Chapitre 03
Elle partit sous le regard assoiffé de Percé qui perdit la notion du temps en regardant ce miracle de Dieu s’en aller. Quand elle eut quitté son champ de vision, Percé rebrousse chemin dans un enthousiasme mélangé de la nostalgie de Azoumi. Il avait pris goût à la présence de la jeune fille et ne souhaiter que rester avec cette dernière aussi longtemps que la vie pouvait le lui permettre. Pendant qu’il divaguait dans ses pensées, Azoumi était confrontée à une atmosphère cinglant de l’autre côté. En effet, après une bonne distance qui la séparait de Percé, Azoumi fut arrêtée par le prince et ses acolytes.
- D’où est-ce que tu viens demanda avec véhémence le prince.- Je viens du marché mon prince répondit avec docilité Azoumi.- Viens-tu réellement du marché avec un homme qui te suivait ?- C’était juste un ami qui m’a raccompagnée.- Quel genre d’ami est-il pour toi continua le prince avec un ton haussant.- Veillez m’excusez mon prince. Je ne peux répondre à toutes vos questions. Vous êtes mon prince mais cela ne fait pas de vous mon père ou ma mère pour cette remontrance dont vous fait preuve à mon égard. - Sais-tu à qui tu adresses la parole ?- Veillez m’excuser mon prince si mes kyriellesvous ont vexé. Mais si la sagesse ne trahit pas votre morale, vous me donnerai raison. Il faudrait que je rentre, ma mère m’attend pour l’aider dans sa tâche ménagère. Azoumi contourna le prince et sa troupe qui était ébahi par le langage audacieux de la jeune fille. Azoumi est cette fille qui a connaissance de la disposition de sa langue dans les moments particuliers où besoin se fait entendre. Elle voue à tout le monde tout le respect mais elle devient méconnaissable quand le degré de certaine situation déborde les limites de la raison. Son caractère restait écœurant quand la justesse dans la raison emprunte le chemin de la démence, de désorientation. Elle passe sous silence mante choses mais à un prix de patience qui devient une denrée quand tout va de trop. Elle venait de franchir le seuil de la maison. Elle alla vers la place habituelle de son père mais ce dernier n’était pas là. Dans la cuisine battue en terre cuite et couverte de chaume, une gigantesque fumée sortait. La mère s’activait comme toujours dans ses travaux. Elle alla la saluer poliment comme d’habitude en s’inclinant.- Où étais-tu durant tout ce temps ? Tu m’as fait une drôle peur.- Je m’excuse mère. J’étais en effet… Et elle narra toute sa mésaventure qui la fallut son arrivée tardive. Elle en parlait avec toute une liberté que sa mère fronça les sourcils rien qu’à l’écoute minutieuse de son histoire dont elle prenait le grand plaisir de narrer. La mère la fixa aussi profondément comme pour discerner une anomalie pas trop grave dans les propos de sa fille. Et bien évidemment à elle trouva une chose étrange dans les yeux et les paroles de sa fille. Les mères sont comme des inquisitrices qui lisent dans les pensées de leur fille. - Aaaazoouuummiiiii !- Oui mère répondit perplexe Azoumi qui savait correctement que la discussion prendra une nouvelle voie.- Ce jeune te plait-il ?- Bon de sang mère. Pourquoi as-tu ces idées radotées ? Nous ne nous connaissons qu’en ce moment dit Azoumi en riant.- Ce n’est pas la réponse à ma question. - Mère non ce jeune ne me plait pas. Tu peux être rassurée maintenant.- J’ai peur d’avoir la conviction en ta réponse. Les situations de cœurs se cachent rarement au bon moment. Intérêt soit-il que rien de ce que je pense n’éclabousse nos vies. Jeune fille sache que toute liberté ne t’est plus attribuée.- Mère j’ai bien conscience de ce que je dis. - J’espère croire à ta conscience. La discussion entre mère et fille s’acheva en ces termes et Azoumi quitta la cuisine pour la douche où la douceur de l’eau appliquait sur son jeune corps la sensation la plus folle de la vie. Elle se lava dans un enthousiasme, souriant à la belle étoile qui flamboyait grâce à la lune. La nature pouvait sentit en ce moment précis le battement du cœur de Azoumi. Pour une fois depuis l’annonce de son mariage avec le prince, elle se sentait libre comme depuis toujours. Une immense joie l’abondait sans limite… Percé venait de franchir le seuil de la grande et vas maison. Il était rentré vers les environs de vingt heures trente minutes. Il trouva sa famille à table. Depuis sa sortie du matin, il ne remettait pieds à cette heure précise. Pendant que la famille était perplexe, le jeune homme se vautra dans un enthousiasme qui ne connaissait pas son nom. Percé alla et appliqua sur les deux joues de la famille des bisous. Il en fit de même à la domestique qui comme tout le monde, était hébétée de son geste accompagné d’un large sourire. - Alors monsieur a finalement trouvé le chemin de la bonne humeur demanda Corine, la plus grande de la descendance.- C’est normal non demanda ironiquement Percé.- Je crois que le jeune dieu a consulté ses autres pères-dieux qui lui ont fait finalement voir la vérité des choses lança Diana.- Oui aller faite votre aubaine ce soir, c’est votre chance.- Je ris seulement à voir vos visages quand le grand sanglier Percé vociférait sur vous son amertume de la mauvaise nuit passée ricana Rabi.- Petite fille reste un peu dans ta coquille car ta langue, j’ai souvenance de sa mission volcanique sur les hommes. Toute la famille se mit dans un fou rire. Voilà exactement comme elle était connue depuis des années. L’ambiance amplifiait à chaque fois que tout le monde répondait présent. Un mutisme naquit subitement et c’est la voix de la matrone qui retentit l’écho.- Percé….- Oui je le sais. J’ai mal agit et je m’en excuse. Ce matin, je me suis réveillé avec une mauvaise humeur comme si j’avais connu la tristesse à la veillée. Je m’excuse si mes mots vous ont vexés tous ici. Ce n’était pas mon intention. - Très bien dit la mère. Voilà comment je veux que mes enfants se comportent.- Dis-moi Percé, quel est ce sourire que tu as demanda le père de la famille.- C’est le sourire que j’ai eu dans le silence des bois. En effet, je me suis rendu dans une forêt pour une communication directe avec les esprits de la forêt. Ils sont adorables je vous assure.- Tu commences par me faire peur là laissa avec terreur Rabi.- T’inquiète sœurette c’est moi le Dieu des dieux.- Un dieu qui deviens monstre oui lança Diane.- Bon la petite famille. Je vous laisse pour rejoindre ma retraite. Passez une bonne nuit.- Je pensais que tu allais nous faire sortir ce soir pour t’excuser cria Rabi.- Même pas dans vos rêves. Contentez-vous de ma verbalisation et souffrez si elle ne vous suffit pas disait Percé en se dirigeant vers les escaliers. Il se retrouva dans sa chambre et prit une bonne douche avant de se jeter dans le lit. L’image de Azoumi lui revint et il sourit à toutes les choses dites pendant leur rencontre. À voir son regard suspendu dans le plafond de sa chambre, tout porte à croire avec fermeté que sa nuit sera longue en imagination… Le tam-tam vrombissait sous les doigts de son maitre. La chanson s’esclaffait dans le battement des mains pour joindre un rythme harmonieux, très agréable à l’oreille. Au cœur d’un cercle bien rond, le corps de la jeune fille moulait avec ardeur les multiples pas de danse. Tantôt elle sautait ici et là, tantôt elle resta sur place et faisait vibrer tout son corps qui faisait roucouler de plaisir à tous les hommes. Ces derniers n’avaient que ces moments si précieux de la danse des nuits pour contempler à la dérobée l’immense caverne d’atouts emblématiques de ce corps. Et les seins tendus sous l’influence de la jeunesse laissaient apparaître les mamelons pointus sans le stimulus de la concupiscence. La hanche tendre, molle et velouté divaguait ici et là, soutenue par deux saillies rondes, potelées et fermes qui répondaient sans caprice à mouvoir quand une jambe de délice meut. Lecteur, il faut le dire, même les impuissants ne pouvaient retenir la perte de la notion de leur troisième et humble pied. Ce corps appartenait à Azoumi qui se plaisait bien dans ce spectacle à travers lequel elle suscite, décuple, séduit inconsciemment ses prétendants qui convoquent la tombée de la nuit alors que le jour venait juste de se lever, pour siroter, pour assouvir ne serait-ce un tant soit peu leur soif du désirer. Désirer cette fille est normal, elle ne laisse indifférent aucun homme après son passage. Et voir son corps mouvoir au rythme du tam-tam est ensorcelant. Quand elle finit de danser, elle sortit et laissa la place à une autre fille qui a décidé de la défier.- Qu’as-tu mangé ce soir ma chère lança Arikè.- Tu n’as pas besoin de demander puisqu’elle commence par sentir sa dignité dans la cour royale dit Abba.- Ais seulement ces genres d’idée radotées. Je danse parce que la danse me soulage.- À part le prince, il y a un autre prince qui t’a…- Hô mes pauvre filles vous êtes pathétiques. Laissez-moi respirer avec vos différents types de prince que vous énumérez.- Ta danse de ce soir est très différente de celles précédentes. Elle émane d’une immense joie qui t’anime notifia Arikè.- Pour la première fois, tu as vu juste. Car selon les propos de ma mère ce soir, je suis très heureuse mais je suis comme je suis.- Haaa il faut être toi pour ne pas comprendre que tu es plus qu’heureuse ce soir lança Arikè.- Moi je connais la source de cette dance. Je dis et je répète que c’est le prince qui l’enivre comme cela dit Abba.- Allons-y les filles ! Prouvez-moi la candeur de vos corps dit Azoumi en tirant ses amies dans le grand cercle. Et la danse continua sous le ciel étoilé et éclatant. Elles dansèrent toute la nuit et ne rentrèrent que tard dans la nuit. Au cours du retour, des randonnées prenaient vie. Des couples assis sur un tronc d’arbre, adossés à un mur, debout, se chuchotaient des mots doux. C’était cela l’ambiance de la campagne car par pudeur, les rencontres amoureuses se font uniquement dans la nuit. La journée se passait dans de brèves litanies de bonjour et bonsoir. Mais la nuit était le moment opportun pendant laquelle l’obscurité voile la honte des visages. Azoumi et ses amies rentrèrent comme d’habitude et en cours de chemin, chaque prétendant venait voler une minutieuse minute à sa promise. Arikè et Fanny furent retenues par leur conjoint et Azoumi continua quand elle entendu :- Azoumi ! Azoumi ! S’il te plait je veux te parler.- Aziz si c’est pour répéter les mêmes choses, il vaut mieux que tu me laissés tranquille.- Prends au moins la peine d’écouter ce que j’ai à te dire. Tu sais, j’ai compris ton message et je m’envoie désoler car ce n’est de ma volonté que viennent mes sentiments que j’éprouve pour toi. Tu es Belle, plus que le mot, je le sais. Je reconnais ma laideur qui te pousse loin de moi.- Ne dis pas ça Aziz car personne n’est ni beau ni laid. Je comprends effectivement le martyr qui t’assaille quand je ne prête pas attention de tes paroles. Je…- Qu’est ce qui t’empêche de me donner une chance. S’il a un défaut qui t’affaiblit, dis-le-moi et je ferai de mon effort pour me corriger. Rappelle-toi de nos moments partagés en cour de route pour l’école, je t’aimais et je voulais attendre le meilleur moment. Je me suis battu pour travailler à l’école pour t’impressionner. Dis-moi ce que tu veux que je fasse pour que tu m’acceptes.- Aziz tu es beau, honnête, travailleur, gentil et aucun défaut ne me contraint à rester sur ma position. Le grand défaut c’est moi. Je ne suis pas encore prête à tout cela. Au fond de moi Aziz, je t’aime bien et cet amour que j’ai pour toi est différent. Tu es comme un frère que je n’ai pas eu. Je me réjouis de t’avoir eu en ma vie. L’amour que tu me réclames est loin d’être ce que je ressens pour toi. Je ne veux pas te blesser en jouant avec ton cœur. La vérité, même si elle est amère, a raison d’être parfois dite. Et pour ton information, le prince court derrière moi ces temps-ci. Et tu n’es pas un métèque pour comprendre ce qui m’attend et ce je dois subir.- Quoi ? Cet enfant ose te demander en mariage ?- Alors comprends la frustration qui me règne Aziz. Il y a certaines réalités de notre vie qui doivent être toiletter car elles vont parfois contre la dignité humaine.- Je n’avais gré de cela. Et moi j’augmentaistes peines avec mes insistances sans fin.- L’insistance est une arme puissante dans la conquête d’une fille. J’admire ton courage et je pourrai sourire sur ma natte en ayant sur la conscience qu’un bel homme a succombé sous mon charme. Aziz, l’échec n’est pas la fin de la réussit. Bien évidemment, c’est une opportunité qui jauge nos capacités et les forge. Il y a de nombreuses filles ici et tu pourras trouver une qui t’appartiendra,- C’est juste mais le choix du cœur d’un homme ne s’efface pas rapidement en son âme. - Viens mon grand. Azoumi prit Aziz dans ses bras et offrit son corps ensorcelant avec ses atouts de jeune fille à celui du jeune homme. Aziz ne pouvait profiter que de ces minutes pleines d’extase dans une débordante et grande douceur de ce corps. Azoumi se sépare de lui et s’en alla dans un silence peu de temps après. Aziz, n’ayant pas encore étanché la soif de son désir, la regarda dans l’avalement de sa salive. Il pouvait enfin se faire une conclusion : il vient de perdre sa dulcinée. Dans le tumultueux silence de la maison, Azoumi alla dans sa chambre et se coucha. Elle poussa un grand soupir, satisfaite d’avoir écarté un prétendant. Oui elle considère Aziz comme un frère qu’elle n’a jamais eu. Ses parents n’avaient pas pu concevoir depuis sa naissance. La ménopause avait eu raison sur leur âge et leur corps. Ils ne pouvaient plus concevoir et ils s’acharnaient depuis toujours à mettre la vie de leur unique fille sur la droite ligne de la bonne morale et d’une meilleure éducation. La frustrante situation avait fait effet sur eux mais au fil du temps, la raison prit possession d’eux et la certitude de la vraie réalité fut un dogme. La consolation leur donna la saveur de la vie et l’espoir de rendre leur fille la plus docile des filles. Et Azoumi fut chérie dans tous les sens dans la moralité. Étant la seule, elle était encadrée par les yeux de sagesse de ses parents qui, expérimentés, ne faillent pas à leur mission de précepteurs. La nuit se glissait dans son lustre et laissa les esprits pavaner dans tous les sens. Ce matin, dès le lever de l’aube, des pas brutaux furent irruption dans la concession de Azoumi et ses parents. Machinalement, la mère et le père de Azoumi furent embarqués par les serviteurs du roi. Malingres jusqu’à la moelle épinière, les parents de Azoumi ne firent preuve d’aucune résistance. Ils se laissaient faire car dans le bon vieux temps, la sagesse leur avait appris qu’aucune quiétude ne se fonde sur la brutalité. Mieux et digne est de conjuguer la paix pour un parfait des choses. L’embarquement était si rapide et elle fut propagée par dame rumeur dans tout le village.Azoumi était, tout comme la plupart des filles du village à la fontaine. Chargée de sa bassine, Azoumi resta interloquer en écoutant à bon escient les commérages de la fontaine. Quand elle apprit la triste vérité concernant l’arrestation de son père, elle laissa tomber dans un fracas brulant sa bassine et détala vers le village avec des pleurs. Il faut le savoir lecteur qu’une arrestation n’a jamais été de bon augure dans ce village. C’était la mort qui s’en suivait surtout quand l’ordre d’arrestation venait de la part du roi. Pour s’édifier, Azoumi alla fouiller dans les chambres de ses parents et ne vit personne. Elle retourne chez elle, laissa tomber sa camisole ceinte à la hanche offrant ainsi une partie de son intimité à la chambre. Elle se vêtit d’une autre camisole d’immenses prix. Elle décupla le nombre de perle autour de sa hanche, attacha autour de sa tête, ses bras, son tibia des perles de cauris. Elle jette un coup d’œil sur le mur et prit la queue blanche d’un cheval, symbole de noblesse, de considération. Elle s’embaume d’une poudre blanche entre sa poitrine et son cou. Elle soupire et sortit de la chambre avec les larmes. Il fallait faire quelques pour la suivie de ses parents. Elle est leur dernière chance de rescousse. Elle était bien consciente de ce pourquoi ses parents avaient été arrêter. Pas plus qu’hier, elle avait désobéi aux exigences de son prince en partant le laisser seul avec ses serviteurs. Le prince était le grand protéger du roi et toucher à un fil de cheveux du prince est synonyme du manque de respect envers le roi. Alors les représailles se font jour et il faudrait assumer leur sentence. Azoumi marchait dans un mutisme opaque vers le cœur du village sous les yeux interrogateurs, perplexes et médusés de la population. Pendant ce temps, dans la cour royale, le père et la mère de Azoumi était à genoux, les mains ligotées comme des voleurs. Ils étaient dans le jugement du roi et de ses conseillers.- Donc vous voulez me dire que vous n’êtes pas informés que votre fille m’a manqué de respect cria le roi.- Sa majesté, nous vous considérons comme la première autorité de ce village et nous n’inculquerons jamais de mauvaises conduites à notre fille à plus forte raison lui dire de vous manquer de respect.- Donc tu mets en doute mes paroles.- Pas du tout sa majesté. Si vous le nous reprochez cela, il est irréversible de mettre en doute vos reproches. Nous les acceptons en effet avec honte mais nous ne savons pas exactement ce qu’a fait notre ville.- Elle ose laisser son prince quand ce dernier lui parlait. L’avez-vous réellement inculquée les bonnes mœurs car son geste vis-à-vis du prince ne témoigne guère d’une bonne éducation.- Nous implorons votre clémence sa majesté car nous ferons de nos faillites et de vos reproches nos priorités dans l’éducation de notre fille. Nous lui parlerons pour qu’elle vienne répondre de ses actes.- Ne va pas au galop car la bonne ou la mauvaise conduite d’un enfant émane toujours de ses parents. Vous répondrez de vos actes en choisissant la pendaison ou la guillotine. C’est la règle des choses.- Depuis longtemps, la femme n’a point droit à la parole quand les hommes parlent. C’est pourquoi depuis longtemps, sa majesté, j’ai ma bouche cousue mais veillez-vous nourrir plus de clémence et donnez-moi cette faveur de me prononcer implora la mère de Azoumi.- Femme je l’écoute et soit rapide.- Ce n’est par orgueil que je dirai que ma fille a ses raisons en agissant par des faits qui vont à l’encontre du prince. Elle est docile et j’ai la ferme conviction qu’elle ne serait guère en mesure de quoi que ce soit sans ses propres raisons.- Voilà la raison pour laquelle la femme n’a pas droit à la parole dans les assises. Garde décapitez moi la tête de cette femme qui n’assure pas l’éducation de sa fille. Au moment où les gardes étaient en mesure de prendre la mère de Azoumi pour répondre aux desiderata du roi, un tambour retentit au seuil de la cour royale. Les yeux se rivent immédiatement vers le son du tambour. Là, un spectacle passait en filme.Au moment où les gardes étaient en mesure de prendre la mère de Azoumi pour répondre aux desiderata du roi, un tambour retentit au seuil de la cour royale. Les yeux se rivent immédiatement vers le son du tambour. Là, un spectacle passait en filme. Azoumi dansait avec avidité dans tous les sens avec sa souplesse. Avec les larmes aux yeux, elle entonna un chant mélancolique :- Prenez pitié mon roi, prenez pitié mon prince. Prenez pitié mon roi, prenez pitié mon prince. Tout ce dont vous m’accusez, je l’ai fait. Oui je l’ai fait mais épargnez la vie de mes géniteurs. Je pelures mes pelures d’enfant et je coule mes larmes de remord sur vos pieds. Pitié pour moi, pitié pour moi, pitié mon roi, pitié mon prince. Tout ce dont vous m’accusez, je l’ai fait, oui je l’ai fait mais laissez sauve mes parents. Je m&rsqu
De l’autre côté, Azoumi venait aussi de fermer son document après lecture. Elle se lève et sort dehors pour siroter le doux vent. Dans sin habillement traditionnelle, elle ne cessait d’attirer l’attention de chaque personne qui passait de loin ou de près de sa porte. Elle se mot alors à balayer la cour et mit le feu pour la cuisine. Elle était là quand Abba et Arikè venaient du campus.- Soyez les bienvenues mes puces.- Merci répondirent simultanément Abba et Arikè.- Comment a été votre journée.- Ma sœur très épuisante répondit avec lassitude Arikè en faisant sortir une chaise pour s’assoir.- Elle a été bonne surtout avec le beau professeur que nous avons aujourd’hui.- Et de ton côté ? Demanda Arikè à Azoumi.- Hô mes chéries
Pendant ce temps, au village de Azoumi, le soleil naissait dans une douceur. Dans la cour royale, tout était aromatisant, c’était le repas copieux du roi qui embaumait l’atmosphère. Après quelques minutes, le roi se met à table pour le petit déjeune avec le prince. Ce dernier avait une salle mine qui témoignait d’une nuit agitée. Il respirait une mauvaise humeur et une grande haine. Le roi repère cette mauvaise haleine dans les comportements de son fil unique.- Qu’as-tu ce beau matin mon fils ? Tu as un malheur ?- Oui et c’est toi mon malheur père. Tu as amené cette fille loin du royaume. Qui sait ce qu’elle fera là-bas ? Elle est entrain sans doute de se faire donner aux hommes de la ville.- Cette fille est particulière et je le sens. J’ai confiance en elle et je ferai tout pour elle.- Tu feras tout pour elle en oubliant de faire du bien à ton propre fils. Cette fille est à moi et aussi rusée que tu sois, tu commences par l’éloigner de moi. Je te préviens que je ne
Une paie de gifle atteignit Azoumi. Corine laissa un sourire joyeux. Tout le monde se mit débout suite à cette situation. Azoumi garde sa joue dans sa paume de main, toujours à genoux près de la mère de Percé. Celle-ci cria fort :-Je ne suis pas ta mère. Et qu’attends-tu à quitter devant moi ? Une autre paire de gifle ?- Oui si cela pouvait apaiser votre colère. Vous pouvez me gifler autant de fois que vous voulez mère.- Te frapper ne n’apaisera pas ma colère. Ta mort, ton inexistence dans la vie de mon fils me soulagera plus que les paires de gifles.- Mais Clarice quel est ce comportement que tu exposes à cette fille demanda le père de la famille.- Que veux-tu à mon fils demanda Clarice feignant ne pas entendre la question de son mari.- Je ne le veux aucun mal mère parce que je l’aime.- Comment une fille pauvre comme toi peut-être choisir par mon fils ? Tu l’as ensorcelé c’est ça ? Tu la dragué et séduis ?- Non mère ma dignité de jeune fille ne
Ce matin, de l’autre cotée du village, des cris de terreur remplissaient la rivière. Un corps venait d’être retrouve. Telle une épave, le corps s’était laissé emporter par le courant d’eau et par chance, s’est accroché à une racine. Un petit monde se fut à la rivière et le corps fut enlever. Le corps était couvert un peu partout des blessures. La nouvelle se propage très rapidement et la cour royale fut informée. La reine sortit en trombe et alla vers la rivière. Elle espérait retrouver enfin son fils. Quand elle vit ce jeune corps, son cœur connu la joie de la vie. Malgré les blessures béantes et d’horrible chose sur son fils, la femme du roi prit le corps qu’elle sert contre elle. Là, toute l’émotion qu’elle sentit le jour de l’accouchement l’envahit. Elle sentit cette commu
Chapitre ILa lave de sueur coulait tout au long de ces jeunes corps. Corps d’une grande souplesse qui répondait à l’ivresse de la vingtième année à peu près. Sur les têtes emballées d’un foulard cendre, était posée une montagne de bois de chauffe. Des bras gardant la margelle de la bassine et les autres vacillant dans tous les sens selon l’ambiance de la conservation qui s’animait entre Azoumi, Arikè et Abba, trois jeunes filles en mode africaine portaient sur leurs têtes des bois de chauffe pour la ville où elles faisaient leurs commences de bois. En dépit du lourd poids qui tordait leurs cous, elles se réjouissaient dans leurs éclats de rire comme ceux des nuits nuptiales. On ne savait pas exactement sur quoi elles papotaient depuis leur départ dès l’aube de la campagne pour la ville. Elles trouvaient quand m&ec
Dans la campagne, Azoumi avait toujours l’amalgame d’une tristesse profonde et d’un avilissement de la liberté. À son réveil, elle alla faire tout ce qui était considérée comme son devoir. De cœur ou à contre cœur, elle se mêlait au rythme de la journée qui était comme tous les autres jours. Une fois à la fontaine pour garnir les jarres d’eau, elle retrouve ses copines Arikè et Fanny.- Bonjour les filles.- Bonjour Azoumi. Bien réveiller ?- Oui dis tristement Azoumi.- Je ne crois pas puisque tes yeux sont encore lourds.- Lourd ou léger, qu’importe ? Je suis là comme tous les jours et c’est cela même l’essentiel.La plupart des jeunes filles présentes à la fontaine en ce jour étaient déjà rentrées. Il ne restait que les trois amie
Ce matin, de l’autre cotée du village, des cris de terreur remplissaient la rivière. Un corps venait d’être retrouve. Telle une épave, le corps s’était laissé emporter par le courant d’eau et par chance, s’est accroché à une racine. Un petit monde se fut à la rivière et le corps fut enlever. Le corps était couvert un peu partout des blessures. La nouvelle se propage très rapidement et la cour royale fut informée. La reine sortit en trombe et alla vers la rivière. Elle espérait retrouver enfin son fils. Quand elle vit ce jeune corps, son cœur connu la joie de la vie. Malgré les blessures béantes et d’horrible chose sur son fils, la femme du roi prit le corps qu’elle sert contre elle. Là, toute l’émotion qu’elle sentit le jour de l’accouchement l’envahit. Elle sentit cette commu
Une paie de gifle atteignit Azoumi. Corine laissa un sourire joyeux. Tout le monde se mit débout suite à cette situation. Azoumi garde sa joue dans sa paume de main, toujours à genoux près de la mère de Percé. Celle-ci cria fort :-Je ne suis pas ta mère. Et qu’attends-tu à quitter devant moi ? Une autre paire de gifle ?- Oui si cela pouvait apaiser votre colère. Vous pouvez me gifler autant de fois que vous voulez mère.- Te frapper ne n’apaisera pas ma colère. Ta mort, ton inexistence dans la vie de mon fils me soulagera plus que les paires de gifles.- Mais Clarice quel est ce comportement que tu exposes à cette fille demanda le père de la famille.- Que veux-tu à mon fils demanda Clarice feignant ne pas entendre la question de son mari.- Je ne le veux aucun mal mère parce que je l’aime.- Comment une fille pauvre comme toi peut-être choisir par mon fils ? Tu l’as ensorcelé c’est ça ? Tu la dragué et séduis ?- Non mère ma dignité de jeune fille ne
Pendant ce temps, au village de Azoumi, le soleil naissait dans une douceur. Dans la cour royale, tout était aromatisant, c’était le repas copieux du roi qui embaumait l’atmosphère. Après quelques minutes, le roi se met à table pour le petit déjeune avec le prince. Ce dernier avait une salle mine qui témoignait d’une nuit agitée. Il respirait une mauvaise humeur et une grande haine. Le roi repère cette mauvaise haleine dans les comportements de son fil unique.- Qu’as-tu ce beau matin mon fils ? Tu as un malheur ?- Oui et c’est toi mon malheur père. Tu as amené cette fille loin du royaume. Qui sait ce qu’elle fera là-bas ? Elle est entrain sans doute de se faire donner aux hommes de la ville.- Cette fille est particulière et je le sens. J’ai confiance en elle et je ferai tout pour elle.- Tu feras tout pour elle en oubliant de faire du bien à ton propre fils. Cette fille est à moi et aussi rusée que tu sois, tu commences par l’éloigner de moi. Je te préviens que je ne
De l’autre côté, Azoumi venait aussi de fermer son document après lecture. Elle se lève et sort dehors pour siroter le doux vent. Dans sin habillement traditionnelle, elle ne cessait d’attirer l’attention de chaque personne qui passait de loin ou de près de sa porte. Elle se mot alors à balayer la cour et mit le feu pour la cuisine. Elle était là quand Abba et Arikè venaient du campus.- Soyez les bienvenues mes puces.- Merci répondirent simultanément Abba et Arikè.- Comment a été votre journée.- Ma sœur très épuisante répondit avec lassitude Arikè en faisant sortir une chaise pour s’assoir.- Elle a été bonne surtout avec le beau professeur que nous avons aujourd’hui.- Et de ton côté ? Demanda Arikè à Azoumi.- Hô mes chéries
Au moment où les gardes étaient en mesure de prendre la mère de Azoumi pour répondre aux desiderata du roi, un tambour retentit au seuil de la cour royale. Les yeux se rivent immédiatement vers le son du tambour. Là, un spectacle passait en filme. Azoumi dansait avec avidité dans tous les sens avec sa souplesse. Avec les larmes aux yeux, elle entonna un chant mélancolique :- Prenez pitié mon roi, prenez pitié mon prince. Prenez pitié mon roi, prenez pitié mon prince. Tout ce dont vous m’accusez, je l’ai fait. Oui je l’ai fait mais épargnez la vie de mes géniteurs. Je pelures mes pelures d’enfant et je coule mes larmes de remord sur vos pieds. Pitié pour moi, pitié pour moi, pitié mon roi, pitié mon prince. Tout ce dont vous m’accusez, je l’ai fait, oui je l’ai fait mais laissez sauve mes parents. Je m&rsqu
Chapitre 03Elle partit sous le regard assoiffé de Percé qui perdit la notion du temps en regardant ce miracle de Dieu s’en aller. Quand elle eut quitté son champ de vision, Percé rebrousse chemin dans un enthousiasme mélangé de la nostalgie de Azoumi. Il avait pris goût à la présence de la jeune fille et ne souhaiter que rester avec cette dernière aussi longtemps que la vie pouvait le lui permettre. Pendant qu’il divaguait dans ses pensées, Azoumi était confrontée à une atmosphère cinglant de l’autre côté. En effet, après une bonne distance qui la séparait de Percé, Azoumi fut arrêtée par le prince et ses acolytes.- D’où est-ce que tu viens demanda avec véhémence le prince.- Je viens du marché mon prince répondit avec docilité Azoumi.- Vi
Dans la campagne, Azoumi avait toujours l’amalgame d’une tristesse profonde et d’un avilissement de la liberté. À son réveil, elle alla faire tout ce qui était considérée comme son devoir. De cœur ou à contre cœur, elle se mêlait au rythme de la journée qui était comme tous les autres jours. Une fois à la fontaine pour garnir les jarres d’eau, elle retrouve ses copines Arikè et Fanny.- Bonjour les filles.- Bonjour Azoumi. Bien réveiller ?- Oui dis tristement Azoumi.- Je ne crois pas puisque tes yeux sont encore lourds.- Lourd ou léger, qu’importe ? Je suis là comme tous les jours et c’est cela même l’essentiel.La plupart des jeunes filles présentes à la fontaine en ce jour étaient déjà rentrées. Il ne restait que les trois amie
Chapitre ILa lave de sueur coulait tout au long de ces jeunes corps. Corps d’une grande souplesse qui répondait à l’ivresse de la vingtième année à peu près. Sur les têtes emballées d’un foulard cendre, était posée une montagne de bois de chauffe. Des bras gardant la margelle de la bassine et les autres vacillant dans tous les sens selon l’ambiance de la conservation qui s’animait entre Azoumi, Arikè et Abba, trois jeunes filles en mode africaine portaient sur leurs têtes des bois de chauffe pour la ville où elles faisaient leurs commences de bois. En dépit du lourd poids qui tordait leurs cous, elles se réjouissaient dans leurs éclats de rire comme ceux des nuits nuptiales. On ne savait pas exactement sur quoi elles papotaient depuis leur départ dès l’aube de la campagne pour la ville. Elles trouvaient quand m&ec