CENDRILLON— À ce qu’on s’occupe de ton petit trou !Je me retournai et le regardai, je n’avais jamais pensé à cela !Il me regardait avec un sourire aux lèvres.— Moi derrière et Ethan devant, tu verras, Cendrillon, tu vas en redemander, mais avant, il faut qu’on prépare ton corps.Il fit un signe à son frère qui sortit d’une table de nuit un objet étrange avec une pierre au bout.— C’est un plug ! Je vais te le mettre dans le cul et ça te prépareras à recevoir plus la prochaine fois. Quand je dis plus, c’est moi, et comme tu peux le voir, j’ai plutôt été gâté par la nature.Mes yeux se posèrent sur son sexe qui était énorme et je fis signe que non de la tête, il en était hors de question, mais Mica rit et me retourna comme une crêpe.— Allez, à quatre pattes, ma belle. Ethan va s’occuper de toi pendant que je le glisserai. Je vais mettre du lubrifiant, ne t’inquiète pas.Je ne bougeais pas, mais Ethan m’attrapa par la taille et me tira en arrière.Je me retrouvai le cul en l’air, je
EthanNous avions passé la matinée à chercher des indices pour savoir qui nous faisait du chantage et surtout pourquoi. Nous n’avions aucun indice concret. Nous avions noté sur un calepin les objets que nous avions dérobés, mais il n’y avait aucun rapport apparent entre la pantoufle de saphir et les papiers ou documents. Le contact nous demandait encore d’autres documents, gardés dans un entrepôt. Nous avions décidé de prendre en photo chacun des documents que nous étions forcés de voler. Nous devions absolument découvrir qui nous faisait du chantage et retenait notre oncle.Et surtout pourquoi ?Il fallait récupérer Tonton et enlever toute menace future.Le premier message disait de récupérer un objet. Le second, reçu juste après que nous étions sortis de l’appartement, disait “un objet et des documents”. Tout était détaillé : le lieu, l’emplacement du coffre et où trouver le coffre.Mais pas les code du coffre, ça c'était un boulot pour Mica !Il avait l’air bien informé de chaque e
ETAHNArrivés à l’entrepôt, comme à notre habitude, nous avons rentré la voiture, puis nous nous sommes installés sur le canapé, l’ordi sur la table basse, je commençais à analyser l’endroit exact où nous devions aller. J’ai examiné les plans de l’entrepôt, repéré les caméras de surveillance et les angles morts, et noté les horaires des gardes. Nous avons discuté de notre stratégie, en veillant à couvrir tous les angles possibles pour minimiser les risques.— Tu penses qu’on a tout prévu ? demandai-je à mon frère en levant les yeux de l’écran.— Je crois que oui, répondit-il en hochant la tête. Mais on ne peut jamais être trop prudent. On doit s’assurer que personne ne nous voit entrer ou sortir.Pendant que nous attendions, mon frère a fait couler un café et nous avons continué à planifier notre opération. Nous avons vérifié notre équipement : appareils photo, lampes de poche, vêtements sombres et gants pour ne laisser aucune trace. Nous avons également pris soin de vérifier que nos
ETHAN— Vite, il faut filer d’ici ! cria Mica en accélérant le pas.Je sortis mon flingue, prêt à toute éventualité, tout en continuant à fouiller le bureau pour savoir à qui appartenait l’entrepôt que nous cambriolions.— On n’a plus le temps, il faut partir maintenant ! insista Mica, la voix tendue par l’urgence.Après avoir pris toutes les photos nécessaires et récupéré les informations cruciales, nous avons quitté l’entrepôt aussi discrètement que possible, en veillant à ne laisser aucune trace de notre passage. Les aboiements des chiens se faisaient de plus en plus proches, mais nous avons réussi à nous échapper juste à temps.Nous sommes repartis pour notre entrepôt, où nous avons tout pris en photo, y compris l’objet qui s’est révélé être un collier de diamant.— C’est incroyable, dit Mica en examinant le collier. On a vraiment trouvé quelque chose de précieux.En inspectant le collier de plus près, nous avons découvert une clé USB cachée sous le collier de diamants.— Regarde
EthanElle sortit la meilleure bouteille de cognac de notre oncle et la posa sur la table basse. C’était une bouteille de qualité supérieure, vieillie de plus de vingt ans, qu’il gardait pour les occasions spéciales. En jetant un regard au bar de notre oncle, je constatai qu’il ne restait plus que cette bouteille. Marlène avait une très bonne descente et avait déjà fait un sort à la plupart des autres bouteilles.Avant de prendre la bouteille pour nous servir, Marlène enfila un peignoir pour cacher sa chemise de nuit transparente. Nous avions déjà tous vu Marlène nue, mais si elle se sentait plus à l’aise ainsi, pourquoi pas ? Et je dois avouer que la chemise était vraiment très transparente. Mais ni moi ni Mica ne nous étions jamais attardés sur elle. Pour nous, Marlène était un peu comme une grande sœur. De plus, ses relations avec notre oncle étaient étranges, et nous n’arrivions pas à savoir s’il y avait quelque chose entre eux ou non. Nous avions toujours eu des doutes sur la nat
ETHAN— On doit la retrouver avant qu’elle ne parle, dit Mica d’une voix déterminée. Et on doit s’assurer qu’elle ne puisse pas nous nuire.Marlène hocha la tête, comprenant la gravité de la situation.— Très bien, je vais vous aider. Mais vous devez me promettre de ne plus me réveiller en pleine nuit pour me crier dessus.— Promis, répondis-je en levant mon verre presque vide, Marlène voulut me servir de nouveau, mais je plaçai une main dessus en guise de négation.— Est-ce que vous comptez la tuer ? demanda Marlène en nous regardant droit dans les yeux. Son ton était grave et son regard perçant, comme si elle cherchait à lire nos intentions les plus profondes. Elle savait que nous étions dans une situation délicate et que la décision que nous prendrions entraînerait des conséquences irréversibles. Marlène avait toujours été perspicace et directe, et cette fois-ci, elle ne faisait pas exception. Elle voulait s’assurer que nous avions bien réfléchi à toutes les implications de nos act
ETHAN— Très bien, mais reste sur tes gardes.Une fois à l’intérieur, nous roulâmes en silence, chacun perdu dans ses pensées. La tension était palpable, et je pouvais sentir l’angoisse de Mica.— J’aurais dû l’attacher, cette fille ! grogna-t-il.Je soupirai.— Moi aussi, je lui faisais confiance ! Quand même, elle nous a bien eus, derrière ses airs de petite fille innocente !— Tu crois qu’elle va bien ? demanda-t-il finalement, sa voix trahissant une inquiétude qu’il ne pouvait cacher.— Je l’espère. Mais plus on attend, plus il y a de risques.Nous arrivâmes dans la ville. Je roulais plus doucement que la vitesse autorisée, et nous scrutions chaque parcelle de rue, chaque trottoir.Tout était fermé et il y avait peu de personnes en fait. Et puis, elle était recherchée, donc nous ne pouvions pas ouvertement arrêter le peu de passants que nous voyions pour savoir s’ils l’avaient vue quelque part.Nous continuâmes notre recherche pendant des heures, explorant chaque recoin de la vill
CENDRILLONCendrillonLorsque Mica et Ethan étaient partis, j’avais immédiatement remarqué que, comme les autres fois, ils ne m’avaient pas enfermée à clef. Cette constatation m’avait procuré un sentiment de fierté, car cela signifiait qu’ils me faisaient confiance. Je savais qu’ils comptaient sur moi pour respecter les règles et ne pas abuser de cette liberté. Cette marque de confiance renforçait notre relation et me donnait l’envie de ne pas les décevoir.J’avais pris une douche longuement, savourant la chaleur de l’eau sur mon corps. J’avais laissé l’eau chaude couler sur moi, détendant mes muscles et apaisant mon esprit. C’était un moment de pure détente, où je pouvais enfin me libérer de toutes les tensions accumulées. La vapeur emplissait la salle de bain, créant une atmosphère presque onirique. Je me suis lavée méticuleusement, prenant le temps de masser chaque partie de mon corps avec du gel douche parfumé. J’en avais profité pour me débarrasser de ce que Mica m’avait enfoncé
CENDRILLONOn arriva au bar-hôtel au petit matin, le ciel gris perlant de pluie fine. Les planches sur les fenêtres donnaient à l’endroit un air de bunker, mais c’était toujours debout, toujours à nous. Marie gara la voiture en travers du parking, et on sortit péniblement, comme des soldats rentrant d’une guerre qu’on avait pas vraiment voulue. Ethan boitait, soutenu par Roland. Mica grognait en tenant son épaule, refusant l’aide de quiconque. Moi, je guidai mon père, son bras autour de mes épaules, son poids léger mais pesant sur mon cœur.À l’intérieur, ça sentait encore la bière et le bois, mais y’avait une odeur de cendres aussi, un souvenir de l’incendie qu’on avait éteint avant de partir. On s’effondra tous autour d’une table, un tas de corps cassés mais vivants. Marie sortit une bouteille de whisky de sous le comptoir et servit des verres sans demander, même à mon père, qui trembla en prenant le sien.— À nous, dit-elle, levant son verre. Les emmerdeurs qui survivent.On trinqu
MICAHLes premiers hommes arrivèrent, armes dégainées, et le chaos explosa. Je tirai, visant la tête, et un type s’effondra. Ethan plongea sur un autre, son couteau trouvant une gorge. Cendrillon couvrit son père, tirant maladroitement mais touchant un bras. Le bruit des balles et des cris remplit la cave, et moi, je riais presque – c’était ma guerre, ma putain de danse.Mais y’en avait trop. Un coup me frappa à l’épaule, et je grognai, le sang chaud coulant sous ma veste. Ethan prit une balle dans la jambe, tombant à moitié. Cendrillon cria, et son père la poussa derrière lui, frappant un type avec son bout de métal. On était foutus, mais je voyais pas encore la fin.Et puis, une détonation plus forte éclata dehors, suivie d’un hurlement. Les hommes de Darius hésitèrent, et une silhouette descendit l’escalier, un revolver fumant à la main. Marie. Putain, Marie, avec Roland derrière elle, une carabine dans les mains tremblantes.— Bougez vos culs ! cria-t-elle, abattant un autre type.
MicahLe sous-sol du pub puait la peur et le sang, un mélange qui me rappelait trop de nuits où j’avais dû jouer les bêtes pour survivre. Darius était là, dos au mur, mon flingue collé à sa tempe, son sourire de serpent toujours vissé à sa gueule. Autour de nous, ses hommes gisaient dans leur propre merde – morts pour les chanceux, gémissants pour les autres. Ethan saignait d’une entaille au bras, mais il tenait debout, son couteau dégoulinant dans sa main. Cendrillon, elle, serrait sa bouteille brisée comme une arme, ses yeux brûlant d’une rage que je connaissais bien. On avait gagné cette manche, mais ce connard de Darius avait encore un as dans sa manche, je le sentais.— Parle, ordonna-t-elle, sa voix claquant comme un fouet.Putain, j’étais fier d’elle. Elle tremblait plus, ma princesse. Elle avançait vers lui, et moi, je reculai juste assez pour le garder en joue, laissant Ethan l’attraper par le col pour le tenir en place. Darius ricana, un son qui me donnait envie de lui explo
On débarqua à l’aube, et putain, cette ville puait la pluie et le désespoir. Le ciel était gris, lourd, comme s’il allait nous tomber sur la tronche. Marie nous avait filé une adresse – un entrepôt pourri dans l’est, près des docks. Je garai la bagnole le long d’un mur tagué, à l’abri des curieux, et on sortit dans l’air froid qui vous mordait la gueule. Cendrillon resserra son manteau, Ethan planqua son flingue dans sa ceinture, et moi, je scrutai les environs.— Ça pue la merde, marmonnai-je. Trop calme.— C’est les docks, répondit Ethan, toujours calme comme un moine. C’est toujours mort à cette heure.Je grognai, pas convaincu. Les docks, ouais, mais y’avait un truc qui clochait. Trop de silence, trop d’ombres. L’entrepôt se dressait là, une ruine de ferraille avec des fenêtres explosées qui vous fixaient comme des yeux crevés. La porte grinçait dans le vent, et je vis Cendrillon serrer les poings. Elle avança d’un coup, sans attendre.— Allons-y, dit-elle, et elle fila vers l’entr
CENDRILLONOn passa l’après-midi à préparer nos affaires. Quelques vêtements, des armes que les jumeaux avaient gardées de leur passé, et un plan griffonné sur une serviette en papier. Londres. Darius. Le serpent et la couronne. Chaque mot pesait comme une pierre dans ma poitrine, mais je refusais de flancher. Pas avec Ethan et Mica à mes côtés. Pas avec ce bébé qui me donnait une raison de plus de me battre.Vers le soir, alors qu’on chargeait la voiture, je pris une seconde pour regarder le bar. Notre refuge, notre rêve. Les planches sur les fenêtres lui donnaient l’air d’une forteresse, mais il restait debout. Comme nous.— Prête ? demanda Ethan, sa voix douce derrière moi.— Ouais, murmurai-je. Prête.Mica klaxonna depuis le volant, un sourire sauvage aux lèvres.— Alors bouge, princesse. On a un roi à décapiter.Je montai dans la voiture, le cœur battant, et alors qu’on s’éloignait dans la nuit, je sentis une étrange certitude s’installer. Peu importe ce qui nous attendait, on af
CENDRILLON— Et nous ? demanda Ethan, ses yeux sombres fixés sur elle.— Vous sécurisez cet endroit, répondit-elle. Barricadez les fenêtres, vérifiez les clients. Si les hommes de Valerian veulent jouer, ils viendront ici. C’est votre château, protégez-le.Roland releva enfin la tête, ses mains agrippant sa canne comme s’il puisait sa force dans le bois usé.— Je reste avec vous, murmura-t-il. Si c’est ma faute, je vais pas vous laisser seuls.— T’es sûr que t’es en état ? lâcha Mica, sans filtre. T’as l’air d’un mort qui marche, Roland.— Mica ! sifflai-je, mais il me coupa d’un regard.— Quoi ? C’est vrai. On a besoin de combattants, pas de poids morts.Roland esquissa un sourire triste, presque amer.— T’as raison, petit. Mais j’ai encore un ou deux tours dans mon sac. Laissez-moi une chance de me racheter.Le silence revint, lourd, chargé de tout ce qu’on ne disait pas. Marie écrasa sa cigarette à moitié fumée et se leva.— Reposez-vous ce soir, ordonna-t-elle. Demain, on entre en
Marie et Roland arrivèrent deux heures plus tard, la vieille camionnette de Marie crachant une fumée noire sur le parking. Roland descendit en premier, le visage creusé par la fatigue, une canne dans la main droite. Il avait l’air d’un homme qui portait le poids du monde sur ses épaules. Marie suivit, une cigarette au coin des lèvres, ses cheveux gris en bataille. Elle avait cette allure de guerrière usée mais indomptable qui me fascinait toujours.— Montrez-moi ça, dit-elle en jetant son mégot par terre.Ethan lui tendit la photo et le mot. Elle les examina en silence, ses yeux plissés comme si elle lisait un code invisible. Roland s’assit lourdement sur une chaise, son regard fixé sur la table.— Ça te dit quelque chose ? demanda Mica, croisant les bras.Marie releva la tête, son expression sombre.— Ouais, dit-elle enfin. Ça pue la pègre à plein nez. Ces messages cryptiques, ces vieilles photos… c’est leur façon de dire qu’ils vous ont dans le viseur.— Mais qui ? insistai-je. Mon
Cendrillon— Cendrillon… murmura Ethan, ses doigts effleurant mon épaule.Je ne répondis pas. Mes yeux étaient rivés sur le papier plié que Mica déplia lentement. Quelques mots griffonnés à l’encre noire, d’une écriture tremblante mais lisible : « Les contes finissent mal quand on oublie les dettes. »Un silence glacial s’abattit sur nous. Le bar, pourtant encore bruyant, sembla s’effacer autour de moi. Je sentis une sueur froide couler dans mon dos, et mes jambes vacillèrent. Mica froissa le papier dans son poing, ses jointures blanchissant sous la pression.— C’est quoi cette merde ? grogna-t-il, ses yeux lançant des éclairs.Ethan, plus calme mais tout aussi tendu, ramassa la photo et l’examina de près.— Quelqu’un sait que t’es ici, dit-il doucement. Quelqu’un qui connaît ton passé.— Mon père est mort, articulai-je, la voix tremblante. Et ma belle-mère… Marie l’a vendue à des mafieux après ses aveux. Qui pourrait…Je m’interrompis, incapable de finir ma phrase. Les dettes. Ce mot
CendrillonLe bar-hôtel de Roland bourdonnait comme un essaim d’abeilles en pleine saison. Les rires des clients ricochaient sur les murs en bois, les verres s’entrechoquaient dans un tintement joyeux, et l’odeur de bière fraîche se mêlait à celle des frites tout juste sorties de la friteuse. C’était une soirée comme je les aimais : bruyante, vivante, un chaos organisé où je me sentais enfin chez moi. Un an s’était écoulé depuis ce jour où Ethan et Mica avaient scellé notre union sous les étoiles, un an depuis que j’avais dit oui à deux hommes qui avaient transformé ma vie de cendres en quelque chose de lumineux. Et pourtant, ce soir-là, alors que je servais une pinte à un habitué, une sensation étrange me nouait l’estomac.Je posai la main sur mon ventre, instinctivement. Rien ne se voyait encore – pas de courbe, pas de rondeur – mais je savais. Depuis quelques jours, un pressentiment grandissait en moi, confirmé ce matin par un test discret acheté à la pharmacie du coin. Deux petites