Il ne fallut pas longtemps. Je commençais à reconnaître la forêt. Tous ces arbres qui m'avaient cachée du monde extérieur pour me protéger. J'avais comme l'impression qu'ils étaient heureux de me voir. Il y avait quelque chose de joyeux dans leur manière de se balancer au rythme du vent et dans leur manière de laisser passer la lumière du Soleil. Cependant il y avait aussi quelque chose de mélancolique dans tout cela. Et si ces arbres, identiques à des soldats qui gardent un château, ne m'avaient pas protégée du monde extérieur mais au contraire avaient protégé le monde de mon existence ? En regardant les choses sous cet angle, tout devint plus morose. Même la lumière du Soleil ne me semblait plus si chaleureuse et accueillante. Tout à coup j'avais l'impression d'être une prisonnière qui retournait au donjon. C'était comme si ma présence calmait la nature. Comme si tout allait revenir en ordre tant que j'arrêtais d'être libre. Mon cœur se serra un instant lorsque je
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