All Chapters of Mon Patron, Mon Mari: Chapter 11 - Chapter 20

Ces deux dernières semaines, ma vie avait été un vrai désastre. Un autre exemple ? Le bruit incessant que j’entendais dans la chambre à côté. Pas besoin de faire un dessin : c’était le lit de Jenna qui frappait contre le mur, un son que j’avais bien appris à reconnaître depuis la semaine dernière.Oui, elle était en train de coucher avec son rencard de vendredi dernier.On vivait dans un studio, avec juste un demi-mur qui séparait « la seule pièce » de l’espace où il y avait le canapé et la cuisine. Il n’y avait pas de vraies cloisons, et le son passait partout. Autant dire que j’étais aux premières loges de choses que je ne voulais absolument pas entendre. J’ai essayé de me poser dans au moins cinq positions différentes sur le canapé, oreiller sur la tête, pour ne plus rien entendre. Mais non, ça n’a pas marché, j’entendais toujours tout aussi clairement, au point de me sentir complètement gênée.« Derek, vas-y plus doucement, le lit fait trop de bruit », chuchota Jenna.« Ça ne devra

« Marianne Fairmount. La sœur de la mariée, » dis-je avec un sourire en coin.« La sœur... de la mariée, » répéta-t-il lentement. Il semblait vouloir me dire quelque chose, mais il se retint. « Vous voulez du champagne ? Les invités sont dans le salon, et le dîner sera servi dans quelques minutes. »Je pris un verre, sentant que j’en aurais bien besoin. Tandis que je me dirigeais vers l’endroit qu’il m’avait indiqué, je fus stoppée net par la vue des autres invités, éparpillés autour des meubles de la pièce.Une de mes tantes portait une longue robe bleu nuit, agrémentée des perles qu’elle ne sortait que pour les grandes occasions. Un autre ami de Serge était en smoking. Les amies d’Amanda, elles, étaient regroupées dans un coin, toutes plus habillées les unes que les autres, avec un maquillage très sophistiqué.Ce n’était clairement pas une petite réunion entre amis ; tout le monde était sur son trente-et-un. Y compris la mariée, qui s’approchait de moi, rayonnante et triomphante.

« On avait dit qu’on garderait ça pour une autre occasion, ma chérie », lança mon père.Le voir comme ça, c’était vraiment l’image même de l’hypocrisie. Il savait très bien que tout ça, c’était une pure mise en scène. Il savait qu’il y a à peine deux semaines, j’étais complètement folle d’Andrew et que je rêvais de lui faire une ribambelle de gamins. Mais Serge Fairmount admettrait-il un jour qu’il ne contrôlait pas sa "famille parfaite" ? Jamais.« Désolée, papa. J’étais juste trop contente. T’imagines ? Moi, demoiselle d’honneur à son mariage, et elle au mien ? » Je soupirai, faussement rêveuse, avant de me tourner vers Amanda, soudain inspirée. « On pourrait même faire un double mariage. Ce serait top, non ? »« Il n’y aura pas de double mariage, Marianne ! » s’écria ma douce sœur, d’une voix étonnamment grave.Son changement de ton surprit tout le monde, Andrew y compris, qui la regardait bizarrement. Encore mieux, Serge jeta un regard désapprobateur à sa princesse. Elle le remarqu

« Je ne suis pas convaincue, Maman. Je ne me reconnais pas. Tu crois qu'Andrew aimera ça ? Je veux qu'il pleure quand il me verra marcher dans l'allée », se plaignait-elle en ajustant son décolleté. « Tu aimes cette robe, Sis ? » J'aimais bien la robe. Est-ce que j'allais approuver quelque chose qui lui allait bien ? Absolument pas. « Elle est jolie... » J'ai fait semblant d'être ennuyée par la robe et je l'ai dit par obligation. Amanda a tout de suite compris et est devenue plus impatiente. « Tu ne l'aimes pas, n'est-ce pas ? » a-t-elle demandé, incertaine. « Ce n'est pas que je ne l'aime pas, c'est juste que... Peux-tu porter cette coupe sans avoir l'air, tu sais, voluptueuse à cet endroit ? » Je faisais référence à sa grossesse, ce qui a déclenché une autre crise chez Amanda. Elle a commencé à râler sur le fait qu'elle allait ressembler à une baleine, et qu'elle ressemblait déjà à une baleine. Sa crise était si intense que l'assistante qui tenait la boîte de mouchoirs s'

C'était intéressant de voir comment l'esprit humain fonctionnait pendant un épisode de manie. Là, j'avais proposé le mariage à mon patron dans un accès de rage. Il n'a pas amélioré ma gêne en appuyant sur un bouton de son bureau pour abaisser automatiquement les stores, nous isolant des regards indiscrets. Ensuite, il a joint ses mains dans un geste ressemblant à une prière. Le silence dans le bureau me rendait nerveuse. « Tu es venue travailler ivre ? » a-t-il demandé patiemment. « Je ne suis pas ivre. N-ni je ne suis droguée », me suis-je défendue, bégayant. « Tu parles et agis comme quelqu'un sous l'emprise de l'alcool », a-t-il dit en posant son visage sur une main. « Mais ça ne t’a pas dérangé cette nuit-là quand tu as couché avec moi, n'est-ce pas ? » ai-je répliqué. À ce moment-là, Lucius devint sérieux, s’est redressé et m’a regardée sombrement. Je l’ai vu passer d'une attitude ouverte à une armure impénétrable en quelques secondes. « Si tu veux jouer la carte du