Tous les chapitres de : Chapitre 471 - Chapitre 480

Point de vue de LaylaIls étaient là.Ces mots tournaient dans ma tête alors que je me frayais un chemin à travers le chaos de corps paniqués qui s’étaient répandus dans la clinique depuis que la terre avait tremblé. Je sentais Delphine courir juste derrière moi, mais mon esprit à peine enregistrait ce fait alors que je luttais pour trouver une issue.Finalement, j’ai réussi à sortir de la clinique, et dès que j’ai mis un pied dehors, mon esprit s’est vidé. J’ai stoppé net, juste pour prendre la scène qui s’étendait devant moi.C’était comme une scène de film d’horreur.Tout semblait englouti dans un épais voile de fumée qui rendait la vue difficile. Et à travers ce voile, les gémissements et les râles des blessés flottaient jusqu’à moi.C’était impossible de savoir où commençait l’un et où finissait l’autre. Et pendant que je restais là, figée, mon esprit a dérivé, jusqu’à ce qu’un seul nom apparaisse dans ma tête.Hector.Ça m’a frappée comme un verre d’eau jeté au visage. En sortant

Sameer était mort, et je l'avais ressenti.Alors que cette réalité m'envahissait, une autre s'imposait aussitôt.C'était cette sensation de terreur absurde, que je repoussais assez facilement, mais je savais ce que cela signifiait. Et en quelques instants, mes soupçons étaient confirmés : des Hunters débouchaient de toutes parts, depuis les bois, encerclant mon territoire et bloquant toute possibilité d'évasion.Ils étaient tous indistinguables les uns des autres, et un par un, ils s'arrêtaient net, comme s'ils se préparaient à nous encercler pour nous abattre tous en même temps.Leurs armes brillaient sous la lumière tamisée du soleil, et en les observant, je me souvenais de l'un des pensées qui m'était venue plus tôt, comme quoi nous aurions plus de temps.C'était peut-être un peu naïf, mais ça ne rendait pas la chose moins vraie, parce que nous avions pris en compte toutes les issues possibles, ce qui nous avait amenés à conclure que Julien Feige frapperait dans deux jours, au plus

Point de vue de LaylaDès que je comprenais la situation, je me suis mis à courir en direction du bunker où tous les enfants et ceux qui ne pouvaient pas se battre étaient barricadés.Des solitaires, pensais-je, avaient fait alliance avec les Hunters. Et si mes soupçons étaient fondés, ils avaient joué un rôle clé pour que les Hunters nous localisent aussi vite.Et si un exilé de la meute de Sang était parmi eux ? Ils sauraient exactement où chercher, connaître tous nos plans de secours...Je courais aussi vite que possible vers le bunker, chaque seconde semblait durer une éternité. Mais enfin, j'arrivais. Et ce que je voyais me glaçait le sang.Il y avait des silhouettes en robe noire près du bunker, mais mes yeux se posaient instantanément sur l’une d’elles et je sentais ma colère monter.Même si son visage était caché par le masque, je reconnaîtrais Alexis n'importe où.J'avais presque épousé cet homme, et il avait presque réussi à me tuer. Maintenant, il semblait avoir rejoint les

Je pouvais sentir mon indignation croissante, mais à ce moment précis, un mouvement à côté de lui a attiré mes yeux et je me suis retourné pour trouver ma mère qui secouait la tête contre moi.Je n'avais pas besoin de mots pour interpréter l'avertissement, et avec une profonde expiration, j'ai laissé la tension couler hors de moi alors même que Julien continuait.« Heureusement pour vous, je suis de bonne humeur. notre trêve est toujours en vigueur, donc je ne ferai pas d'histoire. je vais juste reprendre ce qui m'appartient : elle… »Il a pointé du doigt ma mère, dont les yeux ont pris une qualité vitreuse, presque martyre pendant qu'il s'épilait.« Et elle. Pour mes peines. »Il n'a pas enregistré qu'il faisait référence à moi jusqu'à ce que quelqu'un à côté de moi, et alors que la réalisation s'est installée, j'ai vu toute la forme d'Hector se crisper en signe de protestation.« NON ! » Ma mère a crié en même temps qu'Hector.« Non ! » a-t-il dit entre ses dents serrées. « Pas elle.

Point de vue de LaylaLes mots sortaient en un chant continu de leurs bouches, et en même temps, les Hunters se précipitaient vers nous, poings levés, armes dégainées – rien n’était déplacé dans leurs rangs, comme s’ils agissaient en parfaite synchronisation.Le choc d’avoir tué Julien n’était toujours pas passé, et je restais là, figée, le corps de Julien à quelques centimètres de moi, observant mes compagnons de meute qui luttaient pour se défaire des liens qui les retenaient alors qu’ils se préparaient à faire leur dernier combat.En vérité, nous étions en infériorité numérique, mais l’autre option, c’était d’attendre la mort, alors se battre jusqu’au bout semblait un bien meilleur choix.L’air était tendu, électrisé, alors que les combats éclataient partout autour de nous. Au début, on aurait cru que tout ne finirait pas dans le désespoir, une vague de nouvelle énergie traversant ma meute.Puis, soudain, des loups-garous renégats se joignaient aux Hunters pour nous abattre, et la s