Au nom de l'amour
Mes parents, parmi les plus riches du pays, jouissent d’une réputation nationale en tant que philanthropes renommés. Pourtant, toute dépense de plus de cinq euros devait faire l’objet d’une demande formelle auprès d’eux.
Quand le médecin m’a appris que mon cancer était en phase terminale, j’ai rassemblé tout mon courage pour leur demander 100 euros.
Résultat : trois heures d’humiliation.
« À ton âge, tu veux vraiment me faire croire à un cancer ? Trouve une excuse plus crédible pour demander de l’argent. »
« Tu sais qu’avec 100 euros, des enfants dans les régions pauvres pourraient survivre longtemps ? Même ta sœur adoptive est plus raisonnable que toi. »
À bout de force, traînant mon corps malade, j’ai marché plusieurs kilomètres pour retourner dans mon sous-sol étroit et sale.
Et sur le chemin, sur un écran géant d’un centre commercial, je les ai vus : mes parents, souriants, dépensant une fortune pour offrir Disneyland à ma sœur adoptive.
Les larmes que je retenais depuis longtemps se sont mises à couler.
100 euros ne suffisaient même pas pour une séance de chimiothérapie. Je voulais seulement acheter une tenue neuve pour partir dignement.
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