Aldric Le lendemain matin, un calme étrange enveloppait le campement. La poussière de la bataille s'était à peine dissipée, mais les premiers rayons du soleil apportaient un air frais, presque réconfortant. Je me levai tôt, la tête encore lourdement encombrée par les choix que je venais de faire. La promesse de paix que j'avais acceptée était fragile, et je savais que tout pouvait basculer à tout moment.Je pris mon temps pour marcher dans le camp, observant les soldats qui, malgré leurs blessures et leur épuisement, s'affairaient à leurs tâches avec une discipline impressionnante. Pourtant, au fond de mon esprit, une inquiétude persistait : la guerre n’était pas encore finie. Bien que Haeron ait été repoussé et qu'Elric ait accepté de collaborer, je savais que je n'avais pas gagné la paix. La véritable bataille se jouait maintenant, dans l’ombre, parmi les alliances fragiles et les promesses non dites.Alors que je passais près des tentes, un messager se précipita vers moi, un roule
Aldric Le matin suivant, je me réveillai avec un sentiment de malaise que je n'arrivais pas à chasser. Les derniers jours avaient été marqués par une série de décisions difficiles, mais je savais au fond de moi que ce n'était pas encore la fin de l'angoisse. Le royaume, bien qu'un peu plus stable après l'accord avec Elric, n'était pas hors de danger. La véritable épreuve ne résidait pas dans les batailles extérieures, mais dans les luttes internes qui menaçaient de déstabiliser tout ce que j'avais reconstruit.Je me levai de mon lit, les pensées tourbillonnant dans ma tête. Malgré la chaleur du soleil qui perçait à travers les rideaux de la tente, l'air autour de moi semblait glacial. Je sentais que des forces invisibles, plus dangereuses encore que les armées ennemies, s’agitaient à l’intérieur même du royaume. La noblesse, la cour, les seigneurs féodaux : tous étaient prêts à se battre pour obtenir plus de pouvoir, et certains n'hésiteraient pas à exploiter les failles de l'accord
Aldric Le soleil déclinait lentement à l'horizon, projetant des ombres longues et menaçantes sur le château. Bien que le royaume fût apparemment en paix après l'accord avec le duc Elric, je savais que ce calme n'était qu'une illusion fragile. Chaque jour, de nouvelles rumeurs circulaient dans les couloirs du palais, et bien que j'essaie de garder la situation sous contrôle, je ne pouvais ignorer que le vent du complot soufflait de plus en plus fort autour de moi.Ce soir-là, alors que la salle du trône était désertée par les nobles et les conseillers, je me tenais seul dans mon bureau, le visage marqué par les tensions des derniers jours. Entre mes mains, un vieux parchemin, trempé par l’encre de plusieurs mois. Ce document avait été trouvé parmi les affaires d'un ancien conseiller que j'avais fait emprisonner pour trahison il y a quelques semaines. Je l'avais mis de côté à l'époque, sans vraiment y prêter attention, mais ce soir-là, une étrange intuition me poussa à le relire. Et lo
Aldric Le matin qui suivit la découverte de la trahison de Dorian, je me réveillai avec une lourde résolution pesant sur mes épaules. Le royaume, aussi fragile qu’un verre délicat, reposait désormais sur un fil. La trahison de Dorian, qui semblait si improbable hier encore, était désormais un poison qui risquait de se répandre rapidement dans toutes les veines du pouvoir. Le doute s’était insidieusement installé dans mon esprit, et l'heure était venue d’agir.Je passai la journée à préparer minutieusement mon plan. Chaque geste, chaque décision, devait être pris avec une grande précaution. Si j’échouais dans ma démarche, non seulement je risquais de perdre le contrôle sur le royaume, mais je pourrais aussi créer un vide de pouvoir que d'autres, plus ambitieux et plus impitoyables, s’empresseraient de combler.Elara, fidèle à sa promesse, avait commencé à récolter des informations sur les alliés de Dorian. Elle avait mis en place un réseau d’espions dans les couloirs les plus sombres
Aldric Les échos des chaînes qui traînaient au sol semblaient résonner dans la grande salle du château, tandis que je me tenais seul dans mes appartements, plongé dans une réflexion silencieuse. La décision que je venais de prendre, la manière dont j'avais éliminé Dorian, me tourmentait plus que je ne l'avais imaginé. Bien que cet acte fût nécessaire pour préserver mon règne, je ne pouvais ignorer la lourde charge morale que je portais désormais.Les murs de la salle semblaient se resserrer autour de moi, chaque pensée écrasant un peu plus mon esprit. Je savais que la trahison de Dorian avait ébranlé la confiance que j’accordais à mes plus proches alliés, et cela, je ne le pardonnerais pas facilement. Mais plus encore, je redoutais les conséquences de mon choix. En éliminant Dorian, j'avais peut-être non seulement perdu un conseiller précieux, mais aussi un ami – ou du moins, l'illusion d'une amitié. Ce n’était pas seulement une victoire politique, c’était un sacrifice personnel.La
Aldric L’aube pointait à peine lorsque je me tenais sur les remparts de la capitale, vêtu de mon armure sombre, scrutant l’horizon. L’air froid et humide du matin mordait ma peau, mais je n'en ressentais aucune gêne. Mes pensées étaient entièrement concentrées sur la menace qui approchait à grands pas. La rébellion du comte Valérien n'était pas une simple révolte ; c’était une guerre de succession déguisée, une tentative de renverser mon autorité, de détruire ce que j’avais construit avec tant d’efforts.Les portes de la ville étaient fermées, les armées loyalistes en position. Mes généraux étaient prêts, mais je savais que la bataille serait bien plus complexe qu’un simple affrontement sur le champ de bataille. J’avais affaire à un homme rusé, bien informé, capable de rassembler des partisans au sein même de la noblesse. Valérien n’était pas un simple seigneur de guerre, mais un stratège impitoyable, et cette insurrection n’était que le début de ce qui pourrait devenir une guerre ci
Aldric Les heures qui suivirent la première escarmouche furent marquées par un tumulte indescriptible. Mes généraux et moi parvînmes à repousser les troupes de Valérien pour la première fois, mais cette victoire était de courte durée. L’ennemi se révélait bien plus insidieux que je ne l'avais imaginé. Chaque avancée que je faisais sur le champ de bataille semblait contrée par des manœuvres stratégiques menées dans l'ombre.J'avais sous-estimé l'ampleur de la rébellion, la manière dont Valérien avait su se jouer des faiblesses internes de mon royaume. Des partisans qui m'étaient fidèles s'étaient détournés de moi, séduits par les promesses de pouvoir, de terres et d'influence offertes par Valérien. Je ne pouvais plus ignorer que cette guerre n’était pas seulement une lutte pour la couronne, mais aussi un test pour ma légitimité.Les éclats des batailles successives résonnaient dans les rues de la capitale, mais je ne pouvais me permettre de me concentrer uniquement sur le combat extér
Aldric Le vent soufflait fort sur les champs du nord, emportant avec lui la poussière des préparatifs de guerre. La nuit était tombée, recouvrant le royaume d’un voile de ténèbres, mais je n’avais que peu de sommeil. Mes pensées tournaient en boucle, ma fatigue s’était muée en une tension palpable. Le moment de l’attaque décisive était arrivé. Valérien, pensant qu'il avait le contrôle total, ne se doutait pas que je préparais une contre-offensive à la hauteur de sa trahison.Dans mon camp, l’ambiance était calme, presque inquiétante dans sa tranquillité. Les soldats s’étaient rassemblés autour des feux de camp, leurs visages tendus, attendant l’ordre de se mettre en marche. Je me tenais près de la grande table de commandement, une carte du royaume déployée devant moi. Chaque mouvement de l’ennemi était méticuleusement noté. Je savais que je n'avais pas beaucoup de temps pour frapper avant que Valérien n’arrive à se renforcer davantage.Elara entra dans la tente, son regard déterminé
Aldric Dès que je prends place, le comte Darius brise le silence.— Mon roi, il est grand temps d’imposer une sentence exemplaire. Ces rebelles ont défié votre autorité, ils ont mis le royaume en péril. Si nous les laissons vivre, d’autres suivront leur exemple.D’autres voix approuvent. Je croise les bras, impassible, puis je balaie la salle du regard avant de répondre d’une voix posée.— Nous avons choisi de capturer ces hommes vivants parce que nous croyons en la possibilité d’un avenir meilleur. La clémence n’est pas une faiblesse, elle est une force.Darius se redresse, furieux.— Une force ? Et que dire de ceux qui ont perdu leur famille à cause d’eux ? De ceux qui ont vu leurs villages brûler ? Leur offrir une seconde chance, c’est trahir ceux qui sont morts par leur faute !Un murmure d’approbation s’élève. J’inspire profondément avant de me lever lentement.— Ce royaume ne peut pas se reconstruire sur la haine et le sang. Si nous perpétuons le cycle de la vengeance, nous ne
Aldric La tension dans le royaume est devenue insoutenable depuis la découverte du groupe rebelle dans le Nord. Les provinces, déjà fragiles, vacillent sous le poids des rumeurs et de la peur. Certains prônent la réconciliation, d'autres, aveuglés par la rancune du passé, choisissent la révolte. Chaque jour, la fracture s’agrandit, et je sens que le temps joue contre moi.Je me tiens seul devant la fenêtre de mes appartements, contemplant les terres du domaine royal. Tout paraît si paisible en apparence… Pourtant, je sais que sous cette tranquillité se cache un chaos prêt à éclater. Mon cœur est lourd. Une décision doit être prise. Je ne peux pas laisser cette rébellion se propager, mais je refuse de replonger le royaume dans un bain de sang.Le bruit léger d’une porte qui s’ouvre me sort de mes pensées. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir qui vient d’entrer.— Es-tu sûr de cette décision ?La voix douce d’Elara brise le silence. Je me tourne vers elle, et je lis dans son
AldricUn autre le suivit. Puis un autre. Les applaudissements commencèrent à résonner, hésitants d’abord, puis plus francs.Je savais que ce n’était qu’un début. Que la route serait encore longue et semée d’embûches. Mais en cet instant, je sentis un poids s’alléger sur mes épaules.Elara croisa mon regard, un sourire discret aux lèvres.La promesse d’un royaume nouveau venait d’être faite.Et cette fois, je comptais bien la tenir.Les mois qui suivent l’assemblée sont empreints d’une lente mais déterminée reconstruction. Elara et moi travaillons sans relâche, chacun à notre manière, pour poser les fondations d’un royaume qui puisse incarner l’unité et la paix tant désirées. Pourtant, malgré nos efforts, la route est semée d’embûches.Les provinces sont encore agitées. Bien que la guerre ouverte soit terminée, des factions dissidentes persistent, nourries par l’incertitude et la peur d’un avenir incertain. Les partisans de Caelan n’ont pas disparu du jour au lendemain, et dans l’ombr
AldricLes jours suivants à travers les montagnes furent marqués par une tension palpable. Malgré les discussions ouvertes entre mes hommes et les insurgés, l’équilibre demeurait fragile. La rébellion n’était pas totalement écrasée, et je savais que convaincre ces hommes de déposer définitivement les armes exigerait bien plus que quelques mots. Toutefois, le simple fait d’avoir pu établir un dialogue représentait une avancée. Un mince espoir, mais un espoir tout de même.Nous rentrâmes enfin au château, l’épuisement alourdissant mes membres, mais mon esprit déjà accaparé par les responsabilités qui m’attendaient. À peine avais-je franchi les portes du palais que mes conseillers vinrent m’accueillir avec des expressions graves et des piles de documents entre les mains. Des lettres s’étaient accumulées durant mon absence, chacune portant son lot de préoccupations : des provinces toujours instables, des seigneurs méfiants quant à mon règne, des révoltes prêtes à éclater à la moindre fail
AldricLe silence pèse sur les montagnes, lourd comme une promesse incertaine. Autour de moi, mes chevaliers se tiennent prêts, observant les insurgés qui se rassemblent en contrebas. Certains hésitent, leurs regards oscillant entre méfiance et espoir. D'autres, plus ancrés dans leur rancœur, serrent les poings, comme s'ils étaient prêts à se battre à la moindre provocation.Je ne peux pas les blâmer. Ils ont vu leur monde s'effondrer, leurs foyers détruits, leurs familles brisées. Comment pourrais-je exiger d’eux qu’ils abandonnent leur colère du jour au lendemain ? Pourtant, c’est précisément ce que je suis venu leur proposer : un chemin vers autre chose. Un avenir où la vengeance ne serait plus leur seule raison de vivre.Elara s’approche de moi, sa silhouette fine mais résolue contrastant avec l’armure qu’elle porte. Son regard est grave, scrutant les insurgés comme si elle cherchait à déceler ce qui pourrait faire basculer cette rencontre dans un bain de sang.— Tu vois, mon roi,
AldricLe ciel est lourd de nuages, un reflet de l’incertitude qui pèse sur mon royaume. Chaque jour, je sens cette tension croître, s’infiltrer dans chaque recoin des terres que j’ai juré de protéger. Je suis assis à mon bureau, entouré d’une pile de lettres et de missives, toutes portant le sceau de mes conseillers ou des seigneurs des différentes régions. Certains soutiennent mes décisions, croyant en cette réconciliation que je tente de bâtir. D’autres, plus conservateurs, y voient une faiblesse.Je passe une main fatiguée sur mon visage avant de saisir l’une des lettres. Les mots inscrits sur le parchemin sont cinglants."Votre Majesté, vous offrez le pardon à ceux qui ont trahi ce royaume, mais n’oubliez pas que leur allégeance ne changera jamais. Ils attendent le bon moment pour frapper à nouveau."Je serre la mâchoire et jette le papier sur la table. Ces doutes, je les comprends. Mais si nous laissons le passé dicter notre avenir, alors nous sommes condamnés à revivre cette gu
AldricUn long silence suit. Puis, lentement, d’autres nobles hochent la tête. Une alliance fragile commence à se former sous mes yeux.Je sais que ce n’est que le début. Mais aujourd’hui, j’ai choisi de régner autrement. Pas par la force. Pas par la peur. Mais par la conviction qu’un royaume uni est plus fort qu’un royaume divisé.Et quoi qu’il arrive, je mènerai ce combat jusqu’au bout.Le royaume d’Aldric se relève lentement des cendres de la guerre. Les ruines sont déblayées, les routes reconstruites, et les premiers signes de prospérité réapparaissent. Pourtant, ce ne sont que des apparences. Derrière les façades restaurées, les cœurs restent déchirés, marqués par des années de conflits et de trahisons.J’ai promis un avenir meilleur, un royaume où la justice et l’équilibre remplaceront la peur et la vengeance. Mais chaque jour, je me heurte aux vestiges du passé, aux ombres de Caelan qui s’accrochent aux esprits et aux terres. La paix ne se décrète pas ; elle se gagne, se constr
AldricLe vent souffle avec une froideur particulière ce matin, portant avec lui les échos d’une époque révolue. Je me tiens sur le balcon de la salle du trône, le regard perdu sur l’immensité des terres que j’ai juré de protéger. Les champs, les villages, les routes poussiéreuses… tout renaît peu à peu après des années de guerre. Pourtant, malgré cette apparence de calme, je sais que la paix que j’ai instaurée est encore fragile.Les murs du château, autrefois resplendissants, portent encore les cicatrices des batailles. Comme ces pierres marquées par le temps, mon peuple n’a pas oublié. Le sang versé ne se retire pas si facilement des mémoires, et le poids des décisions que j’ai prises pèse sur mes épaules.— Tout cela, je l’ai fait pour un royaume en paix… Mais est-ce vraiment ce que nous avons ? Une paix fragile, peut-être…Les mots s’échappent dans un murmure, une tentative vaine de me convaincre moi-même.— La paix n’est jamais facile à instaurer.Je sursaute presque en entendan
AldricLa bataille est terminée. Les cris de guerre se sont tus, laissant place à un silence étrange, presque assourdissant. L’odeur du sang flotte encore dans l’air, mêlée à celle de la terre retournée sous le poids des corps tombés. Je me tiens au milieu de ce champ de ruines, le regard posé sur les vestiges de ce qui fut un champ de bataille. Autour de moi, mes soldats ramassent les blessés, éteignent les dernières flammes et tentent de remettre un semblant d’ordre dans ce chaos.Mais mes yeux, eux, sont rivés sur une seule personne.Caelan est à genoux, enchaîné, entouré de mes hommes. Mon propre frère, mon sang, celui avec qui j’ai grandi, celui avec qui j’ai rêvé d’un royaume prospère… Il est là, devant moi, le regard voilé par une fureur qui ne s’éteint jamais. Même vaincu, même accablé par le poids de sa défaite, il refuse de plier.Je m’approche lentement, sentant le poids de cette guerre peser sur mes épaules. Nos chemins se sont séparés il y a longtemps, et pourtant, je res