Chapitre 7 : next
-Yolande
Tu te dis pourquoi pas, tu te dis qu’après tout tu ne fais rien de mal vu qu’elle ne le rend pas heureux, tu veux croire en cette histoire, tu veux croire que le prince est venu chercher sa cendrillon dans le village… mais la réalité te rattrape.
Je ne l’ai peut-être pas vécu, mais je l’ai vu. Ma cousine rencontre un homme, il est marié à la coutume mais selon lui ça ne va pas entre sa femme et lui. Selon ses dires, elle veut diviser sa famille, c’est une femme querelleuse. Ils se mettent ensemble, elle tombe amoureuse. Vient leur première fille, la deuxième et enfin le garçon. Après sept ans, ma cousine découvre que le monsieur a une vie de famille parfaite et qu’il a marié sa femme à l’état civil il y a trois ans. Sept ans à vivre dans le mensonge, à tout donner à un profiteur.
« Je suis avec elle pour les enfants » mensonge !
« On a vécu trop de choses ensemble, je ne veux pas lui faire de peine » mensonge !
Mensonges, mensonges et mensonges.
Mais le comble c’est que j’y ai cru. Le comble c’est que je suis tombée dans le panneau. Je comprends mieux quand on me disait que le canard qui n’a pas encore traversé ne doit pas se moquer de celui qui se noie. On se croit plus intelligente, plus rusée, on se dit que ça ne nous arrivera jamais. Et pourtant…
J’aimerais pouvoir partir, tout plaquer. Mais pour aller où ? Après quatorze mois de chômage ce boulot je m’y accroche fortement. Déménager ? Retourner dans toute la tracasserie de recherche d’appartements, dépenser de l’argent encore ? Non. Je ne peux pas me le permettre.
Alors j’ai tout simplement dit « Non ».
« Non ne viens plus chez moi »
« Non ne viens plus à ma table si on se croise au restaurant »
« Non, ne m’approche pas »
Est-ce que c’est facile ? Pas le moindre du monde. Quand tu perds le seul semblant de famille que tu avais pour te retrouver de nouveau seule, c’est douloureux. Retourner dans la solitude dans laquelle la télé est la seule personne avec qui communiquer ce n’est pas facile. Mais bon, c’est la vie.
Et s’il était sincère, s’il voulait vraiment de moi sans m’abuser, ça ne changerait rien. La polygamie quand tous les protagonistes ont été élevés dans l’éventualité de finir dans ce genre de relation, peut-être. Mais ce n’est pas le cas entre Cyril, sa femme et moi. Je ne pourrai jamais accepter de savoir que ce soir mon homme sera dans le lit d’une autre à lui dire, lui faire les mêmes choses qu’à moi. Non je ne supporterai pas. Vivre avec la crainte qu’une troisième ne vienne obscurcir un tableau déjà peu gai. Non je ne peux pas.
Est-ce qu’on peut aimer deux personnes de la même façon ? Je ne crois pas. Et quand l’une est délaissée, c’est l’ouverture aux envoûtements, aux bagarres. Je ne veux pas ce genre d’environnement pour ma famille et moi.
Alors il ne me reste plus qu’à tout effacer, tout oublier. Je n’aurai pas dû m’emballer ainsi, j’aurais dû demander que tout soit plus claire avant de me lancer, de m’investir. Ça fait mal c’est vrai mais comme je ne suis pas morte, je suppose que je suis quelque part plus forte.
-Cyril
**Février**
Au final je suis bien heureux que Yolande m’ait dit non. Je suis bien heureux qu’elle ait été plus mature que moi. Qu’elle m’ait dit « je refuse d’embarquer, de te suivre si tu ne sais pas la direction que tu veux suivre ».
Quand elle a posé ses poings sur hanches, le regard tranchant, elle m’a dit « je ne vais pas me retrouver au milieu de la merde entre ta femme et toi. Ne me mêle pas à vos problèmes ». Je ne l’ai pas bien pris sur le coup, mais quatre mois plus tard, avec du recule et beaucoup de réflexions, je trouve cette réponse tellement parfaite.
Personne n’a envie de vivre un divorce, de vivre en échec, surtout lorsqu’on a déjà vécu un. Patricia est une bonne femme, personne ne peut dire le contraire. Elle s’occupe très bien de moi, de mes besoins. Divorce-t-on parce qu’elle a un seul défaut ? Juste parce qu’elle n’arrive pas à s’entendre avec ma fille ? Alors que du matin au soir elle se tue pour me rendre heureux sur tous les autres plans ? Notre maison est un havre de paix, je n’ai pas à me plaindre de quoi que ce soit.
Il est vrai qu’elle m’a menti, qu’elle aurait dû me le dire qu’elle ne voulait pas devenir la mère de ma fille. Mais… et si elle avait toujours été sincère ? Et si elle voulait vraiment créer un lien entre les deux mais pour une raison ou un autre la mèche ne prenait pas ? Et si c’est de ma faute, celle de Cyrielle ou quelqu’un d’autres ?
Un deuxième divorce, un deuxième échec.
Yolande…
Yolande est vivante. Elle me rend vivant. Simple, joviale, forte, sincère. Autant de qualité qui rendent sa compagnie tellement agréable.
Pourquoi je ne pourrai pas les avoir toutes les deux en une seule personne ? Une moitié attentionnée comme Yolande et moitié impliquée dans son foyer comme Patricia. Une qui est la classe et le raffinement de Patricia et la simplicité et l’honnêteté de Yolande.
[TOC TOC]
Moi : oui.
Cycy : bonsoir papa.
Moi : bonsoir chérie. Comment était ta journée ?
Cycy : bien merci. Papa ?
Moi : oui ?
Cycy timidement : je pourrai aller chez maman Yoyo pour le week-end ?
Moi : tu ne veux pas voir maman Paty ?
Elle ne répond pas mais je devine aisément sa pensée.
Moi après un soupir : si elle est d’accord tu le peux.
Cycy : merci.
Elle s’apprête à quitter la pièce quand je l’interpelle et lui demande de prendre place. Elle s’assoit gracieusement en posant se mains délicatement sur ses cuisses. Et dire qu’elle n’a que douze ans.
Moi : tu aimes maman Paty ? Je veux dire -et là les mots m’échappent, je ne sais plus comment formuler la question- elle est gentille ?
Cycy : en général.
Moi : en général ?
Cycy après hésitation : elle ne m’aime pas.
Mon coeur se serre.
Cycy : elle ne me parle jamais sauf pour me dire d’aller me doucher ou manger. Quand je suis dans la même salle qu’elle, elle finit toujours par sortir.
Maman Yoyo est plus gentille avec moi. On parle, on fait des choses ensemble. Elle est comme la soeur Veronique.
Il y avait de la nostalgie dans sa voix. Comme si elle me reprochait de lui arracher une autre soeur Veronique.
Faut-il décevoir Patricia, la trahir, pour le bien-être de ma fille ? La polygamie était tellement mieux, mais mieux pour qui ? Sûrement pas pour elles.
Quatre mois que je n’ai pas vu Yolande. Ses spaghettis me manquent, son sourire, nos débats politiques… elle me manque.
Je me suis donc rendu tout seul à Tours pour le week-end. Patricia était dans la cuisine à mon arrivé. Elle portait un legging noir et un gros pull beige qui couvrait ses fesses. Son physique est juste… parfait. Quelle élégance ! Quelle grace !
Patricia remarquant ma présence, se retourne et me sourit.
Paty : tu es là depuis ?
Moi : je rentre à peine. Qu’est-ce qu’on mange ?
Paty : je suis tombée sur un livre de recettes allemandes. Je vais essayer de bien prononcer. Alors, en entrée on a un ou une Karto-fel-salat, j’aurais dû faire allemand au lycée.
J’ai envie de rigoler car Yolande n’a aucun problème avec les langues africaines et européennes.
Paty : ne ris pas. En plat de résistance on a des Nudeln. En désert du Strudel.
Là je me tords de rire à cause de son accent pourri. Elle se saisit d’une éponge et me la lance.
Paty : elle est où Cyrielle ?
Moi : à Paris.
Paty : ah !
« Ah ! » sans plus ? C’est vexant, ça a fait envoler toute ma bonne humeur. Du coup je sors de la cuisine et vais me coucher.
-Patricia
Je veux que tout soit parfait, tout doit être parfait. Le fait que sa fille ne soit pas là est déjà un super bon début.
Après avoir dressé la table, je suis allée lui faire signe. Il avait déjà l’air moins gai qu’à son arrivé. Qu’est-ce qui s’est passé de là à là ? Je n’en ai aucune idée. Il a gâché la soirée et m’a mise de mauvaise humeur dans le lot. Je ne voyais pas de meilleur moyen de l’annoncer alors j’ai juste lâché la bombe.
Moi : je suis enceinte.
Je ne sais pas comment décrire sa réaction. Surprise, joie, incompréhension, je ne sais pas. Je ne sais pas comment interpréter sa réaction. L’expression de son visage.
Moi : eh oh !
Cyril : félicitations. Depuis quand ?
Moi déçue et froide : 2 mois.
Je suis sortie de la chambre descendre me prendre un verre d’eau gazeuse. Je l’ai entendu me suivre peu après. Il s’est placé derrière moi en passant ses bras autour de mon ventre.
Cyril : je suis heureux de cette nouvelle. Très.
Moi : tu caches bien ta joie.
Il s’est mis à me faire des bisous dans le cou et je savais comment ça finirait.
Cyril : merci.
-Cyril
Cycy : on s’est bien amusé avec tonton Valeri et maman Yoyo.
Moi sourcils froncés : c’est qui ça tonton Valeri ?
Cycy : un ami à maman Yoyo.
Elle le dit avant de continuer à me raconter son week-end. Il paraît évident que ce « tonton Valeri » est bien plus qu’un ami, mais ma fille est bien trop naïve pour le constater. Mais pour qui se prend-elle pour présenter son copain à ma fille ? Je suis pris d’une énorme colère mais ne montre rien à ma princesse encore excitée par son week-end. Mais dès qu’elle est allée se coucher j’ai foncé chez Yolande.
Moi fou de rage : tu présentes ton copain à ma fille de quel droit Yolande ?
Yolande : …
Moi encore plus enragé : je te parle.
Yolande : tu ne viens pas crier sur moi chez moi Cyril. Tu as quelque chose à me dire, un reproche à me faire, tu me parles posément et avec respect ou tu sors de chez moi.
Moi : …
J’avais oublié à quel point elle avait du caractère.
Yolande : alors ?
Moi plus calmement : c’est qui Valeri ?
Yolande : personne que tu connaisses.
Moi : tu l’adore présenté à ma fille.
Yolande : elle t’a alors dit qui il était pour moi.
Moi : un ami ? C’est à moi que tu veux le faire croire ?
Yolande : je ne cherche pas à te faire croire quoi que ce soit. Je ne t’ai pas appelé pour te dire que j’avais un ami du nom de Valeri.
Moi pliant mes poings : Yolande ?
Yolande : si c’est tout ce que tu as à me dire…
L’expression de son visage, son air sûre d’elle. Pourquoi est-ce que j’ai envie de la prendre dans mes bras, de la rassurer ? Peut-être parce que je sais que tout ceci n’est qu’une muraille, cette assurance n’est qu’une armure. Je la connais maintenant assez pour savoir quand elle fait semblant.
Moi le plus calmement possible : qui est ce Valeri Yolande ?
Ses yeux brillent de colère mais pour une raison que j’ignore elle n’explose pas. Et pourtant c’est tout ce que j’attends, qu’elle se montre vulnérable pour que vienne à sa rescousse. Mais elle n’en fait rien.
Yolande : tu n’as aucun droit, aucun Cyril de me poser cette question. Retourne chez ta femme.
Moi d’une petite voix : Yoyo ?
Yolande hurlant : SORS !!!!
Je tente le tout pour le tout et avance vers elle. Elle ne bouge pas, elle tend juste sa main pour imposé une distance entre nous mais je n’ai pas l’intention de partir de chez elle sans cet câlin. Elle a beau se débattre, je ne lâche rien. Elle finit par se laisser faire.
Moi : tu me manques Yolande.
Yolande : je ne veux pas le savoir.
Moi : et pourtant.
Yolande : si tu as un minimum de respect pour moi, sors de chez moi.
**Décembre**
Patricia berçant Gabriel notre fils de trois mois : il serait temps qu’on commence les courses de fin d’année. Maman arrive la semaine prochaine. Et j’aurais besoin de sous pour le repas du réveillon.
Moi : tu sais très bien que j’ai promis à Cyrielle que cette année on irait en Australie.
Patricia : l’Australie va fermer ? Noël est une fête de famille.
Moi : et on sera en famille en Australie.
Patricia haussant le ton : quoi c’est Cyrielle qui décide d’où je passe mes vacances ?
Moi : baisse d’un ton. Tu sais pourquoi je lui ai fait cette promesse.
Patricia hystérique : j’en ai rien à foutre ! Ça commence à bien faire !
Je préfère sortir de la chambre.
Patricia dans mon dos : il va falloir que tu le fasses un choix. J’en ai marre de toujours rouler en fonction de ta fille. J’en ai ma claque. Je t’ai donné un enfant moi aussi, un fils. Un héritier.
Moi me retournant : et donc Patricia ? Tu vas à chaque fois me sortir cette menace ? Si tu veux t’en aller va t’en, pars.
[Silence]
Moi enragé : si tu ne l’avais pas tant mis de côté, négligée, si tu ne lui avais pas dit que maintenant que j’aurai un garçon elle ne serait plus aussi importante, je n’aurai pas à lui faire cette promesse.
Mais putain ! Qu’est-ce qu’elle t’a fait ? Pourquoi tu la détestes autant ? Tu crois vraiment que le sex de mon enfant détermine l’amour que je peux avoir pour lui ? Un héritier ? Je suis roi ? Je dois te rappeler que le royaume le plus puissant au monde est dirigé par une femme ? Qu’est-ce que Cyrielle t’a fait ?
Patricia le regard glacial : elle m’a fait qu’elle m’étouffe. Elle m’a fait que dans ma maison je dois marcher sur des œufs à cause d’elle. Je me demande qui d’elle ou moi couche avec toi. C’est le foyer de qui ici ?
Moi : j’irai en Australie avec ou sans toi.
-Patricia
Dès l’instant où Cyril et sa fille ont quitté la maison pour l’aéroport, j’ai plié bagage en direction de la Suisse. Cyril aime ses enfants, Gabriel autant que sa fille. Mais nous sommes en Afrique et faire un garçon à son homme est plus que fierté. Cyril doit comprendre que c’est moi qui monte sur lui et pas sa fille.
J’ai passé un mois tranquille en Suisse, un autre en Belgique et le dernier en Espagne avant de rentrer dans mon pays.
**Juin**
Maman : Patricia mon Dieu pourquoi tu es têtue comme ça ? Je t’ai parlé ici fatiguée.
Moi : c’est quoi ?
Maman : ton mari demande le divorce pour abandon du domicile conjugal. Et s’il te prend ton fils ?
Moi avec désinvolture : pff !
Maman dépassée : Patricia !
Moi : maman, s’il veut divorcer laisse le faire.
[DING DONG]
Moi me levant : laisse c’est pour moi.
Je me lève et ce n’est qu’à ce moment qu’elle constate ma combinaison.
Maman : c’est quel accoutrement pour une femme mariée ?
J’ai retiré mon alliance que j’ai posé sur le lit en même temps que je prenais ma pochette.
Moi : mariée à qui ? Et je dors seule depuis six long mois ?
J’ai jeté un coup d’oeil à mon fils avant de sortir de la chambre rejoindre Charles.
Charles sans voix : bonsoir toi.
Moi : bonsoir.
Charles : on y va ?
Moi lui tendant la main : je suis toute à toi.
OKOUMBA pense qu’il est le seul homme sur terre ? J’en ai marre de me laisser marcher dessus par une gamine. S’il n’est pas prêt à faire la différence entre sa femme et sa fille, à savoir qu’elle est l’utilité de l’une ou de l’autre dans sa vie, bah… NEXT !!!
Chapitre 8 : une part de vérité.-CyrilJe descends au Gabon régler une bonne fois pour toute le problème de Patricia. Six mois que je n’ai pas vu mon fils, que je ne sais pas où elle est, qu’elle est injoignable. Mais mon argent, elle continue de l’utiliser. C’est pour mon fils et uniquement pour lui que je continuais d’alimenter son compte, mais tout va rentrer dans l’ordre.Moi : c’est bon ? On peut y aller ?Yolande : oui c’est bon.On a tous les trois pris un taxi en direction de l’aéroport. J’ai hâte d’y être, de régler cette histoire une bonne fois pour toute..Maman : je ne comprends pas ta vie Cyril. Sincèrement je ne comprends pas. Qu’est-ce qui se passe avec Patricia ? Tout allait pourtant bien entre vous non ?Moi : en apparence. Patricia est mauvaise ju
Chapitre 9 : Madame OKOUMBA-PatriciaCyril : elle ne bouge pas de là. Si tu ne veux pas parler devant elle tu peux toujours partir.Le même scénario de tous les jours, j’ai préféré les laisser en tête-à-tête parler de je ne sais quoi. De toutes les façons j’ai du rangement à faire.Je suis montée dans la chambre finir de classer mes papiers. C’est à ce moment que je me suis rappelée que Cyril m’a demandé de vérifier que tous nos papiers soient à jour car on voyage en décembre et on profitera à faire un total check-up.Cyrielle : tu fais quoi ?Moi : je cherche un papier.Cyrielle : c’est mon acte de naissance ?Moi préoccupée par mes recherches : oui.[Silence]Eh Seigneur ! Où sont les carnets de va
Chapitre 10 : les années lycée.-CyrielleLe chauffeur me dépose en même temps que le père de Jasmine. Je descends de la voiture et me dirige vers eux pour les saluer.Tonton Bouba avec son accent que je kiff : princesse Cycy, bonjour.Il m’appelle ainsi en référence au dessin animé.Moi avec un large sourire : bonjour tonton Bouba. Comment tu vas ?Tonton Bouba : je vais bien al hamdou-li-Llah. Et chez toi ?Moi : tout le monde se porte bien par le Grâce de Dieu.Tonton Bouba : ah c’est bien. Il faut saluer tes parents pour moi.Jasmine impatiente : papa tu bloques la circulation.Tonton Bouba : eh pardon ! Bon bonne journée sous la protection du très Haut.Jasmine : amine !Moi : amen !Tonton Bouba et maman Maï sont l’un guinéen, l&rs
Chapitre 11 : les garçons-YolandeCyril est rentré tard ce soir là, le boulot. Il me croyait sûrement endormie vu comment il se débattait pour faire le moins de bruit possible. Il n’a toujours pas compris que sans sa paume chaude sur mon ventre, mon sommeil est léger. Et dire qu’au début je trouvais ça étrange, il pouvait soulever ma chemise de nuit pour sentir le contact avec ma peau. Aujourd’hui je suis habituée.Cyril : tu ne dors pas ?Moi : non.Cyril : j’ai travaillé tard ce soir désolé. Ça va ?Moi : oui. Et toi ?Cyril : on en reparle demain. Et oui j’ai mangé.J’ai éclaté de rire.Cyril : et pour le bébé ?Moi : on en reparle demain.Il m’a attirée vers lui et nous nous sommes endormi
Chapitre 12 : Johnattan AYO-YolandeMoi : qu’est-ce que tu as bien pu dire à Patricia pour qu’elle accepte de te laisser son fils pour toute une semaine ?Cyril l’air de rien : que bientôt j’aurai un autre enfant.Moi dépassée : Cyril ! Je ne suis même pas encore enceinte !Cyril : ça viendra je ne m’en fais pas.Moi : mais ça peut venir dans deux, trois ans. Voire même plus.Cyril me prenant dans ses bras : dans deux mois grand maxi tu seras enceinte. J’en suis sûre.Moi : hum !Cyril : j’ai hâte de te voir avec un gros ventre.Moi sans réfléchir : et moi avec la bague au doigt.Je l’ai senti se raidir. J’ai posé ma tête sur son torse et ma paume gauche sur son épaule.Moi : je ne suis pas entrain de te faire du
Chapitre 13 : Anastasie-JanelleJ’étais assise sur mon lit, le menton posé sur les genoux à pleurer. Pleurer sur la tournure qu’a pris ma vie.Avant c’était moi, moi, moi et le reste pour ma mère. Avant seul mon bonheur lui importait. Avant j’étais tout ce qu’il y a d’important pour elle. Mais aujourd’hui elle regarde sans rien dire un inconnu me maltraiter. J’ai beau l’appeler à l’aide des yeux, elle ne dit rien.Maintenant j’ai peur. J’ai peur d’être mise à l’écart. J’ai peur de ne plus compter face à sa nouvelle famille. J’ai peur qu’aujourd’hui ça ne soit lui, elle, leur bébé et le reste pour ma mère.Cet homme ne m’aime pas. Je ne lui ai pourtant rien fait mais il me déteste. Je ne peux plus parler
Chapitre 14 : la punition.-JohnattanCe matin je suis sortie très tôt acheter du pain. En partant j’ai réveillé les filles, la maison doit briller à mon retour. Doris ne touche à rien. J’ai aussi appelé MD pour lui dire que sa fille était avec nous. Il était 22h, elle semblait dormir mais sûrement pas chez elle.J’ai apporté à Inelle son petit déjeuner à l’hôpital. Elle ne veut toujours pas parler, je n’ai pas insisté. Je l’ai regardé manger et prendre ses médicaments en silence. Quand elle a fini je suis parti. Ma petite soeur prendra le relais à midi, moi j’ai appelé le boulot pour signaler que je ne pourrai pas venir pour urgence familiale.A la maison, les petites avaient fini le nettoyage. Elles se douchaient à mon arrivé.
Chapitre 15 : first love-Yolande**Mai**Bientôt les vacances. Pendant que Cyrielle sera en colonie de vacances à Londres, son père et moi essaierons de lancer les activités de la scierie. Il y aura le magasin pour vendre les produits finis mais le client pourra toujours venir avec son modèle. Depuis fin janvier ce projet m’empêche de dormir avec mon homme et enfin il tire vers sa fin. Il devrait nous être livré la fin du mois prochain. Ce n’est vraiment pas trop tôt.Cyrielle : maman Yoyo ?Moi : oui ?Cyrielle : je peux te parler ?Moi : oui.Cyrielle toute honteuse : j’ai eu mes premières règles.Moi prise de court : oh ! Euh… viens je vais te passer une serviette hygiénique.J’étais toute maladroite. Elle a déjà 15 ans, c’est normal qu’elle voi
-Olivier**5 ans plus tard**Moi la fixant : je suis fier de toi. Tu le mérites.Anita en larmes : je n’y crois pas moi-même. DCM, Directrice Commercial et Marketing.Moi la prenant dans mes bras : tu reviens de loin, ceci n’est pas la fin mais le commencent d’une nouvelle vie.Anita : on trinque ?Moi : pour ça il va falloir qu’on ait de quoi le faire ?Anita éclatant de rire : je t’invite alors.Nous sommes allés dans un restaurant bar vers Rénovation. Elle était toute excitée, son visage rayonnait et elle était encore plus belle.Anita : qu’est-ce qu’il y a ?Moi : tu es belle quand tu souris.Elle a souri encore plus.Anita : on va en boîte ?Moi : c’est ton jour.Nous sommes rentrés et à peine la porte
Chapitre 57 : mariage ou pas ?-JanelleLamine va aller travailler à Lille, nous sommes en train d’y déménager ses affaires. Honnêtement, à ce moment précis, je me pose énormément de questions sur le futur de ce couple. Il y a une chose que je sais d’ores et déjà, c’est qu’une fois mon diplôme en main je me casse de ce pays. Je ne supporte plus de vivre ici au milieu de ces gens qui ont la facilité d’ouvrir leur gueule pour dire que tu es inférieure à eux mais sont incapables de le prouver. J’ai fait mes preuves ici, la seule sous moyenne que j’ai eu était un 12. Le respect que je voulais, je l’ai obtenu. Mais uniquement dans mon entourage. Dans le bus, le métro, ils ne savent pas qui est Janelle et se permettent de l’ouvrir pour me débiter des conneries.Ce qui me fait chier c’est
Chapitre 56 : 1,5 million d’habitants.-Olivier**5 mois plus tôt**Moi : tes petits 850.000f de salaire c’est avec ça que tu fais la bouche ?Cyrielle : le SMIG est à combien dans ce pays ? 80.000. Je touche plus de 10 fois le SMIG. Donc je peux me vanter.Moi : je gagne 965.000f avec les primes parfois j’atteins le million.Cyrielle : je ne parle même plus avec toi.Moi éclatant de rire : c’est mieux.Cyrielle allant vers la cuisine : tchip !Elle est retournée à ses casseroles et lorsque ce fut presque prêt, elle m’a demandé de faire la table. Travail d’équipe.Cyrielle : après le mariage on ne viendra pas vivre ici ? Si ?Moi : pourquoi pas ?Cyrielle : parce que l’homme doit quitter son père et sa mère sur tous les plans. Ce q
Chapitre 64 : l’appel-CyrielleJe n’arrive pas à détacher mon regard de ma bague. Si simple et pourtant si belle. Ni insignifiante, ni trop voyante. Elle est juste parfaite.Mme KODJI : tu n’arrives pas à en détacher ton regard n’est-ce pas ?Moi lui souriant : …Mme KODJI : je n’ai pas eu de bague de fiançailles, on a sauté cette étape. Mais je me rappelle que c’était pareil avec mon alliance.Moi : comment vous avez connu M. KODJI ? Comment vous avez su qu’il était the one ?Mme KODJI les yeux qui brillent : ah ma chérie ! Boris et moi venons de famille extrêmement pauvre. On s’est connus au primaire, nous étions dans la même école. Après l’entrée en 6e on s’est perdus de vu et puis quand j’allais en 3e sa famille s’est in
Chapitre 54 : le choix d’Olivier-OlivierJe ne sais pas pourquoi il n’y a que de filles bizarres dans cette boîte. Celles qui sont intéressantes sont soit mariées, soit trop maniérées. Le reste ce n’est même pas la peine. Après je parle plus de mon département et ceux alentours. Bref aucune à mon goût ici, mais il faut croire que moi je leur plais. Je vois les regards et j’entends les murmures sur mon passage. Je sais, je plais. Je suis beau, c’est normal.[Alerte WhastApp : ma déesse]C’était une photo de son billet. Elle sera là dans deux petits mois. Enfin elle rentre.Je n’ai pas répondu, je l’appellerai plus tard. Je me suis remis au boulot et ce jusqu’à 17h. Je suis directement rentré prendre une douche, manger en racontant avec maman et ensuite appeler ma femme.&
Chapitre 53 : la nature a horreur du vide-Yolande“Yolande parle à ta fille”“Maman parle à ton mari”Depuis que Cyrielle est rentrée voilà la chanson. J’ai beau essayer de les raisonner tous les deux en étant neutre mais impossible.Cyrielle ne voit pas en quoi c’est mal que son copain vienne se présenter afin qu’ils puissent se voir officiellement. Cyril trouve cette étape inutile, limite dégradante.Bref l’ambiance à la maison est plutôt tendue. Et heureusement on avait prévu une lune de miel Cyril et moi. Deux semaines au Venezuela rien que lui et moi. On en avait grand besoin, toute la maison.Cyrielle : mais est-ce qu’il a parlé de mariage ? Il a pris son diplôme, il va rentrer chercher un boulot. On voulait de simples présentations cette année et l’
Chapitre 52 : papa Cyril-JanelleJ’ai pris un taxi pour la maison. Les vacances sont finies, retour en France. Retour dans la desh, la fraîcheur, la solitude, les responsabilités. La voiture de Lamine était à sa place, j’ai déposé mes valises et je suis montée le voir. 3 mois c’est énorme, j’étais en manque.Mais il n’était pas seul. Ses cousines étaient là, ainsi que son ex. Personne, même pas Lamine n’a répondu convenablement à mes salutations.Moi : je dérange ?Une cousine : un peu oui.J’ai fixé Lamine qui m’a demandé de la tête d’avancer.Moi : Lamine je peux te voir un instant s’il te plaît ?Il s’est levé et on est allé dans sa chambre. Je l’ai embrassé, il a r&eac
Chapitre 51 : les filles d’Inelle-JanelleAriette par messagerie « Je ne comprends pas pourquoi tu te fâches. Ta vie n’est-elle pas parfaite avec une mère qui t’aime ? Un beau-père qui t’a acceptée comme sienne ? Et un petit ami parfait ? Qu’est-ce que j’ai dit de mal ? »Les paroles d’Ariette m’ont vraiment choquée, attristée. C’est comme ça que la sorcellerie commence. Est-ce que j’ai demandé à ce que ma vie soit meilleure que la sienne ? En quoi ma vie est-elle meilleure d’ailleurs ? Lamine peut se révéler être un connard, je peux perdre mes parents, sur quelle base elle va dire que ma vie est meilleure ? Elle connaît mes aspirations ? Mes plus profonds désirs ? Elle est sûre que j’ai la vie dont je rêve ?Sa mère fait des efforts pour r&e
Chapitre 50 :aime-moi je te fuis-Cyril**juin**J’ai envoyé à Cyrielle son billet pour Washington DC. Elle y va en vacances chez sa copine la petite BARRY pour cinq semaines. Ça fait longtemps aussi que ma femme et moi avons voyagé. La fin de cette année je vais essayer d’organiser ça. Mais pour l’heure, je dois déposer ma lettre de démission sur la table du président.Ya Florentin : je comptais sur toi pour les prochaines présidentielles.Moi : je me retire de la politique.Ya Florentin : ce n’est pas la volonté de ta mère.Moi : ce n’est pas la vie de ma mère. J’ai des investissements qui me prennent assez de mon énergie comme ça.Ya Florentin : je vois ça. Ta fille doit être la seule OKOUMBA qui ne passe pas ses vacances à dépenser