.
Je m’approchai pour l’embrasser, comme je le faisais toujours… mais je m’arrêtai net.
Un parfum.
Fort. Sucré. Presque entêtant.
Je plissai les yeux.
— Tu as changé de parfum, Idriss ?
Il me regarda, surpris.
— Hein ? Non. Pourquoi ?
— Tu sens quelque chose… d’inhabituel. Un parfum de femme. Très floral.
Il rit nerveusement, détourna les yeux.
— Oh, ça doit être la nouvelle au bureau. Elle vide littéralement son flacon sur elle chaque matin. C’est sûrement ça.
Je restai un instant silencieuse. Puis je forçai un sourire.
— Tu veux manger quelque chose ?
— Un café, juste un café. J’ai la tête lourde.
— Je te fais ça.
Je me dirigeai vers la cuisine, le cœur serré sans savoir pourquoi. Dans le salon, il posa ses affaires, puis s’installa dans le fauteuil.
Je l’observai à la dérobée. Il ne me regardait pas. Il fixait son téléphone. Ses doigts tapotaient rapidement l’écran.
J’approchai avec la tasse.
— Tu veux du sucre ?
— Non. Noir. Comme d’habitude.
Il prit la tasse sans me regarder.
Je m’assis en face de lui.
— Tu sembles tendu. Ça va ?
— Oui. Juste une journée longue. Trop de dossiers. Trop de gens. Trop de bruit.
Je hochai la tête. Puis je demandai, plus doucement :
— Et moi ? Est-ce que je fais partie de ce “trop” ?
Il releva enfin la tête, surpris.
— Quoi ? Bien sûr que non. Pourquoi tu dis ça ?
— Je ne sais pas… Je te sens ailleurs. Ces derniers temps, tu es souvent absent, tu rentres tard. Et ce soir, ce parfum…
Il posa la tasse un peu trop vite.
— Tu te fais des idées, Myriam. Tu sais que je t’aime.
Je souris doucement. J’avais envie de le croire. De toutes mes forces.
Mais une petite voix murmurait dans ma tête :
"Tu sens autre chose. Tu sais que quelque chose ne va pas."
Ce que je ne savais pas encore, c’est que ce parfum-là…
Ce n’était pas celui d’une collègue.
C’était celui d’une autre femme.
D’une autre vie.Le départ promis
Point de vue : Aïshe
La lumière dorée du soir filtrait à travers les rideaux blancs du salon. Aïshe, assise sur le canapé, une tasse de thé à la main, jetait des coups d’œil réguliers à son téléphone posé sur la table basse. Elle regardait l’heure : 18h57.
Idriss devait l’appeler. Il avait promis.
Yasmina, leur fille aînée, traversa le salon.
— Maman, tu vas encore le fixer longtemps, ce téléphone ?
— Il doit m’appeler, souffla-t-elle. Il m’a dit qu’il aurait une réponse aujourd’hui. Pour le départ.
— Le départ… Tu crois vraiment qu’il va le faire cette fois ?
— Oui. Il m’a juré. Cette fois, c’est la bonne.
Yasmina hocha la tête sans répondre. Elle avait appris, au fil des années, à se méfier des promesses de son père.
Adam, son frère de 14 ans, entra à son tour avec un ballon sous le bras.
— Papa vient ce soir ?
— Non, mon cœur. Il est pris. Il m’appelle, là. Tout de suite.
Et comme par magie, le téléphone vibra. Écran allumé : "Idriss".
Le cœur d’Aïshe bondit dans sa poitrine. Elle décrocha aussitôt.
— Allô ?
— Prépare les valises, dit-il d’une voix grave. On prend l’avion demain matin. À 8h.
— Quoi ? Idriss… tu es sérieux ?
— Très sérieux. Tout est prêt. Les passeports, les billets, les papiers. Tu prends juste ce qu’il faut. Trois valises. Pas plus.
— On part vraiment ? Toi, moi, les enfants ? On quitte ce pays ?
— Oui. On s’en va, Aïshe. Ensemble.
Elle mit la main sur sa bouche pour étouffer un cri de joie.
— Mon Dieu… Idriss… Tu tiens enfin ta promesse ?
— Oui. Mais écoute-moi bien : pas un mot à personne. On reste discrets. Je passe à l’aube vous chercher. D’accord ?
— D’accord, chuchota-t-elle.
Elle raccrocha. Son corps tremblait. Elle resta un moment immobile, puis bondit de sa chaise.
— Yasmina ! Adam ! Faites vos valises ! On part demain matin !
Les deux enfants se figèrent.
— Demain ?! s’écria Adam.
— Papa a appelé ? demanda Yasmina, méfiante.
— Oui. Il vient nous chercher à l’aube. On prend l’avion. Pour de bon.
Adam sauta de joie, tandis que Yasmina restait figée.
— Et sa… "femme officielle" ? demanda-t-elle froidement.
— Il m’a dit qu’il avait tout réglé. Qu’on ne devait plus jamais revenir.
— Tu le crois encore, maman ? Après toutes ces années ?
— Cette fois, c’est différent. Je le sens.
Yasmina se leva sans répondre. Elle entra dans sa chambre et ferma doucement la porte.
Aïshe resta seule quelques instants. Elle regarda autour d’elle : les murs, les cadres, les souvenirs. Demain, tout cela appartiendrait au passé.
Elle monta dans sa chambre, ouvrit l’armoire et sortit sa valise. En la posant sur le lit, elle murmura :
— Il est à moi, maintenant. Rien qu’à moi.
Mais quelque part
au fond d’elle… une petite voix hésitante chuchotait : “Et si…”
Point de vue : MyriamLe silence régnait dans la maison, à peine troublé par le tic-tac de l’horloge du salon. Myriam, assise sur le canapé, feuilletait distraitement un magazine quand elle entendit le bruit familier du portail. Elle posa le magazine et se leva.La porte s’ouvrit. Idriss entra, légèrement fatigué, sa veste sur le bras.— Myriam, mon amour… comment tu vas ?Elle sourit et s’approcha de lui.— Je vais bien, mon mari. Et toi, tu as l’air épuisé. Installe-toi, je t’apporte de l’eau.— Merci, mon cœur.Idriss s’assit dans son fauteuil préféré. Myriam revint avec un verre d’eau fraîche.— Je t’ai déjà préparé la table. Le dîner est prêt.Mais Idriss secoua doucement la tête.— Non, mon ange. Je suis plein. J’ai mangé à la cantine de l’entreprise. Juste envie de prendre une douche et me reposer un peu devant Bein Sports.Myriam s’assit en face de lui.— Et les filles ? Ça fait trois jours que tu rentres tard. Tu ne les vois même plus.Idriss soupira, frottant son front.— Je
Point de vue : Anastasie— Allez les filles, bougez-vous ! lança Idriss en tapant dans ses mains.— Il est quelle heure, papa ? demanda Naomie en courant vers sa chambre.— Il est presque neuf heures. Vous devez être à l’aéroport dans moins de trente minutes !Jade redescendit avec un petit sac à dos.— Maman, tu veux que je prenne ta trousse de toilette aussi ?Je hochai la tête, encore sous le choc. Tout allait trop vite. Mon cœur battait à cent à l’heure. Je regardai encore une fois l’enveloppe contenant les billets, posée sur la table, comme si elle allait s’envoler.Je me levai enfin.— D’accord. Je vais m’habiller. Idriss, tu peux aller charger les valises ?— C’est déjà fait. J’ai mis deux sacs dans le coffre, il reste juste ta valise. Dépêche-toi, mon amour.Je passai dans la chambre, m’habillai rapidement, le regard vide. Enfilai un pantalon noir, un chemisier beige. Rien d’extravagant. Je maquillai à peine mes cernes. L’émotion faisait déjà le reste.— C’est bon ! On est prê
Point de vue : MyriamJe m’étais réveillée plus tôt que d’habitude, sans vraiment savoir pourquoi. Le silence de la maison m’avait semblé anormal. Comme si l’air était plus lourd.Je descendis à la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Je savais qu’Idriss avait une réunion importante. Il me l’avait dit la veille. Je voulais qu’il parte le ventre plein, comme toujours.Du café noir bien fort, des œufs brouillés, un peu de pain grillé, du beurre, du miel. Je pris soin de tout disposer joliment sur la table.Pendant ce temps, à l’étage, j’entendais sa voix. Il parlait au téléphone, à voix basse, dans notre chambre. Curieuse sans être indiscrète, je montai les marches lentement, sans bruit.La porte était entrouverte.— Oui, trois billets. Confirmation reçue ?Un silence. Puis sa voix reprit, ferme :— D’accord. 8h demain matin. Assurez-vous que tout est prêt.Mon cœur se serra. Trois billets ? Pour qui ? Et pourquoi un vol aussi tôt ?Je poussai doucement la porte.— Idriss ? dis-je d
Point de vue : MyriamJe m’étais réveillée plus tôt que d’habitude, sans vraiment savoir pourquoi. Le silence de la maison m’avait semblé anormal. Comme si l’air était plus lourd.Je descendis à la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Je savais qu’Idriss avait une réunion importante. Il me l’avait dit la veille. Je voulais qu’il parte le ventre plein, comme toujours.Du café noir bien fort, des œufs brouillés, un peu de pain grillé, du beurre, du miel. Je pris soin de tout disposer joliment sur la table.Pendant ce temps, à l’étage, j’entendais sa voix. Il parlait au téléphone, à voix basse, dans notre chambre. Curieuse sans être indiscrète, je montai les marches lentement, sans bruit.La porte était entrouverte.— Oui, trois billets. Confirmation reçue ?Un silence. Puis sa voix reprit, ferme :— D’accord. 8h demain matin. Assurez-vous que tout est prêt.Mon cœur se serra. Trois billets ? Pour qui ? Et pourquoi un vol aussi tôt ?Je poussai doucement la porte.— Idriss ? dis-je d
Point de vue : AnastasieDe l’autre côté de la ville, loin de la maison tranquille de Myriam, une autre femme s’affairait dans sa cuisine.Anastasie, la deuxième femme d’Idriss, alignait les couverts sur la table avec la précision d’une routine bien établie. Comme chaque soir, elle préparait le dîner pour quatre : elle-même, ses deux filles, et Idriss.— Naomie ! Jade ! Venez mettre les serviettes ! lança-t-elle.Naomie, l’aînée de 17 ans, sortit de sa chambre, l’air fatiguée. Elle rentrait du travail, encore en uniforme de l’entreprise où elle faisait un stage.Jade, sa petite sœur de 14 ans, descendit avec un livre dans les mains.— Tu peux poser ça cinq minutes, Jade ?— C’est pour demain, maman… C’est le bac blanc.— Je sais, mon cœur. Mais le dîner, c’est sacré. Tu sais comment est ton père.Elles s’activèrent autour de la table, pendant qu’Anastasie retirait la marmite du feu. Un bon riz au gras, sa spécialité. Elle voulait que tout soit parfait. Idriss aimait que tout soit prêt
Dans un coin paisible de la ville, vivait une femme nommée Myriam, douce, discrète, aimante. Depuis plus de trente ans, elle partageait sa vie avec Idriss, son mari. Un homme de 57 ans, travailleur, toujours bien habillé, respecté de tous.Ils formaient ce que beaucoup appelaient « un couple exemplaire ».Ils avaient trois enfants. Leur fils aîné, Malik, âgé de 28 ans, travaillait à l’étranger. Les deux autres, Leïla et Samiya, vivaient encore à la maison, étudiantes et complices de leur mère.Myriam menait une vie simple, rythmée par la routine, les prières, la cuisine… et l’attente d’Idriss chaque soir.Je regardais l’horloge du salon pour la troisième fois en moins de dix minutes. Il était 21h12. Idriss était en retard.Je n’étais pas de nature méfiante… mais ce soir, je ne sais pas pourquoi, quelque chose me mettait mal à l’aise.J’entendais enfin la clé tourner dans la serrure.— Salam alaykoum, lança-t-il d’une voix fatiguée.— Wa alaykoum salam, répondis-je en me levant du cana
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