Guy a pénétré directement dans la chambre avec une aisance déconcertante, comme s’il se glissait dans un monde silencieux en quête de sensation.Carine, quant à elle, ne ressentait aucune quiétude, mais plutôt une panique grandissante.Car sans les signaux subtils d’Alain, Guy semblait incapable de s’immiscer de cette façon.Un frisson parcourait toujours son échine, tandis qu’elle pressentait que la présence de Guy ne pouvait aboutir qu’à une situation extrêmement périlleuse.C’est alors qu’un contact doux s’est fait sentir sur son épaule, et elle a tourné lentement la tête, sa joue effleurant le poignet qui l’avait touchée.Que signifiait ce léger contact ?Guy s’est installé avec aisance, son regard se posant sur le visage de Carine, bien qu’il s’adresse à Alain.« Peux-tu me rendre ma compagne ? » a-t-il déclaré.Un silence pesant s’est abattu dans la pièce entière.Alain a esquissé un rire froid, mais ses yeux ne reflétaient aucune trace d’humour lorsqu’il a répliqué d’une voix me
La prétendue « méthode d’encourager quelqu’un à faire quelque chose » se révélait être une subtile stratégie psychologique. À ce niveau de jeu, décliner l’invitation vous exposait à des railleries, tandis que l’accepter vous plaçait dans le piège de l’autre partie.En définitive, accepter ou refuser l’invitation ne constituait pas une démarche sans faille. Les paroles de Carine avaient déjà poussé Alain dans une posture défensive, rendant chaque réponse délicate.Parmi l’assemblée, une anxiété sourde pesait, redoutant qu’Alain n’explose de colère. Ainsi, quelqu’un s’est porté volontaire pour évoquer avec habileté les plaisirs des courses de chevaux nocturnes, espérant ainsi détendre l’atmosphère.« Les courses de chevaux seules peuvent sembler un brin monotones, nous avons cessé d’y assister dès notre adolescence ».« Alors en quoi cela pourrait-il n’être pas monotone ? », a glissé Guy à son interlocuteur, un léger amusement pétillant dans son regard.« Et pourquoi ne pas y ajouter des
Sous les yeux de Carine, un cheval s’est effondré…Son cœur frémissait d’émotion, laissant ses pas vaciller dans une hésitation fugace.D’un pas calme et mesuré, Annie suivait Alain en direction de la ferme équestre. Sa voix, douce comme une brise matinale, s’est élevée faiblement : « Quel gâchis de voir un pur-sang ainsi sacrifié. »L’expression d’Alain demeurait impassible, son ton dénué de toute émotion : « Les êtres dépourvus d’utilité sont des êtres superflus. »« Certes. »Carine, les accompagnant en silence, a surpris soudain une voix chuchoter à son oreille : « Tu n’es pas jalouse ? »C’était Guy.Sans changer de visage, Carine a incliné légèrement la tête sur le côté, répondant : « Franchement, ton intérêt pour elle me pousse à me demander si tu n’es pas jaloux d’Annie. »Guy a éclaté de rire : « En ce qui concerne l’art de rebuter les gens, tu es son égale. »« Tu exagères », a-t-elle répliqué avec indifférence.Bien que leur échange discret aurait dû passer inaperçu, Alain,
Après les compliments à maintes reprises de la foule, le cheval s’est comporté soudainement de façon anormalement maniaque, levant même ses sabots avant directement, comme s’il défiait délibérément les acclamations de l’assistance.Le propriétaire des lieux a dépêché immédiatement un éleveur pour apporter quelque chose, et Carine a fixé son regard dessus, réalisant qu’il s’agissait d’un pistolet anesthésiant et des autres outils de cette sorte.Avant que le propriétaire n’ait pu donner d’ordre, Alain s’est avancé calmement vers le cheval, une scène qui a fait frissonner Carine.Annie s’est exclamée même directement : « M. Boucher ! Soyez prudent ! »L’ensemble de l’assemblée s’est figé.Ce cheval était une créature pleine de ressources, sentant le danger qui l’entourait, en particulier l’aura distinctive émanant d’Alain. Au moment où Alain s’approchait de lui, il a secoué sa crinière, dévoilant son armement latent.Cependant, Alain a saisi l’opportunité et a réussi à monter à cheval, s
Au moment où les mots de Guy ont franchi ses lèvres, Carine a perçu immédiatement une nuance particulière dans son ton.En effet, l’instant d’après, elle l’a surpris arborant un sourire teinté de mépris, s’adressant librement à Alain : « Si je remporte la victoire, rends-moi ma compagne, d’accord ? »Carine a fermé les yeux, une légère impatience agitant son cœur, teintée d’une pointe de colère naissante. Réticente à être reléguée au rang d’enjeu dans ce jeu de paris, elle avait déjà refusé de participer à la course dans les écuries quelques instants plus tôt. À présent, perchée sur la plateforme d’observation, elle refusait catégoriquement de se transformer en enjeu entre deux hommes.Les traits de son visage se sont crispés, reflétant son mécontentement naissant.C’est alors qu’elle a perçu la voix autoritaire de l’homme à ses côtés : « Je l’ai déjà mentionné, je n’ai jamais rencontré ta compagne. »Il a tourné ensuite la tête, tendant la main pour ajuster la sangle du masque de Cari
La monture de Guy éblouissait par son exceptionnalité, et la cavalière qui la montait incarnait la grâce en action, démontrant une maîtrise parfaite du cheval sans jamais forcer le rythme.D’un autre côté, le cheval d’Alain demeurait en retrait, conservant une distance stratégique avec le peloton de tête, adoptant une tactique mesurée tout en maintenant un rythme constant.Bien que Carine n’ait pas engagé de pari, elle restait sur ses gardes, captant l’ambiance électrique qui régnait autour d’elle.Plus que tout, Carine connaissait Alain sur le bout des doigts. Elle savait que sa défaite aurait des répercussions négatives. En contraste, l’attitude stoïque de Guy laissait transparaître une indifférence relative à une possible défaite.Dans cette perspective, Carine espérait secrètement la victoire d’Alain.« Ce cheval a tenu bon jusqu’au bout, une belle performance », a commenté sobrement Guy en observant le cheval monté par Annie qui perdait peu à peu du terrain.Carine a lancé un rega
Un silence pesant a enveloppé Carine pendant un moment, puis Guy a pris la parole, sa voix baissant légèrement : « Je suis ton sauveur ! Si tu ne le reconnais pas, je serai profondément attristé. »Les mots de Guy ont envoyé des frissons le long de la colonne vertébrale de Carine, provoquant des picotements sur toute sa peau. Ce mauvais homme semblait destiné à la mettre un jour dans une situation périlleuse. Malgré tout, Carine a feint le calme et lui a répondu : « C’est pour moi un honneur d’être considérée comme ton amie. »« Parfait. » Guy s’est levé avec une satisfaction non dissimulée, glissant ses mains dans les poches de son pantalon avant de faire deux pas en arrière, ses yeux restant fixés sur le visage de Carine. « N’oublie pas de m’inviter à dîner dans quelques jours et de me remercier comme il se doit. »Ces paroles étaient empreintes d’une politesse feinte. Seul Guy semblait maîtriser l’art de distinguer le bien du mal aussi habilement. Carine a penché légèrement la têt
Carine était convaincue qu’Alain allait accorder le cheval à Annie, mais l’instant d’après, elle l’a entendu prononcer ces mots :« Je vais t’offrir un ensemble de bijoux demain matin. »À l’écoute de ces mots, Annie est restée figée.Pendant ce temps, Alain a allumé une cigarette d’un geste nonchalant, tenant le mégot d’une main tandis qu’il ramassait une poignée d’herbe de l’autre pour nourrir un magnifique cheval blanc à proximité.Ce cheval, majestueux et imposant, se sustentait tranquillement d’herbe, témoignant d’une éducation exemplaire.Le propriétaire de l’écurie, hésitant, a observé Alain, puis a porté son regard sur Carine et Annie avant de rassembler son courage pour s’adresser à l’homme :« M. le directeur général Boucher, que devrions-nous faire de ce cheval sauvage ? »« Suivez simplement vos procédures habituelles. »Après ces mots, Alain a laissé tomber l’herbe et s’est détourné pour partir.Carine, restée immobile, s’est lancée soudainement à sa poursuite en criant :