Léa
Maxime Devereaux est un risque, mais ce soir, j’ai besoin d’oublier.
On se fraye un chemin jusqu’à la piste de danse, où la musique pulse, envoûtante.
Il pose ses mains sur mes hanches, pas envahissant, mais dominant.
— Tu me laisses mener ? murmure-t-il à mon oreille.
Je souris.
— On verra si tu en es capable.
Il rit doucement, mais je sens son désir de contrôle.
Tant pis pour lui.
Je décide de prendre les devants, me collant légèrement contre lui, obligeant son corps à suivre mon rythme. Il s’adapte, surpris, mais je sens la tension monter.
C’est un jeu.
Un jeu auquel je suis bien meilleure que lui.
Ses mains se crispent légèrement contre moi.
— Tu te rends compte que plus tu me résistes, plus j’ai envie de toi ?
Je lève les yeux vers lui, un éclat de défi dans le regard.
— Et si c’était ça, mon but ?
Il se fige une fraction de seconde.
Puis il sourit.
— Tu es dangereuse.
— Je sais.
La musique ralentit, mais ni lui ni moi ne bougeons.
J’ai réussi.
Je l’ai troublé.
Mais ce que je ne sais pas encore, c’est que cette danse va nous entraîner bien plus loin que prévu…
L’air est chargé de tension.
La danse s’est arrêtée, mais Maxime et moi sommes toujours là, à quelques centimètres l’un de l’autre. Il me scrute, analyse chaque expression sur mon visage comme s’il cherchait une faille.
Je sens la chaleur de ses mains sur mes hanches, le battement de son cœur légèrement accéléré sous sa chemise. Il joue l’homme imperturbable, mais je commence à le connaître.
— Tu me fais tourner en rond, murmure-t-il.
Je souris, volontairement provocante.
— Tu n’aimes pas ça ?
Il resserre sa prise sur ma taille.
— J’ai toujours fini par avoir ce que je voulais.
— Tu crois que je vais être une exception ?
Son regard s’assombrit, et un frisson me parcourt.
— Je crois que tu es déjà bien plus qu’une exception.
Son ton est plus grave qu’avant. Moins joueur.
Je ne devrais pas être troublée, mais une petite alarme s’active dans mon esprit. Ce n’était pas censé aller si loin.
Et pourtant, au lieu de reculer, je reste là, prise dans quelque chose que je ne contrôle plus totalement.
— Tu comptes m’embrasser ou juste me fixer toute la nuit ?
Il esquisse un sourire lent.
— Ce serait trop facile, Léa.
Et contre toute attente, il recule, rompant le contact.
Je reste immobile une seconde, surprise par ce retournement de situation.
Maxime Devereaux vient de refuser une occasion parfaite de prendre le dessus.
Pourquoi ?
Il passe une main dans ses cheveux et me lance un regard amusé.
— Tu crois que tu es la seule à savoir jouer ?
Je croise les bras, reprenant rapidement contenance.
— Ça veut dire que tu abandonnes ?
Il rit doucement.
— Ça veut dire que je sais être patient.
Il sort son téléphone de sa poche et pianote un instant. Quelques secondes plus tard, mon propre portable vibre. Je le sors et découvre un message.
"Je t’offre un dîner. Demain soir. 20h. Dis-moi où te chercher."
Je lève les yeux vers lui.
— Tu prends beaucoup de choses pour acquises, dis donc.
— J’ai bien l’impression que tu n’as pas envie de refuser.
Il a raison. Et c’est bien ça le problème.
Je le défie du regard une dernière fois, puis je tourne les talons et quitte la piste.
Mais alors que je traverse la salle, mon sang se glace.
Près du bar, un homme me fixe.
Je le reconnais immédiatement.
Et cette fois, je sais que je ne peux pas faire semblant.
Maxime – Un Mauvais Pressentiment
Je la regarde s’éloigner, un sourire en coin.
Elle croit mener la danse, mais pour la première fois, je sens que j’ai marqué un point.
Mais quelque chose me frappe.
Son attitude a changé.
Ce n’est pas qu’une simple pirouette pour garder le contrôle. Il y avait une vraie tension dans son regard, un court instant d’hésitation.
Je me tourne vers Lucas, qui sirote toujours son whisky.
— Elle t’obsède à ce point ?
— Elle est différente.
Il lève les yeux au ciel.
— Encore avec ça…
Je ne réponds pas. Quelque chose ne tourne pas rond.
Léa est sortie du club, mais en jetant un coup d’œil autour de la salle, mon regard s’arrête sur un homme près du bar.
Un type grand, cheveux sombres, l’air trop calme. Il ne me regarde pas, mais je l’ai vu fixer Léa.
Je n’aime pas ça.
Sans réfléchir, je me dirige vers la sortie.
Léa – Face à l’Inévitable
L’air de la nuit est glacial.
Je me presse dans la rue, mes talons claquant contre le bitume.
Je ne devrais pas être aussi nerveuse, mais ce regard…
L’homme du bar.
Il n’avait pas besoin de parler. Juste d’être là.
Et je sais que ça ne fait que commencer.
— Toujours aussi pressée, princesse ?
Je me fige.
Sa voix.
Lentement, je me retourne.
Il est là, adossé à un mur, une cigarette entre les doigts.
— Tu es revenu, murmuré-je.
Un sourire tordu éclaire son visage.
— Je n’ai jamais vraiment disparu.
Mon cœur bat trop vite.
Cet homme, c’est mon passé.
C’est l’erreur que j’ai fui pendant des années.
Il écrase sa cigarette sous sa chaussure et s’avance.
— Tu ne croyais quand même pas pouvoir m’échapper éternellement ?
— Je ne suis plus la même, dis-je en relevant le menton.
Il rit doucement.
— C’est ce qu’on va voir.
Je recule d’un pas.
Mais avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit d’autre, une nouvelle voix s’élève derrière moi.
— Un problème, Léa ?
Je me retourne brusquement.
Maxime.
Il est là, debout, son regard aussi froid que l’acier.
Et c’est là que je comprends :
Je viens peut-être d’emmêler Maxime Devereaux dans une histoire bien plus dangereuse qu’un simple jeu de séduction.
LéaL’air semble s’être figé autour de nous.Face à moi, Thomas me fixe avec ce même sourire suffisant, ce même regard chargé d’une condescendance qui me ramène des années en arrière. Il n’a pas changé. Et c’est bien ça le problème.Derrière moi, Maxime s’avance lentement, son pas mesuré, maîtrisé. Il n’a pas encore parlé, mais je sens la tension émaner de lui comme une vague prête à s’abattre sur ce qui oserait la provoquer.Je suis piégée entre ces deux hommes.L’un est mon passé. L’autre… je ne sais pas encore ce qu’il est. Mais ce soir, ils se font face, et quelque chose me dit que ça ne va pas bien finir.— Un problème, Léa ?Sa voix est posée, mais sous son calme apparent, je décèle une menace latente.Thomas plisse légèrement les yeux en l’observant, comme s’il le jaugeait.— Et toi, t’es qui ?— Bonne question, rétorque Maxime en croisant les bras. Toi, t’es qui pour la regarder comme ça ?Thomas rit doucement. Ce rire me donne envie de vomir.— Je suis quelqu’un qu’elle conna
LéaJe détourne les yeux.— Ce n’est pas ton problème.— À partir du moment où ce connard te fixe comme s’il allait te bouffer toute crue, si, ça devient mon problème.Je le regarde à nouveau, cherchant à décrypter son expression.Il est sérieux.Et ça, c’est dangereux.Parce qu’il ne devrait pas s’impliquer.Parce que moi non plus.Mais alors que je devrais couper court à cette conversation, quelque chose me pousse à parler.— Il y a longtemps, Thomas était tout pour moi.Je marque une pause.Maxime attend.— Puis il est devenu quelqu’un d’autre.Un silence.— C’est pas juste une histoire d’ex toxique, hein ?Je ne réponds pas.Parce que Maxime vient de toucher du doigt la vérité.Et je sais qu’il ne va pas lâcher l’affaire.Je déteste ce regard.Celui de Maxime, braqué sur moi avec une intensité qui m’étouffe. Il veut comprendre. Décortiquer chaque non-dit, chaque frisson que Thomas a laissé derrière lui. Mais je ne suis pas prête à lui donner ces morceaux de moi.Pas ce soir.Je bo
LéaLe silence de la nuit s’étire entre nous, doux mais chargé. Maxime ne parle pas, et moi non plus. Pourtant, il y a mille choses que j’aimerais dire.Ou peut-être rien du tout.Je devrais être chez moi à cette heure-ci, enroulée sous ma couette, à fixer le plafond en me demandant pourquoi la vie est une succession de mauvais choix.Mais au lieu de ça, je suis là, à marcher sur les quais, sous les lampadaires jaunis, avec Maxime à mes côtés.— Ça t’arrive souvent, ce genre d’escapade nocturne ? je finis par demander.Il hausse les épaules.— Pas vraiment. Mais ce soir, j’avais envie.Je souris légèrement.— Tu fais ça pour moi ?— Peut-être.Je l’observe du coin de l’œil. Il garde le regard droit, son profil éclairé par la lueur des réverbères. Son expression est indéchiffrable.Et ça m’agace.— Maxime…— Hm ?— Pourquoi tu fais tout ça ?Il s’arrête et se tourne vers moi.— Tout ça quoi ?— M’emmener ici. T’inquiéter pour moi. Essayer de comprendre ce que je ne veux pas raconter.S
LéaPourquoi maintenant ? Pourquoi ici ?J’ai envie de vomir.— Léa…La voix de Maxime est douce, mais je ne peux pas lever les yeux vers lui.Parce que s’il voit mon visage, il verra la peur.Et je refuse d’être ce genre de femme.Mais il ne me laisse pas le choix.Il pose une main sur mon bras, m’attirant doucement vers lui.— Il ne te touchera pas, dit-il simplement.Et je ne sais pas pourquoi, mais ces mots suffisent à me faire craquer.Ma gorge se serre, ma respiration se bloque.Et avant que je ne puisse lutter, mes épaules tremblent.Maxime ne dit rien.Il m’attire juste contre lui, m’enveloppant dans une chaleur réconfortante.Et ce soir, juste ce soir, je le laisse faire.MaximeJe ne dors pas cette nuit-là.Pas après ce qui s’est passé.Pas après avoir vu la peur dans les yeux de Léa.Elle est restée silencieuse tout le chemin du retour, le regard fixé sur la route, les doigts crispés sur ses genoux. Je l’ai raccompagnée devant son immeuble, et quand elle a voulu me remercie
LéaLe silence de la nuit est trompeur. Il donne l’illusion que tout est paisible, que les souvenirs ne peuvent pas nous atteindre.Mais c’est faux.Je suis toujours assise sur ce rocher, la tête posée contre l’épaule de Maxime. Il n’a pas bougé, et je pourrais croire qu’il dort si je ne sentais pas son souffle régulier contre ma tempe.Je ferme les yeux.Je devrais me sentir en sécurité.Mais à chaque fois que je ferme les paupières, c’est son visage que je vois.Thomas.Ses mots m’empoisonnent encore."Tu pensais pouvoir m’échapper, Léa ? Tu m’appartiens."Je serre les poings.J’entends Maxime soupirer.— Ça cogite trop, hein ?Je hoche la tête sans répondre.— Tu veux qu’on parle ou qu’on roule encore ?— Ni l’un ni l’autre.— Tu veux quoi, alors ?Je relève enfin les yeux vers lui.— Je veux oublier.Son regard se fixe sur moi. Dans l’obscurité, je ne peux pas voir clairement l’émotion qui traverse ses traits, mais je la ressens.Lentement, il passe un bras autour de mes épaules.
MaximeLes rues de Paris ont un parfum différent la nuit.Elles deviennent un terrain de chasse.Et moi, je suis celui qui traque.Après ma rencontre avec Antoine, mon contact, je sais que le message sera passé à Thomas Gauthier. Mais quelque chose me dit que ce type ne va pas plier si facilement.Un mec qui a survécu aussi longtemps dans le milieu, c’est un serpent. Il se faufile, il attend son heure, et quand on le croit hors-jeu, il frappe.Je n’aime pas ça.Alors je vais prendre les devants.---Léa – Un Pressentiment GlacialLe sommeil refuse de venir.Allongée dans le lit, je fixe le plafond, le cœur battant.Maxime est sorti il y a des heures.Je devrais être soulagée qu’il veuille me protéger. Mais une part de moi refuse d’être cette fille qui attend qu’un homme règle ses problèmes.Je ne suis pas une victime.Je ne veux pas l’être.Alors, au lieu de tourner en rond, je me lève et attrape mon téléphone.Un message de Maëva s’affiche.Maëva : "T’as vu les infos ?"Je fronce les
MaximeElle ferme les yeux un instant.— Devant un café, près du cabinet.Je hoche la tête, le cœur battant à un rythme sauvage.— Maxime, écoute-moi.Je me tourne vers elle.Elle s’approche, pose une main sur mon bras.— S’il te plaît… laisse-moi gérer ça.Je la fixe, incrédule.— Tu veux que je fasse quoi ? Que je laisse ce taré continuer ?— Non. Mais je ne veux pas que tu fasses une connerie.J’attrape son visage entre mes mains, la forçant à me regarder.— C’est déjà trop tard.Elle frissonne.— Maxime…Je me penche, murmure contre ses lèvres :— Il a signé son arrêt de mort.Elle retient son souffle.Et moi, je sais une chose.Ce soir, je vais chasser.Si Thomas croit que je vais foncer tête baissée, il se trompe.La rage coule dans mes veines, mais la colère aveugle, et je ne peux pas me permettre d’agir sans réfléchir.Léa pense que je vais répliquer immédiatement. C’est ce que Thomas pense aussi.Mais moi, je vais faire mieux.Je vais le pousser à s’effondrer tout seul.---Lé
MaximeJe veux le voir s’effondrer. Pas en un instant, pas sous un coup de poing bien placé, mais lentement. Comme une bête piégée, réalisant trop tard qu’elle n’a plus d’issue.Et ce soir, je pose ma première pièce sur l’échiquier.Léa – Les Murs se RefermentJe devrais dormir.Mais comment pourrais-je ?J’ai encore l’image de cet homme, plaqué contre le mur par Maxime, ses yeux remplis de peur et d’incompréhension.Ce n’est pas la première fois que je vois Maxime dans ce genre de situation.Mais il y avait quelque chose de différent ce soir.Une rage froide.Un contrôle absolu.Il n’a pas agi sous l’impulsion. Il savait exactement ce qu’il faisait.Et ça me terrifie.Parce que je commence à comprendre.Maxime ne va pas se contenter de répondre à Thomas.Il va le détruire.Et je ne sais pas si je dois être soulagée… ou inquiète.---Maxime – L’Appât ParfaitJe retrouve Antoine dans un bar discret du centre-ville.Il est déjà installé à une table dans le fond, son ordinateur ouvert dev
L’Approche du LoupLe problème avec Moretti, c’est qu’il est intouchable.Il ne sort jamais sans une armée autour de lui. Il ne fait confiance qu’à un cercle restreint de fidèles.Mais chaque homme a une faille.La sienne s’appelle Luciano Greco, un homme de main qui gère ses opérations en France. Lui, je peux l’atteindre.Hugo a mis la main sur son agenda. Ce soir, il dîne dans un restaurant chic du centre-ville. Un lieu neutre, parfait pour une rencontre… ou un piège.J’arrive en avance. Costume sombre, démarche calme. Je prends place à une table dans l’angle, suffisamment loin pour ne pas attirer l’attention, mais assez proche pour entendre.Luciano arrive pile à l’heure, entouré de deux gorilles en costume. Il s’installe, commande une bouteille de vin hors de prix et commence à parler affaires avec son interlocuteur, un homme que je ne reconnais pas.Je les observe. J’écoute.Des bribes de phrases me parviennent. Livraison… nouvelles recrues… Moretti veut une confirmation.Ils par
MaximeLe calme est une illusion. Une accalmie avant la prochaine tempête.Marc est hors jeu, mais ça ne signifie pas que tout est terminé. Loin de là. Ses alliés, ses contacts, ses dettes… tout ça ne disparaît pas en une nuit.Je le sais. Léa aussi.Elle est là, assise sur le rebord du lit, une tasse de café entre les mains, fixant un point invisible devant elle.— Tu n’arrêtes pas de réfléchir, je murmure.Elle sursaute légèrement, comme si elle ne m’avait pas entendu arriver.— Difficile de faire autrement.Elle pose la tasse sur la table de chevet et se tourne vers moi.— Tu crois que c’est vraiment fini ?Je ne lui mens pas.— Non. Mais on a pris une sacrée avance.Elle laisse échapper un petit rire sans joie.— Alors quoi ? On attend qu’un autre Marc vienne frapper à la porte ?Je me passe une main dans les cheveux.— Non. Cette fois, on anticipe.Léa arque un sourcil.— Et comment tu comptes faire ça ?Je souris, mais il n’y a rien de léger dans mon expression.— On va aller ch
MaximeLa tension est palpable. Chaque seconde qui passe me rapproche du moment où tout va basculer. Marc pense avoir le contrôle, mais il ne réalise pas qu’il danse sur une corde raide. Je ne suis pas le genre d’homme à jouer aux échecs sans prévoir plusieurs coups d’avance.Léa est silencieuse, assise sur le canapé du salon, les jambes repliées sous elle. Elle me fixe sans rien dire, mais je vois bien l’orage dans ses yeux.— Tu ne dors toujours pas, murmure-t-elle.— J’ai trop de choses en tête.Elle se redresse et s’approche de moi, posant une main légère sur mon bras.— Je ne vais pas te demander de tout m’expliquer, mais… tu es sûr que tu sais ce que tu fais ?Je lui attrape doucement la main, la serre légèrement.— Oui.Elle n’a pas l’air convaincue, mais elle ne me contredit pas.— Alors fais attention, souffle-t-elle avant de se détourner.Je la regarde s’éloigner vers la chambre, puis je me lève et récupère mon téléphone. Il est temps de lancer la dernière phase du plan.---
MaximeIl sursaute, mais c’est trop tard. Mon bras se referme autour de sa gorge. Il essaie de se débattre, mais je resserre ma prise. Quelques secondes plus tard, son corps s’affaisse contre moi.Je le dépose doucement au sol et m’assure qu’il est inconscient avant de me diriger vers la voiture.Le type à l’intérieur ne m’a pas encore vu. Il est trop occupé à fixer son téléphone.J’ouvre brusquement la portière et attrape le col de son manteau. Il lâche un cri étouffé alors que je le traîne hors du véhicule.— Surprise.Il tente de me frapper, mais je lui écrase le poignet contre la carrosserie. Il pousse un gémissement de douleur.— Qui t’a envoyé ? je demande calmement.Il serre les dents, essayant de garder son air dur.— Va te faire—Je frappe. Un coup sec dans l’estomac. Il se plie en deux, toussant violemment.— Répète ?— C’est… c’est Marc ! crache-t-il.Je souris.— Voilà qui est mieux.Je sors mon téléphone et compose un numéro.— Hugo ? J’ai un colis pour toi.---La Ripost
MaximeMarc me fixe, son regard oscillant entre défiance et calcul. Il tente de masquer sa nervosité, mais je perçois les micro-expressions qui trahissent son incertitude. Il sait qui je suis, ou du moins, il a entendu parler de moi. Et si mon nom seul ne suffit pas à l’effrayer, l’arme sous la serviette sur la table devrait suffire à lui rappeler qu’il joue sur un terrain dangereux.Léa, de son côté, ne bouge pas. Elle serre sa tasse de thé entre ses doigts, les jointures blanches. Je sens sa tension, sa peur, mais aussi quelque chose d’autre. Une lueur de détermination. Elle ne veut plus être une victime.Marc se détend légèrement et affiche un sourire en coin.— C’est charmant, cette mise en scène, mais tu sais aussi bien que moi que tu ne peux pas me tuer ici.Je hausse un sourcil.— Qui parle de te tuer ?Son sourire se fige.— Tu crois que je vais jouer à ton jeu, Valence ?— Ce n’est pas un jeu, Marc. C’est un avertissement.Je me penche légèrement en avant, mon regard transper
MaximeJe ferme les yeux un instant, inspirant lentement pour calmer l’instinct de rage qui gronde en moi. Je n’aime pas ça. Je n’aime pas les secrets, surtout quand ils touchent une personne sous ma protection.Derrière moi, j’entends l’eau de la douche s’arrêter. Léa va bientôt ressortir, et je sais qu’elle ne me dira pas tout. Pas encore.Mais j’ai mes méthodes.Et je compte bien arracher la vérité, que ce soit par ses lèvres ou par mes propres recherches.---Face à FaceQuelques minutes plus tard, Léa réapparaît, enveloppée dans un peignoir blanc, les cheveux encore humides. Elle a meilleure mine, mais son regard est toujours hanté. Elle s’arrête en me voyant devant mon ordinateur.— Tu fais quoi ? demande-t-elle doucement.Je ne détourne pas les yeux de l’écran.— Je fais ce que je fais toujours quand quelqu’un s’intéresse un peu trop à ce qui m’appartient.Je la sens tressaillir légèrement.— Maxime… commence-t-elle.Je ferme l’ordinateur et me tourne vers elle, croisant les br
MaximeUn bon prédateur ne laisse jamais voir ses intentions.Mais ce type, lui, a fait une erreur.Il s’est trahi.Léa est tendue à côté de moi, ses doigts crispés sur mon bras. Son souffle est court, et je peux sentir la peur vibrer en elle. Ce n’est pas une réaction exagérée, ce n’est pas du bluff.Cet homme n’est pas un inconnu.Il la connaît.Et elle sait exactement de quoi il est capable.Je garde mon arme levée, bien que discrètement dissimulée sous ma veste. Mon regard est rivé sur lui, analysant chaque infime mouvement.— Je vais te le dire une dernière fois, murmuré-je, ma voix glaciale. Tu n’as rien à récupérer ici.L’homme soutient mon regard sans broncher, mais je vois dans ses yeux une lueur de défi.— Ça, ce n’est pas à toi d’en décider, Valence.Il a osé.Il a osé prononcer mon nom.Ma mâchoire se serre et mes doigts se crispent légèrement sur mon arme. Il joue avec le feu, et il le sait.Mais avant que je ne puisse réagir, Léa s’interpose, posant une main tremblante s
MaximeJe suis un homme de contrôle.Tout dans ma vie est calculé, anticipé, maîtrisé.Mais ce soir, face à Léa et son regard plein de défi, je sens un léger glissement sous mes pieds. Une sensation presque imperceptible… et pourtant dangereuse.Elle joue avec moi.Ou peut-être joue-t-elle le jeu que je lui ai imposé avec une facilité déconcertante.Quoi qu’il en soit, je n’ai pas l’intention de lui laisser le dessus.Elle ne sait pas encore qu’elle danse sur une corde raide.Et que je suis celui qui tient les deux extrémités.— Ne te donne pas trop d’importance, Léa, murmuré-je en me penchant légèrement vers elle.Elle sourit, un éclat moqueur au fond des yeux.— Oh, mais ce n’est pas moi qui me donne de l’importance, Maxime. C’est toi qui as décidé que j’en avais.Je serre la mâchoire.Cette femme…Elle est en train de retourner mon propre jeu contre moi.Et pire encore : je crois que ça m’amuse.---L’Épreuve du FeuLe serveur arrive avec une bouteille de vin, une cuvée hors de pri
LéaLe choc des photos entre mes mains me foudroie.Elles glissent lentement au sol, mon souffle saccadé peinant à se stabiliser.Quelqu’un me surveille.Pas Maxime.Un autre.Et ça change tout.Je relève les yeux vers lui. Son regard est ancré dans le mien, brûlant d’intensité, mais aussi de contrôle.Il savait.Il savait et il attendait que je sois piégée pour me forcer à lui faire confiance.— Depuis combien de temps ? ma voix est presque un murmure.Il ne détourne pas le regard.— Plusieurs semaines.Un frisson me parcourt l’échine.— Pourquoi ne pas me l’avoir dit avant ?Il s’approche lentement, calculant chaque mouvement, comme un prédateur face à une proie récalcitrante.— Parce que tu aurais fui.Je serre les dents.Il a raison.Mais ça ne change rien au fait qu’il m’a manipulée.— Tu ne me laisses donc jamais le choix ? craché-je, les poings serrés.Un sourire fugace effleure ses lèvres.— Non.Ma respiration se bloque.Il ne cherche même pas à me mentir.Il m’enferme dans s