Roland aurait dû clairement saisir qu’en décidant de retirer son masque et de dévoiler ses cartes, il aurait dû anticiper qu’ils seraient confrontés à une situation telle que celle de ce jour-là. Il organisait ses affaires tandis que Julie poursuivait sa propre existence, et leurs destins étaient indépendants l’un de l’autre. Le jour où l’homme prendrait en charge pleinement la famille Dubois, il se pourrait bien que Julie ait depuis longtemps quitté Rouan.« Qu’espères-tu accomplir en cédant à ces accès de colère contre moi ? », a interrogé Roland, posant son regard sur le bol roulant au sol, surpris de constater qu’il n’était pas brisé : « Il existe des mots que je ne souhaite pas répéter, réinstalle-toi immédiatement ! »Le corps élancé de Julie est demeuré dans l’embrasure de la porte, immobile, le vent froid pénétrant depuis l’extérieur, soulevant le large ourlet de ses vêtements, lui procurant une sensation de froid, au point que des vagues de douleur agitaient à nouveau son vent
« Pas nécessaire. Les conventions de la famille Dubois sont nombreuses, et à ton retour, tu seras soumise à de nombreuses contraintes. De surcroît, je me sens plus à l’aise lorsque Ro… mon frère n’est pas à la maison. Céline peut veiller sur moi. Je prends la plupart de mes repas à la cantine de l’école et rarement chez nous. »Perrine a soupiré : « Chaque fois que vous rentrez de l’école, il vous faut déguster un bol de spaghettis que j’ai préparés… J’ai déjà expliqué à Céline comment confectionner la sauce. Dorénavant, même en mon absence, vous pourrez en savourer toujours, évitant ainsi toute sensation de faim au milieu de la nuit. »Julie a acquiescé : « Ton savoir-faire demeure inégalé. Même si je devais me délecter de tes spaghettis pour le restant de mes jours, je n’en aurais jamais assez. »Perrine : « Vous êtes véritablement adorable !!! »Perrine ne s’est pas attardée et s’en est allée.Roland s’est chargé de la sortie de Julie.Installée dans la voiture, elle a protégé son v
« Roland ! », s’est écriée Julie, levant rageusement la main pour la diriger vers son visage. Cependant, l’homme a semblé anticiper son geste et a saisi son poignet fermement, arborant un sourire sarcastique : « Pourquoi persistes-tu dans cette attitude… tu n’es plus à la hauteur ! »Julie a lutté pour se libérer de son emprise, ses yeux exprimant une détermination inébranlable. « Je ne céderai pas face à toi, fais ce que tu veux ! Je ne te supplierai plus à l’avenir. »Elle a ressenti le caractère absurde de sa tentative de préserver le secret de Roland par de simples prières. L’objectif de Roland était de la maintenir dans la souffrance et l’impuissance au sein de la famille Dubois. Elle était même prête à le supplier ! C’était de la folie pure !En pénétrant dans le hall, Julie a vu que François et Christine étaient attablés en train de dîner.« Père, tante Christine, bonjour. »François a répondu sans lever les yeux : « Où est Roland ? »Roland : « Bonjour, papa. »François : « Nou
Julie a pris les analgésiques accompagnés du demi-verre d’eau froide qui subsistait de la nuit précédente, car elle ne se laissait guider par aucun autre principe.« Je me tiens déjà à une distance considérable de toi. Si cela ne te suffit pas, je pourrais envisager de changer de résidence et d’habiter sur mon campus. Par ailleurs, il convient de rappeler que c’est ma chambre. Quitte les lieux et n’omets pas de refermer la porte en partant, je m’apprête à me reposer. »Son discours était émaillé de souffles entrecoupés alors qu’elle s’efforçait de se hisser sur le lit pour s’y allonger. Il semblait que Roland n’avait pas encore informé François de sa condition physique, sinon son père aurait probablement déjà investi l’étage pour la rejoindre en bas.Julie ignorait également les motivations de Roland, mais elle conjecturait qu’il pouvait nourrir d’autres intentions suspectes. La nuit précédente, elle n’avait guère profité d’un repos réparateur, ne concédant que quelques heures de somm
Jade l’a interpellée et lui a remis simplement une boîte de médicaments, affirmant que Perrine l’avait chargée de les lui remettre. Si ce n’avait pas été le médicament personnellement offert par Perrine, elle n’aurait pas osé le prendre. Après tout, Jade était l’un des hommes de confiance de Roland, et elle n’était pas certaine qu’ils ne s’allieraient pas contre elle.Après avoir remercié Jade, elle s’est éloignée en compagnie de Lana en direction de la cantine. Sylvie n’avait pas encore eu l’opportunité de lui parler, et tandis qu’elle observait son départ, elle ne pouvait réprimer un soupir : « Julie progresse vraiment. Ce serait merveilleux si mes résultats étaient ne serait-ce qu’à moitié aussi excellents que les siens. Mon père me fait des reproches tous les jours à la maison, me disant que sa fille ne lui apporte même pas la moitié de l’honneur. »Jade a détourné le regard, incertaine de ce qu’elle pouvait bien penser, et a esquissé un léger sourire en coin en déclarant : « Vraim
La sonnerie stridente du téléphone portable a interrompu les gestes assurés de Roland. D’un mouvement fluide, il a saisi son téléphone, mais l’appelant avait déjà raccroché.Le froncement de sourcils de Roland s’est accentué lorsqu’il a scruté les appels manqués, ses yeux saphir reflétant une lueur d’obscurité naissante.Au commissariat de police,Julie a mis fin abruptement à l’appel que la police s’apprêtait à émettre. Ignorant toutefois que l’appel avait retenti dans le téléphone de l’homme pendant quelques précieuses secondes.« Monsieur, c’est une plaisanterie entre mon camarade et moi. Je vais bien, aucune blessure à déplorer. Ne pourrions-nous pas convoquer le gardien à une heure moins tardive ? »« Une plaisanterie ? On poignarde quelqu’un avec un couteau et on trouve ça drôle entre camarades ? » Le policier a baissé les yeux sur la main bandée de Julie : « Si quelqu’un n’était pas intervenu à temps, vous seriez déjà à l’hôpital pour des soins d’urgence ! Cette affaire est d’un
Chloé a exposé toute l’histoire. Il est apparu alors que ce n’était pas Roland qui l’avait sauvée de la mer, mais bel et bien Gabriel ?Julie avait toujours eu le sentiment que Gabriel nourrissait une profonde aversion à son égard, étant souvent la cible des gens sous l’influence de Gabriel à l’école. Sans quoi, elle n’aurait pas songé à changer de classe.Si tel était véritablement le cas, les paroles singulières proférées par Gabriel auparavant prendraient alors tout leur sens…Chloé s’en est allée, laissant Julie seule en compagnie de Julien.Ce n’est que lorsqu’une policière est sortie de la salle de détention et a convoqué Julie à entrer que la situation a changé.Julien, menotté et assis en face d’elle, était interpellé sévèrement par la policière : « Dites-nous, pourquoi avez-vous fait cela ! »« Toutes mes tragédies d’aujourd’hui sont à cause d’elle ! » Les émotions de Julien se sont troublées soudainement, son visage se déformant sous l’emprise de la colère, comme s’il cherch
« D’accord, je vais m’y rendre immédiatement », a murmuré Céline tout en avançant : « Qu’est-il arrivé ici ? Depuis la nuit dernière, elle était perturbée et maintenant elle est de nouveau malade. Je doute qu’elle ait été confrontée à quelque chose d’autre. »Le regard levé, Céline était surprise de constater la présence soudaine de quelqu’un à un moment inattendu : « Bonjour, M. Bernard, êtes-vous venu voir Mademoiselle Dubois ? Elle est actuellement souffrante. Je vais préparer quelques choses pour elle. »« Elle est allée au poste de police la nuit dernière ? » Le ton de l’homme était glacial.Céline a acquiescé. Elle percevait la férocité émanant de Roland, c’était pourquoi elle n’osait rien dissimuler et lui a relaté mentalement ce qui s’était produit la nuit précédente.« Hier soir, vers onze heures… Mademoiselle Dubois m’a appelée pour que je vienne la chercher, mais elle n’a pas précisé la raison. Lorsque je suis arrivée, j’ai constaté qu’elle avait une blessure à la main. En r