Chapitre 1 : Une nuit de pleine lune, au cœur d’une forêt dense et mystérieuse…Kael Blackwood, fils aîné de l’Alpha de la meute de la Lune Sombre, avançait d’un pas souple à travers les bois, ses sens en éveil. Sa haute stature et son allure féline le rendaient presque insaisissable parmi les ombres des arbres. Sa peau, hâlée par les nuits passées sous la lune, contrastait avec ses yeux dorés, luisant d’une intensité surnaturelle. Son corps sculpté par des années d'entraînement et de combats pulsait d’une force brute, dissimulée sous une chemise en lin sombre et un pantalon en cuir moulant qui laissait entrevoir la puissance de ses cuisses. L'air était chargé d'une odeur étrange, un mélange de peur et de menace. Il s’arrêta net. Son ouïe fine capta des bruits de lutte, des voix rauques ponctuées de supplications étouffées. Fronçant les sourcils, il se dirigea vers la source du tumulte, avançant avec la grâce d’un prédateur. À travers les feuillages, il aperçut une jeune femme ent
CHAPITRE 2 : le refuge Kael garda le silence un instant, observant Lyra avec intensité. Son regard doré, perçant et pénétrant, détaillait chaque trait de son visage, chaque mouvement de son corps. Il percevait l’émotion dans sa voix, la colère sous-jacente, la détresse cachée derrière ses mots. —Alors… tu as fui un mariage forcé.Lyra hocha la tête, croisant les bras autour d’elle comme pour se protéger du poids de son propre récit. — Mon père… Elle prit une profonde inspiration avant de poursuivre. Il pense que nous, ses filles, devons servir la meute par des alliances stratégiques. Il a déjà marié mes deux sœurs à des Alphas qu’elles n’aimaient pas, et maintenant, c’était mon tour.Kael remarqua le tremblement subtil de ses doigts alors qu’elle serrait ses bras. — Et l’homme que tu devais épouser… il est si terrible que ça ? demanda-t-il d’une voix grave. Lyra grimaça, un mélange de dégoût et de rage traversant ses traits délicats. — C’est un monstre. Pas au sens propre,
Chapitre 3 :le repas Kael pénétra dans l’enceinte de la grande demeure de sa meute, un soupçon de tension nouant son estomac. Il espérait pouvoir regagner sa chambre sans attirer l’attention, mais à peine eut-il franchi le seuil qu’une voix grave et imposante retentit derrière lui. — Kael ! Où étais-tu passé ? Ta mère t’a cherché partout !Il se figea, refermant aussitôt son expression pour masquer toute émotion. Son père, l’Alpha de la meute, se tenait dans l’ombre du couloir, les bras croisés sur son torse puissant, le regard perçant comme s’il pouvait lire à travers lui. Kael raffermit sa posture et se tourna lentement vers lui. — Je suis allé courir dans les bois,répondit-il d’un ton neutre. J’avais besoin de me défouler un peu.L’Alpha haussa un sourcil, sceptique. — Te défouler de quoi, exactement ?Kael serra imperceptiblement la mâchoire. Son père ne le lâcherait pas tant qu’il n’aurait pas une réponse satisfaisante. Il devait trouver une excuse, et vite. — Rien de bi
itre 4 : Comment pourrai-je l'aider ? Kael referma la porte derrière lui, veillant à ne pas faire de bruit. La pièce était faiblement éclairée par une lampe à huile posée sur une petite table, projetant une lumière douce et chaleureuse. Son regard se posa immédiatement sur Lyra, recroquevillée sur le lit, les bras autour de ses jambes. Lorsqu’elle le vit entrer, une lueur d’espoir traversa son regard. — Je t’ai apporté à manger, dit-il doucement, avançant vers elle. Il posa l’assiette sur la table et recula légèrement, lui laissant l’espace nécessaire. Lyra ne se fit pas prier. Elle attrapa aussitôt la nourriture, ses mains tremblantes de faim, et mordit goulûment dans le morceau de viande tendre. Kael, adossé contre le mur, la regardait en silence. Il n’avait pas réalisé à quel point elle devait être affamée. Ses mâchoires travaillaient rapidement, et elle engloutissait chaque bouchée avec une ardeur presque animale. Cette vision éveilla un étrange mélange de sentiments en lui
CHAPITRE 5 : L'Alpha a la recherche de sa luna Dans la grande demeure du chef de meute, une tension pesante s’était installée. L’air était chargé d’une colère sourde alors que Darius, l’homme à qui Lyra avait été promise, faisait irruption dans la salle principale. Ses yeux d’un gris acier brillaient d’une rage contenue, ses poings serrés le long de son corps puissant. — Où est-elle ?! tonna-t-il, sa voix grondant comme un orage menaçant. Assis dans son grand fauteuil de chêne sculpté, Haldric, le père de Lyra, releva lentement les yeux vers son visiteur, impassible malgré l’orage qui grondait devant lui. — Disparue. Un silence pesant suivit cette déclaration. Darius, stupéfait, plissa les yeux avant de frapper violemment du poing sur la table en bois massif. — Ce n’est pas possible ! siffla-t-il entre ses dents. Tu devais la surveiller ! Elle était censée être mienne dès hier soir !** Haldric serra la mâchoire, son regard perçant ne trahissant aucune émotion. — Elle s’e
apitre 6 : Un trouble dans la meute de KaelPendant que Darius et ses hommes s’approchaient dangereusement, un événement inattendu secoua la meute de Kael. La nuit était tombée, enveloppant le village dans une obscurité paisible, seulement troublée par le bruissement des arbres et le craquement du bois sous les pas furtifs des patrouilleurs. Kael venait tout juste de quitter la chambre de Lyra, ses pensées encore hantées par l’image de son regard effrayé et de la vulnérabilité qu’il avait perçue en elle. Mais il n’eut pas le temps de s’y attarder. Un hurlement strident déchira soudainement la nuit, suivi d’un grondement sourd et de bruits de lutte. Kael se figea avant de bondir hors de la maison familiale. Devant lui, plusieurs membres de la meute s’étaient déjà regroupés sur la place centrale. Un combat avait éclaté entre deux loups, et pas n’importe lesquels : Adriel, un des guerriers les plus respectés de la meute, affrontait Rehan, un loup connu pour son tempérament provocat
CHAPITRE 7 : La tendresse Kael avançait dans la nuit silencieuse, ses pas à peine audibles sur le sol humide de la forêt qui bordait le territoire de la meute. L’ombre des arbres projetait des formes inquiétantes sous la lueur blafarde de la lune, mais il n’en avait cure. Son esprit était ailleurs, tiraillé entre le danger imminent et l’envie irrépressible de la retrouver. Son cœur battait fort, non pas de peur, mais d’une fébrilité qu’il refusait d’admettre. Lyra. Elle était là, à quelques mètres de lui, cachée derrière ces murs, et il brûlait de la voir. Il s’était promis de ne pas s’attacher. Il savait que leur histoire était vouée à l’échec, que son père n’accepterait jamais une étrangère au sein de la meute, encore moins une femme promise à un autre. Mais chaque nuit, il se retrouvait irrésistiblement attiré vers elle, incapable de rester loin trop longtemps. Arrivé devant la cabane où il l’avait installée, il jeta un dernier regard autour de lui, s’assurant que personne n
Chapitre 8 : l'attraction inévitable La lumière du matin filtrant à travers les rideaux baignait la chambre de Kael d’une douce lueur dorée. Il était allongé sur son lit, torse nu, une main sous sa tête, l’autre posée distraitement sur son torse. Ses pensées dérivaient inlassablement vers Lyra, vers la brûlure de ses lèvres sur les siennes, la chaleur de son corps pressé contre lui, ce frisson indescriptible qui l’avait envahi lorsqu’elle avait murmuré qu’elle ne lui dirait jamais d’arrêter… Kael expira lentement, ses lèvres s’étirant en un sourire fugace. Il pouvait encore sentir son parfum sur sa peau, une fragrance enivrante qui lui rappelait la forêt après la pluie. Mais son moment de rêverie fut brutalement interrompu par un coup sec à la porte, suivi d’un claquement puissant.— Kael ! La voix grave et autoritaire de son père résonna dans la pièce avant même qu’il n’ait eu le temps de réagir. L’Alpha se tenait dans l’embrasure de la porte, le regard perçant et les bras cro
Chapitre final : La Lune des AnciensLe ciel était clair. La lune, ronde et majestueuse, baignait la vallée d’une lumière argentée. Ce soir-là, les deux anciennes meutes — désormais unies — s’étaient rassemblées autour du Grand Feu sacré.Aeron, debout au centre du cercle, portait une cape de fourrure blanche. À ses côtés, Lyssandra, habillée d’une robe d’argent aux reflets lunaires, brillait comme une déesse ancestrale. Tous les regards étaient tournés vers eux.Le vieux chaman de la meute s’avança, tenant dans ses mains la pierre de l’Union — symbole de loyauté éternelle. Il récita les paroles anciennes, puis les tendit à Aeron et Lyssandra.— « En cette nuit, nous ne scellons pas seulement l’union de deux cœurs… mais celle de deux peuples. »Aeron posa sa main sur celle de Lyssandra, leurs regards unis.— « Je t’ai choisie dans les ténèbres et je t’élève dans la lumière, » murmura-t-il.— « Et je serai à tes côtés jusqu’au dernier souffle de la Lune, » répondit-elle.Les loups hurl
Le corps de Varros fut brûlé selon les anciens rites des Alphas. Sa meute, déstabilisée, se retrouva sans guide. Certains guerriers avaient fui pendant l’affrontement, d’autres restaient, perdus, silencieux. Mais Aeron, malgré la rage et la douleur encore palpitante dans ses veines, n’était pas un tyran.Le lendemain de la bataille, alors que l’aube teintait la vallée d’un éclat doré, Aeron monta à cheval avec Lyssandra à ses côtés et quelques membres de confiance. Direction : le territoire de l’Est.Les terres étaient vastes, marquées par la discipline stricte qu’imposait Varros. Mais maintenant, elles étaient calmes, presque mélancoliques. Des loups s’approchèrent, méfiants, armés… puis baissèrent les armes en reconnaissant le nouveau vainqueur.Un silence s’installa jusqu’à ce qu’Aeron prenne la parole, sa voix ferme mais respectueuse :— « Varros est tombé… mais je ne suis pas venu pour humilier ou détruire. Je suis venu pour reconstruire. Ceux qui veulent vivre sous l’ordre de la
Le soir même, dans la hutte d’AeronLa lune baignait la pièce d’une lumière pâle. Lyssandra s’assit près du feu, le regard perdu dans les flammes. Aeron, adossé contre le mur, la fixait en silence. Il sentait que quelque chose pesait sur son cœur depuis la visite des loups de l’Est.— « Lyssandra… dis-moi la vérité. Qui est Varros pour toi ? Et pourquoi te réclame-t-il comme s’il t’avait toujours possédée ? »Elle resta un instant silencieuse, puis, dans un souffle :— « Mon nom complet est Lyssandra Varell. »Aeron fronça les sourcils.— « Varell ? Ce nom... »— « C’est celui de l’ancienne lignée royale de la Meute de l’Est. Mon père était l’Alpha légitime avant que Varros ne le renverse et prenne sa place. J’étais toute petite quand c’est arrivé. Ma mère a fui avec moi, nous nous sommes cachées des années. »Aeron sentit son souffle se suspendre. Une héritière. Une descendante directe du sang alpha.— « Alors… tu es la véritable héritière de l’Est ? »Lyssandra hocha doucement la tê
— « Alpha ! » cria une voix à l’extérieur. « Une urgence… dans la forêt du Nord. »Aeron se leva d’un bond, enfilant rapidement son pantalon. Lyssandra, les cheveux épars et la peau encore chaude de leur nuit, s’assit sur le bord du lit, inquiète.— « Tu veux que je vienne ? » demanda-t-elle.Il se tourna vers elle et hocha la tête.— « Oui. J’ai besoin de toi à mes côtés. »Quelques instants plus tard, ils chevauchaient à vive allure avec deux autres membres de la meute. En chemin, l’un d’eux expliqua qu’un ancien temple caché dans la forêt du Nord avait été ouvert. Des rumeurs parlaient d’une brèche magique qui aurait perturbé l’équilibre des énergies locales.— « Et tu penses que c’est lié à nous ? » demanda Lyssandra.Aeron acquiesça.— « Cette terre est ancestrale. Si quelque chose l’a réveillée, c’est notre devoir de comprendre… et de protéger les nôtres. »Arrivés sur place, ils découvrirent une clairière baignée d’une lumière étrange, presque irréelle. Au centre, le sol s’étai
Nuit de Lune Pleine.La meute était réunie dans la grande clairière sacrée, un lieu entouré de pierres anciennes gravées de symboles mystiques. Le ciel, dégagé et profond, dévoilait une lune éclatante, témoin silencieux de la cérémonie à venir. Des torches étaient plantées tout autour, diffusant une lumière chaude et dansante sur les visages concentrés.Aeron se tenait debout, vêtu d’une tunique simple, les cheveux lâchés, le regard droit. À ses côtés, le vieil Aedren, doyen de la meute, récitait les mots anciens en langue des Anciens Loups, des paroles qui ouvraient les rites d’union.Lyssandra s’avança lentement. Elle portait une robe blanche cousue par les soins de plusieurs femmes de la meute, légère, fluide, presque surnaturelle dans la lumière lunaire. Ses cheveux tressés de fleurs sauvages, ses yeux brillants d’émotion, elle semblait tout droit sortie d’un rêve.Aeron la regarda avec un mélange de tendresse, de respect et d’amour profond. Elle s’arrêta face à lui, sans un mot.
Le matin s'était bien installé, et après quelques éclats de rire et une dernière étreinte sur les draps du lit, Aeron et Lyssandra se décidèrent enfin à quitter l'hôtel. Ils s’habillèrent lentement, dans une tranquillité presque irréelle, comme si le monde extérieur n’avait pas encore commencé à tourner. Lyssandra se glissa dans une robe simple mais élégante, ses cheveux tombant en vagues autour de ses épaules, tandis qu’Aeron ajustait son pantalon avec un sourire détendu.Ils sortirent de la chambre, leur main se frôlant à chaque geste. L’ascenseur descendit, sonne un léger « ding » lorsque la porte s’ouvrit, et ils se retrouvèrent face à l’entrée de l’hôtel. La ville était encore calme, l’odeur du matin fraichement lavée par la pluie de la veille flottait dans l’air.— « Tu sais, je pourrais rester ici encore un peu, » dit Lyssandra en regardant les rues vides.— « Mais ta meute t’attend, » répondit Aeron, un sourire en coin. « On ne peut pas trop les laisser sans leur Alpha. »Ils
Lyssandra s’approcha du comptoir de la réception, un sourire énigmatique sur les lèvres. Elle échangea quelques mots avec l’hôtesse, présenta sa carte, puis récupéra la clé magnétique d’une chambre à l’étage supérieur. Avec assurance, elle se retourna vers Aeron, ses yeux pétillant d’un feu doux et irrésistible.Sans prononcer un mot, elle glissa sa main dans la sienne et le tira doucement vers l’ascenseur. Aeron la suivit, à la fois curieux et captivé. Les portes dorées se refermèrent sur eux dans un léger chuintement.À l’intérieur, un silence feutré s’installa, troublé seulement par leur souffle. Ils se tenaient toujours la main, leurs doigts entrelacés, et les regards échangés étaient brûlants, chargés d’une tension palpable. Les chiffres défilaient lentement sur le panneau lumineux.Puis, sans prévenir, Lyssandra fit un pas en avant. Son autre main glissa sur le torse d’Aeron, effleurant la matière fine de sa chemise, avant de s’emparer de ses lèvres. Un baiser chaud, tendre, mai
Chapitre : Une escapade en villeLe soleil filtrait doucement à travers les branchages, effleurant la cabane d’Aeron d’une lumière dorée. L’Alpha se tenait devant un vieux miroir, ajustant le col d’une chemise qu’il ne pensait jamais porter. Le tissu bleu foncé épousait sa carrure avec élégance, contrastant avec la rudesse de ses traits et son regard d’acier. Il tira légèrement sur les manches, peu habitué à des vêtements aussi serrés et délicats.Derrière lui, Lyssandra apparut, resplendissante dans une robe fluide couleur crème, bordée de motifs discrets. Ses cheveux ondulaient librement sur ses épaules, et un fin bracelet d’argent ornait son poignet. Elle s’arrêta un instant, le regardant avec une douce fierté.Lyssandra (souriante) :— Tu vas faire tourner des têtes, Alpha.Aeron (gêné, détournant les yeux) :— Je me sens… ridicule. Je préfère mon cuir et mes bottes.Lyssandra (s’approchant doucement, arrangeant le col de sa chemise) :— Tu es parfait comme ça. La ville ne va pas
Le chant des oiseaux saluait l’aube tandis que la brume s’élevait doucement des arbres environnants. La meute s’éveillait lentement. Dans la grande cuisine de la maison centrale, Lyssandra s’affairait à préparer une infusion pour les gardes de nuit, épuisés par leur tour de garde. Sa robe légère flottait autour de ses jambes nues, ses cheveux encore un peu humides retombaient en cascade sur ses épaules.Aeron entra, torse nu, les cheveux en bataille, les yeux encore à moitié ensommeillés. Il s’arrêta sur le seuil, la regardant un instant sans qu’elle ne s’en rende compte. Il y avait quelque chose dans sa façon de se mouvoir, simple, fluide, calme… une chaleur familière qui s’installait en lui sans crier gare.Aeron (d’un ton rauque du matin) :— Tu t’es levée avant le soleil. C’est un crime chez les loups, tu sais ?Lyssandra (sans se retourner, un sourire dans la voix) :— Quelqu’un devait préparer la potion pour vos pauvres corps épuisés. Et puis, j’aime quand tout est encore silenc