Julie a posé délicatement sa main sur le lit et s’est redressée avec une promptitude élégante. Elle a reculé son corps, interrogeant Roland avec étonnement : « Pourquoi es-tu ici ? Où est Céline ? » Le rejet, la résistance et la peur dans ses yeux étaient tous scrupuleusement captés par Roland.« Julie, n’as-tu point le désir de me voir ? »La fille, agrippant nerveusement l’édredon, n’a pas croisé son regard, se contentant de déclarer avec une indifférence feinte : « Tu n’as nul besoin de simuler un intérêt à mon égard. Même si tu ne fais pas le détour par l’hôpital, François ne te tiendra pas rigueur s’il est informé. Avoir Céline pour me transmettre tes salutations suffit amplement. »Cependant, ces paroles n’ont point trouvé d’écho dans le cœur de Roland. Il s’est levé gracieusement et a ouvert la boîte thermos : « C’est le thé au sucre brun que Perrine a préparé pour toi, agrémenté d’œufs chauds. »« Je n’ai nulle envie d’en boire. Rentre chez toi ! » Le ton de Julie était glacial
Roland aurait dû clairement saisir qu’en décidant de retirer son masque et de dévoiler ses cartes, il aurait dû anticiper qu’ils seraient confrontés à une situation telle que celle de ce jour-là. Il organisait ses affaires tandis que Julie poursuivait sa propre existence, et leurs destins étaient indépendants l’un de l’autre. Le jour où l’homme prendrait en charge pleinement la famille Dubois, il se pourrait bien que Julie ait depuis longtemps quitté Rouan.« Qu’espères-tu accomplir en cédant à ces accès de colère contre moi ? », a interrogé Roland, posant son regard sur le bol roulant au sol, surpris de constater qu’il n’était pas brisé : « Il existe des mots que je ne souhaite pas répéter, réinstalle-toi immédiatement ! »Le corps élancé de Julie est demeuré dans l’embrasure de la porte, immobile, le vent froid pénétrant depuis l’extérieur, soulevant le large ourlet de ses vêtements, lui procurant une sensation de froid, au point que des vagues de douleur agitaient à nouveau son vent
« Pas nécessaire. Les conventions de la famille Dubois sont nombreuses, et à ton retour, tu seras soumise à de nombreuses contraintes. De surcroît, je me sens plus à l’aise lorsque Ro… mon frère n’est pas à la maison. Céline peut veiller sur moi. Je prends la plupart de mes repas à la cantine de l’école et rarement chez nous. »Perrine a soupiré : « Chaque fois que vous rentrez de l’école, il vous faut déguster un bol de spaghettis que j’ai préparés… J’ai déjà expliqué à Céline comment confectionner la sauce. Dorénavant, même en mon absence, vous pourrez en savourer toujours, évitant ainsi toute sensation de faim au milieu de la nuit. »Julie a acquiescé : « Ton savoir-faire demeure inégalé. Même si je devais me délecter de tes spaghettis pour le restant de mes jours, je n’en aurais jamais assez. »Perrine : « Vous êtes véritablement adorable !!! »Perrine ne s’est pas attardée et s’en est allée.Roland s’est chargé de la sortie de Julie.Installée dans la voiture, elle a protégé son v
« Roland ! », s’est écriée Julie, levant rageusement la main pour la diriger vers son visage. Cependant, l’homme a semblé anticiper son geste et a saisi son poignet fermement, arborant un sourire sarcastique : « Pourquoi persistes-tu dans cette attitude… tu n’es plus à la hauteur ! »Julie a lutté pour se libérer de son emprise, ses yeux exprimant une détermination inébranlable. « Je ne céderai pas face à toi, fais ce que tu veux ! Je ne te supplierai plus à l’avenir. »Elle a ressenti le caractère absurde de sa tentative de préserver le secret de Roland par de simples prières. L’objectif de Roland était de la maintenir dans la souffrance et l’impuissance au sein de la famille Dubois. Elle était même prête à le supplier ! C’était de la folie pure !En pénétrant dans le hall, Julie a vu que François et Christine étaient attablés en train de dîner.« Père, tante Christine, bonjour. »François a répondu sans lever les yeux : « Où est Roland ? »Roland : « Bonjour, papa. »François : « Nou
Julie a pris les analgésiques accompagnés du demi-verre d’eau froide qui subsistait de la nuit précédente, car elle ne se laissait guider par aucun autre principe.« Je me tiens déjà à une distance considérable de toi. Si cela ne te suffit pas, je pourrais envisager de changer de résidence et d’habiter sur mon campus. Par ailleurs, il convient de rappeler que c’est ma chambre. Quitte les lieux et n’omets pas de refermer la porte en partant, je m’apprête à me reposer. »Son discours était émaillé de souffles entrecoupés alors qu’elle s’efforçait de se hisser sur le lit pour s’y allonger. Il semblait que Roland n’avait pas encore informé François de sa condition physique, sinon son père aurait probablement déjà investi l’étage pour la rejoindre en bas.Julie ignorait également les motivations de Roland, mais elle conjecturait qu’il pouvait nourrir d’autres intentions suspectes. La nuit précédente, elle n’avait guère profité d’un repos réparateur, ne concédant que quelques heures de somm
Jade l’a interpellée et lui a remis simplement une boîte de médicaments, affirmant que Perrine l’avait chargée de les lui remettre. Si ce n’avait pas été le médicament personnellement offert par Perrine, elle n’aurait pas osé le prendre. Après tout, Jade était l’un des hommes de confiance de Roland, et elle n’était pas certaine qu’ils ne s’allieraient pas contre elle.Après avoir remercié Jade, elle s’est éloignée en compagnie de Lana en direction de la cantine. Sylvie n’avait pas encore eu l’opportunité de lui parler, et tandis qu’elle observait son départ, elle ne pouvait réprimer un soupir : « Julie progresse vraiment. Ce serait merveilleux si mes résultats étaient ne serait-ce qu’à moitié aussi excellents que les siens. Mon père me fait des reproches tous les jours à la maison, me disant que sa fille ne lui apporte même pas la moitié de l’honneur. »Jade a détourné le regard, incertaine de ce qu’elle pouvait bien penser, et a esquissé un léger sourire en coin en déclarant : « Vraim
La sonnerie stridente du téléphone portable a interrompu les gestes assurés de Roland. D’un mouvement fluide, il a saisi son téléphone, mais l’appelant avait déjà raccroché.Le froncement de sourcils de Roland s’est accentué lorsqu’il a scruté les appels manqués, ses yeux saphir reflétant une lueur d’obscurité naissante.Au commissariat de police,Julie a mis fin abruptement à l’appel que la police s’apprêtait à émettre. Ignorant toutefois que l’appel avait retenti dans le téléphone de l’homme pendant quelques précieuses secondes.« Monsieur, c’est une plaisanterie entre mon camarade et moi. Je vais bien, aucune blessure à déplorer. Ne pourrions-nous pas convoquer le gardien à une heure moins tardive ? »« Une plaisanterie ? On poignarde quelqu’un avec un couteau et on trouve ça drôle entre camarades ? » Le policier a baissé les yeux sur la main bandée de Julie : « Si quelqu’un n’était pas intervenu à temps, vous seriez déjà à l’hôpital pour des soins d’urgence ! Cette affaire est d’un
Chloé a exposé toute l’histoire. Il est apparu alors que ce n’était pas Roland qui l’avait sauvée de la mer, mais bel et bien Gabriel ?Julie avait toujours eu le sentiment que Gabriel nourrissait une profonde aversion à son égard, étant souvent la cible des gens sous l’influence de Gabriel à l’école. Sans quoi, elle n’aurait pas songé à changer de classe.Si tel était véritablement le cas, les paroles singulières proférées par Gabriel auparavant prendraient alors tout leur sens…Chloé s’en est allée, laissant Julie seule en compagnie de Julien.Ce n’est que lorsqu’une policière est sortie de la salle de détention et a convoqué Julie à entrer que la situation a changé.Julien, menotté et assis en face d’elle, était interpellé sévèrement par la policière : « Dites-nous, pourquoi avez-vous fait cela ! »« Toutes mes tragédies d’aujourd’hui sont à cause d’elle ! » Les émotions de Julien se sont troublées soudainement, son visage se déformant sous l’emprise de la colère, comme s’il cherch
« Lâche-moi ! », a crié Christina en se débattant, elle a senti une odeur qui n’appartenait pas à Alex, il s’agissait d’un parfum des roses, en même temps, elle a également vu une marque de rouge à lèvres laissée sur son cou et sa chemise chiffonnée. À en juger par tout cela, elle pouvait facilement imaginer à quel point leur mouvement avait été intense tout à l’heure. Elle a continué à se débattre, le regard plein de dégoût et mépris. « Tu es jalouse ? », a-t-il demandé.Christina lui a gratté le visage et l’a fait saigner, ce geste l’a amené à la lâcher toute de suite. Il s’est couvert le visage à cause de la douleur, le regard sombre.Furieuse, Christina s’est levée de ses genoux, a rangé ses vêtements, et l’a giflé : « Ne me touche pas avec tes mains sales ! »Après avoir pincé les lèvres, Alex n’était pas en colère, mais a souri : « C’est trop léger ! J’aime que tu me frappes encore plus fort. », son regard était rempli d’agressivité et de lubricité.Christina a froncé les sourc
Pendant les trois mois de convalescence, il ne l’avait vraiment pas déçue. Elle s’est toujours souvenue de ses paroles de réconfort depuis trois ans. À cette pensée, Jessie se sentait tellement gênée qu’elle a évité son regard. « Pourquoi évitez-vous mes yeux ? », a demandé Alex d’une voix magnétique en soulevant son menton. Jessie ne lui a pas répondu, le visage rouge. Au moment où elle a senti les lèvres d’Alex, elle était tellement surprise qu’elle a instantanément écarquillé les yeux. Avant qu’elle ne puisse réagir, l’homme a habilement mis la langue dans sa bouche et ne lui a pas laissée aucune chance pour le refuser. Sous l’impulsion du désir sexuel, Jessie a répondu à son bisou. En voyant qu’elle n’avait plus l’intention de se débattre, Alex l’a embrassée encore plus fort, il ne refuserait jamais une femme qui lui montrerait de l’amour. Tout à coup, il lui a soulevé la jupe et lui a frotté les fesses moues et sexy, ce qui l’a essoufflée. Elle ne le supportait plu
C’est à ce moment-là qu’Alex a reçu un message très intéressant.Nathalie, qui avait été emprisonnée, a été libérée maintenant...Un mois avant les fiançailles de Chrétien, elle était juste sortie de prison. Elle ferait certainement quelque chose, et il semblait qu’un bon spectacle commence bientôt.« Alex, une mademoiselle du nom de Jessie veut vous voir », a dit son assistante en se dirigeant vers lui. À ces mots, Alex a rangé son téléphone portable dans sa poche et a demandé : « Où est-elle maintenant ? »« Elle vous attend dans votre bureau », a-t-elle répondu.« D’accord, je vais là-bas toute de suite. »Cela dit, il est parti.Dès qu’il y est arrivé, il a vu une femme, qui portait une robe blanche, se tenir devant la porte-fenêtre avec un dos ressemblant extrêmement à une personne, elle avait les cheveux bruns bouclés et croisait ses bras.En entendant le pas derrière elle, elle s’est retournée et a dit d’un ton un peu agacé : « Bonjour, Alex ! Ça fait longtemps qu’on ne s’est
« Ne bouge pas », a répondu Roland en lui saisissant la main, puis il a pris le téléphone portable tendu et a dit : « Bonjour, papa. »Tout en parlant, il l’a repoussée et s’est levé, se dirigeant vers le couloir.Même s’il parlait d’une voix basse à François, Jade a vaguement entendu un peu ce qu’il avait dit au téléphone, au moment où la porte a été fermée, elle a entendu un nom Lana. François a dit : « Aller aux États-Unis pour se former au management te sera très favorable, c’est vraiment une bonne occasion de connaître plus de gens dans le monde commercial. Quant à ton poste, je m’en suis déjà occupé pour toi. »À ces mots, Roland a répondu : « C’est votre décision ou celle de la famille Leduc ? »« Lana sera la future héritière de la famille Leduc, tu es mon fils, j’attends plus de toi que de Julie, j’espère que tu pourras me comprendre. Cette affaire est alors décidée, après que Julie se fiance avec Chrétien, tu iras aux États-Unis avec Lana pendant six mois, en même temps, je
Jade avait essayé de se suicider ?Avant qu’elle ne puisse les saluer, Jade avait été emmenée dans l’hôpital.Julie n’a jamais vu qu’elle était dans un tel état, et si elle ne l’avait pas vue de ses propres yeux, elle ne l’aurait pas cru. Elle n’a pu s’empêcher de se demander : « Roland tient toujours à Jade, mais pourquoi il l’a laissée se blesser de la sorte ? »La voix de Chrétien a interrompu ses pensées : « Devrions-nous aller les voir ? » Julie a secoué la tête et a répondu : « Non, ce n’est pas la peine, ils vont régler ça. »Après tout, c’étaient ses affaires, elle ne voulait pas du tout s’y mêler.Quoi que Jade fasse, cela n’avait rien à voir avec elle.Cette fois-ci, les blessures de Jade étaient plus graves que la dernière fois.En soignant les blessures de Jade, l’infirmière a froncé des sourcils, parce que les anciennes blessures de Jade, qui ne se cicatrisaient pas encore, avaient de nouveau été coupées, révélant même l’os à l’intérieur, du sang ne cessant pas de couler,
Julie n’a pu s’empêcher de se demander : « C’est vraiment la vérité ? Mais pourquoi Roland voudrait-il le tuer ? Pour aider la police ? Ce n’est pas logique. Roland semblait haïr l’homme à mort, sinon, il n’aurait pas demandé à Victor d’emmener une bande de personnes pour l’arrêter. »Avant de venir à l’hôpital, Julie s’était rendue dans un magasin de fleurs et avait acheté un bouquet de tournesols, qui était le dernier bouquet du magasin. Lorsqu’elle est arrivée dans la chambre de Béatrice, elle a vu que la famille de Béatrice était là, ainsi que Cédric et Bastien. Béatrice était en train de manger une pomme, une pêche dans l’autre main.En voyant qu’elle avait un si bon appétit, Julie se sentait soulagée, mais elle était encore un peu coupable, parce que sans elle, Béatrice n’aurait pas été hospitalisée. Dès que Béatrice a vu Julie, elle s’est épanouie comme une fleur : « Julie ! »Chrétien n’aimait pas les endroits bondés, il attendait donc dehors avec Yves.Julie est entrée
Julie a éteint la lumière, ne sachant pas s’il est parti.En craignant qu’il ne vienne vraiment, elle s’est rendue dans la chambre de Chrétien.Au moment où elle s’est allongée sur le lit, Chrétien l’a serrée par derrière et a demandé d’un ton paresseux : « Où es-tu allée ? » Julie lui a répondu avec un air distrait : « J’avais peur de t’éveiller, je suis donc retournée dans ma chambre pour prendre une douche. Va te coucher. » « D’accord », a-t-il répondu, il sentait l’odeur agréable de Julie et s’est de nouveau endormi en un clin d’œil. Julie a tendu une main et a éteint la lumière sur la table de chevet, toute la pièce étant immédiatement dans l’obscurité. Elle a fermé les yeux et s’est forcée à ne pas se faire des idées. Avec les capacités actuelles de Roland, il n’osait pas encore offenser la famille Verne. De plus, elle serait la madame Verne et n’aurait plus de relation avec lui. Même si elle avait très peur qu’il la menace, elle devait apprendre à se défendre et ne pou
À ces mots, Chrétien a souri et a hoché la tête : « D’accord, quoi que tu fasses, je te soutiendrai toujours...ma future madame Verne ! » Ne sachant pas combien de temps s’est écoulé, ils ont bavardé de beaucoup de choses. Par exemple, qu’est-ce qu’ils vont manger demain matin ? Après l’obtention du diplôme de Julie, où voyageront-ils ? Quelles sont les attentes concernant leur avenir ? Etc. Lorsque Chrétien a baissé la tête et l’a regardée, il a découvert qu’elle s’était déjà endormie, mais elle fronçait encore les sourcils dans son sommeil et semblait ne pas bien dormir. Chrétien a écarté ses longs cheveux qui avaient couvert son visage, et lui a fait un bisou, puis il l’a horizontalement portée dans ses bras, est monté à l’étage, et est retourné dans la chambre. Depuis ces jours, ils partageaient la même chambre et dormaient dans un même lit, mais ils n’ont pas encore fait l’amour. Pour l’instant, il s’est contenté de la serrer dans ses bras. Il l’avait attendue si longtemps,
Dans un sous-sol caché. Victor a reçu un coup de pied et est tombé par terre. Il n’a pas résisté, s’est couvert la poitrine douloureuse, et a essayé de se relever. Avant qu’il ne puisse le faire, il a de nouveau reçu un coup de pied, ce qui l’a fait s’allonger sur le sol, du sang coulant de sa bouche. Les personnes qui se tenaient sur le côté, ont baissé la tête et n’osaient pas faire un pas en avant pour l’aider, ne sachant pas pourquoi Roland se mettait si en colère aujourd’hui. Dans ce cas-là, personne n’osait faire quelque chose ou dire quelque chose devant lui, voulant se protéger d’abord. Roland a regardé l’homme allongé sur le sol, et a dit avec désinvolture : « C’est la dernière fois. », l’aura se dégageant de lui était froide et horrible. C’est à ce moment-là qu’un homme mince a couru vers lui et a dit : « Enzo est mort. » Roland a froncé les sourcils et a demandé, mécontent : « Qui l’a tué ? » L’homme a répondu : « J’ai vu la voiture, il s’agit de la famille