Chapitre 9 : Madame OKOUMBA
-Patricia
Cyril : elle ne bouge pas de là. Si tu ne veux pas parler devant elle tu peux toujours partir.
Le même scénario de tous les jours, j’ai préféré les laisser en tête-à-tête parler de je ne sais quoi. De toutes les façons j’ai du rangement à faire.
Je suis montée dans la chambre finir de classer mes papiers. C’est à ce moment que je me suis rappelée que Cyril m’a demandé de vérifier que tous nos papiers soient à jour car on voyage en décembre et on profitera à faire un total check-up.
Cyrielle : tu fais quoi ?
Moi : je cherche un papier.
Cyrielle : c’est mon acte de naissance ?
Moi préoccupée par mes recherches : oui.
[Silence]
Eh Seigneur ! Où sont les carnets de vaccination ?
Cyrielle : maman Yoyo ?
Moi sans vraiment prêter attention : hum ?
Cyrielle : tu sais si papa a une photo de ma mère ?
J’ai tout déposé pour me concentrer sur elle. Ce n’est qu’à ce moment que j’ai réalisé qu’elle avait son acte de naissance en main et donc l’identité de sa mère.
Moi après courte réflexion : je ne sais pas chérie.
Cyrielle un peu triste : il n’aime pas parler d’elle.
J’ai préféré ne pas répondre. Je ne veux pas me retrouver au milieu de tout ça, surtout que Cyril est catégorique que Cyrielle ne doit pas savoir pour le moment.
Moi : aide-moi à trouver nos carnets de vaccination s’il te plaît.
Cyril nous a trouvées dans nos recherches, il n’avait pas l’air très ravi… un peu comme à chaque fois que son ex vient le voir.
Cyril : on peut manger ?
Moi : Cycy va mettre la table s’il te plaît -j’ai attendu qu’elle sorte- qu’est-ce qui se passe ?
Cyril : elle veut plus d’argent.
Moi : je vais aller réchauffer la nourriture.
Cyril : qu’est-ce que tu fais avec tous ces papiers ?
Moi : tu m’as demandé de vérifier que nos papiers étaient à jour. Et euh… Cyrielle a vu son acte de naissance et m’a demandé si tu avais une photo de sa mère.
Cyril le visage ferme : qu’est-ce que tu lui as répondu ?
Moi : que je n’en sais rien. Mais elle est triste parce que tu ne veux jamais parler d’elle. Je pense que…
Cyril me coupant : tu allais réchauffer la nourriture je pense.
Je préfère fermer ma bouche. J’espère qu’il ne regrettera pas demain.
Seules Cyrielle et moi animions la pièce avec nos causeries. Patricia a ce don de mettre Cyril en colère et ce pendant plusieurs heures. J’essaie de comprendre, de ne pas faire d’histoires mais je ne le vis pas forcément bien.
Cyril sortant enfin de son mutisme : tu te souviens que c’est l’anniversaire de mariage des parents ce week-end ?
Moi : je n’ai pas oublié.
Si seulement je pouvais ne pas y aller…
.
Etienne OKOUMBA a eu trois enfants. Aloïse, Félicité (la mère du président) et Dieu-Donné (le père de Cyril). Aloïse le polygame a eu douze enfants avec deux femmes (l’une n’a fait que des filles et l’autre que des garçons), Félicité en a cinq et Dieu-Donné trois. Je ne compte même pas les arrière-petits-enfants. Le père d’Etienne lui-même avait cinq femmes et vingt-neuf enfants, les frères et soeurs d’Etienne ont eu plusieurs enfants et les hommes étaient tous polygames. Bref, c’est pour dire combien la famille est large.
Moi : bonjour.
Les femmes : bonjour.
Je m’assoie à côté d’Olga, c’est une belle-sœur à Cyril. Elle au moins s’en fiche un peu de la vie des gens. Elle s’occupe de son foyer, ses enfants et c’est tout.
Olga : on va faire les salades.
Moi : ok !
Ici je suis la briseuse de foyers, celle qui a séparé Cyril et Patricia. Elles ne m’aiment pas pour la plus part, la mère de Cyril en tête de liste. Je n’ai ni la beauté, ni la classe de Patricia, je ne suis qu’une pauvre fille qui s’accroche à l’argent de leur fils et frère. J’ai fini par m’y habituer. Lors des cérémonies je me mets dans mon coin et c’est tout.
_oh ma belle-sœur ! Comment tu vas ? Entre.
En levant la tête j’ai vu Patricia, un plat en main.
Patricia : je vais bien ma belle-sœur, je vais bien.
Cécile : notre fils est où ?
Patricia : avec les autres dehors.
Elles ont presque toutes accueilli Patricia comme une des leurs. Ça aussi j’ai fini par m’y habituer. Je continuais ma tache en faisant abstraction de tout.
Coralie en téké : continuez et je vais appeler ya Cyril. Patricia est votre belle-sœur qu’elle est mariée à qui dans cette famille ?
Je devine plus qu’autre chose.
Cécile : va l’appeler, qui a peur de lui ici ?
Et elles se sont mises à parler en téké. La plus part ici parlent et comprennent couramment, même celles qui ne sont pas batéké. Cyrielle m’apprend de ce qu’elle sait, mais elle ne sait pas grand chose. Coralie elle ne vit pas à Libreville et Cyril n’a pas le temps de m’apprendre. Il se contente de petits mots de tous les jours. En tout cas je n’ai pas de problème avec les langues, je finirai par parler.
Maman Anastasie : qu’est-ce qui se passe encore ici ?
Cécile en téké : bla-bla-bla
Je n’ai rien compris de ce qu’elle a dit, mais j’ai compris le regard plein de colère de maman Anastasie sur moi. Qu’est-ce que j’ai encore fait ou dit ? Depuis que je suis arrivée je suis dans mon coin.
Avant même que je ne puisse le réaliser, un chapelet de larmes s’est mis à détaler sur mes joues. Je les ai essuyées aussi discrètement que j’ai pu.
Maman Anastasie avec agressivité : maintenant tu pleures quoi ? Quelqu’un t’a dit quelque chose ? On t’a fait quelque chose ? Tu pleures la pour dire quoi ?
Je n’ai pas pu retenir les autres larmes, tête baissée à éplucher les poches de terre.
Maman Philomène : quand tu courais après le mari de l’autre c’était bon non ? Tu t’en fichais de ses larmes. Aujourd’hui tu viens pleurer quoi ?
J’ai fini la présentation de mon plat, je me suis rincé les mains et sans dire un mot je suis partie chez moi. Je n’ai même pas dit au revoir à Cyril.
[Sonnerie de téléphone]
Moi : allô ?
Coralie : toi aussi tu es partie ? Là maintenant elles sont entrain de dire que tu es impolie, que tu leur as manqué de respect.
Moi en larmes : je devais faire quoi ? Rester là à les regarder m’humilier ?
Coralie : tu leur réponds et c’est tout. Si tu ne t’affirmes pas toi-même là-bas. Elles vont bien te marcher dessus.
[Bruit de portail]
Moi : je te rappelle Coralie.
Je suis montée en flèche dans la chambre d’amis feindre de dormir. Je pouvais entrer Cyril ouvrir et fermer les portes, jusqu’à ce qu’il ouvre celle de la chambre dans laquelle j’étais.
Sans un mot il a mis le split en marche et s’est allongé à côté de moi sa paume à plat sur mon ventre comme il aime le faire.
[Silence]
Moi : tu fais quoi là ?
Cyril les yeux fermés : je fais aussi semblant de dormir.
Moi : et tes parents ?
Cyril : ils sont chez eux.
Moi : mais tu fais quoi là ?
Cyril : je suis avec la femme que j’aime. Ma petite femme.
[Silence]
Moi : Cyrielle est où ?
Cyril : Coralie la déposera après la fête.
[Silence]
Moi : tu as mangé ?
Cyril ouvrant les yeux : c’est pas toi qui dormais quand je suis arrivé ?
J’ai fermé les yeux en me blottissant dans ses bras.
-Cyril
**un peu plus tôt**J’étais avec mes cousins dans le salon quand Cyrielle est venue me dire que Yolande était partie en pleurant. Je me suis levé confirmer ses dires et effectivement la voiture de Yolande n’était plus là. Je suis alors allé regarder dans la cuisine. En ouvrant la porte, j’ai vu Patricia rire aux éclats avec les autres femmes. J’ai préféré l’ignorer.
Moi : ma femme est où ?
Cécile me montrant Patricia : mais elle est là.
Moi la fixant sévèrement : Yolande ma femme est où ?
Patricia (ma cousine, pas mon ex) : tu l’as épousée hein ? Ma femme, ma femme. En tout cas moi je me rappelle être allée chercher une femme et c’est mon homonyme.
Moi : Coralie ? Ta belle-sœur est où ?
Coralie : elles l’ont chassée.
Moi : ok merci.
En sortant de la cuisine je suis tombée sur maman qui avait l’air mécontente.
Maman : tu vas où ?
Moi : pourquoi ?
Coralie derrière nous : tu vas la chercher ?
Maman : chercher qui ?
Moi me tournant vers ma petite soeur : qu’est-ce qui s’est passé ?
Coralie : à chaque fois elles l’excluent, elles parlent de Patricia comme ta femme et elle la briseuse de foyer ou la maîtresse. Je ne sais même pas pourquoi maman l’a grondée elle. C’est moi qui ai commencé à me plaindre de leur comportement et les voix se sont levées, Yolande n’a rien dit. Maman arrive elle commence à crier sur elle devant Patricia.
Maman la menaçant du regard : c’est ce qui s’est passé ?
Coralie même pas impressionnée : exactement ce qui s’est passé.
Moi : merci. Coralie jette un oeil sur Cyrielle.
J’ai moi aussi grimpé dans mon véhicule en direction de la maison. J’ai été rassuré de voir sa voiture dans la cour. J’ai regardé dans la cuisine, dans notre chambre, salle de bain et dressing, la chambre de Cyrielle. J’avoue avoir pris un peu peur. En ouvrant la porte de la chambre d’amis, quand je l’ai vue allongée de dos, j’ai expiré de soulagement. Je l’ai rejoint sous la couette après avoir mis le split en marche. Elle faisait semblant de dormir, je pouvais sentir son pouls accéléré. Je me suis mis en cuillère, ma paume sur son ventre.
[Silence]
Yolande : tu fais quoi là ?
Moi les yeux fermés : je fais aussi semblant de dormir.
Yolande : et tes parents ?
Moi : ils sont chez eux.
Yolande : mais tu fais quoi là ?
Moi : je suis avec la femme que j’aime. Ma petite femme.
[Silence]
Yolande : Cyrielle est où ?
Moi : Coralie la déposera après la fête.
[Silence]
Yolande : tu as mangé ?
Moi ouvrant enfin les yeux : c’est pas toi qui dormais quand je suis arrivé ?
Elle n’a rien ajouté, elle s’est encore plus raprochée de moi et ma main est allée d’elle-même explorer son corps. Je connais ses points faibles, je connais parfaitement son corps. Je sais comment lui donner du plaisir. Comment la satisfaire. Elle s’est endormie comme une loir dans mes bras.
Je l’ai laissée dormir et je suis allé me changer. Je lui ai laissé un mot pour lui dire que je faisais un tour mais je ne serai pas long.
Je suis retourné chez mes parents. Les gens étaient déjà attablés. Je me suis assis près de mes grands frères et immédiatement une femme m’a servi.
Harold : ta femme est où ?
Moi : à la maison, elle ne se sentait pas bien.
Harold : ah je vois. Un autre bébé en route ?
Moi : non je ne pense pas.
Harold : vous jouez trop, il serait temps.
.
Trente-trois ans de mariage, c’est vraiment beau. Quand je pense qu’il y a une époque je croyais qu’Inelle et moi ferions un aussi beau mariage. On aurait fêté nos dix-neuf ans de mariage cette année et l’année suivante on aurait fêté nos noces de porcelaine.
Cyrielle : papa, maman Yoyo est où ?
Moi : à la maison, elle ne se sentait pas bien. Je l’ai laissée se reposer.
Cyrielle s’en allant : ok !
Papa : elle est malade ? Ou bien enceinte ?
Maman : hum !
Moi : elle est juste fatiguée.
Maman : donc tu cautionnes son comportement ?
Moi : aujourd’hui est un jour heureux.
Maman : je t’ai posé une question Cyril.
Moi la fixant : et je suis libre de choisir de ne pas te répondre.
Papa : laisse-le tranquille Anastasie.
Elle est partie en montrant son mécontentement.
Je ne parle pas beaucoup, j’observe plus que je n’agis. Mais quand j’ai pris une décision, seul Dieu Lui-même peut venir me faire changer d’avis. Aujourd’hui j’ai décidé que Yolande et moi n’irons plus à aucune réception familiale si elle ne concerne pas directement mes parents, Coralie ou Maxime.
Yolande n’est pas encore ma femme, mais elle est ma compagne, la femme avec qui je partage mon lit et je n’accepterai pas qu’on continue à la rabaisser ainsi. Yolande n’a jamais été la raison de ma rupture avec Patricia, si elles ne veulent pas le comprendre, je ne vais plus perdre mon temps à essayer de les raisonner.
Yolande fera un plat à la maison, plus question de venir s’assoir à la cuisine avec les autres femmes. Le noir n’aime pas la paix, quand tu lui demandes poliment d’arrêter. Il faut toujours qu’on en arrive aux extrêmes pour qu’ils comprennent, arrivons aux extrêmes alors.
Ce soir en rentrant j’ai encore fait l’amour à cette femme qui a été là pour moi dans une période sombre où je commençais à perdre foi en l’humanité. Cette femme qui patiemment me supporte, me comprend, comprend mes cicatrices et mes plaies.
-Patricia
Tante Lyse : tu crois que depuis là il ne l’a pas mariée pourquoi ? Il a épousé la mère de Cyrielle en combien ? Toi-même il t’a épousée en combien de temps ?
Cécile : Cyril est un homme droit et qui aime sa famille, soit seulement patiente.
Moi : d’accord !
Cécile : ta belle-mère est de ton côté, pourquoi tu as peur ?
Tante Lyse : vraiment !
Moi : j’ai compris, merci. Bon, je vais y aller.
Tante Lyse : ok ! Fais bonne route oh !
Moi : merci.
J’ai pris mon fils qui dormait déjà et nous sommes rentrés. La petite souillonne pensait quoi ? Elle croyait réellement qu’elle pouvait rivaliser avec moi ?
Pendant le divorce j’ai juste expliqué à ma belle-famille que je n’avais jamais trompé Cyril, que c’était un prétexte pour se débarrasser de moi (ce qui est vrai), que j’ai agit ainsi dans l’espoir de le rendre jaloux, j’ai plaidé la jeunesse, l’immaturité, le manque d’expérience, etc. et j’ai tout de suite été pardonnée. Cette famille m’aime, je suis la femme et elle la briseuse de foyer.
Une fois à la maison, j’ai couché Gabriel après l’avoir essuyé à l’aide d’un gant.
Maman : tu es encore allée faire quoi là-bas ?
Moi : on m’a invitée.
Maman : et bien sûr tu ne pouvais pas refuser ? Tu as toi-même foutu ton mariage en l’air, ensuite au lieu de te faire petite, c’est toi qui passe ton temps à mettre Cyril en colère. A chaque fois que vous vous voyez c’est pour vous chamailler. Tu ne peux même pas faire semblant de dire que tu vas maintenant t’entendre avec sa fille, rien.
Tu es jeune Patricia, pense à refaire ta vie. Aller de l’avant. Trente ans c’est jeune, trouve-toi un autre homme.
Moi : j’ai déjà trouvé un.
Maman : c’est vous la qualité qui n’aimez pas écouter les conseils. Demain quand ta vie n’ira pas comme tu veux tu seras là à accuser les gens de sorcellerie. Charles est où ?
J’ai préféré aller dans ma chambre. Bin-bin-beurk. Après mon divorce j’ai commencé à sortir avec lui, pendant trois mois le gars m’a fait planer. Si j’avais idées d’essayer de reconquérir mon mari, Charles les a toutes balayées du revers de la main. Mais une fois je lui ai parlé de mariage, le gars m’a montré son vrai visage. Bref, je ne veux même pas penser à lui.
Je veux Cyril. J’ai compris mes erreurs et je suis prête à changer. Il n’y a qu’une seule Madame Cyril OKOUMBA, une seule qui soit passée devant le maire et c’est bien moi.
-Yolande
Depuis que je suis avec Cyril, bizarrement j’ai de nouveau de la famille. Plus même encore que j’en avais avant lui. Des gens qui en France me snobaient, refusaient de m’aider, m’insultaient, aujourd’hui je suis leur parente préférée, le numéro le plus composé dans leur téléphone. Voici une cousine éloignée, Elodie, qui vient me rendre visite. Je n’ai appris son existence qu’il y a très peu, mais on ne dirait pas vu la fréquence à laquelle elle me rend visite.
Elodie : mais depuis là le mariage attend quoi ?
Moi : qu’on soit prêts.
Elodie : prêts pour quoi ? C’est l’argent qui peut manquer à Cyril ?
Les gens ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre. Cyril a divorcé deux fois, les deux fois il a épousé ces femmes très rapidement. Il n’est pas prêt à le faire une troisième fois. Il fera sa demande quand il sera prêt et je suis prête à l’accepter. Pourquoi les gens aiment se mêler de la vie privée des gens comme ça ? C’est cette pression qui force les gens à faire n’importe quoi, se jeter dans des relations malsaines. Apprenez à vous mêler de vos affaires s’il vous plaît.
Moi : le mariage n’est pas qu’une histoire d’argent, mais bref.
Elodie : maman le mariage te garantit que si demain il change d’avis, tu n’auras pas perdu ton temps pour rien.
« Perdre ton temps. » dès qu’un couple se sépare l’homme a fait « perdre son temps » à la femme. Même si Cyril décide un matin de me quitter, je n’aurai pas « perdu mon temps » car en deux ans cette relation m’a énormément appris. Mais bon, ce sont des paroles que tu peux sortir lorsque ton seul objectif dans la vie est de finir la bague au doigt.
Moi : …
Elodie : et puis ce n’est pas que je veux m’initier dans ta vie privée -bah tiens donc- mais il faut faire attention à la petite Cyrielle la. La façon dont le père tremble devant elle la n’est pas bien.
Moi : …
Elodie : on dirait même que c’est elle le chef ici.
Moi agacée : tu te bases sur quoi pour dire ça ? Toi en tant que parent tu ne prends pas de décision par rapport à ton enfant ? Tu peux aller en boîte tous les soirs ? Pourtant tu le faisais bien avant non ?
Elodie : il ne s’agit pas de ça.
Moi la coupant net : il s’agit de ça. Cyrielle n’est pas ma rivale mais mon enfant. Et en tant que parent c’est normal que je fasse les choses en fonction d’elle. Pour le moment ça me va, quand ça me posera problème je le ferai savoir à Cyril.
C’est épuisant de vivre une relation à milles. Toujours se justifier pour tout, c’est vraiment énervant. Surtout quand il faut le faire devant une personne qui tu ne connaissais pas l’année dernière encore.
Elodie : en tout cas moi je ne te conseille pas de tout donner à Cyril comme tu le fais la. Tu n’es pas encore sa femme.
J’ai fini de préparer le diner, Elodie était toujours là. Elle a même dîné avec nous et au moment de partir j’ai senti qu’elle voulait demander quelque chose. J’ai pris les devants en lui donnant 5000f pour son taxi. Elle a fait une grimace bizarre sur laquelle je ne me suis pas attardé. Ici se n’est pas une banque. Si elle ne veut pas elle laisse. Et à partir d’aujourd’hui c’est fini les visites tous les jours.
Cyril : maman Yoyo ?
Moi après avoir baisser mon AMINA : hum ?
Cyril : tu es heureuse ?
Moi surprise : oui.
Cyril : je tiens énormément à toi, je voudrais que tu le saches.
Moi émue : moi aussi
Cyril : merci d’être dans ma vie.
Chapitre 10 : les années lycée.-CyrielleLe chauffeur me dépose en même temps que le père de Jasmine. Je descends de la voiture et me dirige vers eux pour les saluer.Tonton Bouba avec son accent que je kiff : princesse Cycy, bonjour.Il m’appelle ainsi en référence au dessin animé.Moi avec un large sourire : bonjour tonton Bouba. Comment tu vas ?Tonton Bouba : je vais bien al hamdou-li-Llah. Et chez toi ?Moi : tout le monde se porte bien par le Grâce de Dieu.Tonton Bouba : ah c’est bien. Il faut saluer tes parents pour moi.Jasmine impatiente : papa tu bloques la circulation.Tonton Bouba : eh pardon ! Bon bonne journée sous la protection du très Haut.Jasmine : amine !Moi : amen !Tonton Bouba et maman Maï sont l’un guinéen, l&rs
Chapitre 11 : les garçons-YolandeCyril est rentré tard ce soir là, le boulot. Il me croyait sûrement endormie vu comment il se débattait pour faire le moins de bruit possible. Il n’a toujours pas compris que sans sa paume chaude sur mon ventre, mon sommeil est léger. Et dire qu’au début je trouvais ça étrange, il pouvait soulever ma chemise de nuit pour sentir le contact avec ma peau. Aujourd’hui je suis habituée.Cyril : tu ne dors pas ?Moi : non.Cyril : j’ai travaillé tard ce soir désolé. Ça va ?Moi : oui. Et toi ?Cyril : on en reparle demain. Et oui j’ai mangé.J’ai éclaté de rire.Cyril : et pour le bébé ?Moi : on en reparle demain.Il m’a attirée vers lui et nous nous sommes endormi
Chapitre 12 : Johnattan AYO-YolandeMoi : qu’est-ce que tu as bien pu dire à Patricia pour qu’elle accepte de te laisser son fils pour toute une semaine ?Cyril l’air de rien : que bientôt j’aurai un autre enfant.Moi dépassée : Cyril ! Je ne suis même pas encore enceinte !Cyril : ça viendra je ne m’en fais pas.Moi : mais ça peut venir dans deux, trois ans. Voire même plus.Cyril me prenant dans ses bras : dans deux mois grand maxi tu seras enceinte. J’en suis sûre.Moi : hum !Cyril : j’ai hâte de te voir avec un gros ventre.Moi sans réfléchir : et moi avec la bague au doigt.Je l’ai senti se raidir. J’ai posé ma tête sur son torse et ma paume gauche sur son épaule.Moi : je ne suis pas entrain de te faire du
Chapitre 13 : Anastasie-JanelleJ’étais assise sur mon lit, le menton posé sur les genoux à pleurer. Pleurer sur la tournure qu’a pris ma vie.Avant c’était moi, moi, moi et le reste pour ma mère. Avant seul mon bonheur lui importait. Avant j’étais tout ce qu’il y a d’important pour elle. Mais aujourd’hui elle regarde sans rien dire un inconnu me maltraiter. J’ai beau l’appeler à l’aide des yeux, elle ne dit rien.Maintenant j’ai peur. J’ai peur d’être mise à l’écart. J’ai peur de ne plus compter face à sa nouvelle famille. J’ai peur qu’aujourd’hui ça ne soit lui, elle, leur bébé et le reste pour ma mère.Cet homme ne m’aime pas. Je ne lui ai pourtant rien fait mais il me déteste. Je ne peux plus parler
Chapitre 14 : la punition.-JohnattanCe matin je suis sortie très tôt acheter du pain. En partant j’ai réveillé les filles, la maison doit briller à mon retour. Doris ne touche à rien. J’ai aussi appelé MD pour lui dire que sa fille était avec nous. Il était 22h, elle semblait dormir mais sûrement pas chez elle.J’ai apporté à Inelle son petit déjeuner à l’hôpital. Elle ne veut toujours pas parler, je n’ai pas insisté. Je l’ai regardé manger et prendre ses médicaments en silence. Quand elle a fini je suis parti. Ma petite soeur prendra le relais à midi, moi j’ai appelé le boulot pour signaler que je ne pourrai pas venir pour urgence familiale.A la maison, les petites avaient fini le nettoyage. Elles se douchaient à mon arrivé.
Chapitre 15 : first love-Yolande**Mai**Bientôt les vacances. Pendant que Cyrielle sera en colonie de vacances à Londres, son père et moi essaierons de lancer les activités de la scierie. Il y aura le magasin pour vendre les produits finis mais le client pourra toujours venir avec son modèle. Depuis fin janvier ce projet m’empêche de dormir avec mon homme et enfin il tire vers sa fin. Il devrait nous être livré la fin du mois prochain. Ce n’est vraiment pas trop tôt.Cyrielle : maman Yoyo ?Moi : oui ?Cyrielle : je peux te parler ?Moi : oui.Cyrielle toute honteuse : j’ai eu mes premières règles.Moi prise de court : oh ! Euh… viens je vais te passer une serviette hygiénique.J’étais toute maladroite. Elle a déjà 15 ans, c’est normal qu’elle voi
Chapitre 16 : le bonheur-YolandeJe pleure de joie et de soulagement en écoutant le docteur. J’avais beau demander à Cyril d’être patient, j’avais beau lui expliquer que ça pouvait prendre du temps, mais j’ai bien vite été prise par la panique. J’avais peur d’être stérile, j’avais peur de devoir attendre la veille de la ménopause. Alors la nouvelle que le docteur me donne actuellement me soulage à un point.J’avais hâte que Cyril ne rentre pour lui annoncer la nouvelle mais il est rentré bien tard. Je dormais déjà profondément, je ne l’ai même pas entendu rentrer.En ouvrant les yeux, je suis tombée sur le regard de Cyril.Cyril : bonjour.Moi : bonjour.Cyril : bien dormi ?Moi : hum. Je ne t’ai pas entendu rentrer.&nb
Chapitre 17 : “une vraie femme”-JanelleJe n’arrive pas à croire que maman va me faire passer les grandes vacances au Gabon à cause de Johnattan et ses enfants. Ils vont venir m’envahir, envahir mon espace.Maman : tu n’es pas contente ? Tu auras de la compagnie pour jouer.Moi : je voulais aller en vacances.Maman : il y aura d’autre vacances.Moi : je ne veux pas partager ma chambre avec eux.Maman après un soupir : Janelle fais un effort s’il te plaît.Moi : …Maman : tu sais que tu auras bientôt un petit frère ? Qu’est-ce que tu en penses ?Moi : c’est mieux qu’une fille.Maman étonnée : pourquoi ?Moi : je ne veux pas de soeur, je veux être la seule fille.Maman : mais il y a Sacha.Moi catégoriq
-Olivier**5 ans plus tard**Moi la fixant : je suis fier de toi. Tu le mérites.Anita en larmes : je n’y crois pas moi-même. DCM, Directrice Commercial et Marketing.Moi la prenant dans mes bras : tu reviens de loin, ceci n’est pas la fin mais le commencent d’une nouvelle vie.Anita : on trinque ?Moi : pour ça il va falloir qu’on ait de quoi le faire ?Anita éclatant de rire : je t’invite alors.Nous sommes allés dans un restaurant bar vers Rénovation. Elle était toute excitée, son visage rayonnait et elle était encore plus belle.Anita : qu’est-ce qu’il y a ?Moi : tu es belle quand tu souris.Elle a souri encore plus.Anita : on va en boîte ?Moi : c’est ton jour.Nous sommes rentrés et à peine la porte
Chapitre 57 : mariage ou pas ?-JanelleLamine va aller travailler à Lille, nous sommes en train d’y déménager ses affaires. Honnêtement, à ce moment précis, je me pose énormément de questions sur le futur de ce couple. Il y a une chose que je sais d’ores et déjà, c’est qu’une fois mon diplôme en main je me casse de ce pays. Je ne supporte plus de vivre ici au milieu de ces gens qui ont la facilité d’ouvrir leur gueule pour dire que tu es inférieure à eux mais sont incapables de le prouver. J’ai fait mes preuves ici, la seule sous moyenne que j’ai eu était un 12. Le respect que je voulais, je l’ai obtenu. Mais uniquement dans mon entourage. Dans le bus, le métro, ils ne savent pas qui est Janelle et se permettent de l’ouvrir pour me débiter des conneries.Ce qui me fait chier c’est
Chapitre 56 : 1,5 million d’habitants.-Olivier**5 mois plus tôt**Moi : tes petits 850.000f de salaire c’est avec ça que tu fais la bouche ?Cyrielle : le SMIG est à combien dans ce pays ? 80.000. Je touche plus de 10 fois le SMIG. Donc je peux me vanter.Moi : je gagne 965.000f avec les primes parfois j’atteins le million.Cyrielle : je ne parle même plus avec toi.Moi éclatant de rire : c’est mieux.Cyrielle allant vers la cuisine : tchip !Elle est retournée à ses casseroles et lorsque ce fut presque prêt, elle m’a demandé de faire la table. Travail d’équipe.Cyrielle : après le mariage on ne viendra pas vivre ici ? Si ?Moi : pourquoi pas ?Cyrielle : parce que l’homme doit quitter son père et sa mère sur tous les plans. Ce q
Chapitre 64 : l’appel-CyrielleJe n’arrive pas à détacher mon regard de ma bague. Si simple et pourtant si belle. Ni insignifiante, ni trop voyante. Elle est juste parfaite.Mme KODJI : tu n’arrives pas à en détacher ton regard n’est-ce pas ?Moi lui souriant : …Mme KODJI : je n’ai pas eu de bague de fiançailles, on a sauté cette étape. Mais je me rappelle que c’était pareil avec mon alliance.Moi : comment vous avez connu M. KODJI ? Comment vous avez su qu’il était the one ?Mme KODJI les yeux qui brillent : ah ma chérie ! Boris et moi venons de famille extrêmement pauvre. On s’est connus au primaire, nous étions dans la même école. Après l’entrée en 6e on s’est perdus de vu et puis quand j’allais en 3e sa famille s’est in
Chapitre 54 : le choix d’Olivier-OlivierJe ne sais pas pourquoi il n’y a que de filles bizarres dans cette boîte. Celles qui sont intéressantes sont soit mariées, soit trop maniérées. Le reste ce n’est même pas la peine. Après je parle plus de mon département et ceux alentours. Bref aucune à mon goût ici, mais il faut croire que moi je leur plais. Je vois les regards et j’entends les murmures sur mon passage. Je sais, je plais. Je suis beau, c’est normal.[Alerte WhastApp : ma déesse]C’était une photo de son billet. Elle sera là dans deux petits mois. Enfin elle rentre.Je n’ai pas répondu, je l’appellerai plus tard. Je me suis remis au boulot et ce jusqu’à 17h. Je suis directement rentré prendre une douche, manger en racontant avec maman et ensuite appeler ma femme.&
Chapitre 53 : la nature a horreur du vide-Yolande“Yolande parle à ta fille”“Maman parle à ton mari”Depuis que Cyrielle est rentrée voilà la chanson. J’ai beau essayer de les raisonner tous les deux en étant neutre mais impossible.Cyrielle ne voit pas en quoi c’est mal que son copain vienne se présenter afin qu’ils puissent se voir officiellement. Cyril trouve cette étape inutile, limite dégradante.Bref l’ambiance à la maison est plutôt tendue. Et heureusement on avait prévu une lune de miel Cyril et moi. Deux semaines au Venezuela rien que lui et moi. On en avait grand besoin, toute la maison.Cyrielle : mais est-ce qu’il a parlé de mariage ? Il a pris son diplôme, il va rentrer chercher un boulot. On voulait de simples présentations cette année et l’
Chapitre 52 : papa Cyril-JanelleJ’ai pris un taxi pour la maison. Les vacances sont finies, retour en France. Retour dans la desh, la fraîcheur, la solitude, les responsabilités. La voiture de Lamine était à sa place, j’ai déposé mes valises et je suis montée le voir. 3 mois c’est énorme, j’étais en manque.Mais il n’était pas seul. Ses cousines étaient là, ainsi que son ex. Personne, même pas Lamine n’a répondu convenablement à mes salutations.Moi : je dérange ?Une cousine : un peu oui.J’ai fixé Lamine qui m’a demandé de la tête d’avancer.Moi : Lamine je peux te voir un instant s’il te plaît ?Il s’est levé et on est allé dans sa chambre. Je l’ai embrassé, il a r&eac
Chapitre 51 : les filles d’Inelle-JanelleAriette par messagerie « Je ne comprends pas pourquoi tu te fâches. Ta vie n’est-elle pas parfaite avec une mère qui t’aime ? Un beau-père qui t’a acceptée comme sienne ? Et un petit ami parfait ? Qu’est-ce que j’ai dit de mal ? »Les paroles d’Ariette m’ont vraiment choquée, attristée. C’est comme ça que la sorcellerie commence. Est-ce que j’ai demandé à ce que ma vie soit meilleure que la sienne ? En quoi ma vie est-elle meilleure d’ailleurs ? Lamine peut se révéler être un connard, je peux perdre mes parents, sur quelle base elle va dire que ma vie est meilleure ? Elle connaît mes aspirations ? Mes plus profonds désirs ? Elle est sûre que j’ai la vie dont je rêve ?Sa mère fait des efforts pour r&e
Chapitre 50 :aime-moi je te fuis-Cyril**juin**J’ai envoyé à Cyrielle son billet pour Washington DC. Elle y va en vacances chez sa copine la petite BARRY pour cinq semaines. Ça fait longtemps aussi que ma femme et moi avons voyagé. La fin de cette année je vais essayer d’organiser ça. Mais pour l’heure, je dois déposer ma lettre de démission sur la table du président.Ya Florentin : je comptais sur toi pour les prochaines présidentielles.Moi : je me retire de la politique.Ya Florentin : ce n’est pas la volonté de ta mère.Moi : ce n’est pas la vie de ma mère. J’ai des investissements qui me prennent assez de mon énergie comme ça.Ya Florentin : je vois ça. Ta fille doit être la seule OKOUMBA qui ne passe pas ses vacances à dépenser