CENDRILLONLe matin, je fus réveillée par des petits baisers, avec une douceur infinie. Ethan caressait mon dos, ses lèvres parcouraient ma colonne vertébrale, allumant un feu en moi dès les premiers instants du réveil. Chaque baiser était une promesse, chaque caresse une invitation. Ses mains glissèrent lentement le long de mon corps, s’attardant sur mes courbes, avant de se diriger vers mon entrejambe. Je me laissai faire, envahie par une vague de désir.Ses doigts effleurèrent ma peau, traçant des chemins de feu sur chaque centimètre de mon corps. Je pouvais sentir son souffle chaud sur ma nuque, ses lèvres déposant des baisers brûlants sur chaque parcelle de ma peau. Mon corps répondait à chaque caresse, chaque toucher, chaque baiser. Je me cambrai un peu plus, offrant mon corps à ses mains expertes.Il continua à explorer chaque recoin de mon être, ses doigts glissants entre mes cuisses, trouvant mon point le plus sensible. Un gémissement s’échappa de mes lèvres alors qu’il comme
CENDRILLON— Je te désire, murmurai-je, la voix tremblante de désir. J’ai envie de toi, Mica. Je n’en peux plus.Je n’arrivais pas à croire ce que je venais de dire. Cela ne pouvait pas être moi.Un sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres alors qu’il intensifiait ses caresses. Ses doigts glissèrent entre mes cuisses, trouvant de nouveau mon point le plus sensible, et je ne pus retenir un gémissement.— C’est ce que je voulais entendre, murmura-t-il en m’embrassant passionnément.Je pouvais sentir chaque muscle de son corps contre le mien, son membre épais et dur collé contre mon pubis, chaque battement de son cœur résonnant en harmonie avec le mien.Il me pénétra lentement, chaque mouvement me faisant frissonner de plaisir. Nos corps bougeaient en parfaite synchronisation, nos souffles se mêlant dans une danse sensuelle. La colère et la confusion s’évanouirent, remplacées par un désir brûlant et une passion dévorante.Je tournai le visage vers Ethan. Il se léchait les lèvres
CENDRILLONLa journée avait commencé de manière étrange, mais étrangement apaisante. Après la douche, nous nous habillâmes en silence, chacun perdu dans ses pensées. Je ne savais pas comment interpréter ce qui venait de se passer, mais je savais que quelque chose avait changé entre nous trois.Ethan et Mica se comportaient de manière plus douce, plus attentionnée. Ils semblaient avoir compris que j’avais besoin de temps pour digérer tout cela. Nous prîmes le petit-déjeuner ensemble, et pour la première fois depuis longtemps, l’atmosphère était détendue. Nous parlions de tout et de rien, évitant soigneusement de mentionner ce qui s’était passé.Après le petit-déjeuner, nous fîmes la même routine que la veille. Je descendis au bar et pris mon poste en cuisine, tandis que les jumeaux parlaient et buvaient un café avec Marlène.Aujourd’hui, d’après ce que j’avais compris, ils n’avaient pas trop de choses à faire : un tour en ville et ensuite, ils resteraient derrière le bar.J’avais laiss
CENRILLONUn frisson d’angoisse me traversa. Quitter le pays… Ce n’était pas ce que j’avais en tête. J’avais juste besoin de quitter la région, d’éloigner mes ennuis sans en faire un drame.— Quitter le pays ? Mais je veux juste quitter la région ! protestai-je, un peu sur la défensive. Ce n’était pas du tout ce que j’avais envisagé.Elle haussait les épaules avec un air indifférent, mais ses yeux restaient fixés sur moi, cherchant sans doute à lire dans mon expression.— Tu veux qu’ils te retrouvent ou non ? Parce que si tu pars à l’étranger, ils ne te retrouveraient pas, c’est sûr. Ni la police, d’ailleurs. Par contre, tes cheveux… faudrait leur donner une teinte plus naturelle. Tu ne veux pas qu’ils te repèrent avec un détail comme ça, non ?Je la regardais, déstabilisée, mes pensées tourbillonnantes. L’idée de partir à l’étranger me paraissait d’abord irréaliste, mais son argumentation avait un certain poids. Quant à mes cheveux, je me les étais teintés en un rouge flamboyant, par
CENDRILLONSon regard était sincère, et malgré mes doutes, je sentais que je devais prendre cette décision pour moi. Savoir que je n’étais pas la première me déchirait le cœur. Moi qui avais hésité un court instant, je n’hésitais plus. Il fallait que je les fuie, que je fuie ce monde qui n’était pas le mien.— Il vient quand ton gars ? demandai-je, ma voix plus ferme, une décision déjà prise au fond de moi.Marlène haussait les épaules en affichant un sourire, comme si tout cela était parfaitement naturel pour elle. Elle semblait satisfaite de ma réaction, comme si elle avait attendu que je prenne enfin une décision.— Il devrait être là d’ici ce soir, me répondit-elle avec une certaine nonchalance, comme si partir à l’autre bout du monde n’était rien de plus qu’une simple escapade. Il viendra te chercher, et il t’expliquera tout en route.Je la fixai, une inquiétude nouvelle s’emparant de moi. Partir ce soir… C’était si soudain. Si rapide. Tout allait tellement vite. Mon esprit tourn
EthanOn était retournés à l’entrepôt, où on se retrouvait toujours pour nos affaires. Cette fois, notre objectif était de vérifier les transactions bancaires contenues sur la clé USB qu’on avait récupérée. La clé en elle-même ne nous donnait que des bribes d’informations, mais on savait qu’avec les bons outils, on pourrait remonter jusqu’à la source, découvrir qui se cachait derrière ces comptes mystérieux. Pour ça, on avait besoin d’aide.Jonathan, notre contact, devait arriver vers 10 h. Ce n’était pas un criminel ni quelqu’un du milieu, mais on le connaissait depuis des années. On l’avait rencontré au collège. À l’époque, c’était déjà un génie en informatique, mais un peu à l’écart, dans son monde. Nos chemins s’étaient séparés après les études, chacun prenant des directions différentes, mais on avait toujours gardé le contact. C’était un vrai passionné d’informatique, capable de pirater des systèmes entiers pour le plaisir de relever un défi, même s’il ne faisait jamais rien d’il
MICALe gars la veille nous avait pourtant dit qu'on nous contacterait que d'ici deux ou trois jour pour une nouvelle mission.Je sentis mon estomac se nouer. Enlever quelqu’un ? Ce n’était pas ce pour quoi on avait signé. Jusqu’ici, on avait toujours opéré dans une certaine zone de gris moral, jamais en franchissant la ligne. Je savais que Mica allait réagir de la même manière. On n’était pas des tueurs à gages ni des kidnappeurs. Mais le dernier paragraphe du mail finit de balayer nos hésitations.Une image était jointe à la fin du message. Je cliquai dessus, et ce que je vis me glaça le sang. C’était une photo de notre oncle Roland, Il était assis sur une chaise, ligoté, l’air épuisé et affaibli. Et là, sur sa tempe, une arme à feu braquée, prête à tirer. Mon souffle se coupa un instant.Tout prenait un autre sens. S’ils nous poussaient à aller aussi loin, c’était qu’ils commençaient à jouer sur les ultimes cartes de pression. C’était ça ou notre oncle n’en réchapperait pas. Ils vo
MICAEn attendant Jonathan, on s’est mis à chercher des renseignements sur ce Marc Clavier. Le nom ne me disait rien au début, mais en fouillant un peu, on a rapidement compris à qui on avait affaire. Ce type, c’était un vrai pourri. L’un de ces politiciens corrompus jusqu’à l’os, ceux qui se croient intouchables, protégés par leur argent et leurs relations.Chaque article que l’on trouvait dressait le portrait d’un homme détestable. Accusé de plusieurs viols, impliqué dans des affaires de corruption et de détournement de fonds publics, il avait été traîné en justice plus d’une fois. Mais à chaque fois, il s’en sortait, blanchis par manque de preuves, ou grâce à des arrangements douteux. Il n’y avait pas une once de morale chez ce mec.Mica parcourait les dossiers avec des mâchoires serrées, la lueur de mépris évidente dans ses yeux.— Comment un type pareil peut encore être en liberté ? lâcha-t-il en repoussant son portable sur la table.— Parce qu’il a les bonnes connexions, comme t
CENDRILLONOn arriva au bar-hôtel au petit matin, le ciel gris perlant de pluie fine. Les planches sur les fenêtres donnaient à l’endroit un air de bunker, mais c’était toujours debout, toujours à nous. Marie gara la voiture en travers du parking, et on sortit péniblement, comme des soldats rentrant d’une guerre qu’on avait pas vraiment voulue. Ethan boitait, soutenu par Roland. Mica grognait en tenant son épaule, refusant l’aide de quiconque. Moi, je guidai mon père, son bras autour de mes épaules, son poids léger mais pesant sur mon cœur.À l’intérieur, ça sentait encore la bière et le bois, mais y’avait une odeur de cendres aussi, un souvenir de l’incendie qu’on avait éteint avant de partir. On s’effondra tous autour d’une table, un tas de corps cassés mais vivants. Marie sortit une bouteille de whisky de sous le comptoir et servit des verres sans demander, même à mon père, qui trembla en prenant le sien.— À nous, dit-elle, levant son verre. Les emmerdeurs qui survivent.On trinqu
MICAHLes premiers hommes arrivèrent, armes dégainées, et le chaos explosa. Je tirai, visant la tête, et un type s’effondra. Ethan plongea sur un autre, son couteau trouvant une gorge. Cendrillon couvrit son père, tirant maladroitement mais touchant un bras. Le bruit des balles et des cris remplit la cave, et moi, je riais presque – c’était ma guerre, ma putain de danse.Mais y’en avait trop. Un coup me frappa à l’épaule, et je grognai, le sang chaud coulant sous ma veste. Ethan prit une balle dans la jambe, tombant à moitié. Cendrillon cria, et son père la poussa derrière lui, frappant un type avec son bout de métal. On était foutus, mais je voyais pas encore la fin.Et puis, une détonation plus forte éclata dehors, suivie d’un hurlement. Les hommes de Darius hésitèrent, et une silhouette descendit l’escalier, un revolver fumant à la main. Marie. Putain, Marie, avec Roland derrière elle, une carabine dans les mains tremblantes.— Bougez vos culs ! cria-t-elle, abattant un autre type.
MicahLe sous-sol du pub puait la peur et le sang, un mélange qui me rappelait trop de nuits où j’avais dû jouer les bêtes pour survivre. Darius était là, dos au mur, mon flingue collé à sa tempe, son sourire de serpent toujours vissé à sa gueule. Autour de nous, ses hommes gisaient dans leur propre merde – morts pour les chanceux, gémissants pour les autres. Ethan saignait d’une entaille au bras, mais il tenait debout, son couteau dégoulinant dans sa main. Cendrillon, elle, serrait sa bouteille brisée comme une arme, ses yeux brûlant d’une rage que je connaissais bien. On avait gagné cette manche, mais ce connard de Darius avait encore un as dans sa manche, je le sentais.— Parle, ordonna-t-elle, sa voix claquant comme un fouet.Putain, j’étais fier d’elle. Elle tremblait plus, ma princesse. Elle avançait vers lui, et moi, je reculai juste assez pour le garder en joue, laissant Ethan l’attraper par le col pour le tenir en place. Darius ricana, un son qui me donnait envie de lui explo
On débarqua à l’aube, et putain, cette ville puait la pluie et le désespoir. Le ciel était gris, lourd, comme s’il allait nous tomber sur la tronche. Marie nous avait filé une adresse – un entrepôt pourri dans l’est, près des docks. Je garai la bagnole le long d’un mur tagué, à l’abri des curieux, et on sortit dans l’air froid qui vous mordait la gueule. Cendrillon resserra son manteau, Ethan planqua son flingue dans sa ceinture, et moi, je scrutai les environs.— Ça pue la merde, marmonnai-je. Trop calme.— C’est les docks, répondit Ethan, toujours calme comme un moine. C’est toujours mort à cette heure.Je grognai, pas convaincu. Les docks, ouais, mais y’avait un truc qui clochait. Trop de silence, trop d’ombres. L’entrepôt se dressait là, une ruine de ferraille avec des fenêtres explosées qui vous fixaient comme des yeux crevés. La porte grinçait dans le vent, et je vis Cendrillon serrer les poings. Elle avança d’un coup, sans attendre.— Allons-y, dit-elle, et elle fila vers l’entr
CENDRILLONOn passa l’après-midi à préparer nos affaires. Quelques vêtements, des armes que les jumeaux avaient gardées de leur passé, et un plan griffonné sur une serviette en papier. Londres. Darius. Le serpent et la couronne. Chaque mot pesait comme une pierre dans ma poitrine, mais je refusais de flancher. Pas avec Ethan et Mica à mes côtés. Pas avec ce bébé qui me donnait une raison de plus de me battre.Vers le soir, alors qu’on chargeait la voiture, je pris une seconde pour regarder le bar. Notre refuge, notre rêve. Les planches sur les fenêtres lui donnaient l’air d’une forteresse, mais il restait debout. Comme nous.— Prête ? demanda Ethan, sa voix douce derrière moi.— Ouais, murmurai-je. Prête.Mica klaxonna depuis le volant, un sourire sauvage aux lèvres.— Alors bouge, princesse. On a un roi à décapiter.Je montai dans la voiture, le cœur battant, et alors qu’on s’éloignait dans la nuit, je sentis une étrange certitude s’installer. Peu importe ce qui nous attendait, on af
CENDRILLON— Et nous ? demanda Ethan, ses yeux sombres fixés sur elle.— Vous sécurisez cet endroit, répondit-elle. Barricadez les fenêtres, vérifiez les clients. Si les hommes de Valerian veulent jouer, ils viendront ici. C’est votre château, protégez-le.Roland releva enfin la tête, ses mains agrippant sa canne comme s’il puisait sa force dans le bois usé.— Je reste avec vous, murmura-t-il. Si c’est ma faute, je vais pas vous laisser seuls.— T’es sûr que t’es en état ? lâcha Mica, sans filtre. T’as l’air d’un mort qui marche, Roland.— Mica ! sifflai-je, mais il me coupa d’un regard.— Quoi ? C’est vrai. On a besoin de combattants, pas de poids morts.Roland esquissa un sourire triste, presque amer.— T’as raison, petit. Mais j’ai encore un ou deux tours dans mon sac. Laissez-moi une chance de me racheter.Le silence revint, lourd, chargé de tout ce qu’on ne disait pas. Marie écrasa sa cigarette à moitié fumée et se leva.— Reposez-vous ce soir, ordonna-t-elle. Demain, on entre en
Marie et Roland arrivèrent deux heures plus tard, la vieille camionnette de Marie crachant une fumée noire sur le parking. Roland descendit en premier, le visage creusé par la fatigue, une canne dans la main droite. Il avait l’air d’un homme qui portait le poids du monde sur ses épaules. Marie suivit, une cigarette au coin des lèvres, ses cheveux gris en bataille. Elle avait cette allure de guerrière usée mais indomptable qui me fascinait toujours.— Montrez-moi ça, dit-elle en jetant son mégot par terre.Ethan lui tendit la photo et le mot. Elle les examina en silence, ses yeux plissés comme si elle lisait un code invisible. Roland s’assit lourdement sur une chaise, son regard fixé sur la table.— Ça te dit quelque chose ? demanda Mica, croisant les bras.Marie releva la tête, son expression sombre.— Ouais, dit-elle enfin. Ça pue la pègre à plein nez. Ces messages cryptiques, ces vieilles photos… c’est leur façon de dire qu’ils vous ont dans le viseur.— Mais qui ? insistai-je. Mon
Cendrillon— Cendrillon… murmura Ethan, ses doigts effleurant mon épaule.Je ne répondis pas. Mes yeux étaient rivés sur le papier plié que Mica déplia lentement. Quelques mots griffonnés à l’encre noire, d’une écriture tremblante mais lisible : « Les contes finissent mal quand on oublie les dettes. »Un silence glacial s’abattit sur nous. Le bar, pourtant encore bruyant, sembla s’effacer autour de moi. Je sentis une sueur froide couler dans mon dos, et mes jambes vacillèrent. Mica froissa le papier dans son poing, ses jointures blanchissant sous la pression.— C’est quoi cette merde ? grogna-t-il, ses yeux lançant des éclairs.Ethan, plus calme mais tout aussi tendu, ramassa la photo et l’examina de près.— Quelqu’un sait que t’es ici, dit-il doucement. Quelqu’un qui connaît ton passé.— Mon père est mort, articulai-je, la voix tremblante. Et ma belle-mère… Marie l’a vendue à des mafieux après ses aveux. Qui pourrait…Je m’interrompis, incapable de finir ma phrase. Les dettes. Ce mot
CendrillonLe bar-hôtel de Roland bourdonnait comme un essaim d’abeilles en pleine saison. Les rires des clients ricochaient sur les murs en bois, les verres s’entrechoquaient dans un tintement joyeux, et l’odeur de bière fraîche se mêlait à celle des frites tout juste sorties de la friteuse. C’était une soirée comme je les aimais : bruyante, vivante, un chaos organisé où je me sentais enfin chez moi. Un an s’était écoulé depuis ce jour où Ethan et Mica avaient scellé notre union sous les étoiles, un an depuis que j’avais dit oui à deux hommes qui avaient transformé ma vie de cendres en quelque chose de lumineux. Et pourtant, ce soir-là, alors que je servais une pinte à un habitué, une sensation étrange me nouait l’estomac.Je posai la main sur mon ventre, instinctivement. Rien ne se voyait encore – pas de courbe, pas de rondeur – mais je savais. Depuis quelques jours, un pressentiment grandissait en moi, confirmé ce matin par un test discret acheté à la pharmacie du coin. Deux petites