MicahCe matin, nous avions un client à rencontrer. L’après-midi, nous nous rendions à notre entrepôt pour continuer à analyser la clé USB que nous avions décryptée. Malgré nos efforts, nous ne savions toujours pas qui se cachait derrière celui qui nous faisait du chantage. Il était clair qu’il préparait un coup sans précédent dans le monde de la criminalité. Tout ce qui était sur cette clé pourrait faire chanter ou tomber des gros bonnets.En arrivant à l’entrepôt, Ethan et moi nous installâmes devant nos ordinateurs, avec des sandwiches achetés à la boulangerie du coin.Nous étions prêts à regarder la copie de la clef USB un peu plus précisément.Nous avions déjà décrypté les fichiers, mais il restait encore beaucoup de données à analyser. Nous commençâmes à parcourir les documents, cherchant des indices qui pourraient nous mener à l’identité de notre mystérieux maître chanteur.— Regarde ça, dit Ethan en pointant du doigt un fichier contenant des transactions financières. Ces monta
MicaSur le chemin du retour, Ethan revint à la charge au sujet de Cendrillon.— Tu as réfléchi ? Tu vas t’excuser ?Je serrai les dents, sentant une vague de résistance monter en moi.— Tu crois que j’ai eu le temps de réfléchir à ça ?Il soupira et je soupirai à mon tour.— Bon, d’accord. Je vais lui parler si ça te fait plaisir.— Avoue qu’on s’est un peu laissé emporter !— Je n’avoue rien, elle a eu ce qu’elle méritait, mais si tu penses que non, alors je te suis. Je vais m’excuser.Ethan me regarda, une lueur de satisfaction dans les yeux.— Merci, Mica. Je sais que ce n’est pas facile pour toi, mais c’est important. Arrivée à l’hôtel, je me gara à l'emplacement habituel, je suivi Ethan dans le bar qui était encore bien remplis pour l'heure, je salua des clients et me dirigea vers Marlène.— Salut Marlène, elle est où ?— Qui ?— La fille qui...Parfois, elle m’agaçait à faire celle qui ne comprenait pas.— Cendre, je ne sais pas, elle est partie avec un client.— Quoi ?Mon san
Cendrillon 💋Je ne savais plus où donner de la tête. Depuis que tout cela avait commencé, ma vie n’était plus que confusion et trahison. Ethan, Mica… ces deux frères.Qu’est-ce que j’étais pour eux ?Un jouet, un pion, ou quelque chose de pire ?Mais là, en cet instant précis, ce n’était pas ce qui me préoccupait. C’était Mica, ses yeux perçants, son souffle chaud qui avait effleuré ma peau juste avant que je le gifle.Le bruit de la gifle résonnait encore dans ma tête. Je me retournai vers le plan de travail, le cœur battant à tout rompre, mes mains tremblantes alors que je tentais de me concentrer sur les légumes que je coupais. Mes yeux piquaient de larmes que je refusais de laisser couler devant lui.— Ne me touche plus jamais ! avais-je crié avant qu’il ne quitte la cuisine, sans un mot.Je restai là, seule, respirant difficilement, essayant de calmer la tempête dans mon esprit. La colère et l’adrénaline ne retombaient pas, elles montaient encore, comme une marée prête à tout em
CENDRILLONJe voulus le pousser, mais il resserra son corps contre le mien, me maintenant fermement contre le mur. Je sentis sa main glisser sous mon chemisier, remonter jusqu’à mes seins. Il me caressa le bout doucement, mais je ne voulais pas me laisser faire. Mon corps réagissait déjà à son toucher, trahissant ma volonté.Il posa son regard dans le mien, mais ne m’embrassa plus. Il me pinça le bout des seins, provoquant une décharge de plaisir et de douleur mêlés. Sa main glissa ensuite sur mon ventre, douce comme une feuille, avant de passer dans mon pantalon.Lorsqu’il atteignit l’intérieur de mes cuisses, je sentis une vague de chaleur m’envahir. Ses doigts se glissèrent doucement entre mes jambes, trouvant mon point le plus sensible avec une habileté déconcertante. Il commença à me caresser avec des mouvements circulaires, augmentant progressivement la pression et la vitesse. Chaque caresse envoyait des ondes de plaisir à travers mon corps, me faisant gémir de plus en plus fort
CENDRILLONJe refusai de prendre sa main, j’étais trop frustrée et encore pas mal excitée. Comment avait-il pu me faire ça ! Mon corps tremblait encore sous l’effet de ses caresses, mais mon esprit était en ébullition. Je me sentais trahie, manipulée, et pourtant, je ne pouvais nier le désir qui continuait de brûler en moi.Il me regarda avec une intensité qui me fit frissonner, ses yeux cherchant à comprendre ma réaction. Mais je ne pouvais pas lui donner ce qu’il voulait, pas maintenant. Je me dégageai de son regard et allai me servir un autre verre d’eau, mes poignets toujours sensibles là où il les avait tenus.— Comment as-tu pu me faire ça ? murmurai-je, la voix tremblante de colère et de désir mêlés. Tu savais que je ne pouvais pas résister, et tu en as profité.Il resta silencieux un moment, ses yeux ne quittant jamais les miens. Puis, il parla d’une voix douce mais ferme.— Je voulais voir si vraiment tu ne me laisserais plus te toucher. On dirait que tes bonnes résolutions s
MICALorsque mon frère et Cendrillon rentrèrent, j’avais pratiquement fini de manger. Je regardais les infos, perdu entre la gifle que j’avais prise et ce qui nous attendait ce soir.À la télévision, il ne parlait plus trop de Cendrillon. Tout le monde semblait être passé à autre chose, et tant mieux. Une catastrophe en Inde avait pris le monopole des infos.Je levai les yeux vers eux, observant leur entrée silencieuse. Cendrillon avait l’air épuisée et frustrée, tandis qu’Ethan affichait une expression indéchiffrable. Je savais qu’il s’était passé quelque chose entre eux, mais je n’étais pas prêt à en parler. Pas encore.J’écoutais Ethan briser le silence.— Sois gentille, prépare-moi un truc rapide, on repart bientôt !Je me levai du canapé, sentant une tension palpable dans l’air. Cendrillon hocha la tête sans un mot et commença à fouiller dans le réfrigérateur. Je débarrassai ma place, passai un coup d’éponge sur la table basse que je n’avais pourtant pas salie, et allai faire la
MICAJe savais que je réagissais de façon excessive, mais c’était comme si je ne pouvais pas m’arrêter. Tout en moi criait que j’avais besoin de reprendre le contrôle, que je ne pouvais pas laisser cette fille me rendre faible. Et maintenant, c’était mon propre frère qui prenait sa défense. Je pouvais sentir une fissure se former entre nous, et cela me terrifiait.Ethan, lui, resta silencieux pendant un long moment, me fixant comme s’il cherchait les mots justes, ou peut-être qu’il essayait de comprendre d’où venait cette rage. Finalement, il secoua la tête, visiblement déçu.— Je sais que tu es fatigué, que tout ça te dépasse. Mais elle... elle n’est pas l’ennemi ici.Ses paroles résonnèrent dans l’air, pénétrant mon esprit, même si je ne voulais pas l’admettre. Cendrillon n’était pas le véritable problème. Mais tout autour de moi semblait s’effondrer, comme si rien n’était plus sous mon contrôle. Est-ce que c’était la fatigue ? Le stress des missions ? Ou peut-être était-ce cette fi
MICAEn arrivant, une silhouette se détacha lentement dans l’obscurité. C’était lui, le maître chanteur, entouré de sa garde rapprochée. Une véritable armée l’accompagnait, prête à intervenir au moindre mouvement suspect. Leur présence imposante et menaçante accentuait encore la tension déjà présente dans la pièce.Le maître chanteur s’approcha, son sourire sinistre se dessinant dans l’ombre. Il marchait avec une assurance qui montrait qu’il était pleinement en contrôle de la situation, chaque pas calculé, chaque geste précis.— Avez-vous récupéré les effets que je vous ai demandés ? demanda-t-il d’une voix glaciale, ses yeux se fixant tour à tour sur chacun de nous, comme s’il cherchait à déceler le moindre signe de trahison.Je lançai un regard rapide à mon frère. C’était le moment de vérité. Je pris une profonde inspiration avant de répondre d’un ton mesuré.— Oui, répondis-je. Nous avons tout ce que vous vouliez. Mais avant de vous remettre quoi que ce soit, nous voulons une preuv
CENDRILLONOn arriva au bar-hôtel au petit matin, le ciel gris perlant de pluie fine. Les planches sur les fenêtres donnaient à l’endroit un air de bunker, mais c’était toujours debout, toujours à nous. Marie gara la voiture en travers du parking, et on sortit péniblement, comme des soldats rentrant d’une guerre qu’on avait pas vraiment voulue. Ethan boitait, soutenu par Roland. Mica grognait en tenant son épaule, refusant l’aide de quiconque. Moi, je guidai mon père, son bras autour de mes épaules, son poids léger mais pesant sur mon cœur.À l’intérieur, ça sentait encore la bière et le bois, mais y’avait une odeur de cendres aussi, un souvenir de l’incendie qu’on avait éteint avant de partir. On s’effondra tous autour d’une table, un tas de corps cassés mais vivants. Marie sortit une bouteille de whisky de sous le comptoir et servit des verres sans demander, même à mon père, qui trembla en prenant le sien.— À nous, dit-elle, levant son verre. Les emmerdeurs qui survivent.On trinqu
MICAHLes premiers hommes arrivèrent, armes dégainées, et le chaos explosa. Je tirai, visant la tête, et un type s’effondra. Ethan plongea sur un autre, son couteau trouvant une gorge. Cendrillon couvrit son père, tirant maladroitement mais touchant un bras. Le bruit des balles et des cris remplit la cave, et moi, je riais presque – c’était ma guerre, ma putain de danse.Mais y’en avait trop. Un coup me frappa à l’épaule, et je grognai, le sang chaud coulant sous ma veste. Ethan prit une balle dans la jambe, tombant à moitié. Cendrillon cria, et son père la poussa derrière lui, frappant un type avec son bout de métal. On était foutus, mais je voyais pas encore la fin.Et puis, une détonation plus forte éclata dehors, suivie d’un hurlement. Les hommes de Darius hésitèrent, et une silhouette descendit l’escalier, un revolver fumant à la main. Marie. Putain, Marie, avec Roland derrière elle, une carabine dans les mains tremblantes.— Bougez vos culs ! cria-t-elle, abattant un autre type.
MicahLe sous-sol du pub puait la peur et le sang, un mélange qui me rappelait trop de nuits où j’avais dû jouer les bêtes pour survivre. Darius était là, dos au mur, mon flingue collé à sa tempe, son sourire de serpent toujours vissé à sa gueule. Autour de nous, ses hommes gisaient dans leur propre merde – morts pour les chanceux, gémissants pour les autres. Ethan saignait d’une entaille au bras, mais il tenait debout, son couteau dégoulinant dans sa main. Cendrillon, elle, serrait sa bouteille brisée comme une arme, ses yeux brûlant d’une rage que je connaissais bien. On avait gagné cette manche, mais ce connard de Darius avait encore un as dans sa manche, je le sentais.— Parle, ordonna-t-elle, sa voix claquant comme un fouet.Putain, j’étais fier d’elle. Elle tremblait plus, ma princesse. Elle avançait vers lui, et moi, je reculai juste assez pour le garder en joue, laissant Ethan l’attraper par le col pour le tenir en place. Darius ricana, un son qui me donnait envie de lui explo
On débarqua à l’aube, et putain, cette ville puait la pluie et le désespoir. Le ciel était gris, lourd, comme s’il allait nous tomber sur la tronche. Marie nous avait filé une adresse – un entrepôt pourri dans l’est, près des docks. Je garai la bagnole le long d’un mur tagué, à l’abri des curieux, et on sortit dans l’air froid qui vous mordait la gueule. Cendrillon resserra son manteau, Ethan planqua son flingue dans sa ceinture, et moi, je scrutai les environs.— Ça pue la merde, marmonnai-je. Trop calme.— C’est les docks, répondit Ethan, toujours calme comme un moine. C’est toujours mort à cette heure.Je grognai, pas convaincu. Les docks, ouais, mais y’avait un truc qui clochait. Trop de silence, trop d’ombres. L’entrepôt se dressait là, une ruine de ferraille avec des fenêtres explosées qui vous fixaient comme des yeux crevés. La porte grinçait dans le vent, et je vis Cendrillon serrer les poings. Elle avança d’un coup, sans attendre.— Allons-y, dit-elle, et elle fila vers l’entr
CENDRILLONOn passa l’après-midi à préparer nos affaires. Quelques vêtements, des armes que les jumeaux avaient gardées de leur passé, et un plan griffonné sur une serviette en papier. Londres. Darius. Le serpent et la couronne. Chaque mot pesait comme une pierre dans ma poitrine, mais je refusais de flancher. Pas avec Ethan et Mica à mes côtés. Pas avec ce bébé qui me donnait une raison de plus de me battre.Vers le soir, alors qu’on chargeait la voiture, je pris une seconde pour regarder le bar. Notre refuge, notre rêve. Les planches sur les fenêtres lui donnaient l’air d’une forteresse, mais il restait debout. Comme nous.— Prête ? demanda Ethan, sa voix douce derrière moi.— Ouais, murmurai-je. Prête.Mica klaxonna depuis le volant, un sourire sauvage aux lèvres.— Alors bouge, princesse. On a un roi à décapiter.Je montai dans la voiture, le cœur battant, et alors qu’on s’éloignait dans la nuit, je sentis une étrange certitude s’installer. Peu importe ce qui nous attendait, on af
CENDRILLON— Et nous ? demanda Ethan, ses yeux sombres fixés sur elle.— Vous sécurisez cet endroit, répondit-elle. Barricadez les fenêtres, vérifiez les clients. Si les hommes de Valerian veulent jouer, ils viendront ici. C’est votre château, protégez-le.Roland releva enfin la tête, ses mains agrippant sa canne comme s’il puisait sa force dans le bois usé.— Je reste avec vous, murmura-t-il. Si c’est ma faute, je vais pas vous laisser seuls.— T’es sûr que t’es en état ? lâcha Mica, sans filtre. T’as l’air d’un mort qui marche, Roland.— Mica ! sifflai-je, mais il me coupa d’un regard.— Quoi ? C’est vrai. On a besoin de combattants, pas de poids morts.Roland esquissa un sourire triste, presque amer.— T’as raison, petit. Mais j’ai encore un ou deux tours dans mon sac. Laissez-moi une chance de me racheter.Le silence revint, lourd, chargé de tout ce qu’on ne disait pas. Marie écrasa sa cigarette à moitié fumée et se leva.— Reposez-vous ce soir, ordonna-t-elle. Demain, on entre en
Marie et Roland arrivèrent deux heures plus tard, la vieille camionnette de Marie crachant une fumée noire sur le parking. Roland descendit en premier, le visage creusé par la fatigue, une canne dans la main droite. Il avait l’air d’un homme qui portait le poids du monde sur ses épaules. Marie suivit, une cigarette au coin des lèvres, ses cheveux gris en bataille. Elle avait cette allure de guerrière usée mais indomptable qui me fascinait toujours.— Montrez-moi ça, dit-elle en jetant son mégot par terre.Ethan lui tendit la photo et le mot. Elle les examina en silence, ses yeux plissés comme si elle lisait un code invisible. Roland s’assit lourdement sur une chaise, son regard fixé sur la table.— Ça te dit quelque chose ? demanda Mica, croisant les bras.Marie releva la tête, son expression sombre.— Ouais, dit-elle enfin. Ça pue la pègre à plein nez. Ces messages cryptiques, ces vieilles photos… c’est leur façon de dire qu’ils vous ont dans le viseur.— Mais qui ? insistai-je. Mon
Cendrillon— Cendrillon… murmura Ethan, ses doigts effleurant mon épaule.Je ne répondis pas. Mes yeux étaient rivés sur le papier plié que Mica déplia lentement. Quelques mots griffonnés à l’encre noire, d’une écriture tremblante mais lisible : « Les contes finissent mal quand on oublie les dettes. »Un silence glacial s’abattit sur nous. Le bar, pourtant encore bruyant, sembla s’effacer autour de moi. Je sentis une sueur froide couler dans mon dos, et mes jambes vacillèrent. Mica froissa le papier dans son poing, ses jointures blanchissant sous la pression.— C’est quoi cette merde ? grogna-t-il, ses yeux lançant des éclairs.Ethan, plus calme mais tout aussi tendu, ramassa la photo et l’examina de près.— Quelqu’un sait que t’es ici, dit-il doucement. Quelqu’un qui connaît ton passé.— Mon père est mort, articulai-je, la voix tremblante. Et ma belle-mère… Marie l’a vendue à des mafieux après ses aveux. Qui pourrait…Je m’interrompis, incapable de finir ma phrase. Les dettes. Ce mot
CendrillonLe bar-hôtel de Roland bourdonnait comme un essaim d’abeilles en pleine saison. Les rires des clients ricochaient sur les murs en bois, les verres s’entrechoquaient dans un tintement joyeux, et l’odeur de bière fraîche se mêlait à celle des frites tout juste sorties de la friteuse. C’était une soirée comme je les aimais : bruyante, vivante, un chaos organisé où je me sentais enfin chez moi. Un an s’était écoulé depuis ce jour où Ethan et Mica avaient scellé notre union sous les étoiles, un an depuis que j’avais dit oui à deux hommes qui avaient transformé ma vie de cendres en quelque chose de lumineux. Et pourtant, ce soir-là, alors que je servais une pinte à un habitué, une sensation étrange me nouait l’estomac.Je posai la main sur mon ventre, instinctivement. Rien ne se voyait encore – pas de courbe, pas de rondeur – mais je savais. Depuis quelques jours, un pressentiment grandissait en moi, confirmé ce matin par un test discret acheté à la pharmacie du coin. Deux petites