MICAHLa nausée me prit violemment lorsque je tirai sur la couverture et que je vis le corps sans vie de la jeune fille. Son visage était figé dans une expression de terreur, ses mains encore crispées, comme si elle avait tenté de se défendre contre une menace invisible. Une boule se forma dans ma gorge, et je me détournai rapidement pour éviter de vomir.Je montai sur la camionnette, cherchant désespérément quelque chose, un indice, une explication, n’importe quoi qui aurait pu me dire ce qui s’était passé. Mais tout ce que je vis à l’horizon, c’était un paysage morne et dénué de sens. Aucune réponse, aucun signe. Rien.Ethan s’approchait pour grimper à son tour, mais je levai la main pour l’arrêter.— Ça ne sert à rien, dis-je, ma voix rauque. Ce n’est pas notre Cendrillon.Je sentis son regard peser sur moi, plein d’inquiétude et de frustration, mais il ne posa pas de question. Il savait, tout comme moi, que cette découverte ne nous rapprochait pas d’elle, qu’elle ne faisait que so
MICAHJe soupirai, sentant le poids de la décision m’écraser. Finalement, je préférai ne rien faire. C’était plus simple, moins dangereux. Peut-être qu’il valait mieux laisser les choses suivre leur cours.Nous fîmes demi-tour en direction de la maison, le poids de la situation écrasant chaque pas que nous faisions. La tension entre nous était palpable, mais l’urgence de retrouver Cendrillon surpassait tout le reste. Marlène nous attendait, visiblement impatiente de savoir si nous avions avancé.— Alors ? Vous avez trouvé quelque chose ? demanda-t-elle aussitôt en nous voyant franchir le seuil. Ses yeux brillaient d’une inquiétude sincère, mais quelque chose dans son attitude me mettait toujours mal à l’aise.Des clients étaient au bar et grattait des jeux d'argent, je lui fit signe de nous suivre dans un coin du bar plus silencieux, elle obéit en soupirant.— Non, rien. Je jetai un regard furtif vers Ethan, qui évitait volontairement le regard de Marlène. Il faut qu’on reparle de ce
MICAH— Je sais, mais Marlène ne m’a pas l’air franche sur ce coup-là.Ethan hocha la tête, pensif, avant de se lever brusquement, débordant d'énergie, comme une pile électrique prête à exploser.— Tu as raison, dit-il, d'une voix tendue.Il se dirigea vers la table de la cuisine avec une détermination apparente, fouillant parmi les papiers et les objets.— Tu fais quoi ? lui demandai-je, un brin intriguée.— Je regarde si elle ne nous a pas laissé de mot, répondit-il sans détour.Je ne pus m’empêcher de rire légèrement, ce qui ne passa pas inaperçu. Ethan, vexé, tourna son regard vers moi, ses traits se durcissant instantanément.— Ce n’est pas le moment de rigoler, rétorqua-t-il, une pointe de frustration perçant dans sa voix.— Désolée, mais… Je me repris rapidement, essayant de garder un air sérieux. Tu penses vraiment qu’elle aurait laissé un mot ici, après tout ça ?Ethan croisa les bras, l’air obstiné, presque défiant.— On ne sait jamais. Parfois, les choses les plus inattendu
CENDRILLONLe matin me trouva plus fatiguée qu’hier soir. J’avais mal dormi, malgré la certitude d’être en sécurité. En me levant, une délicieuse odeur de café fraîchement moulu envahissait l’air. Madame Marie était déjà en pleine forme, vêtue d’un jean bleu et d’un pull camionneur, ses cheveux attachés en une queue de cheval simple. Elle me sourit chaleureusement en me voyant.— Bien dormi ? demanda-t-elle d’une voix douce.— Un peu... répondis-je en haussant légèrement les épaules.— J’imagine... Allez, viens t’asseoir. J’ai préparé du café frais pour toi. Si tu veux du lait, tu te sers. Elle me désigna un petit pot à côté de la cafetière. Et j’ai même fait un gâteau ce matin, ajouta-t-elle avec un clin d’œil, je reçois rarement des invités.Son accueil chaleureux contrastait avec la fatigue que je ressentais encore, mais le parfum du café et la simple gentillesse de Marie adoucissaient l’atmosphère.Elle avait sorti des magazines et, tout en feuilletant les pages, elle s’arrêta sur
CENDRILLONMarie resta silencieuse un moment, ses yeux plongés dans les miens. Puis, avec une douceur inattendue, elle posa une main sur la mienne.— Alors tu trouveras une autre manière, dit-elle doucement. Mais n’oublie jamais qu’elles ne te laisseront pas tranquille. Tu veux qu’on aille voir ta belle-mère ? Tu passes devant, juste pour voir si c’est les flics qu’elle appelle ou quelqu’un d’autre ?— Je ne sais pas !— Termine de manger, ma chérie, prends des forces. On va aller la trouver juste après. Je te laisse rentrer seule mais rassure toi , je ne t'abandonne pas n'oublis pas je suis ta bonne fée dans ce monde de fou !Je déglutis, sentant les larmes monter de nouveau.J’avalai mon petit déjeuner rapidement, ma gourmandise dut reconnaître que Marie cuisinait super bien. Pendant que je mangeais, elle préparait un sac à dos, y glissant de la corde, du scotch épais, une arme et des munitions.Je débarrassai et fis ma vaisselle rapidement. J’aurais bien pris une douche, mais je n’
Après m’être levée de très mauvaise humeur après une nuit agitée, je pris une douche rapide, espérant que l’eau chaude calmerait le feu qui me dévorait de l’intérieur. Mais rien n’y faisait. Pourquoi tout semblait s’effondrer d’un coup ? Entre les vols, les disparitions et les mensonges, j’avais l’impression de perdre pied. La fatigue pesait lourdement sur mes épaules, rendant chaque mouvement plus difficile que le précédent.Je m’habillai à la hâte, enfilant un jean et un t-shirt noir, puis allai me préparer un café. J’avais des factures à régler, notamment les impôts, avant la date limite, et aussi des dossiers à vérifier pour l’hôtel. Tandis que l’arôme du café envahissait la cuisine, je me dirigeai vers mon bureau. En passant devant la chambre d’Ethan, j’entendis du bruit. Il était réveillé, mais je ne pris pas le temps de m’arrêter.Dès que j’entrai dans mon bureau, quelque chose attira immédiatement mon attention : le tableau qui dissimulait mon coffre-fort. Mon faux Picasso pen
MICAHDes images des caméras de surveillance apparurent sur l’écran, et après quelques instants, nous vîmes une silhouette familière : Marlène. Elle avançait prudemment, vérifiant qu'elle était bien seule, avant de se diriger droit vers le coffre. et tout naturellement, elle poussait le tableau, ouvrais le coffre, prenait l'argent tout en regardant les papiers que je cachais. Nous la découvrions même en train de sortir son portable pour prendre des photos. Mon cœur se serra. Elle avait osé. Elle avait vraiment osé ! Alors que nous lui avions toujours fais confiance ! Marlène était comme une grande sœur et elle nous avait trahit.Je soupirais tout en me laissant tomber sr mon fauteuil.— On doit la confronter, dis-je d’une voix déterminée. Elle doit payer pour ça.Ethan hocha la tête, mais je détectai une hésitation dans ses yeux, tendis qu'il s'asseyais sur le bord du bureau et croisant les bras avec détermination.— Attends... il faut y aller doucement, faudrait pas qu'elle fuit !— E
MICAHElle ouvrit les yeux, terrifiée, mais ne résista pas. Nous la traînâmes hors de l’appartement, la forçant à monter dans la voiture.— Mais vous êtes des malades ! beugla-t-elle, tandis que mon frère montait avec elle à l’arrière. Elle voulut le frapper pour prendre la fuite, mais il la prit par les cheveux et la força à baisser la tête sur ses genoux.— Tu fermes ta gueule, Marlène, et tu ne bouges pas, ou tu vas avoir plus mal que ce qui t’attend, grogna-t-il.Je l’entendis marmonner des insultes. Je regardai mon frère, qui leva les yeux au ciel, et il lui mit une baffe tout en lui tirant toujours les cheveux.Durant un instant, je crus qu’il l’avait assommée, ce qui était plutôt reposant. Mais bientôt, elle protestait de nouveau. Je freinai directement, me retournai et ce fut moi qui la pris par les cheveux, la forçant à me regarder.— Tu vas te calmer, oui ? lançai-je d’un ton menaçant. Je ne suis pas Ethan, j’ai moins de patience que lui, alors tu vas être gentille, fermer ta
Marie et Roland arrivèrent deux heures plus tard, la vieille camionnette de Marie crachant une fumée noire sur le parking. Roland descendit en premier, le visage creusé par la fatigue, une canne dans la main droite. Il avait l’air d’un homme qui portait le poids du monde sur ses épaules. Marie suivit, une cigarette au coin des lèvres, ses cheveux gris en bataille. Elle avait cette allure de guerrière usée mais indomptable qui me fascinait toujours.— Montrez-moi ça, dit-elle en jetant son mégot par terre.Ethan lui tendit la photo et le mot. Elle les examina en silence, ses yeux plissés comme si elle lisait un code invisible. Roland s’assit lourdement sur une chaise, son regard fixé sur la table.— Ça te dit quelque chose ? demanda Mica, croisant les bras.Marie releva la tête, son expression sombre.— Ouais, dit-elle enfin. Ça pue la pègre à plein nez. Ces messages cryptiques, ces vieilles photos… c’est leur façon de dire qu’ils vous ont dans le viseur.— Mais qui ? insistai-je. Mon
Cendrillon— Cendrillon… murmura Ethan, ses doigts effleurant mon épaule.Je ne répondis pas. Mes yeux étaient rivés sur le papier plié que Mica déplia lentement. Quelques mots griffonnés à l’encre noire, d’une écriture tremblante mais lisible : « Les contes finissent mal quand on oublie les dettes. »Un silence glacial s’abattit sur nous. Le bar, pourtant encore bruyant, sembla s’effacer autour de moi. Je sentis une sueur froide couler dans mon dos, et mes jambes vacillèrent. Mica froissa le papier dans son poing, ses jointures blanchissant sous la pression.— C’est quoi cette merde ? grogna-t-il, ses yeux lançant des éclairs.Ethan, plus calme mais tout aussi tendu, ramassa la photo et l’examina de près.— Quelqu’un sait que t’es ici, dit-il doucement. Quelqu’un qui connaît ton passé.— Mon père est mort, articulai-je, la voix tremblante. Et ma belle-mère… Marie l’a vendue à des mafieux après ses aveux. Qui pourrait…Je m’interrompis, incapable de finir ma phrase. Les dettes. Ce mot
CendrillonLe bar-hôtel de Roland bourdonnait comme un essaim d’abeilles en pleine saison. Les rires des clients ricochaient sur les murs en bois, les verres s’entrechoquaient dans un tintement joyeux, et l’odeur de bière fraîche se mêlait à celle des frites tout juste sorties de la friteuse. C’était une soirée comme je les aimais : bruyante, vivante, un chaos organisé où je me sentais enfin chez moi. Un an s’était écoulé depuis ce jour où Ethan et Mica avaient scellé notre union sous les étoiles, un an depuis que j’avais dit oui à deux hommes qui avaient transformé ma vie de cendres en quelque chose de lumineux. Et pourtant, ce soir-là, alors que je servais une pinte à un habitué, une sensation étrange me nouait l’estomac.Je posai la main sur mon ventre, instinctivement. Rien ne se voyait encore – pas de courbe, pas de rondeur – mais je savais. Depuis quelques jours, un pressentiment grandissait en moi, confirmé ce matin par un test discret acheté à la pharmacie du coin. Deux petites
CENDRILLON— Vous êtes ma vie, dis-je simplement, les larmes coulant sur mes joues. Je vous aime tous les deux, d’un amour qui dépasse tout ce que j’aurais pu imaginer. Aujourd’hui, je vous promets de vous aimer, de vous soutenir, de partager chaque moment avec vous. Vous êtes mes âmes sœurs.Puis, dans un geste symbolique, Roland unit nos mains, et chacun des jumeaux déposa un baiser sur mes lèvres, scellant ainsi notre union.Le reste de la soirée se déroula dans une ambiance festive, remplie de rires et de joie. Les invités dansaient, et la musique résonnait dans toute la salle. J’avais l’impression d’être dans un rêve, mais c’était bien réel. J’étais mariée aux deux hommes que j’aimais plus que tout, et rien ne pouvait gâcher ce moment.Sous les étoiles, alors que la fête battait son plein, Micah, Ethan et moi nous éclipsâmes discrètement, profitant de quelques instants de tranquillité loin des regards. Ils m’entourèrent de leurs bras, et je sus que peu importe les épreuves à veni
CENDRILLON💋Dans l’élégant bar-hôtel de l’oncle Roland, l’effervescence battait son plein alors que les préparatifs du bal prenaient forme. Cela faisait maintenant un an que Micah et Ethan m’avaient sauvée du comte, un an où, contre toute attente, ils avaient aussi conquis mon cœur. Cette année avait été marquée par des épreuves, des moments de doute, mais surtout, par un amour si puissant qu’il avait effacé les ombres de mon passé.Dans une semaine, Roland allait célébrer notre mariage. Bien sûr, ce ne serait pas un mariage légal, mais à mes yeux, cela importait peu. C’était mon mariage, celui qui scellerait notre amour, au-delà des lois et des conventions. Micah avait été le premier à me faire sa demande, dans son style typique, franc et direct. Ethan, avec son air plus calme, avait suivi. Je m’étais mise à rire, un rire sincère, avant de dire oui aux deux. Moi qui n’avais jamais réellement été aimée, moi qui avais passé tant de temps à fuir les faux-semblants et les pièges du mond
ETHANÀ la fin du repas, alors que nous finissions le dessert, Roland posa son verre de vin sur la table et se tourna vers Marie avec un regard sérieux, presque solennel.— Je voudrais te proposer de devenir ma cuisinière, dit-il en la fixant avec un léger sourire en coin, comme s’il attendait sa réaction.Marie éclata de rire, un rire franc et chaleureux qui résonna dans la pièce.— Cuisinière ? Sérieusement ? Elle secoua la tête avec amusement. J’aurais préféré une demande en mariage, Roland !Mon oncle la regarda intensément, ses yeux brillants d’une émotion qu’il avait rarement laissé transparaître.— Et si je te le demandais, Marie ? répondit-il doucement, laissant flotter la question dans l’air.Cette fois, Marie s’arrêta un instant, surprise, avant de reprendre son éclat de rire. Elle fouilla dans sa poche pour en sortir une cigarette qu’elle s’apprêtait à allumer. Mais Roland, rapide, lui prit délicatement la cigarette des mains.— Pas ici, ma belle, dit-il avec un sourire aff
ETHANMarlène hurla, sa terreur palpable.— Tu peux pas me faire ça ! Elle se débattait dans ses liens, ses yeux écarquillés d’horreur. Mais mon oncle ne bougea pas d’un centimètre.— Oh, si, je peux. En un geste rapide, il lui fourra son vieux bâillon dans la bouche, étouffant ses cris. Puis, d’un signe de tête, il appela Johnny. Emmenez-la.Johnny et deux autres hommes s’approchèrent. Marlène se débattait, mais ses efforts étaient vains. Ils l’attrapèrent fermement et la traînèrent hors de la pièce. Ses yeux étaient pleins de désespoir, mais aucune pitié ne se lisait dans ceux de mon oncle.Une fois la porte refermée derrière eux, Roland se tourna vers nous. Son visage fatigué, ridé par les années de secrets et de pouvoir, s’adoucit légèrement.— Mes chers neveux, je tenais à vous remercier pour tout ce que vous avez enduré pour moi.Micah hocha la tête.— C’est normal, tonton. Tu nous as sauvés de grand-mère, après tout.Roland esquissa un sourire, une ombre de nostalgie dans ses y
EthanNous sortions de la douche, et Cendrillon resplendissait. Son sourire radieux était une récompense à lui tout seul, illuminant la pièce bien plus que la lumière tamisée qui filtrait par la fenêtre. Son regard était différent, plus apaisé, comme si quelque chose en elle avait changé. Et je devais avouer que, moi aussi, je me sentais transformé. L’heure que nous venions de passer ensemble avait été un moment de pur bonheur, une parenthèse hors du temps.Nous devions redescendre. Cela faisait déjà une bonne heure que nous nous étions éclipsés, et même si je n’avais pas envie de quitter cette bulle de douceur, je savais que nous ne pouvions pas rester cachés indéfiniment. Pourtant, une pensée persistait dans mon esprit : j’avais adoré me perdre dans la chaleur et la douceur de Cendrillon, et je ne voulais pas que ce moment s’arrête.Quelque chose en elle avait changé, c’était indéniable. Peut-être était-ce cette lueur nouvelle dans ses yeux ou la façon dont elle se tenait plus droit
CENDRILLONÉthan prit mon visage entre ses mains et, après un instant d’hésitation, m’embrassa avec une passion contenue, presque délicate. Ses lèvres chaudes contre les miennes effacèrent toute pensée, ne laissant place qu’au moment présent, où rien d’autre n’existait que nous trois, ensemble.Pendant ce temps, Micah, sans un mot, continuait à parsemer de légers baisers le long de mon cou, ses mains parcourant mes épaules, puis descendant lentement le long de mon dos. Chaque contact envoyait des ondes de chaleur à travers moi, me faisant presque chavirer.Je me laissai aller à leurs caresses, sentant mon corps réagir à chaque toucher. Les mains d’Éthan glissèrent le long de mes bras, puis remontèrent pour se poser sur mes hanches, m’attirant plus près de lui. Son baiser se fit plus profond, plus intense, et je sentis une vague de désir monter en moi.Micah, derrière moi, pressa son corps contre le mien, je pouvais sentir son erection contre mon dos, il attrappa mon pantalon et le fit