All Chapters of Compagnon rejeté et Bébé secret: Chapter 11 - Chapter 20

Les lèvres habituellement retroussées de Bert tombèrent. Il hocha la tête. Ses yeux bleus s’assombrirent comme le ciel avant la pluie. « Hier en sortant de chez toi. Elle m’a raconté ce qui s’est passé. Que tu lui avais dit que tu l’avais embrassée parce que tu étais bourré. »La culpabilité me tordit le ventre. Par Nuu-Chah. Cerise avait dit à Bert que ce n’était qu’un baiser, mais la vérité était bien pire. J’avais partagé sa chambre bourré. J’avais couché avec elle et je lui avais dit que c’était sans sentiment. Sachant que je devais faire mon lit comme je m’étais couché, je poussai un long soupir. « C’était plus qu’un baiser. On a couché ensemble. »Bert s’adossa à sa chaise et laissa échapper un petit sifflement. « Je vois. »Son expression sérieuse me hérissait le poil. « J’étais bourré. Je ne me contrôlais pas vraiment. Mon loup a pris le dessus. » « Je comprends », a-t-il répondu en levant les mains. « Si je vivais avec une femme comme Cerise, mon loup n’aurait jamais réus

Je ravalai la boule dans ma gorge, me débarrassant de la sensation enivrante que ces souvenirs évoquaient systématiquement. Il fallait que je parte. Il n’avait pas fait une seule fois allusion à la nuit de passion que nous avions partagée. Pas depuis le lendemain matin, quand il avait dit que c’était dû à l’alcool. Il avait même dit qu’il ne se souvenait pas de la soirée. Conclusion, je n’en parlerais plus jamais parce que la vérité me mortifiait. Alors qu’il ne s’en souvenait même pas, je ne pouvais pas l’oublier. Chaque fois que j’y repensais, j’avais la gorge sèche et le ventre noué par le désir. Ignorant l’horrible sensation dans mon cœur, je tirai la valise du lit et me dépêchai de sortir. Je fermai la porte d’entrée, laissant délibérément mon trousseau de clés dans le saladier. Pendant ce temps, le malaise qui me rongeait s’aggravait. Je tentai de me distraire en pensant à l’avenir. Je partais vivre la vie que je voulais. J’avais été acceptée dans l’une des écoles les plus pre

Je remarquai le regard inquiet que mes parents échangèrent, un regard qui disait qu’il n’y avait rien à dire. On ne pouvait rien faire, pas si Cerise avait rejeté le lien d’accouplement qui nous unissait. Ayant besoin d’espace, je les abandonnais pour suivre le chemin qui menait à ma propre maison.Je me rendais compte que ce n’était que maintenant que mon cœur avait été mutilé que je savais ce qu’il voulait. Il voulait sa compagne. Je voulais Cerise. J’étais tombé amoureux d’elle, mais trop tard. Si j’avais ravalé ma fierté et nourri notre relation en lui montrant toute l’attention qu’elle méritait, je savais de tout mon être que notre amour se serait développé.Les paroles qu’elle avait prononcées il y a quelques heures à peine me hantaient comme je savais qu’elles continueraient de le faire pendant des années : « Ça ne suffit pas, Dylan. On ne se suffit pas. Je veux une vraie relation, une vie remplie. » J’étais pris de regrets en voyant ses clés dans le saladier. Je me rappelais

Je lui dis au revoir et raccrochai, des papillons dans le ventre. Carl m’avait souvent appelée « ma biche » pendant nos deux derniers mois de relation, mais il n’avait jamais utilisé « ma chérie ». Ça me plaisait que ce mot soit sorti si naturellement. Il me plaisait. Et, peut-être plus important encore, Fern n’avait pas l’air de le détester autant que mes autres ex. Ça faisait un an que j’étais célibataire. Et voir Fern sympathiser avec mon nouveau prétendant avait été une bonne surprise. Il était allé la chercher et lui avait fait à manger pas plus tard que la semaine dernière.« Crise évitée », dis-je à Maisy, qui me regardait raccrocher, un sourire complice aux lèvres. « Carl va la chercher. »« Ouuh, encore un dîner avec Carl », lança mon assistante en se remettant au travail.Je levai les yeux au ciel, mais je ne pus retenir le sourire qui se dessinait à nouveau sur mon visage. Alors que je rassemblais les livres pour les stagiaires, préparais des échantillons de tissus et insta

Percevant mon odeur, mon souffle, ou mon cœur qui s’emballait, Bert fut le premier à se tourner vers moi. « Et voilà ta mère. Cerise ! »Fern se jeta sur moi, me serra dans ses bras tout en parlant frénétiquement de notre visiteur, Bert. Elle agitait les bras vers lui comme si l’histoire de son arrivée méritait d’être racontée de façon dramatique.C’est alors que je remarquai Lara, notre nounou, sur le seuil de la cuisine, comme si elle était en transe. Ses pupilles dilatées me confirmèrent qu’elle l’était plus ou moins. En tant que loup-garou, et surtout en tant que Beta, Bert peut se montrer dominant, surtout à l’égard des humains. Il a dû se servir de son autorité de métamorphe pour persuader Lara de le laisser entrer. Pas étonnant qu’il ait impressionné Fern. Bert avait réussi à s’imposer grâce à son charme, bien qu’il soit un parfait inconnu pour Lara et Fern. Je n’étais pas dupe. Lara, une jeune femme digne de confiance, n’aurait jamais laissé entrer un inconnu.Je lançai un reg