All Chapters of L'alpha : Chapter 41 - Chapter 50

Je me jette sur mon lit et regarde le plafond de ma chambre. Au bout d'un moment, ne sachant pas trop quoi faire, je décide de faire du rangement.Je commence par les vêtements, les bijoux et les sacs à mains que j'ai acheté hier. Je les range un par un dans mon dressing et je mets les vêtements de la mère d'Étienne dans le tiroir d'une commode. Quand j'ai fini, je regarde ce qu'il se trouve dans les tiroirs des tables de nuit. Je tombe de nouveau sur des cadres photo et je les sors tous. Il y a encore des photos des deux sœurs d'Étienne, les jumelles. Elles ont l'air heureuses et sympathiques, je me demande ce qu'il leur est arrivé pour qu'Étienne en parle avec un air si sombre. Puis je regarde une photo d'un homme aux cheveux noirs, comme Étienne. Un rictus qui me semble mauvais déforme son visage et je commence à me dire que cet homme et sûrement le père d'Étienne. Je le pose sur mon lit délicatement et décide que j'irai demander à Étienne si cet homme est bien son père. En atte

Je me lève en sursaut, pantelante, au milieu de la forêt. Toujours sous ma forme de louve, je commence à pleurer. C'est-à-dire, en geignant. Je suis choquée, perturbée. La nuit est tombée et de temps à autre, le calme de la nuit fait résonner le hululement des hiboux. L'herbe verte de la clairière est maintenant teintée d'une lueur bleutée seulement troublée par la lumière d'un ver luisant. C'est rare, en hiver.Un souffle d'air frais de la fin de novembre hérisse mes poils. Novembre, dans une semaine, c'est mon anniversaire. J'aurai 18 ans. Un an se sera de nouveau écoulé, comme le temps passe vite. Je serai enfin majeure mais je n'aurai même pas passer mon Bac.Je prends un chemin inconnu, animée d'une soif incontrôlable. Ma gorge sèche me brûle et de temps en temps, un gémissement m'échappe. Ce rêve m'a véritablement choquée, et si un jour je la retrouve, peut-être réagira-t-elle comme dans mon rêve. Non, c'est impossible. Je tombe enfin sur un étang et je me penche pour boire l'e

En m'asseyant à la grande table du rez-de-chaussée, je remarque tout de suite que l'oncle d'Étienne, Félix, se tient là, attablé avec nous. Je le dévisage quelques secondes avant de m'asseoir sur ma chaise, entre Jeremy et Octave.Ce dernier sourit en me voyant.-"Comment ça va aujourd'hui?"Si il savait. Moi même, je ne sais pas comment je vais. Les premiers remords de ma tentative de suicide commencent à se faire ressentir et je suis comblée suite aux baisers de mon âme sœur.-"Ça va, et toi?"-"Très bien."Conversation plutôt plate mais qui me remonte un peu le moral.Étienne est assis en tête de table en face de son oncle et je remarque qu'ils se dévisagent, sans agressivité mais avec un brin de complicité. Félix est plutôt grand, bien moins qu'Étienne, certes, mais sa taille avoisine sûrement le mètre quatre-vingts. Il a des cheveux gris sombres et ses yeux gris brillent comme de la glace. Il doit bien approcher la cinquante ou soixantaine, je ne sais pas, mais les rides creusen

•••Je me gratte la joue. Elle me chatouille. Je finis par me réveiller et ouvre difficilement les yeux. La lumière du soleil m'aveugle.-"Bonjour! Bien dormi?"Je pivote ma tête vers Étienne, surprise par sa question. Il m'offre un sourire triste et je ne lui réponds pas, je me contente de m'agripper un peu plus à lui. Pour essayer de le réconforter.-"Ne me mens pas Lou. C'est moi qui t'ai fait ça hier soir?", insiste-t-il en effleurant ma lèvre fendue du bout des doigts.Je soupire tristement et hoche la tête à contre cœur. Je m'apprête à parler mais il me devance:-"Tu vois, je suis seulement capable de faire la mal, jamais le bien. Je fais toujours souffrir les gens."Je gronde, pas du tout d'accord avec lui.-"Je ne suis pas d'accord sur la façon dont tu te vois. Tu es un Alpha, et tu fais le bien pour ton territoire. Alors ne t'en fais pas, je n'ai même pas mal. Est-ce que tu m'as fait mal volontairement? Non. Alors la discussion est close."Il souffle profondément et se redres

Point de vue: LouJe souris distraitement en contemplant les airs ahuris des bêtas et d'Orlane. Mes joues chauffent doucement et en quelques secondes, je suis persuadée qu'elles sont désormais rouge tomate...Je grogne en baissant les yeux, je déteste être le centre de l'attention.Délicatement, protégée de la table, je trace du bout des doigts les contours du tatouage. Si complexe.Je commence par le contour du mélange de chardon et de nénufar et finis par l'intérieur du dessin. Un sentiment d'apaisement me parcoure alors que la noscere vire lentement au bleu. Bleu océan, bleu azur, bleu jean. Toutes les nuances de bleu inimaginables éclatent ou se perdent dans les nombreux traits du dessin alors qu'une ombre rouge se perd dans les bleus chatoyants.Mon cœur loupe un battement alors que je réalise qu'Étienne ne me touche pas. Que se passe-t-il? La panique me fait suffoquer et je me calme en sentant l'esprit d'Étienne effleuré le mien.Un sourire étroit prend possession de mes lèvres