Sous les yeux de Carine, un cheval s’est effondré…Son cœur frémissait d’émotion, laissant ses pas vaciller dans une hésitation fugace.D’un pas calme et mesuré, Annie suivait Alain en direction de la ferme équestre. Sa voix, douce comme une brise matinale, s’est élevée faiblement : « Quel gâchis de voir un pur-sang ainsi sacrifié. »L’expression d’Alain demeurait impassible, son ton dénué de toute émotion : « Les êtres dépourvus d’utilité sont des êtres superflus. »« Certes. »Carine, les accompagnant en silence, a surpris soudain une voix chuchoter à son oreille : « Tu n’es pas jalouse ? »C’était Guy.Sans changer de visage, Carine a incliné légèrement la tête sur le côté, répondant : « Franchement, ton intérêt pour elle me pousse à me demander si tu n’es pas jaloux d’Annie. »Guy a éclaté de rire : « En ce qui concerne l’art de rebuter les gens, tu es son égale. »« Tu exagères », a-t-elle répliqué avec indifférence.Bien que leur échange discret aurait dû passer inaperçu, Alain,
Après les compliments à maintes reprises de la foule, le cheval s’est comporté soudainement de façon anormalement maniaque, levant même ses sabots avant directement, comme s’il défiait délibérément les acclamations de l’assistance.Le propriétaire des lieux a dépêché immédiatement un éleveur pour apporter quelque chose, et Carine a fixé son regard dessus, réalisant qu’il s’agissait d’un pistolet anesthésiant et des autres outils de cette sorte.Avant que le propriétaire n’ait pu donner d’ordre, Alain s’est avancé calmement vers le cheval, une scène qui a fait frissonner Carine.Annie s’est exclamée même directement : « M. Boucher ! Soyez prudent ! »L’ensemble de l’assemblée s’est figé.Ce cheval était une créature pleine de ressources, sentant le danger qui l’entourait, en particulier l’aura distinctive émanant d’Alain. Au moment où Alain s’approchait de lui, il a secoué sa crinière, dévoilant son armement latent.Cependant, Alain a saisi l’opportunité et a réussi à monter à cheval, s
Au moment où les mots de Guy ont franchi ses lèvres, Carine a perçu immédiatement une nuance particulière dans son ton.En effet, l’instant d’après, elle l’a surpris arborant un sourire teinté de mépris, s’adressant librement à Alain : « Si je remporte la victoire, rends-moi ma compagne, d’accord ? »Carine a fermé les yeux, une légère impatience agitant son cœur, teintée d’une pointe de colère naissante. Réticente à être reléguée au rang d’enjeu dans ce jeu de paris, elle avait déjà refusé de participer à la course dans les écuries quelques instants plus tôt. À présent, perchée sur la plateforme d’observation, elle refusait catégoriquement de se transformer en enjeu entre deux hommes.Les traits de son visage se sont crispés, reflétant son mécontentement naissant.C’est alors qu’elle a perçu la voix autoritaire de l’homme à ses côtés : « Je l’ai déjà mentionné, je n’ai jamais rencontré ta compagne. »Il a tourné ensuite la tête, tendant la main pour ajuster la sangle du masque de Cari
La monture de Guy éblouissait par son exceptionnalité, et la cavalière qui la montait incarnait la grâce en action, démontrant une maîtrise parfaite du cheval sans jamais forcer le rythme.D’un autre côté, le cheval d’Alain demeurait en retrait, conservant une distance stratégique avec le peloton de tête, adoptant une tactique mesurée tout en maintenant un rythme constant.Bien que Carine n’ait pas engagé de pari, elle restait sur ses gardes, captant l’ambiance électrique qui régnait autour d’elle.Plus que tout, Carine connaissait Alain sur le bout des doigts. Elle savait que sa défaite aurait des répercussions négatives. En contraste, l’attitude stoïque de Guy laissait transparaître une indifférence relative à une possible défaite.Dans cette perspective, Carine espérait secrètement la victoire d’Alain.« Ce cheval a tenu bon jusqu’au bout, une belle performance », a commenté sobrement Guy en observant le cheval monté par Annie qui perdait peu à peu du terrain.Carine a lancé un rega
Un silence pesant a enveloppé Carine pendant un moment, puis Guy a pris la parole, sa voix baissant légèrement : « Je suis ton sauveur ! Si tu ne le reconnais pas, je serai profondément attristé. »Les mots de Guy ont envoyé des frissons le long de la colonne vertébrale de Carine, provoquant des picotements sur toute sa peau. Ce mauvais homme semblait destiné à la mettre un jour dans une situation périlleuse. Malgré tout, Carine a feint le calme et lui a répondu : « C’est pour moi un honneur d’être considérée comme ton amie. »« Parfait. » Guy s’est levé avec une satisfaction non dissimulée, glissant ses mains dans les poches de son pantalon avant de faire deux pas en arrière, ses yeux restant fixés sur le visage de Carine. « N’oublie pas de m’inviter à dîner dans quelques jours et de me remercier comme il se doit. »Ces paroles étaient empreintes d’une politesse feinte. Seul Guy semblait maîtriser l’art de distinguer le bien du mal aussi habilement. Carine a penché légèrement la têt
Carine était convaincue qu’Alain allait accorder le cheval à Annie, mais l’instant d’après, elle l’a entendu prononcer ces mots :« Je vais t’offrir un ensemble de bijoux demain matin. »À l’écoute de ces mots, Annie est restée figée.Pendant ce temps, Alain a allumé une cigarette d’un geste nonchalant, tenant le mégot d’une main tandis qu’il ramassait une poignée d’herbe de l’autre pour nourrir un magnifique cheval blanc à proximité.Ce cheval, majestueux et imposant, se sustentait tranquillement d’herbe, témoignant d’une éducation exemplaire.Le propriétaire de l’écurie, hésitant, a observé Alain, puis a porté son regard sur Carine et Annie avant de rassembler son courage pour s’adresser à l’homme :« M. le directeur général Boucher, que devrions-nous faire de ce cheval sauvage ? »« Suivez simplement vos procédures habituelles. »Après ces mots, Alain a laissé tomber l’herbe et s’est détourné pour partir.Carine, restée immobile, s’est lancée soudainement à sa poursuite en criant :
Carine peinait à respirer, regrettant de ne pas avoir prié pour que Guy remporte le pari.Cet Alain, si imprévisible.Si elle continuait à le harceler ainsi, le cheval risquait d’être fichu.« La mise est de dix millions d’euros ! », s’est-elle exclamée en serrant les dents.Alain a laissé échapper un léger rire : « Tu pourrais tout aussi bien crier cent milliards d’euros. »Carine a retiré le bracelet de son poignet et a déclaré : « Prends ce bracelet ! Il m’a été légué par ma mère ! »Alain est resté silencieux un instant.Ce bracelet était luisant, d’une qualité indéniable.Mais parier sur une relique laissée par sa mère pour un cheval incompétent ? C’était simplement absurde.Il scrutait les yeux de Carine, y décelant une détermination sans faille, dénuée de toute plaisanterie.« Eh bien, c’est elle qui cherche les ennuis », a-t-il marmonné. Après une brève réflexion, il s’est retourné et a avancé.Les yeux de Carine se sont illuminés, pensant que la situation prenait une tournure
Une fois elle a obtenu l’autorisation, Carine s’est précipitée dans l’escalier, ignorant ses blessures persistantes. Elle a failli crier « Ne le tuez pas » alors qu’elle courait.De retour à l’écurie, elle percevait l’intensification de l’odeur du sang dans l’air nocturne.Elle a avancé d’un pas le long de la mangeoire, et là, elle a découvert le cheval tenace à l’extrémité.Contrairement à son état antérieur, il semblait encore plus désordonné après avoir goûté à sa dernière liberté, affalé tranquillement dans un coin.Bien qu’Annie l’ait libéré dans le manège, elle avait tiré avec force sur la bride pour le maîtriser, le poussant à accélérer le pas. Elle avait été si brutale en retirant les rênes et la selle que le sang avait commencé à couler de plusieurs blessures sur son cou.Carine a ressenti du remords, mais n’ayant pas le don de communiquer avec les chevaux, elle s’est tournée vers une jeune éleveuse à proximité.La jeune fille s’est approchée et lui a demandé ce qu’elle pouvai