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Chapitre 3

Penulis: SeulCheminVersLeReve
Une fois ces mots prononcés, j’ai jeté violemment le contrat sur son visage et me suis levée pour les congédier : « Je vais me reposer, vous pouvez partir — et prenez vos déchets avec vous. »

Je n'arrivais pas à y croire. L'homme que j'avais aimé depuis mes seize ans, pendant huit longues années, et avec qui j'avais été en couple pendant six ans... Comment ai-je pu mettre autant de temps à voir son vrai visage ?

Finalement, merci, Iris, sans toi, je serais peut-être en train de me marier avec un homme aussi dégoûtant et hypocrite. Quelle malchance ce serait pour ma vie !

Lily, ma belle-mère, s’est levée, visiblement énervée par mes mots. « Yvane, c'est justement ça ton problème, tu es bien trop impulsive ! Regarde Iris, elle est douce et obéissante, cultivée, et à chaque fois qu'elle me voit, elle m'appelle "Maman" avec tant de respect… »

J’ai réprimé un haut-le-cœur et aperçu mon chien Lulu traverser le salon. Je me suis penchée légèrement et l'ai appelé : « Lulu, attaque-les ! »

« Ouf ! » Lulu a obéi immédiatement, se précipitant vers eux en aboyant bruyamment.

« Tu… Tu es incroyable ! » Lily, furieuse, pâlit et a reculé, soutenue par Julien.

Julien m’a regardée, son regard froid et distant. « Yvane, tu vas trop loin ! Je t'ai vraiment mal jugée ! »

J’ai souri froidement, me disant que ce n'était pas moi qui m'étais trompée.

Ils se sont enfuis en toute hâte, oubliant même de prendre leurs déchets laissés derrière eux.

J’ai froncé les sourcils en pensant qu'ils finiront bien à la poubelle demain.

Le lendemain matin, j’ai reçu un virement de deux millions sur mon compte.

Bien que je fusse furieuse, l'argent avait toujours son pouvoir. Et je voulais vraiment voir de mes propres yeux Iris mourir lentement.

Alors, j’ai préparé les bijoux destinés au mariage et je suis partie personnellement les livrer à l'hôpital.

En chemin, mon père, Yann, m'a appelée.

« Iris est malade, et toi, en tant que sa sœur, tu ne viens même pas la voir ? Tu es aussi dénuée de cœur que ta mère ! »

Sa voix était pleine de reproches, et j'avais l'habitude. J’ai répondu calmement : « Tu veux que j'achète des pétards pour les faire exploser et chasser la malchance ? »

« Yvane ! Que racontes-tu ?! » il a crié, hors de lui.

J’ai répondu lentement : « Chasser la malchance, éloigner la maladie, qu'est-ce que tu crois ? »

Un long silence s'est installé de son côté.

J’ai souri et ajouté : « Et pour célébrer, bien sûr. »

« Tu… Yvane, tu es comme ta mère… »

Je ne lui laissais pas le temps de continuer son insultante comparaison et ai raccroché sèchement. J'avais bien ri en imaginant sa frustration alors qu'il n'avait même pas eu la chance de m'insulter.

La nuit précédente, alors que je n'arrivais pas à dormir, je pensais à Iris. Si elle était si jeune et malade, est-ce que ce n'était pas une juste conséquence de tout le mal que ses parents avaient fait ? Comme un châtiment divin.

Arrivée devant la porte de la chambre, je m'apprêtais à frapper quand j'entendais des insultes à mon égard à l'intérieur.

« Yvane doit être tellement contente ! Depuis toujours, elle déteste Iris. Elle se sert de son statut de sœur aînée pour maltraiter tout le monde. Maintenant qu'Iris est en phase terminale, elle doit sûrement se réjouir. »

La voix de Doris tremblait de colère, et elle a éclaté en sanglots. « Quelle malchance, vraiment… Pourquoi Dieu ne prend-il pas Yvane et laisse ma fille en paix ? Pourquoi s'acharner sur elle ?! »

J’ai poussé violemment la porte, et j’ai vu mon père enlacer Doris, la réconfortant avec tendresse. Vraiment un bel amour, n'est-ce pas ?

La porte a heurté le mur, et tous les regards se sont tournés immédiatement vers moi. L'air s’est figé, avant que Julien ne prenne la parole, brisant le silence.

« Yvane, tu es là. » Il s'est avancé vers moi, avec un sourire plein de douceur. Je ne l’ai regardé même pas, mais je suis sortie un briquet et ai attrapé un petit paquet de pétards.

Julien a pâli. « Yvane, que vas-tu faire ? »

J’ai répondu calmement : « Chasser la malchance. »

Yann a compris tout de suite. Il a levé la main, furieux : « Yvane, si tu oses… »

Je n'ai pas attendu qu'il termine et allumé rapidement un pétard que j’ai jeté sous les pieds de Julien.

Il s’est jeté à terre, terrifié, tandis que les autres s'enfuyaient dans tous les sens, paniqués.

C'était un spectacle aussi risible qu'excellent.

Comme tout le monde le sait, à Valmont, les funérailles suivent un rite particulier où l'on disperse de l'argent et l'on fait éclater des pétards à chaque coin de rue pour éloigner les mauvais esprits et rendre hommage aux défunts.

Cependant, dans le centre-ville, les pétards sont interdits, ce qui fait que cette tradition ne se perpétue que dans les zones rurales.

Mais je savais que tout le monde dans cette pièce comprenait parfaitement ce que cela signifiait.

En quelques secondes, les trois petits paquets de pétards a été allumés, et la pièce s'est emplie de fumée. Si ce n'était pas pour les autres patients du même étage, j'aurais carrément fait sauter une grande série de pétards de Nouvel An, juste pour envoyer Iris dans l'autre monde plus rapidement.

L'odeur de poudre s’est répandue rapidement dans la pièce.

Comme prévu, le système d'alarme incendie s’est déclenché immédiatement.

Les sirènes de l'hôpital se sont fait entendre et les sprinklers se sont mirés à déverser de l'eau sur tout le monde.

La luxueuse chambre de soins intensifs s’est transformée en une véritable piscine.

J’ai vu Doris crier, tandis qu'Iris, allongée sur son lit, appelait désespérément sa mère.

Quant à moi, je me suis contentée de reculer légèrement pour éviter d'être trempée, tandis qu'eux, tous, étaient pris sous la douche impromptue.

Les médecins et le personnel de l'hôpital sont arrivés rapidement, et l'alarme a continué de retentir.

Bientôt, tout le monde, trempé, est sorti du service. Les médecins, furieux, ont commencé à crier : « C'est du n'importe quoi ! Si les pétards pouvaient guérir, pourquoi avons-nous besoin de médecins ?! »

Doris, complètement trempée, s'est élancée vers moi, me pointant du doigt. « Ce n'est pas nous, c'est cette femme ! Elle a fait exprès ! Docteur, vous devez l'arrêter pour trouble à l'ordre public ! »

Mais les médecins étaient bien plus préoccupés par la santé de leur patiente que par les accusations. Ils l'ont ignorée totalement et donné des instructions pour transférer Iris dans une autre chambre.

Les minutes ont passé, et Iris, trempée, a été emportée par Julien dans une autre chambre, tandis que Doris, les yeux pleins de rage, ne pouvait que se rendre compte que ses accusations n'étaient pas écoutées.

Quant à Yann, il a essuyé son visage humide et m’a fixée, les dents serrées. « Yvane, tu vas regretter ça ! »

Je ne lui ai répondu même pas. Je n'étais plus effrayée par ses menaces.

En fait, maintenant que mon objectif était atteint, je pensais partir. Mais je me suis rappelé que j'avais encore des bijoux à remettre à ce couple d'hypocrites.

J’ai retourné donc à la chambre.

Iris, maintenant en pyjama sec, m’a regardé en entrant, et son regard est devenu plus déterminé, mais elle s’est modérée probablement en voyant Julien dans la pièce.

« Yvane, que veux-tu encore ? » Doris a grondé en sortant de la salle de bain, visiblement furieuse.

Je n’ai pris pas la peine de répondre à son énervement. Je me suis avancée vers les traîtres et sortis les bijoux.

« Iris, félicitations pour ton mariage... Tu vas enfin épouser l'homme de tes rêves. Tout est accompli. Mourir en paix, c'est tout ce qu'il te reste à faire. »

« Yvane ! » Doris hurlait à nouveau.

Mais ce que je disais était la vérité.

Le souhait d'Iris pour ses 18 ans était de se marier avec Julien, même si elle devait mourir avant d'y parvenir.

Cela ressemblait à une prophétie réalisée.

Mais étonnamment, Iris ne semblait pas en colère. Elle m’a regardée, les yeux ont rempli de larmes.

« Merci, Yvane, merci d'avoir laissé l'homme que tu aimais pour moi... Je sais que tu es en colère et que tu as agi ainsi pour cela... Je ne t'en veux pas. »

Elle n’a pu pas finir sa phrase avant que les larmes ne commencent à couler.

J’ai souri légèrement. « Iris, quand tu étais plus jeune, tu n'avais aucun scrupule à être malhonnête. Maintenant, tu te caches derrière une fausse humilité ? Tu as peur que ton "Julien" n'aime pas ton vrai visage, n'est-ce pas ? »

Elle a continué à se lamenter. « Quand j'étais plus jeune, je ne comprenais pas... Tu étais tellement parfaite que je ne pouvais attirer l'attention que par des moyens détournés... Tu ne sais pas ce que c'est que de vivre sous la coupe des autres. »

J’ai haussé les épaules, presque admirative. Cette actrice en herbe méritait un Oscar pour son rôle.

Elle vivait comme une petite princesse depuis le jour où elle a franchi la porte de la maison des Jeandel, tandis que moi, la vraie fille des Jeandel, j'étais réduite à être la domestique et le punching-ball.

Et maintenant, elle a prétendu être « sous la coupe des autres » ?

Je n'avais pas envie de continuer cette discussion, alors j’ai suivi son discours : « Ce que tu dis me fait penser que toutes ces années où je t'ai laissée faire, c'était du temps perdu. Tu ne comprends pas ce que ça fait de vivre sous l'emprise des autres. Mais toi, tu comprends très bien ce que cela fait de sentir la fin approcher. »

« Yvane, ne sois pas trop dure ! » Julien a intervenu enfin.

Yann a ajouté avec colère : « Yvane, ta sœur est mourante et tu continues à te moquer d'elle ! Fais attention, tu es la prochaine ! »

Je me suis tournée lentement vers mon père, calme comme jamais, et lui a dit avec un sourire glacé : « Vous ne devriez pas m'envoyer ces menaces. Si elles se réalisent, votre chère Iris ne trouvera plus la paix sur le chemin de l'au-delà. Sans votre protection, elle ne pourra rien contre moi. »

Ils étaient muets de rage, leurs visages rouges et leurs veines saillantes. Un ricanement m'a échappée. J’ai posé les bijoux dans les mains d'Iris, avec un sourire sarcastique.

« Prends-les, c'est payé. »

Iris a jeté un regard furtif à Julien, qui semblait figé.

« Quand aura lieu le mariage ? » j’ai demandé, feignant l'intérêt. J'avais pensé qu'ils attendraient au moins que la maladie d'Iris se stabilise avant d'organiser quoi que ce soit.

Mais Iris, tout sourire, a répondu docilement : « Ce sera le vôtre, Yvane, mais je serai la mariée... »

J’ai frémi, comprenant immédiatement.

Ils n'avaient pas seulement pris mon fiancé, ma robe de mariée, mes bijoux, mais ils allaient aussi me voler tout mon mariage !

Doris, voyant ma réaction, a souri de manière satisfaite : « Votre mariage était déjà prêt, les invitations envoyées. Pourquoi tout annuler quand on peut tout réutiliser ? C'est plus simple et plus économique. »

Je n'ai rien dit, mais j'ai tourné mon regard vers Julien, observant sa réaction.

Ce mariage avait été mon projet pendant six mois, des préparatifs jusqu'aux moindres détails, comme les tenues des invités et mes créations de robes.

Tout ce travail pour que cette fausse princesse en profite ?

Julien, en me voyant aussi en colère, s’est senti visiblement coupable et a fait un pas vers moi, tentant de me saisir la main.

Je l’ai repoussé violemment.

« Yvane... Je suis désolé, je sais combien tu as investi dans ce mariage, mais justement, c'est pour ça qu'on ne peut pas le laisser gâcher. Iris est ta sœur, vous êtes une famille, donc la cérémonie lui revient. »

Il s'est arrêté de parler en voyant mon regard glacial.

J’ai serré les poings, et, réprimant l'envie de lui donner une gifle, lui lancé sèchement : « Quoi, c'est ça ? Tu crois que tout ça c'est pour elle ? Tu veux me faire croire qu'on laisse tout ça pour la voir se marier avec toi, un homme qui m'a trahie ? »

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