Semua Bab La psy : L’obsession Xavi : Bab 21 - Bab 30

Un silence s’installe.Lourd.Pesant.Il passe une main sur son visage, comme pour chasser la tension ambiante.Puis il souffle.Lentement.Tout en contrôlant sa respiration.— Vous croyez que je ne le sais pas ?Sa voix est plus basse, plus faible.Il secoue la tête.Un sourire amer s'étire à peine sur ses lèvres.— Croyez-moi, Docteure, quand je vous dis qu'il n’y a rien de pire , que de se rappeler chaque putain de jour que vous avez merdé. — Que vous avez été un salaud.Je ne le lâche pas du regard.— Et pourtant, vous refusez de le dire clairement.Ses sourcils se froncent légèrement.— De dire quoi ?— Que vous avez harcelé Marianne.Il ouvre la bouche pour répondre, mais rien ne vient.Il referme ses lèvres.Avale sa salive.— Je…Le mot meurt sur sa langue.Il détourne à nouveau le regard.Ses doigts se crispe sur le bord de mon bureau.— Dire ces mots ne changera rien.Je secoue la tête.— Mais les accepter, si.Il lâche un rire.Sans joie.Et secoue la tête.— Vous pensez vr

Mais je me ressaisis.Ou plutôt, je me force à le faire.Ma journée n’est pas fini.Elle ne commence qu’à peine.Mais très rapidement…Je ressens le poids de mes nombreux rendez-vous.Trop longs.Trop stressants.La journée s’étire.Mais d’une manière oppressante, comme rarement cela m’est arrivé.Je rentre chez moi épuisée.Pas physiquement.Mais mentalement.Épuisée par toutes ces questions qui, désormais, tourmentent mon esprit.Elles tournent en boucle dans ma tête et sont toutes autour de lui.Toujours ce même foutu prénom : Xavi.C’est comme une fixation.Un chuchotement incessant qui envahit mon esprit dès que je laisse tomber la garde.Quand tout s’arrête et que je me trouve seule…Je ne peux m’empêcher de l’entendre.De me l’imaginer.De l’analyser encore et encore.Que signifie vraiment ce que j’ai vu dans ses yeux ?Ses silences ?Ses mots ?Ses gestes ?Je m’assois enfin.Mon corps lourd d’une fatigue nouvelle.Mais c’est dans ma tête que ça hurle.Que ça ne veut pas se ta

Le jour suivant est un Samedi.Je me réveille tôt.Étonnamment tôt.Et cette fois, ce n’est pas à cause d’une agitation mentale incontrôlable.Non.Aujourd’hui, c’est samedi.Mon jour préféré.Le seul moment où je peux réellement tout lâcher.Sans réfléchir.Sans anticiper.Sans me contrôler.Sans vouloir maîtriser.Je me lève, enfile ma tenue de sport et attache mes cheveux en queue de cheval.Je déjeune rapidement.Je n’ai qu’une envie.J’ai juste hâte d’aller au parc.Hâte de sentir l’adrénaline couler dans mes veines, d’évacuer tout ce que j’ai accumulé cette semaine.Et d’enfin pourvoir lâcher prise.Et…Et peut-être aussi…Qu’une infime partie de moi espère…Espère le revoir.C’est idiot.Je sais.Mais c’est plus fort que moi.Samedi dernier, il était là.Il m’a précisé qu’il courait souvent ici.Alors peut-être…Peut-être que je le croiserai de nouveau.Je sors de chez moi.Mets mes écouteurs et me lance jusqu’au parc.L’air frais du matin effleure ma peau, et pendant quelques

Je réfléchis un court instant.Mais pas assez pour me dire que je viens de faire un très mauvais choix.À la place, je pense plutôt à la tenue que je dois enfiler rapidement.J’attrape une jupe.L’un de mes chemisiers.J’accroche mes cheveux en une queue de cheval.Et j’ai à peine le temps d’enfiler mes escarpins que mon téléphone sonne déjà.— Le chauffeur est en bas.Un message.Bref.Je souffle.Mon cœur s’emballe.J’attrape mon sac, glisse mon carnet de notes à l’intérieur et rejoins l’extérieur de mon appartement.Je me fige un instant après avoir verrouillé la porte.Je sais que je ne dois pas le rejoindre.Je sais que tout ça n’est qu’une simple manigance malsaine de sa part.Mais j’y vais quand même.Parce que je sais aussi qu’il n’y a que de cette manière que je peux avoir les réponses aux questions qui tourmentent mon esprit.Une berline noire m’attend devant l’entrée de mon bâtiment.Sans me poser de questions, je grimpe à l’intérieur.Le chauffeur me salue à peine.Il déma

Je secoue la tête.— Cela ne change rien, Xavi.— Vous n’étiez pas un problème dans une équation.— Vous ne m’intéressez tout simplement pas.Je souris.Et lui… efface le sien.Je prends un air sincère en ajoutant :— Votre esprit m’intéresse.— Sa complexité me fascine, même.— Mais pas vous.J’insiste.Je suis claire sur le fait qu’il ne m’attire pas.Peut-être même cruelle.Mais…Il ne lâche pas.À la place, il réagit.Brusquement, il saisit le bas de ma mâchoire et retient mon menton entre ses doigts.Je sursaute.Et me fige à nouveau.— Vous mentez.— Et laissez-moi vous dire… quelle mauvaise menteuse vous êtes, Docteure.Ma respiration s’accélère.Tout comme les battements de mon cœur.Rapides.Secs.Brutaux.Il incline légèrement ma tête.Puis me dévisage.Son regard est différent.Plus sombre.Insistant.Profond.Il ne cligne même pas des yeux.Ce qui m’oblige à le faire plusieurs fois.— Je sais que je vous hante.— Que je vous obsède.— Je le sais.— Et vous voulez savoir po