Semua Bab TOMBER SOUS SON CHARME : Bab 31 - Bab 40

31 LE POINT DE VUE DE SOPHIE Cela faisait plusieurs semaines qu’Elena et moi ne nous étions pas vues. Entre mon travail, mes moments avec Damien et ses propres préoccupations, nous n’avions pas eu l’occasion de nous asseoir et de discuter comme avant. Pourtant, aujourd’hui, alors que je m’apprêtais à la rejoindre dans ce café cosy du centre-ville, je me sentais étrangement nerveuse. Je poussai la porte du petit établissement, balayai la salle du regard et la repérai immédiatement. Elle était là, assise près de la fenêtre, un cappuccino fumant devant elle. Elle me vit à son tour et me fit un sourire radieux, celui qui m’avait tant manqué. —« Sophie ! » lança-t-elle en se levant légèrement pour m’accueillir. Je lui rendis son sourire et la pris brièvement dans mes bras. Son parfum sucré m’enveloppa, me rappelant combien nous avions partagé par le passé. — « Ça fait si longtemps ! » dis-je en m’installant en face d’elle. — « Trop longtemps. » Elle me détailla du regard, pliss

33LE POINT DE VUE D'Elena – Je n’aurais jamais dû venir ce soir. Dès l’instant où mes yeux se sont posés sur Damien et Sophie, riant et dansant comme s’ils étaient seuls au monde, j’ai compris que quelque chose m’échappait. Mon cœur s’est serré en les voyant si proches, leurs regards chargés d’une intensité qui m’était autrefois réservée. Je me suis efforcée de sourire, de ne pas laisser transparaître ce qui bouillonnait en moi, mais c’était plus fort que moi. Chaque rire de Sophie, chaque main posée sur Damien, chaque murmure échangé me donnait l’impression qu’une lame glacée me transperçait la poitrine. J’ai bu une gorgée de mon verre pour calmer ma nervosité, mais mes pensées étaient en désordre. Lucas m’a regardée à un moment, interrogatif. Ai-je été si transparente ? Peut-être. Mais ce n’était pas lui qui comptait en cet instant. C’était Damien. Je n’ai pas réfléchi en me dirigeant vers lui. J’ai attendu qu’il s’éloigne un instant de la foule, sa silhouette imposant

35LE POINT DE VUE DE Sophie Je parcours la salle du regard, cherchant désespérément Elena. L’atmosphère de la fête semble s’être estompée autour de moi, chaque rire et chaque éclat de musique devenant un bruit de fond sans importance. Mon cœur bat fort dans ma poitrine. J’ai promis à Damien que je lui parlerais, mais je sais que ce ne sera pas une conversation facile. Je repère Lucas adossé à un mur, un verre à la main, discutant avec quelqu’un. Sans perdre de temps, je m’approche. — Lucas, tu as vu Elena ?Il fronce les sourcils et secoue la tête. — Non, pourquoi ? — Juste… pour parler. Il me scrute un instant comme s’il sentait que quelque chose ne tournait pas rond, mais je n’attends pas qu’il pose plus de questions et continue mes recherches. Puis, enfin, je l’aperçois, seule près d’un couloir faiblement éclairé, les bras croisés sur sa poitrine. Je ralentis le pas, mon souffle se faisant plus court. — Elena… murmuré-je doucement. Elle lève les yeux vers moi, son re

37LE POINT DE VUE DE DAMIEN Le film n’était pas encore terminé, mais Sophie, blottie contre moi, s’était assoupie. Son souffle était lent et paisible, et sa tête reposait doucement contre mon torse. Un léger sourire étira mes lèvres en l’observant. Elle semblait si fragile, si légère, comme une plume échappée d’un oreiller de soie. Je baissai le volume de la télévision pour ne pas la réveiller et pris quelques secondes pour simplement la regarder. Ses traits détendus, sa respiration régulière, le léger frisson qui parcourait parfois son corps… Un sentiment étrange m’envahit. De la tendresse. De la protection. Peut-être même un peu plus. Avec précaution, je coupai l’écran et passai un bras sous ses jambes et l’autre sous son dos pour la soulever. Elle laissa échapper un faible soupir, mais ne se réveilla pas. Je me dirigeai vers ma chambre, mes pas silencieux sur le parquet. La sentir dans mes bras comme ça… c’était différent. Habituellement, je voyais Sophie comme cette femme

39LE POINT DE VUE DE DAMIEN Je l’observai s’éloigner du lit, sa silhouette à peine couverte par la chemise que j’avais laissée traîner la veille. Son pas était léger, presque dansant, et je pouvais deviner, rien qu’à sa démarche, à quel point elle était satisfaite de ce moment passé ensemble. Je laissai ma tête retomber sur l’oreiller, un sourire au coin des lèvres, repensant à tout ce qui venait de se passer. Sophie… Elle avait ce pouvoir étrange sur moi, celui de me faire perdre pied, de me faire ressentir des choses que je n’aurais jamais imaginé ressentir. Je l’entendis ouvrir la porte de la chambre et disparaître dans le couloir. Curieux, je me redressai légèrement, tendant l’oreille pour suivre ses mouvements. Quelques secondes plus tard, des bruits de placards qui s’ouvrent et se referment me firent comprendre qu’elle était dans la cuisine. Intrigué, je me levai et enfilai un jogging avant de la rejoindre. En arrivant dans la cuisine, je la trouvai debout devant le ré