L'immense demeure de Vasily Federov, perchée sur les hauteurs de la Toscane, se dévoilait peu à peu à mesure que la Porsche noire de Vincenzo gravissait la route sinueuse bordée de cyprès. L'assurance dont il faisait preuve ne laissait place à aucun doute sur sa volonté de faire de cet empire le sien. À l'approche du portail de fer forgé, Vincenzo ne prêtait aucune attention aux détails de la villa. Ce n'était pas la première fois qu'il foulait le sol de cette demeure. Il avait déjà eu plusieurs occasions de participer aux festivités organisées en ces lieux.
Deux hommes, tous habillés en costard noir, venaient à sa rencontre alors qu’il ralentissait devant l’entrée principale. Dès qu’il s’extirpa de sa bagnole, l’un d’eux le fouilla minutieusement, à la recherche d’une quelconque arme. Habitué à ce type de protocole, Vincenzo ne broncha pas, laissant l’homme terminer son inspection. Une fois cela fait, le second l’invita à le suivre jusqu’à Vasily.
Le silence froid qui régnait dans l'enceinte de cette bâtisse témoignait de la gravité du deuil qui l'habitait encore. Autrefois, Vincenzo pouvait apercevoir une armée de domestiques s'activant à la tâche. Les voix qu'il entendait habituellement en arpentant les couloirs de cette demeure lui paraissaient aujourd'hui bien lointaines. Aucun doute ! Vasily avait bel et bien perdu son héritier. Le deuil se faisait sentir dans chaque coin de la Villa.
L’homme de main poussa les grandes portes du bureau, révélant ainsi Vasily, installé devant la baie vitrée donnant sur la mer. Sa posture imposante, digne d’une figure influente de la région, aurait suffi à intimider n’importe qui présent dans cette pièce. Excepté Vincenzo, qui était d’une nature difficile à ébranler.
Sans se départir de son assurance habituelle, il avança vers lui, étudiant chaque détail de son visage lorsque celui-ci se tourna enfin. Vincenzo pouvait apercevoir à quel point la mort de son fils l'avait affecté. Son visage, marqué par des rides de fatigue, témoignait de plusieurs nuits d'insomnie.
Vasily Federov avait beau renvoyer l'image d'un homme abattu, Vincenzo était persuadé qu'il se battait intérieurement pour rester maître de lui-même. Un homme tel que lui, occupant une place importante dans l'empire, ne pouvait se permettre de montrer ses faiblesses, quelles que soient les circonstances.
— Si tu es là, c’est sans doute parce que tu as appris la nouvelle, n’est-ce pas ? déclara Vasily, sans préambule.
Le silence de Vincenzo suffisait à confirmer les soupçons de Vasily.
— J'ignore par quel moyen cette nouvelle a pu te parvenir, Vincenzo. Mais je suis persuadé que ta présence ici n'est pas uniquement motivée par le désir de me présenter tes condoléances.
— Tu as tout à fait raison, Vasily, acquiesça Vincenzo en prenant place devant son bureau, sans même y avoir été invité. Je peux imaginer ta profonde douleur. Perdre son unique fils est sans doute la chose la plus terrible qui puisse arriver, et j’en suis sincèrement désolé.
Reconnaissant la sincérité dans son regard, Vasily prit place à son tour, sans pour autant se départir de son air grave et hostile.
— Je ne veux pas tourner autour du pot, lança Vincenzo en adoptant une posture rigide. Tu sais très bien pourquoi je suis là.
— Je sais à quel point tu peux être opportuniste. Il aurait été plus sage d’attendre les obsèques, tu ne crois pas ? Mon fils n’a même pas encore été enterré, et tu cherches déjà à t’approprier l’empire qui aurait dû lui revenir.
— Je ne suis pas le seul à m’y intéresser. Cet empire suscite bien des convoitises. N’est-ce pas justement pour cette raison que tu as caché à toute la région la mort de ton fils ?
— En effet ! Pour éviter que des opportunistes sans la moindre once de savoir-vivre, comme toi, viennent m'importuner, gronda Vasily en frappant violemment du poing sur son bureau.
Vincenzo se redressa, luttant contre la montée de colère qui menaçait de l'envahir.
— Tu devrais savoir que dans un monde comme le nôtre, toute opportunité de s’enrichir doit être saisie immédiatement, quelles que soient les circonstances.
Vasily serra les poings, le visage marqué par la fureur. Un rictus amer se forma au coin de ses lèvres, conscient du fait que Vincenzo n’avait pas tort. Tous deux avaient été élevés selon les règles et principes de la mafia. Un monde impitoyable, où seul comptait le pouvoir et l’argent.
— Dans ce cas, tu ferais mieux de viser une autre opportunité… parce que celle-ci est déjà en train de te glisser entre les doigts, rétorqua Vasily avec un sourire narquois.
Nullement impressionné par le regard méprisant de Vincenzo, Vasily se redressa de toute sa hauteur avant de se diriger vers la baie vitrée, les yeux fixés sur les vagues s’écrasant contre les rochers.
— Tu devrais voir la réalité en face. Tu n’as plus l’âge pour assumer autant de responsabilités. Il est temps pour toi de prendre ta retraite… et de céder ta place à quelqu’un de plus apte… et je suis le mieux placé pour prendre la relève.
— Certe, tu es le mieux placé pour prendre la relève mais cet empire devrait revenir de droit à…
— À ton fils, compléta froidement Vincenzo. Mais il est décédé. Ce qui n'est plus possible, Vasily.
Le rire moqueur de Vasily résonna brutalement dans la pièce, comme une gifle inattendue. Il se retourna, affrontant le regard glacial de Vincenzo. Ce dernier se leva d’un coup, tentant d'afficher un air implacable, mais quelque chose dans son regard trahissait déjà la montée de sa colère.
— Il se trouve que j’ai un enfant caché quelque part dans le monde, déclara Vasily d’une voix plus grave que jamais, ses yeux se braquant sur Vincenzo avec une intensité presque menaçante. Mon fils m’avait révélé cette terrible nouvelle juste avant de rendre son dernier souffle, ses paroles lourdes d’une vérité qu’il n’a pas eu le temps de voir se concrétiser. Alors, s’il y a bien quelqu’un qui mérite de prendre la
tête de cet empire, c’est bien elle.
À suivre…
Vincenzo n'en revenait pas. Était-ce une machination dans le but de l'écarter de son objectif ? La surprise se faisait remarquer dans son regard. Cependant, il refusait de se laisser déconcerté par cette révélation, persuadé qu'il s'agissait d'une fâcheuse tromperie. Pourtant, Vasily ne montrait aucun signe qui trahissait ses dires. Il l'écoutait lui parler de cette fameuse héritière tout en étudiant ses moindres gestes. Rien ne révélait qu'il lui mentait. Vasily était également abasourdi par le fait qu'il avait un enfant qu'il n'avait jamais eu la chance de connaître. — Tu as eu une liaison avec Lydiana Valenti alors que tu étais marié à ta défunte épouse, déclara Vincenzo avec consternation. En aucune manière, Vasily se laissa affecter par le jugement du regard de Vincenzo. — Aucun homme ne pouvait résister à la beauté envoûtante de cette femme. Toutes mes convenances s'étaient effondrées à l'instant où mon regard s'était posé sur elle. Je croyais être capable de maîtriser mes ém
Depuis cinq minutes, Julia fixait le menu qu’elle tenait en main, sans vraiment y prêter attention. Son esprit était ailleurs, tourmenté par les raisons de sa présence dans ce lieu intimidant, en compagnie de l’homme qui détenait un pouvoir certain sur elle. Cet endroit, parfaitement à l'image du mafieux la submergeait d'une effroyable sensation d'étouffement, qu'elle ne pouvait contrôler. N'étant pas habituée à se retrouver dans un lieu fréquentées par les mêmes personnalités que Vincenzo, Julia essayait tant bien que mal de paraître plus discrète. Le moindre regard sur elle, pouvait attiser une dangereuse curiosité chez ces gens. Julia voulait l'éviter à tout prix. Se forçant à refouler ce malaise, elle choisit au hasard un plat du menu, puis reposa la carte sur la table. Vincenzo referma le sien juste au moment où un serveur approcha leur table. Dès qu'il prit leur commande il se retira. — Vous comptez garder le silence encore longtemps, ou vous allez enfin me dire ce qui tourme
Vincenzo fut enveloppé par l'air glacial du quartier malfamé de Scampia , alors qu'il se glissait hors de son véhicule. Affichant un air dédaigneux face à l'apparence crasseuse de cet endroit, il se maudit de ne pas avoir confié cette mission à l'un de ses employés. Ce genre d'endroit n'était pas fait pour lui, et l'air immonde qu'il respirait était tout aussi insupportable. Mais, il n'avait pas le luxe de laisser cette affaire entre les mains de quelqu'un d'autre. Il devait s'assurer que tout se déroulerait comme prévu, même si cela signifiait descendre dans les bas-fonds de la ville. Il réprima un sentiment de dégoût alors qu'il s'avançait sur l'allée boueuse menant directement à cet appartement miteux qui semblait vaciller sur ses fondations. Il frappa rageusement sur la porte et attendit avec impatience pendant plusieurs minutes avant qu'elle ne s'ouvre sur une femme. Cette dernière écarquilla les yeux en voyant l'homme qu'elle fuyait depuis plusieurs semaines se tenir devant sa
Deux ans plus tard…Livia serra furieusement sa lèvre inférieure, suffisamment pour que quelques gouttes de sang se répandent à l'intérieur de sa bouche. Se retrouver impuissante, face aux accusations perfides de Dario Sullivan, l'irritait au plus haut point. Méprisant cet air arrogant qu'il arborait et ce sourire sinistre qui flottait sur ses lèvres devant la caméra, elle éteignit immédiatement la télévision, ne supportant plus de l'écouter ternir son image. — Il va me le payer ! — Cette guerre guerre entre vous commence sérieusement par dépasser les limites. Julia posa un regard empli d'inquiétude sur Livia qui faisait les cent pas du salon comme un lion en cage. — Tu as raison. Cela va trop loin, marmonna Livia entre ses dents. M'accuser ouvertement à la télé d'avoir plagié ses travaux est le coup bas le plus ignoble qu'il ait osé me porter. — Réalises-tu que ces accusations pourraient porter préjudices à ta carrière professionnelle ? Tu viens à peine de te faire un nom dans l
— J'espère que tu me pardonneras un jour, Dimitri, fit-elle d'une voix brisée, dans l'espoir qu'il la regarde autrement. L'idée que leur amitié prenne fin ainsi, la bouleversait profondément. Dans son désir ardent de vaincre Dario une bonne fois pour toutes, elle n'avait pas pris la mesure des conséquences que son acte aurait provoquées.— Je ferai comme si ces preuves n'avaient jamais disparu de mon bureau, t'évitant ainsi d'avoir des problèmes avec la justice. Mais ne compte pas sur moi pour oublier ce que tu m'as fait, Livia. Sans un mot de plus, il regagna l'intérieur de sa bagnole. — Débrouille-toi pour rentrer à ton appartement, lâcha-t-il d'une voix tranchante. Il tourna la clé de contact et disparu dans un crissement de pneus, la laissant seule dans cette rue sombre et déserte. Comme si la nature lui reprochait également d'avoir blessé Dimitri, des cordes commençaient à pleuvoir, rendant sa situation encore plus désespérée. Elle balaya du regard les alentours sans apercev
Plusieurs secondes s'écoulaient, durant lesquelles Julia essayait de se convaincre qu'il s'agissait sûrement d'une plaisanterie de mauvais goût. Mais le regard sombre et implacable de cet homme ne laissait aucune place au doute. — Qu'est-ce que vous attendez de moi ? demanda-t-elle, la voix tremblante, tandis qu'un sourire satisfait étirait les lèvres du mafieux. — Vous allez reprendre votre carrière là où vous l’avez laissée, Julia, répondit-il, le regard assombri d’une lueur de malice. Julia laissa échapper un soupir de frustration, plantant sur lui un regard méfiant alors qu'elle lui posait ceci:— Est-ce que je risque d'être constamment en danger en travaillant pour vous ? Vincenzo ne répondit pas immédiatement, laissant un silence peser entre eux, plus lourd à chaque seconde. L’appréhension de Julia s’intensifia. Elle l’observa d’un regard sérieux, attendant une réponse rassurante.Mais au lieu de ça, il se leva, s’approchant d’elle avec une lenteur calculée. Le sourire narqu
Depuis cinq minutes, Julia fixait le menu qu’elle tenait en main, sans vraiment y prêter attention. Son esprit était ailleurs, tourmenté par les raisons de sa présence dans ce lieu intimidant, en compagnie de l’homme qui détenait un pouvoir certain sur elle. Cet endroit, parfaitement à l'image du mafieux la submergeait d'une effroyable sensation d'étouffement, qu'elle ne pouvait contrôler. N'étant pas habituée à se retrouver dans un lieu fréquentées par les mêmes personnalités que Vincenzo, Julia essayait tant bien que mal de paraître plus discrète. Le moindre regard sur elle, pouvait attiser une dangereuse curiosité chez ces gens. Julia voulait l'éviter à tout prix. Se forçant à refouler ce malaise, elle choisit au hasard un plat du menu, puis reposa la carte sur la table. Vincenzo referma le sien juste au moment où un serveur approcha leur table. Dès qu'il prit leur commande il se retira. — Vous comptez garder le silence encore longtemps, ou vous allez enfin me dire ce qui tourme
Vincenzo n'en revenait pas. Était-ce une machination dans le but de l'écarter de son objectif ? La surprise se faisait remarquer dans son regard. Cependant, il refusait de se laisser déconcerté par cette révélation, persuadé qu'il s'agissait d'une fâcheuse tromperie. Pourtant, Vasily ne montrait aucun signe qui trahissait ses dires. Il l'écoutait lui parler de cette fameuse héritière tout en étudiant ses moindres gestes. Rien ne révélait qu'il lui mentait. Vasily était également abasourdi par le fait qu'il avait un enfant qu'il n'avait jamais eu la chance de connaître. — Tu as eu une liaison avec Lydiana Valenti alors que tu étais marié à ta défunte épouse, déclara Vincenzo avec consternation. En aucune manière, Vasily se laissa affecter par le jugement du regard de Vincenzo. — Aucun homme ne pouvait résister à la beauté envoûtante de cette femme. Toutes mes convenances s'étaient effondrées à l'instant où mon regard s'était posé sur elle. Je croyais être capable de maîtriser mes ém
L'immense demeure de Vasily Federov, perchée sur les hauteurs de la Toscane, se dévoilait peu à peu à mesure que la Porsche noire de Vincenzo gravissait la route sinueuse bordée de cyprès. L'assurance dont il faisait preuve ne laissait place à aucun doute sur sa volonté de faire de cet empire le sien. À l'approche du portail de fer forgé, Vincenzo ne prêtait aucune attention aux détails de la villa. Ce n'était pas la première fois qu'il foulait le sol de cette demeure. Il avait déjà eu plusieurs occasions de participer aux festivités organisées en ces lieux. Deux hommes, tous habillés en costard noir, venaient à sa rencontre alors qu’il ralentissait devant l’entrée principale. Dès qu’il s’extirpa de sa bagnole, l’un d’eux le fouilla minutieusement, à la recherche d’une quelconque arme. Habitué à ce type de protocole, Vincenzo ne broncha pas, laissant l’homme terminer son inspection. Une fois cela fait, le second l’invita à le suivre jusqu’à Vasily.Le silence froid qui régnait dans l
Plusieurs secondes s'écoulaient, durant lesquelles Julia essayait de se convaincre qu'il s'agissait sûrement d'une plaisanterie de mauvais goût. Mais le regard sombre et implacable de cet homme ne laissait aucune place au doute. — Qu'est-ce que vous attendez de moi ? demanda-t-elle, la voix tremblante, tandis qu'un sourire satisfait étirait les lèvres du mafieux. — Vous allez reprendre votre carrière là où vous l’avez laissée, Julia, répondit-il, le regard assombri d’une lueur de malice. Julia laissa échapper un soupir de frustration, plantant sur lui un regard méfiant alors qu'elle lui posait ceci:— Est-ce que je risque d'être constamment en danger en travaillant pour vous ? Vincenzo ne répondit pas immédiatement, laissant un silence peser entre eux, plus lourd à chaque seconde. L’appréhension de Julia s’intensifia. Elle l’observa d’un regard sérieux, attendant une réponse rassurante.Mais au lieu de ça, il se leva, s’approchant d’elle avec une lenteur calculée. Le sourire narqu
— J'espère que tu me pardonneras un jour, Dimitri, fit-elle d'une voix brisée, dans l'espoir qu'il la regarde autrement. L'idée que leur amitié prenne fin ainsi, la bouleversait profondément. Dans son désir ardent de vaincre Dario une bonne fois pour toutes, elle n'avait pas pris la mesure des conséquences que son acte aurait provoquées.— Je ferai comme si ces preuves n'avaient jamais disparu de mon bureau, t'évitant ainsi d'avoir des problèmes avec la justice. Mais ne compte pas sur moi pour oublier ce que tu m'as fait, Livia. Sans un mot de plus, il regagna l'intérieur de sa bagnole. — Débrouille-toi pour rentrer à ton appartement, lâcha-t-il d'une voix tranchante. Il tourna la clé de contact et disparu dans un crissement de pneus, la laissant seule dans cette rue sombre et déserte. Comme si la nature lui reprochait également d'avoir blessé Dimitri, des cordes commençaient à pleuvoir, rendant sa situation encore plus désespérée. Elle balaya du regard les alentours sans apercev
Deux ans plus tard…Livia serra furieusement sa lèvre inférieure, suffisamment pour que quelques gouttes de sang se répandent à l'intérieur de sa bouche. Se retrouver impuissante, face aux accusations perfides de Dario Sullivan, l'irritait au plus haut point. Méprisant cet air arrogant qu'il arborait et ce sourire sinistre qui flottait sur ses lèvres devant la caméra, elle éteignit immédiatement la télévision, ne supportant plus de l'écouter ternir son image. — Il va me le payer ! — Cette guerre guerre entre vous commence sérieusement par dépasser les limites. Julia posa un regard empli d'inquiétude sur Livia qui faisait les cent pas du salon comme un lion en cage. — Tu as raison. Cela va trop loin, marmonna Livia entre ses dents. M'accuser ouvertement à la télé d'avoir plagié ses travaux est le coup bas le plus ignoble qu'il ait osé me porter. — Réalises-tu que ces accusations pourraient porter préjudices à ta carrière professionnelle ? Tu viens à peine de te faire un nom dans l
Vincenzo fut enveloppé par l'air glacial du quartier malfamé de Scampia , alors qu'il se glissait hors de son véhicule. Affichant un air dédaigneux face à l'apparence crasseuse de cet endroit, il se maudit de ne pas avoir confié cette mission à l'un de ses employés. Ce genre d'endroit n'était pas fait pour lui, et l'air immonde qu'il respirait était tout aussi insupportable. Mais, il n'avait pas le luxe de laisser cette affaire entre les mains de quelqu'un d'autre. Il devait s'assurer que tout se déroulerait comme prévu, même si cela signifiait descendre dans les bas-fonds de la ville. Il réprima un sentiment de dégoût alors qu'il s'avançait sur l'allée boueuse menant directement à cet appartement miteux qui semblait vaciller sur ses fondations. Il frappa rageusement sur la porte et attendit avec impatience pendant plusieurs minutes avant qu'elle ne s'ouvre sur une femme. Cette dernière écarquilla les yeux en voyant l'homme qu'elle fuyait depuis plusieurs semaines se tenir devant sa