Tous les chapitres de : Chapitre 251 - Chapitre 260

Point de vue de JoselinParmi toutes les demandes inconcevables qu’Aurora aurait pu me faire, celle-ci était la plus agaçante. J'ai eu des choses bien plus importantes à faire que de traîner dans la forêt à chercher une créature qu’elle voulait récupérer, comme un troupeau de bétail.« Trouve-le. Convaincs-le de venir ici. »Ses instructions vagues se sont résumées à ça : je devais faire ça sans magie et seule.Je n'ai toujours pas compris si je devais attraper un humain, un troll, ou un dragon. Tout ce que je savais, c’était qu’elle m'a fait perdre mon temps, tentant de me pousser à me prouver à elle avant qu’elle accepte d’être mon engagement.C’était frustrant… et amusant. J'ai adoré un bon défi, et quel que soit le jeu auquel jouait Aurora, je voulais le gagner. C’était presque maladif, ce besoin de réussir et de prouver que j’étais la meilleure.Ce qui m'agaçait le plus, c'était le temps que ça allait prendre. L'idée que cela puisse être un piège pour m'éloigner du château pendant

Point de vue de JoselinMes bras m'ont enroulé autour de Tobias, le tirant contre moi. Je sentais son corps trembler, mais la larme qui est tombée sur mon épaule m'a fait le serrer encore plus fort contre moi.Après les horreurs qu'il avait vécues, j'ai été fascinée par le fait qu'il soit devenu un homme si bon. Personne ne devrait jamais vivre ce qu'il a traversé.« Je suis tellement désolée, Tobias, » ai-je murmuré, sentant ses bras s'enrouler autour de moi. Il luttait contre ses émotions, levant la tête et la posant contre la mienne. Sa respiration était lente et profonde, il a tenté de se calmer, mais je pouvais sentir la douleur qui déchirait son cœur. « Tu as fait ce qu'il fallait. Il a mérité de mourir. »L'idée que la femme portant une moitié de son âme ait été tuée sous ses yeux était dévastatrice. Je savais qu'il avait souffert en silence depuis des années. Peu de gens survivent à la mort de leur âme sœur. La plupart deviennent fous, et d'autres se donnent la mort pour échapp

Point de vue de TobiasPendant un moment, je me suis demandé combien de temps on aurait pour courir si je venais à arracher la tête d'Aurora. Est-ce qu'on pourrait atteindre la ville avant que les gardes ne nous tombent dessus, ou est-ce qu'un de mes meilleurs amis d'enfance, Killian, m'arracherait la gorge avant même que j'aie eu le temps de faire un pas ?Je me suis forcé à garder mon calme, mais dès que la porte de la tour de Joselin a claqué derrière moi, j'étais en rage. Je ne pouvais m'empêcher de faire les cents pas, les poings serrés à mes côtés. Ils voulaient la prendre loin de moi. Je venais tout juste de l'avoir, et maintenant ils allaient l'envoyer loin. Je savais que ça faisait partie de son rôle dans la garde. On partait souvent en patrouille, en mission. Je savais même que Joselin avait affronté quelques créatures par le passé. Mais ça ne me plaisait pas.« C'est ça dont tu voulais me parler ? » ai-je demandé en la regardant chercher un sac à dos, visiblement en colère e

Point de vue de JoselinJe voulais juste l’inviter à rejoindre le conseil. Et maintenant, je me retrouvais à traverser la forêt, aveuglée de rage, et en train de souhaiter sa mort.Elle avait dit que c’était une faveur, mais ce n’était pas le cas. C’était un test. Que ce soit qu’elle ait essayé de me tromper en me faisant croire que c’était une faveur ou que Killian m’ait envoyée, j’étais de toute façon condamnée à y aller. Elle avait déjà parlé à Killian avant d’essayer de me convaincre, comme si j’avais eu le choix.Savoir que je voulais qu’elle nous rejoigne et utiliser ce poste au conseil comme levier, c’était sournois.Je respectais ça.Killian avait voulu savoir ce qui était différent cette fois par rapport aux autres missions qu’il m’avait données dans le passé. La réponse était simple. Cette fois, j’avais quelque chose qui m’attendait à la maison. J’avais Tobias.Les autres missions, ou quêtes, qu’il m’avait confiées étaient parce qu’il ne faisait confiance à personne d’autre p

Point de vue de JoselinUn groupe de nymphettes forestières dégustait leur repas de midi. Une rousse aux longs cheveux ondulés a lancé sa tête en arrière, éclatant de rire à quelque chose que l’une des autres avait dit. Du sang frais coulait sur son menton et se déversait jusqu’à son cou. J’ai sorti lentement mon poignard de son fourreau sur ma cuisse, observant ses dents parfaites qui s’allongeaient, devenant des aiguilles fines et légèrement courbées avant qu'elle ne morde le côté de la petite créature et n’en déchire un morceau.Pour la plupart, elles étaient nues et absolument couvertes de crasse. Je savais que si je voyais les oréades qui composaient sa meute, elles aussi seraient baignées dans le sang, la boue séchée et d’autres fluides divers. Par endroits, leurs corps ressemblaient à un sol forestier humide, avec de la mousse verte, des champignons et des fleurs qui poussaient sur leur peau.Magnifiques. Les oréades avaient toujours un côté sauvage et voluptueux. C’était le gen