ETHANMon cœur s’arrêta net. C’était bien elle... en brune. La transformation était choquante, mais c’était indéniablement elle. Mon esprit se mit à tourner, essayant de comprendre comment et pourquoi elle avait changé d’apparence.— C’est elle ! m’écriai-je, mes mains tremblantes. Qu’est-ce qui lui est arrivé ? Pourquoi est-elle partie ?Micah se redressa, le regard fixé sur l’écran.— On doit savoir où elle va. Est-ce que tu peux zoomer sur le mec qui est avec et sur les plaque de la camionnette, Jonathan ? demanda mon frère, déterminé.Jonathan s’exécuta, ses doigts dansant sur le clavier, tandis que notre regard restait rivé sur cette silhouette familière.Il appuya sur un bouton, et notre imprimante se mit en marche, crachant du papier avec frénésie. Moins d’une minute plus tard, nous avions le portrait du type avec qui était partie Cendrillon. Mon cœur s’emballa à l’idée d’avoir enfin une piste, et on ne comptait pas la laisser s’échapper.Jonathan tapa les plaques sur l’ordina
ETHANMicah et moi échangeâmes un regard déterminé. Nous savions ce que nous devions faire.— On y va, dis-je en attrapant mes clés de voiture. Jonathan, tu restes ici et tu continues de suivre leur trace. Appelle-nous si tu vois quelque chose de nouveau.Jonathan hocha la tête, ses doigts déjà en mouvement sur le clavier.— Je m’en occupe. Soyez prudents, les gars.Nous quittâmes l’entrepôt e, le cœur battant à tout rompre. Chaque seconde comptait. Nous montâmes dans la voiture, et je démarrai en trombe. Les pneus crissèrent sur l’asphalte alors que nous nous éloignions à toute vitesse.— On doit être prêts à tout, dit Micah, le regard fixé sur la route. Ce type est dangereux, et on ne sait pas ce qu’il a prévu pour Cendrillon.Je serrai le volant, les jointures de mes doigts blanchissant sous la pression.— On va la retrouver, répondis-je, la voix ferme. On ne peut pas la laisser tomber.Nous roulâmes en silence, nos pensées tourbillonnant dans nos têtes. La route défilait sous nos
CENDRILLONJe me perdis dans la contemplation de la tache au sol, mes pensées encore floues et désordonnées. Le thé, désormais froid, glissa doucement entre mes lèvres, et je levai les yeux vers elle, silencieuse.– Raconte-moi tout, petite. Pourquoi cet homme te pourchassait-il ?Sa voix douce et pourtant remplie d’une inquiétude palpable me ramena brusquement à la réalité.Je déglutis et, sans trop comprendre pourquoi, je me mis à lui raconter absolument tout. Je commençai par le début, évoquant la mort de mon pauvre papa, un événement qui avait bouleversé ma vie de manière irrémédiable. Je continuai en parlant de sa veuve, qui, dans un acte de trahison impardonnable, m’avait vendu. À chaque mot que je prononçais, elle semblait de plus en plus désolée pour moi. Elle remuait son thé sans s’arrêter, ses yeux fixés sur mes lèvres, comme si elle cherchait à absorber chaque détail de mon récit douloureux.Je poursuivis en parlant des jumeaux et de Marlene en qui j'avais eu confiance et q
CENDRILLONElle posa une main sur mon épaule.— Parce que je vois en toi quelque chose de spécial, une force que tu ne reconnais pas encore. Et parce que je crois que tout le monde mérite une chance de se relever et de se venger de ceux qui leur ont fait du mal. Je n'ai jamais voulu avoir d'enfant, mais si j'avais du en avoir, j'aurais voulu une jolie fille comme toi, pleine de determination malgres le malheure qui la frappeJe restai silencieuse, essayant de digérer cette révélation.— Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? demandai-je finalement.Elle sourit de nouveau, cette fois avec une lueur de malice dans les yeux.— Maintenant,nous allons manger, et après le repas nous allons élaborer un plan. Nous allons utiliser mes anciennes relations et mes compétences pour t’aider à te venger de ceux qui t’ont fait du mal. Mais nous allons le faire intelligemment, sans violence inutile. Nous allons leur montrer que tu es plus forte qu’ils ne le pensent.Je hochai la tête, sentant une dé
CENDRILLONJe restai silencieuse, partagée entre la fascination et la peur. Il y avait en elle une force sombre et inébranlable, quelque chose que je n’avais jamais rencontré auparavant. Mais malgré cela, je sentais que je pouvais lui faire confiance. Et peut-être, juste peut-être, qu’elle avait raison.— Tu comprends ce que je dis ?Je hochai la tête. Ses paroles commençaient à résonner en moi. Ce n’était plus seulement une question de vengeance brutale. C’était une question de justice, de regagner ce qui m’avait été volé.— D’accord, murmurai-je. Alors, par où commence-t-on ?Elle sourit doucement.— Demain, nous irons rendre visite à un vieil ami. Il pourra nous donner des informations sur Marlène et son réseau. En attendant, repose-toi. Ce que nous allons entreprendre demandera du temps et de la patience. Mais souviens-toi, nous avons tout le temps devant nous, et surtout... nous avons la rage de vaincre.Je terminai mon assiette en silence, sentant une nouvelle énergie naître en
MICAHLa nausée me prit violemment lorsque je tirai sur la couverture et que je vis le corps sans vie de la jeune fille. Son visage était figé dans une expression de terreur, ses mains encore crispées, comme si elle avait tenté de se défendre contre une menace invisible. Une boule se forma dans ma gorge, et je me détournai rapidement pour éviter de vomir.Je montai sur la camionnette, cherchant désespérément quelque chose, un indice, une explication, n’importe quoi qui aurait pu me dire ce qui s’était passé. Mais tout ce que je vis à l’horizon, c’était un paysage morne et dénué de sens. Aucune réponse, aucun signe. Rien.Ethan s’approchait pour grimper à son tour, mais je levai la main pour l’arrêter.— Ça ne sert à rien, dis-je, ma voix rauque. Ce n’est pas notre Cendrillon.Je sentis son regard peser sur moi, plein d’inquiétude et de frustration, mais il ne posa pas de question. Il savait, tout comme moi, que cette découverte ne nous rapprochait pas d’elle, qu’elle ne faisait que so
MICAHJe soupirai, sentant le poids de la décision m’écraser. Finalement, je préférai ne rien faire. C’était plus simple, moins dangereux. Peut-être qu’il valait mieux laisser les choses suivre leur cours.Nous fîmes demi-tour en direction de la maison, le poids de la situation écrasant chaque pas que nous faisions. La tension entre nous était palpable, mais l’urgence de retrouver Cendrillon surpassait tout le reste. Marlène nous attendait, visiblement impatiente de savoir si nous avions avancé.— Alors ? Vous avez trouvé quelque chose ? demanda-t-elle aussitôt en nous voyant franchir le seuil. Ses yeux brillaient d’une inquiétude sincère, mais quelque chose dans son attitude me mettait toujours mal à l’aise.Des clients étaient au bar et grattait des jeux d'argent, je lui fit signe de nous suivre dans un coin du bar plus silencieux, elle obéit en soupirant.— Non, rien. Je jetai un regard furtif vers Ethan, qui évitait volontairement le regard de Marlène. Il faut qu’on reparle de ce
MICAH— Je sais, mais Marlène ne m’a pas l’air franche sur ce coup-là.Ethan hocha la tête, pensif, avant de se lever brusquement, débordant d'énergie, comme une pile électrique prête à exploser.— Tu as raison, dit-il, d'une voix tendue.Il se dirigea vers la table de la cuisine avec une détermination apparente, fouillant parmi les papiers et les objets.— Tu fais quoi ? lui demandai-je, un brin intriguée.— Je regarde si elle ne nous a pas laissé de mot, répondit-il sans détour.Je ne pus m’empêcher de rire légèrement, ce qui ne passa pas inaperçu. Ethan, vexé, tourna son regard vers moi, ses traits se durcissant instantanément.— Ce n’est pas le moment de rigoler, rétorqua-t-il, une pointe de frustration perçant dans sa voix.— Désolée, mais… Je me repris rapidement, essayant de garder un air sérieux. Tu penses vraiment qu’elle aurait laissé un mot ici, après tout ça ?Ethan croisa les bras, l’air obstiné, presque défiant.— On ne sait jamais. Parfois, les choses les plus inattendu
Marie et Roland arrivèrent deux heures plus tard, la vieille camionnette de Marie crachant une fumée noire sur le parking. Roland descendit en premier, le visage creusé par la fatigue, une canne dans la main droite. Il avait l’air d’un homme qui portait le poids du monde sur ses épaules. Marie suivit, une cigarette au coin des lèvres, ses cheveux gris en bataille. Elle avait cette allure de guerrière usée mais indomptable qui me fascinait toujours.— Montrez-moi ça, dit-elle en jetant son mégot par terre.Ethan lui tendit la photo et le mot. Elle les examina en silence, ses yeux plissés comme si elle lisait un code invisible. Roland s’assit lourdement sur une chaise, son regard fixé sur la table.— Ça te dit quelque chose ? demanda Mica, croisant les bras.Marie releva la tête, son expression sombre.— Ouais, dit-elle enfin. Ça pue la pègre à plein nez. Ces messages cryptiques, ces vieilles photos… c’est leur façon de dire qu’ils vous ont dans le viseur.— Mais qui ? insistai-je. Mon
Cendrillon— Cendrillon… murmura Ethan, ses doigts effleurant mon épaule.Je ne répondis pas. Mes yeux étaient rivés sur le papier plié que Mica déplia lentement. Quelques mots griffonnés à l’encre noire, d’une écriture tremblante mais lisible : « Les contes finissent mal quand on oublie les dettes. »Un silence glacial s’abattit sur nous. Le bar, pourtant encore bruyant, sembla s’effacer autour de moi. Je sentis une sueur froide couler dans mon dos, et mes jambes vacillèrent. Mica froissa le papier dans son poing, ses jointures blanchissant sous la pression.— C’est quoi cette merde ? grogna-t-il, ses yeux lançant des éclairs.Ethan, plus calme mais tout aussi tendu, ramassa la photo et l’examina de près.— Quelqu’un sait que t’es ici, dit-il doucement. Quelqu’un qui connaît ton passé.— Mon père est mort, articulai-je, la voix tremblante. Et ma belle-mère… Marie l’a vendue à des mafieux après ses aveux. Qui pourrait…Je m’interrompis, incapable de finir ma phrase. Les dettes. Ce mot
CendrillonLe bar-hôtel de Roland bourdonnait comme un essaim d’abeilles en pleine saison. Les rires des clients ricochaient sur les murs en bois, les verres s’entrechoquaient dans un tintement joyeux, et l’odeur de bière fraîche se mêlait à celle des frites tout juste sorties de la friteuse. C’était une soirée comme je les aimais : bruyante, vivante, un chaos organisé où je me sentais enfin chez moi. Un an s’était écoulé depuis ce jour où Ethan et Mica avaient scellé notre union sous les étoiles, un an depuis que j’avais dit oui à deux hommes qui avaient transformé ma vie de cendres en quelque chose de lumineux. Et pourtant, ce soir-là, alors que je servais une pinte à un habitué, une sensation étrange me nouait l’estomac.Je posai la main sur mon ventre, instinctivement. Rien ne se voyait encore – pas de courbe, pas de rondeur – mais je savais. Depuis quelques jours, un pressentiment grandissait en moi, confirmé ce matin par un test discret acheté à la pharmacie du coin. Deux petites
CENDRILLON— Vous êtes ma vie, dis-je simplement, les larmes coulant sur mes joues. Je vous aime tous les deux, d’un amour qui dépasse tout ce que j’aurais pu imaginer. Aujourd’hui, je vous promets de vous aimer, de vous soutenir, de partager chaque moment avec vous. Vous êtes mes âmes sœurs.Puis, dans un geste symbolique, Roland unit nos mains, et chacun des jumeaux déposa un baiser sur mes lèvres, scellant ainsi notre union.Le reste de la soirée se déroula dans une ambiance festive, remplie de rires et de joie. Les invités dansaient, et la musique résonnait dans toute la salle. J’avais l’impression d’être dans un rêve, mais c’était bien réel. J’étais mariée aux deux hommes que j’aimais plus que tout, et rien ne pouvait gâcher ce moment.Sous les étoiles, alors que la fête battait son plein, Micah, Ethan et moi nous éclipsâmes discrètement, profitant de quelques instants de tranquillité loin des regards. Ils m’entourèrent de leurs bras, et je sus que peu importe les épreuves à veni
CENDRILLON💋Dans l’élégant bar-hôtel de l’oncle Roland, l’effervescence battait son plein alors que les préparatifs du bal prenaient forme. Cela faisait maintenant un an que Micah et Ethan m’avaient sauvée du comte, un an où, contre toute attente, ils avaient aussi conquis mon cœur. Cette année avait été marquée par des épreuves, des moments de doute, mais surtout, par un amour si puissant qu’il avait effacé les ombres de mon passé.Dans une semaine, Roland allait célébrer notre mariage. Bien sûr, ce ne serait pas un mariage légal, mais à mes yeux, cela importait peu. C’était mon mariage, celui qui scellerait notre amour, au-delà des lois et des conventions. Micah avait été le premier à me faire sa demande, dans son style typique, franc et direct. Ethan, avec son air plus calme, avait suivi. Je m’étais mise à rire, un rire sincère, avant de dire oui aux deux. Moi qui n’avais jamais réellement été aimée, moi qui avais passé tant de temps à fuir les faux-semblants et les pièges du mond
ETHANÀ la fin du repas, alors que nous finissions le dessert, Roland posa son verre de vin sur la table et se tourna vers Marie avec un regard sérieux, presque solennel.— Je voudrais te proposer de devenir ma cuisinière, dit-il en la fixant avec un léger sourire en coin, comme s’il attendait sa réaction.Marie éclata de rire, un rire franc et chaleureux qui résonna dans la pièce.— Cuisinière ? Sérieusement ? Elle secoua la tête avec amusement. J’aurais préféré une demande en mariage, Roland !Mon oncle la regarda intensément, ses yeux brillants d’une émotion qu’il avait rarement laissé transparaître.— Et si je te le demandais, Marie ? répondit-il doucement, laissant flotter la question dans l’air.Cette fois, Marie s’arrêta un instant, surprise, avant de reprendre son éclat de rire. Elle fouilla dans sa poche pour en sortir une cigarette qu’elle s’apprêtait à allumer. Mais Roland, rapide, lui prit délicatement la cigarette des mains.— Pas ici, ma belle, dit-il avec un sourire aff
ETHANMarlène hurla, sa terreur palpable.— Tu peux pas me faire ça ! Elle se débattait dans ses liens, ses yeux écarquillés d’horreur. Mais mon oncle ne bougea pas d’un centimètre.— Oh, si, je peux. En un geste rapide, il lui fourra son vieux bâillon dans la bouche, étouffant ses cris. Puis, d’un signe de tête, il appela Johnny. Emmenez-la.Johnny et deux autres hommes s’approchèrent. Marlène se débattait, mais ses efforts étaient vains. Ils l’attrapèrent fermement et la traînèrent hors de la pièce. Ses yeux étaient pleins de désespoir, mais aucune pitié ne se lisait dans ceux de mon oncle.Une fois la porte refermée derrière eux, Roland se tourna vers nous. Son visage fatigué, ridé par les années de secrets et de pouvoir, s’adoucit légèrement.— Mes chers neveux, je tenais à vous remercier pour tout ce que vous avez enduré pour moi.Micah hocha la tête.— C’est normal, tonton. Tu nous as sauvés de grand-mère, après tout.Roland esquissa un sourire, une ombre de nostalgie dans ses y
EthanNous sortions de la douche, et Cendrillon resplendissait. Son sourire radieux était une récompense à lui tout seul, illuminant la pièce bien plus que la lumière tamisée qui filtrait par la fenêtre. Son regard était différent, plus apaisé, comme si quelque chose en elle avait changé. Et je devais avouer que, moi aussi, je me sentais transformé. L’heure que nous venions de passer ensemble avait été un moment de pur bonheur, une parenthèse hors du temps.Nous devions redescendre. Cela faisait déjà une bonne heure que nous nous étions éclipsés, et même si je n’avais pas envie de quitter cette bulle de douceur, je savais que nous ne pouvions pas rester cachés indéfiniment. Pourtant, une pensée persistait dans mon esprit : j’avais adoré me perdre dans la chaleur et la douceur de Cendrillon, et je ne voulais pas que ce moment s’arrête.Quelque chose en elle avait changé, c’était indéniable. Peut-être était-ce cette lueur nouvelle dans ses yeux ou la façon dont elle se tenait plus droit
CENDRILLONÉthan prit mon visage entre ses mains et, après un instant d’hésitation, m’embrassa avec une passion contenue, presque délicate. Ses lèvres chaudes contre les miennes effacèrent toute pensée, ne laissant place qu’au moment présent, où rien d’autre n’existait que nous trois, ensemble.Pendant ce temps, Micah, sans un mot, continuait à parsemer de légers baisers le long de mon cou, ses mains parcourant mes épaules, puis descendant lentement le long de mon dos. Chaque contact envoyait des ondes de chaleur à travers moi, me faisant presque chavirer.Je me laissai aller à leurs caresses, sentant mon corps réagir à chaque toucher. Les mains d’Éthan glissèrent le long de mes bras, puis remontèrent pour se poser sur mes hanches, m’attirant plus près de lui. Son baiser se fit plus profond, plus intense, et je sentis une vague de désir monter en moi.Micah, derrière moi, pressa son corps contre le mien, je pouvais sentir son erection contre mon dos, il attrappa mon pantalon et le fit