All Chapters of Une compagne sombre et brisée: Chapter 11 - Chapter 20

— Je ne pense pas pouvoir le faire. Je finirais par te ralentir, en plus... répondis-je. Comme depuis son rejet, il me laissa à peine le temps de finir une phrase ou de dire ce que je pensais.— Et d’ailleurs, Mida, les prophéties ne se sont jamais trompées, et notre seul espoir de survie est de trouver le remède. Tu es le lien qui nous permettra de le faire, expliqua Garian d’un ton chantant. Le même ton que l’on prendrait avec un enfant qui ne veut pas écouter. — Écoute, Garian, tu sembles oublier que depuis que tu m’as rejetée, je ne fais PAS partie de ta meute. Ce qui veut dire que je n’ai pas à t’écouter et que je ne te dois rien. La seule raison pour laquelle j’ai accepté de faire ça, c’est parce que si je peux aider, alors je le fais. Je pensais que tu me connaissais mieux que ça, Garian, et tu oublies que je te connais. Je pris une grande inspiration et me rapprochai de lui. La douleur qu’il m’avait fait endurer, tant émotionnellement que physiquement, m’avait donné l’impr

Je retournai à l’endroit où j’avais laissé Mida. En chemin, je trouvai un motel presque abandonné où nous pourrions manger et nous reposer avant de continuer. Plus que jamais, j’avais besoin de réfléchir à notre prochaine étape, et Mida avait besoin de se reposer autant que possible.Je suis sûr que c’est là que j’avais dit à Mida de rester, pensai-je en regardant autour de moi. Quelque chose ne tournait pas rond. Mida avait beau ignorer mes ordres la plupart du temps, elle était trop faible pour s’enfuir. Je suivis son odeur et trouvai bientôt des traces de pas. Mon cœur se serra lorsque je remarquai qu’il y en avait plusieurs et que Mida n’était pas seule.C’était peut-être Sirius qui nous suivait. Son odeur était toujours présente et c’était la seule explication possible. Cela s’était reproduit. Je m’étais absenté pendant ce qui m’avait semblé être quelques instants et j’étais revenu dans le chaos. J’accélérai le pas en suivant les empreintes aussi vite que possible. Je regardais d

La femme avait une carrure fine qui, j’en étais sûre, la rendait rapide et forte sur le champ de bataille. Un sourire agréable se dessina sur son visage lorsqu’elle nous vit approcher. — Vous avez décidé de vous joindre à nous après tout ? dit-elle d’un ton amusé et sarcastique. — Nous avons dû manger avant de venir, et tu sais à quel point un estomac vide m’énerve, n’est-ce pas ? Garian était d’humeur taquine, et je me surpris à être jalouse de leur proximité, de la facilité avec laquelle ils plaisantent entre eux. — Cherise, voici Mida. Mida, j’aimerais te présenter ma sœur, dit Garian, et maintenant je me sentais puérile. — Je pensais avoir rencontré tous tes frères et sœurs. C’était tout ce que je pouvais dire.— Ah oui, les sang-pur, dit Cherise avec un dégoût à peine dissimulé. — Cherise fait simplement référence au fait que nous sommes des demi-frères et sœurs. Elle aime appeler nos frères et sœurs « sang-pur ». Je souris à la blague qu’ils m’avaient racontée. J’avais l

— Depuis quand ? Je t’ai dit que continuer serait une erreur, et maintenant tu veux abandonner ? ! répliqua Mida. Elle marquait un point valable et en avait soulevé plusieurs tout au long de ce voyage, que j'avais choisi d'ignorer. J'aurais souhaité mieux réagir à ce dont elle était certaine. — Je sais ce que j’ai dit, Mida, et c’était avant. Maintenant que nous savons que cette quête est une farce, n’est-il pas logique que nous l’abandonnions ? dis-je, sachant que quelque part son côté raisonnable prévaudrait si j’y faisais appel. — Et si ce n’était qu’un autre moyen de nous piéger ? De plus, il est interdit d’aller à l’encontre des sorciers et de leur prophétie. Même toi, tu ne peux pas changer certaines lois et tu dois aussi les respecter, répondit Mida, et je sentis mon sang bouillir malgré le fait qu’il se calmait. — Peu importe la loi. Je dis que ce n’est plus sûr et que nous devons faire demi-tour, fin de l’histoire.J’avais voulu faire une bonne remarque et ne pas avoir l’

Au loin, il y avait une petite maison. Je ne me souvenais pas qu’elle était là auparavant. Cette route était une route principale et nous l’empruntions depuis des semaines. Si quelqu’un d’autre l’avait vue, il l’aurait signalée. Toute nouvelle apparition de personnes, de bâtiments ou d’animaux était prise au sérieux. Je savais qu’il fallait aller voir, mais je ralentis et j’entrai prudemment, au cas où les occupants ne seraient pas amicaux.La maison paraissait plus grande de près qu’elle ne l’était en s’approchant. Elle était construite avec des pierres empilées les unes sur les autres. Quelques pierres plus petites s’étaient détachées et avaient été remplacées avec d’autres. Là où c’était impossible, il y avait des planches de bois. Le toit de tuiles s’était enfoncé et avait lui aussi été réparé. La paille avait été soigneusement placée et façonnée et, avec le temps, elle avait pris la forme du reste du toit. Ici et là, la lumière de l’intérieur brillait à travers les interstices d