De son côté, Martine était désespérée. Elle ne savait plus à quel saint se vouer. Lady Nady. Depuis un mois, Komi n’a même pas voulu prendre des nouvelles de son fils ; de plus, il ne décroche pas ses appels. C’est dans cette situation qu’elle s’est rendue compte qu’elle attendait encore un autre bébé.
Père Martine : tu es enceinte ? Jean-Luc n’a que six mois ! Comment est-ce possible ?
Martine : j’ai entendu dire que lorsqu’une femme allaite, elle ne peut tomber enceinte ; je n’ai pas pris de précautions ;
Mère Martine : ce n’est pas vrai ; l’allaitement n’est pas la contraception ; ce n’est pas grave ; peut-être qu’en apprenant cette nouvelle, Komi mettra de l’eau dans son vin ;
Martine : comment lui dire puisqu’il ne prend pas mes appels et ne répond pas à mes messages ?
Mère Martine : nous irons le dire à ses frères et sœurs ; parlons de ces dernières, ne t’avais-je pas dit qu’en cas de malentendu, elles prendront parti pour leur frère ? Tu vois bien que j’ai raison.
Pendant que Martine et ses parents conversaient, ils voient Akossiwa entrer.
Akossiwa : bonjour à tous ;
Martine et ses parents : bonjour Akossiwa ;
Mère Martine : sois la bienvenue Akossiwa ; tu es venue voir Martine ? Akossiwa : je suis venue plutôt pour mon neveu ; Komi a envoyé de l’argent pour ses besoins ;
Mère Martine : c’est heureux qu’il pense à lui ;
Akossiwa : Jean-Luc est notre fils ; jamais, nous ne l’abandonnerons ;
Martine : Akossiwa, pourquoi personne ne me croit ? Même toi qui paraît si compréhensive ?
Akossiwa : Martine, ce n’est pas que l’on t’a dénigré ou raconté un mensonge ; Komi t’a vu ; pourquoi continues-tu de nier ? Que faisais-tu enfermée dans la case de Koffi ? De plus, ton pagne était par terre ;
Martine : j’ai pourtant répété mille fois que Koffi m’a piégé ;
Akossiwa : si Koffi avait quelque chose à te dire à propos de ta mère, tu pouvais l’écouter dehors ; surtout que tu sais que nous t’attendions tous ; ladynadystories; de plus, tu as menti à Komi quand il t’a appelé ; il fallait être claire ; Martine, je n’ai rien contre toi mais je ne sais pas défendre l’indéfendable.
Martine fond en larmes. Sa mère la console puis s’adresse à nouveau à Akossiwa :
Mère Martine : Akossiwa, tu tombes bien ; il y a une situation ici ; Martine est de nouveau enceinte ; il faut que tu le dises à ton frère ;
Akossiwa : enceinte ? Si vite ? Qu’est-ce qui prouve que c’est notre enfant qu’elle porte dans son ventre vu ses agissements ?
Martine : tu ne le sais peut-être pas mais le monde a évolué ; à la naissance, l’on peut faire un test pour vérifier ;
Akossiwa : dans tous les cas, je transmettrai l’information ; puis-je à présent voir Jean-Luc avant de partir ?
Martine l’invite à rentrer.
Lorsque l’information fut transmise à Komi lors de son passage au village, il protesta énergiquement.
Komi : je ne reconnaîtrai pas cet enfant ; que cette dévergondée aille chercher le père de son batard !
Akossiwa : mon frère, je sais que tu es fâché mais ne réagis pas avec la colère ; attends de vérifier ;
Essie : tais-toi Akossiwa ; c’est évident que cet enfant n’est pas de lui ; l’âge de la grossesse correspond à son arrivée au village ; c’est douteux ;
Akossiwa : son arrivée au village est le même que le jour de son départ de la ville ; donc cette grossesse peut très bien provenir de Komi !
Essie : prrr ! On t’a payé combien pour la défendre ?
Kouadio : tiens bon Komi ; que ton cœur ne s’apitoie pas. Il n’y a pas de pitié à avoir envers une femme adultère ;
Akossiwa (élevant le ton) : arrêtez ! Même Dieu a pitié des pécheurs !
Kouadio : cela ne m’étonne pas de toi ; tu es trop sensible ; bien, Komi, nous t’avons convoqué au village pour te parler non seulement de cette situation mais aussi de la nécessité pour toi de ne plus faire d’erreur cette fois-ci en voulant choisir ta femme. Nous allons te proposer une perle rare ; bien entendu, tu n’es pas obligé de l’accepter mais par sagesse, je te conseille de la voir et même d’essayer.
Après avoir écouté ses frères et sœurs, Komi se rend chez les parents de Martine pour voir son fils car cela faisait plus d’un mois qu’il ne l’a plus vu.
Komi : bonjour ; je suis venu voir mon enfant ;
Martine : s’il te plaît chéri, il faut qu’on parle ; ce que tu as vu n’est pas la réalité…
Komi : Martine, notre histoire est révolue ; ne m’appelle plus chéri ; arrête ta comédie ; emmène-moi mon fils ; je veux le voir ;
Martine : j’attends encore un autre enfant ;
Komi : je viens d’en être informé ; je ne crois pas qu’il soit de moi ; j’attends la naissance pour faire un test ; si c’est le mien, je prendrai mes responsabilités ; autre chose, dès que Jean-Luc sera sevré, je le récupère ;
Martine : tu risques de regretter ta décision un jour Komi ; quand tu apprendras que je suis innocente.
Komi ne lui répond pas ; ladynadystories; il passe un moment avec son fils avant de s’en aller.
Entre-temps, dans le village voisin, un jeune homme du nom de Sem et une jeune fille appelée Hélène se voient assez souvent.
Sem : qu’est-ce qu’il y a chérie ? Tu as l’air bizarre ;
Hélène : je suis enceinte ; qu’est-ce qu’on va faire ?
Sem : quoi ! Je n’en veux pas ; comment puis-je avoir les moyens de m’occuper d’un enfant ? Tu ne pouvais pas faire attention ?
Hélène : c’est ce que tu dis ? Comme si je l’ai fait toute seule !
Sem : débrouille-toi pour t’en débarrasser ;
Hélène : tu es fou ?
Ce jour-là, Hélène rentre angoissée ; elle est pauvre et Sem également n’a rien ; que penserait son père ? Le pauvre homme serait vraiment déçu ; plusieurs fois, il lui a fait promettre de se marier avant de concevoir ; à qui irait –elle donc se confier ? Sa mère n’est plus ; assise sur la cour en faisant la cuisine du soir, elle réfléchissait à la conduite à tenir quand elle voit Esson, un des amis de son défunt frère entrer dans leur concession. Il était en compagnie d’Essie.
Esson : bonjour Hélène ; il y a un bail ;
Hélène : bonjour Esson ; comme mon frère n’est plus, tu te fais rare ;
Esson : comprends qu’à chaque fois que je viens dans cette maison, j’ai du chagrin ; voici ma sœur, Essie ;
Hélène : je me souviens ; c’est ta sœur jumelle dont mon frère me parlait !
Esson : oui, elle était aux obsèques ; tu ne l’as pas vu ?
Hélène : est-ce qu’en ce moment, mes yeux pouvaient voir ?
Esson : c’était trop triste ; paix à l’âme de mon cher ami ;
Hélène : bonjour tantine Essie ; soyez la bienvenue chez nous ;
Essie : bonjour Hélène ; tu es très belle ;
Hélène : merci.
Hélène rapproche deux tabourets puis leur demande de s’asseoir.
Esson : nous sommes venus voir ton père ;
Hélène : il est à l’intérieur ; je vais le chercher.
Le père d’Hélène rejoint les visiteurs dans la cour.
Esson (se levant respectueusement) : bonjour papa ;
Père Hélène : bonjour Esson ; ça fait un moment que je ne t’ai pas vu ;
Esson : c’est le temps ; vous allez bien ?
Père Hélène : comment aller bien alors que je suis veuf et que j’ai perdu un de mes enfants ? C’est à cause d’Hélène que je fais encore l’effort de vivre ; le jour où elle se marie, je pourrai partir tranquillement rejoindre ma femme ;
Esson : justement papa ; c’est pour ça que nous sommes là ; nous voudrions vous parler ma sœur Essie et moi d’un sujet très important.
Le vieux père demande à Hélène de les laisser seuls et ordonne à Esson de parler.
Esson : papa, tu connais l’amitié que je portais pour ton fils ; même après la mort, ça perdure ; c’est pourquoi j’ai pensé que Hélène pourrait épouser un de mes frères qui est en ville ; il va bien prendre soin d’elle ; sa poche est bien remplie ; elle ne manquera de rien ;
Père d’Hélène : ton frère ! Pourquoi ne s’est-il pas trouvé une femme par lui-même ?
Esson : il a un enfant avec une femme ; il s’apprêtait à la doter et à l’épouser ; une semaine avant la dot, elle a été surprise en flagrant délit d’infidélité ; ladynadystories; c’est pourquoi nous lui avons proposé de l’aider cette fois-ci à identifier une bonne femme ; j’ai automatiquement pensé à Hélène ;
Père d’Hélène : quel métier exerce ton frère en ville ?
Esson : il est propriétaire d’un hôtel ; il a déjà construit sa propre maison et a une voiture de luxe ; c’est lui qui s’occupe de toute la famille ;
Essie (intervenant) : c’est justement pour cela que nous voulons une bonne femme qui ne sera pas un obstacle pour nous ;
Esson : Hélène réunit tant de qualités : elle est belle, douce et instruite ;
Père d’Hélène : d’accord ; comme c’est toi, je vais parler à Hélène ;
Essie : j’espère qu’elle n’a pas un fiancé !
Père d’Hélène : non ; je sais qu’il y a un petit copain qui lui tourne autour ; pour ne pas vous mentir, elle semble s’y intéresser ; mais, ce n’est pas un problème ; je vais la convaincre ;
Esson : nous comptons sur vous ; quand pourrons-nous appeler pour avoir la réponse ?
Père d’Hélène : je n’ai pas de téléphone ; vous êtes obligés de revenir ;
Essie : le vieux, si vous arrivez à convaincre Hélène, vous aurez un téléphone flambant neuf acheté par son futur mari ; mais nous voudrions vous préciser que notre frère peut ne pas vouloir d’elle ; cependant, nous allons tout faire pour que ce soit le cas.
Dès qu’Essie et Esson s’en vont, le père d’Hélène la fait asseoir.
Père d’Hélène : ma fille, il faut que je te dise quelque chose de très important ;
Hélène : je t’écoute mon père ;
Père d’Hélène : je suis ton père et tu dois m’obéir ; je veux t’envoyer en mariage très prochainement ;
Hélène : en mariage ?
Père d’Hélène : oui ma fille ;
Hélène : mon père, nous ne sommes plus à l’époque des mariages forcés ; j’ai quand-même le droit de choisir l’homme avec qui je vais vivre ! De plus, je n’ai jamais vu cet homme ;
Père d’Hélène : je suis ton père et je ne cherche qu’à assurer ton bonheur ; ton petit copain de rien du tout ne t’offrira aucun avenir radieux ; je te propose le frère d’Esson ; il est en ville ; il paraît qu’il a beaucoup d’argent.
Hélène : dans ce cas, il doit avoir de nombreuses prétendantes ! Pourquoi est-ce sa famille qui doit lui trouver une femme ?
Père d’Hélène : il paraît qu’il a déjà un enfant avec une femme mais elle l’a cocufié ; ne voulant plus faire d’erreur, ils tiennent à lui trouver une bonne femme ; Esson a tout de suite pensé à toi ;
Hélène : laisse-moi encore réfléchir mon père ;
Père d’Hélène : de quelle réflexion parles-tu ? Tu préfères rester ici et souffrir toute ta vie avec un va- nu-pied ?
Hélène : je te répondrai demain mon père.
Le soir-même de ce jour, Hélène rendit visite à Sem.
Hélène : dis-moi Sem, tiens-tu vraiment à ce que je me débarrasse du fœtus ?
Sem : je suis en train de chercher activement de l’argent pour ça ; nous n’avons pas d’autre choix ;
Hélène : si tu y tiens tant que ça, cela veut dire que tu ne m’aimes pas ; si tel est le cas, je mettrai fin à notre relation ;
Sem : je n’ai pas les moyens de m’occuper d’un enfant ; je ne peux déjà pas m’occuper de moi-même ; je t’aime et tu le sais ; mais il faut être réaliste !
Hélène : ok ; je vais avorter et t’oublier ;
Sem : ne parle pas ainsi ; nous aurons le temps de faire des enfants quand j’en aurai les moyens ; dès que je trouve l’argent pour l’avortement, je te ferai signe.
Dès qu’Hélène rentre, elle se dirige vers son père.
Hélène : mon père, je vais t’obéir ; j’accepte d’épouser cet homme ;
Père d’Hélène (content) : voilà ; c’est ce que j’aime chez toi ; tu es docile ; dès qu’Esson reviendra, je lui donnerai la bonne nouvelle ; par contre, il y a un problème ;
Hélène : lequel ?
Père d’Hélène : rien ne garantit que son frère va t’accepter ; pour le moment, ce n’est qu’une proposition ;
Hélène : croisons les doigts alors…
Père d’Hélène : mais, si ça marche, il faut que tu sois leur alliée ; tu ne dois pas être un obstacle pour eux ; n’oublie pas qu’ils veulent améliorer ta vie ; ils auraient pu penser à une autre jeune fille ;
Hélène : est-ce que tu m’as appris l’ingratitude ?
Père d’Hélène : c’est bien ma fille.
Esson et Essie reviennent trois jours plus tard.
Père d’Hélène : ma fille est d’accord ; la balle est dans votre camp ;
Essie : je propose de l’emmener séjourner avec moi quelques jours en ville ; c’est là qu’elle va essayer de séduire notre frère ; nous allons prier pour que ça marche ;
Père d’Hélène : je lui ai déjà tout dit ; elle sait qu’elle doit bien se comporter ; n’ayez crainte ; si elle déconne, je suis là.
Aussitôt que les visiteurs soient partis, Hélène se rend chez Sem.
Hélène : salut Sem ;
Sem : tu tombes bien ; j’allais me rendre chez toi ;
Hélène : je suis venue prendre l’argent pour ce que tu sais ;
Sem (lui tendant des billets) : c’est Ali qui m’a prêté de l’argent ;
Hélène (prenant les billets) : très bien ; comme tu ne veux pas de mon bébé, je m’en vais m’en débarrasser ;
Sem : ce n’est pas que je n’en veux pas ; ladynadystories; je n’ai pas les moyens pour m’en occuper ; à quoi bon faire venir un enfant au monde pour le faire souffrir ?
Hélène : je dois rentrer ;
Sem : tu viens à peine d’arriver ; reste encore un peu avec moi ;
Hélène : non, je ne peux pas ;
Sem : écoute, j’aimerais bien t’accompagner ; il n’est pas prudent que tu y ailles seule ; on ne sait jamais ;
Hélène : j’aimerais y aller seule s’il te plaît.
Environ deux heures plus tard, Sem à son tour rend visite à Hélène.
Sem : Hélène, j’ai bien réfléchi après ton départ ; c’est vraiment imprudent ; je pourrai te perdre banalement ; cet acte est dangereux ;
Hélène : je tiens à le faire puisque tu n’en veux pas ;
Sem : j’ai changé d’avis ; je vais me battre pour cet enfant ; toi et lui serez ma source de motivation ; je ne sais pas pourquoi Dieu l’envoie dans ce monde ; qui suis-je pour m’opposer à sa naissance ?
Hélène : Sem ; ce qui est dit est dit ; je me débarrasserai de ce bébé ;
Sem : je te l’interdis ;
Hélène : ne sois pas stupide ; comment comptes-tu t’occuper de ce bébé ?
Sem : j’ai dit que je vais me battre !
Hélène : écoute Sem, je vais ôter ce fœtus de mon ventre ; toi et moi, c’est terminé ;
Sem : tu ne peux pas faire ça Hélène ! Tu sais bien que je t’aime ;
Hélène : ma part d’amour est fini ;
Sem : le mien reste ; nous l’utiliserons ;
Hélène : tu es fou ; dès la semaine prochaine, je fais l’opération ; d’ailleurs, je le ferai en ville ; je me rends chez une cousine ;
Sem : comment ça ?
Hélène : oublie mon existence Sem.
Malgré les supplications de Sem, Hélène ne démord pas. Une semaine plus tard, elle et Essie se rendent en ville chez Komi.
Une semaine plus tard, Essie et Hélène se rendent en ville chez Komi.Komi (surpris) : Essie, tu ne m’avais pas dit que tu venais accompagnée !Essie : ce n’est pas grave ; je te présente Hélène ; c’est la sœur de l’ami défunt d’Esson ; tu te souviens ?Komi : tout à fait ; je l’avais même vu quelques fois avec lui au village ; alors, on la dépose où ?Essie : nulle part ; elle est avec moi ;Komi : elle va séjourner avec toi chez moi ?Essie : bien sûr ;Komi : dans quel but ?Essie : nous en parlerons plus tard lorsque nous serons seuls.Komi les dépose chez lui et prend Essie à part pour lui parler.Komi (fâché): ma sœur, la moindre des choses, c’est de me prévenir quand tu comptes emmener une étrangère chez moi !
Hélène le considéra un instant et afficha un sourire de satisfaction. Dans un mois, elle lui annoncera qu’il sera père ; et puis c’est tout. Elle quitta la chambre de Komi et se rendit dans celle d’Essie ; la voyant endormie, elle rentre dans la salle de bains et prend une bonne douche ; à son retour, Essie toujours sur le lit avait les yeux ouverts.Hélène : bonjour tantine ;Essie : bonjour Hélène ; alors, comment ça s’est passé ?Hélène : très bien ; aucune résistance de sa part ; au contraire, il était plutôt preneur ;Essie (riant à gorge déployée) : ah les hommes ! Rares sont ceux d’entre eux qui résistent aux femmes ! En tout cas, c’est tant mieux ; félicitations ; tu t’es bien débrouillée ; à présent, il va falloir
Komi : oui ; enfin, disons ; je tire sur tout ce qui bouge.Les deux amis éclatent de rire.Ebenezer : je ne te conseille pas de poursuivre dans ce sens ; fais un choix parmi la multitude des femmes qui te courent après ;Komi : jusque-là, personne ne m’a encore véritablement accroché ; toutes des profiteuses ; ladynadystories; il n’y a que l’argent qui les intéresse ; depuis hier soir, il y a une qui me tente ; mais ce qui me gêne, c’est que c’est un choix de mes frères et sœurs ; je veux choisir ma femme par moi-même ; je ne veux pas que ma famille pense que l’on peut m’imposer des choses ! Je suis un homme tout de même !Ebenezer : je suis d’accord avec toi mais il faut être pragmatique ; ta famille ne peut pas t’imposer une femme ; mais en même temps, si la femme que la famille te propose est &a
Le cœur d’Hélène commence à battre plus rapidement. Elle avait peur. Elle se demandait comment allait-elle s’arranger pour que cette vérité ne se découvre pas. Toute la nuit, elle ne parvient pas à dormir car elle cogitait sérieusement pour trouver une solution.Aux environs de cinq heures du matin, elle se leva discrètement et sortit de la chambre de Komi. Elle ouvrit délicatement la porte principale du bâtiment qui donnait sur l’extérieur parce qu’elle ne voulait pas se fait entendre en appelant son père ; oui, elle voulait appeler son père à l’aide. C’est la seule idée qui lui est passée par l’esprit après cette nuit de réflexion intense. Heureusement que son père dispose à présent d’un téléphone ; en effet, Essie et Esson lui avaient offert un tél&
Père d’Hélène : l’envoûter pour qu’il soit sous ton total contrôle. Je connais un vieux qui s’y connaît très bien mais il est très cher ; j’espère que l’argent que ton homme a envoyé suffira ;Hélène : comment connais-tu un tel homme, papa ? As-tu déjà envoûté quelqu’un ?Père d’Hélène : non ; où vais-je d’ailleurs trouver l’argent pour ça ? Je le connais parce qu’avant ta naissance, j’avais été le gardien d’un homme riche en ville ; c’est ici que sa femme venait l’envoûter pour qu’il fasse tout ce qu’elle voulait ; je t’assure que ça marchait ;Hélène : pourquoi cette femme te faisait-elle entrer dans ce secret alors que tu n’étais que leur gardien ?
Hélène sourit dans la chambre encore teintée d’une légère obscurité. Elle a compris que le rituel fonctionne à merveille. C’est donc parti pour une vie belle et bien remplie.Le lendemain, Komi déposa Hélène à l’hôpital et l’attendit dans le hall d’attente conformément à sa volonté. A la fin, il voulut savoir comment la consultation s’est déroulée.Hélène : tout va bien ; le médecin me demande de revenir le mois prochain ;Komi : je suis si heureux ; alors, je te dépose à la maison ?Hélène : non ; je veux aller à l’hôtel avec toi ; il est quand-même temps que je commence à travailler avec toi ;Komi : travailler avec moi ?Hélène : oui ; je serai meilleure gérante car j’aurai à
Après quelques heures de soins, le Médecin annonça que Martine était hors de danger mais elle avait malheureusement fait une fausse couche. Lorsque Martine se réveilla, ses parents étaient déjà à son chevet. Ils ont pris le bus immédiatement après avoir reçu le coup de fil de sa tante.Père de Martine : ma fille, qu’est-ce qui s’est passé ?Martine : l’information que tu m’as donnée ce matin m’a choqué ; je n’ai pas pu supporter ;Père de Martine (se fâchant) : arrête-moi ça tout de suite ; donc, c’est à cause de ce morveux de Komi que tu te retrouves à l’hôpital ?Martine : papa, je l’aime beaucoup, tu comprends ça ?Père de Martine : non, je ne comprends pas ; par contre, ce que je comprends, c’est que tu ne t’ai
Lorsqu’Hélène va vers Komi, c’est pour lui interdire formellement de s’occuper de Jean-Luc.Hélène : chéri, à partir d’aujourd’hui, tu oublies Jean-Luc ;Komi : mais c’est mon fils !Hélène : en es-tu sûr ? Cette pute te trompait depuis longtemps ;Komi : c’est mon fils ; il me ressemble ;Hélène : oui mais il provient d’une pute ; ne t’en fais pas, je t’en ferai plein d’autres ;Komi : ce n’est pas à Martine que j’envoie de l’argent mais à mon fils ;Hélène : si tu insistes, je vais me fâcher et partir ; est-ce que tu veux ?Komi : jamais ma princesse ; si tu pars, je mourrai ; je ferai ce que tu veux.Komi ne savait pas pourquoi il aimait autant Hélène et la seule pensée qu’elle pourrait le quitter, l&