All Chapters of Le secret de ma femme: Chapter 811 - Chapter 820

Le visage d'Annie s’est teinté progressivement de nuances pâles, comme si une onde glacée venait de traverser son esprit. Une pensée soudaine l’a assaillie, un souvenir fugace mais précis : Benoît lui avait parlé d'un fonds en Fidéicommis, que Marie et lui avaient constitué pour elle. Ce fonds, généreusement destiné à son avenir, était cependant bloqué, conditionné à son mariage.Marie avait raison : personne ne toucherait à Julien, personne ne pourrait lui prendre un centime de l'argent qu'il refusait de donner. Mais Annie, elle, avait toujours été douce, transparente, une âme vulnérable. Si Julie venait à découvrir l’existence de cette fortune cachée, elle n’hésiterait pas à user de toutes les ruses pour en extorquer la moindre parcelle. Annie a frissonné à l'idée de ce scénario. Elle a serré les dents, les yeux fixés sur Marie, le regard déterminé : « Mamie, je ne laisserai personne s'emparer des biens de la famille Alber. »Elle était de retour parmi les siens, elle savait mieux q

Le lendemain matin, Lyne venait tout juste d'arriver au bureau et se dirigeait vers l'ascenseur lorsqu'elle a aperçu que celui-ci était déjà occupé. Une légère contrariété s’est dessinée sur son visage lorsqu'elle a distingué Julien, appuyé sur une canne, vêtu d'un costume à rayures bleu encre, qui dégageait une aura à la fois réservée et suave. Julien l’a regardée, un léger sourire ironique étirant le coin de ses lèvres : « Quelle coïncidence, entre donc. »Lyne est resté là un instant, les lèvres serrées, hésitant. Puis, avec un léger ton de défi, elle lui a répondu : « Je vais attendre le prochain ascenseur. »Le visage de Julien s’est fermé brièvement, une ombre furtive a traversé son regard tandis qu’il fixait l’intérieur de l'ascenseur, désormais vide à l'exception de sa propre silhouette. Un soupir presque imperceptible a échappé de ses lèvres, tandis qu’il réajustait sa position avec une raideur nouvelle. Les portes se sont fermées alors silencieusement, et son corps s’est ten

Roger avait exprimé doucement ce qu'il avait sur le cœur.Lyne a fait une légère embardée, un sourire un peu maladroit aux lèvres, mais elle ne voulait pas que Roger se méprenne sur la nature de sa relation avec Julien. Aussi, elle l’a démenti : « Bien sûr que non. »Roger a ressenti un léger soulagement : « C’est bien. »Lyne a froncé les sourcils, perplexe, et, tout en souriant, a lancé : « Vous avez quelque chose contre Julien ? Vous ne travailliez pas si bien ensemble avant, si je me souviens bien ? »Roger n’a pas pu s’empêcher de ricaner : « Je n’ai jamais rencontré un homme d’affaires aussi méprisable que lui ! »À ces mots, il a craché presque son venin sur Lyne, espérant qu'elle se détacherait de lui. Il a fait une pause, se frottant les yeux d’un air agacé, avant de se reprendre : « Il m’a présenté à votre armée française pour une coopération, mais après avoir passé la commande, il a même osé augmenter les prix, cherchant à jouer sur les marges. En plus de cela, j’ai eu la ge

La vue de sa grand-mère s'était inexorablement détériorée au fil des années, rongée par l'âge avancé. Il était évident qu'elle n'aurait pas pu prendre soin de la fille dans de telles circonstances. Ce jour-là, Lyne a aperçu des traces de menstruation sur le pantalon de la petite. Cette fille en avait-elle pris conscience d'elle-même ? Ou bien savait-elle déjà ce que cela signifiait, mais ignorait-elle la marche à suivre ?À cet instant précis, Lyne avait ressenti un choc, comme si elle était soudainement plongée dans un univers qui contredisait toutes ses perceptions et certitudes. Elle avait perçu clairement la pression écrasante que devait supporter la communauté des aveugles, une pression à la fois externe et profondément interne.Le braille, ce système de communication essentiel, permettait aux aveugles de communiquer, de partager des idées et de se connecter au monde dit « normal ». Mais pourquoi était-ce aux aveugles seuls d'apprendre ce langage ? Pourquoi les voyants n'apprenaie

« Elle est d'une générosité sans égale à mon égard. Elle veut me donner toute la richesse de sa famille ! Son mari est décédé, mais son fils, lui, est particulièrement fortuné. Elle m'a confié qu'il serait chargé, à l'avenir, de soutenir notre famille. Et ces quelques centaines de milliers, ce n'est rien comparé à ce qu’il pourrait m’offrir. Si demain il s’agit de millions, voire de dizaines de millions, ce ne sera qu'une goutte d’eau dans l’océan pour moi ! »Les regards envieux se sont tournés vers lui, murmurant : « Tu as vraiment de la chance, tu n’as pas encore 50 ans, n’est-ce pas ? Et tu as encore cette chance ! »« Alors pourquoi ne pas rester à la maison avec elle ? Après tout, si elle découvre que tu as utilisé son argent pour tes extravagances et que tu t’affiches avec une aussi jolie jeune femme, elle ne risque pas de se fâcher ? »Donatien a esquissé un sourire moqueur et a embrassé sauvagement la femme à ses côtés. Il arborait un sourire indifférent, sans le moindre souci