Nous prîmes la moto de Jeremy et en une heure nous nous retrouvions dans un repère de Cobras. Ce repère n'était autre qu'un bar assez vivant avec de la fumé dans l'air et le bruit des boules de billard en fond sonore.
Je n'eus aucun mal pour identifier les Cobras. Et cela même sans le fait qu'ils portaient leurs typiques vestes en cuir. Je les reconnue parce que c'étaient ceux qui avaient l'air le plus sûrs de la foule. Les autres laissaient une distance de sécurité et les Cobras n'étaient pas venus pour s'amuser. Ils m'attendaient. Contrairement aux autres ils n'étaient pas plongés dans un billard ou un jeu de cartes. Certains d'entre eux buvaient mais même eux guettaient la sortie impatients.À la vue de Jeremy les Cobras se mirent en mouvement tel un seul homme. Jeremy suivit le mouvement comme s'il avait lu dans leurs pensées et je suivais Jeremy à mon tour.Nous nous arrêtâmes autour d'une table de poker à laquelle je m'asseyais calmement. Les Cobras m'encerclèrent etLe chemin était légèrement plus long que le temps que nous avions mis à venir au bar. Les Cobras ne s'amusaient pas à faire des figures en roulant cette fois-ci. Tout le monde était sérieux et l'ambiance était étrange. Oppressante. Mon cœur devenait de plus en plus lourd au fur et à mesure des kilomètres parcourus. Avais-je peur ? Quelque part oui. J'appréhendais de revoir Abi. Je ne voulais pas la détester. Je n’arrivais à supporter personne ces derniers jours alors elle était mon dernier espoir. Mais j’avais peur de ce que j’allais ressentir en la voyant. Pas qu'elle ne m'avait pas manqué. Au contraire. C'était juste que la dernière fois que je l'avais vue mon frère venait d'être tué. La revoir me rappelait de mauvais souvenirs. De plus je m'en voulais quelque part de ne pas être resté avec elle. Elle avait eu une relation particulière avec mon frère et même un aveugle aurait remarqué qu'elle avait été traumatisée par sa mort. Quant à moi je n'avais pas été là pour la sout
J'accusais le coup. « Comment ?» Noah me regarda inquiet. Martin quant à lui avait l'air désolé. « Il s'appelle Cassien Gaspard Joao Alexandre Descastiges.-Qu'est-ce que cela veut dire ? Il fait partie de ma famille ? demandais-je sous le choc. » Ma famille m'avait cachée des choses au sujet de Gaspard je le savais bien. Cependant je n'aurais jamais cru qu'ils m'auraient caché une information d'une telle importance. J'avais le droit de savoir que Gaspard, l'homme qui voulait ma mort, faisait partie de ma famille. À présent j'étais plus que curieuse. Que s'était-il passé ? Les gens ne se mettaient pas à tuer les membres de leur famille sur un coup de tête. Quoi que Gaspard n'avait pas l'air des plus sains d'esprits quand je l'avais croisé... « Il ne fait pas simplement partie de ta famille, Abi... » Je levais les yeux d'un coup vers Martin. Ce dernier marqua une pause. Il baissa les yeux en se mordant la lèvre inférieure hés
Il ne fallut pas longtemps. Je commençais à reconnaître la forêt. Tous ces arbres qui m'avaient cachée du monde extérieur pour me protéger. J'avais comme l'impression qu'ils étaient heureux de me voir. Il y avait quelque chose de joyeux dans leur manière de se balancer au rythme du vent et dans leur manière de laisser passer la lumière du Soleil. Cependant il y avait aussi quelque chose de mélancolique dans tout cela. Et si ces arbres, identiques à des soldats qui gardent un château, ne m'avaient pas protégée du monde extérieur mais au contraire avaient protégé le monde de mon existence ? En regardant les choses sous cet angle, tout devint plus morose. Même la lumière du Soleil ne me semblait plus si chaleureuse et accueillante. Tout à coup j'avais l'impression d'être une prisonnière qui retournait au donjon. C'était comme si ma présence calmait la nature. Comme si tout allait revenir en ordre tant que j'arrêtais d'être libre. Mon cœur se serra un instant lorsque je
La reine qui s'était assise entre temps se leva de nouveau en m'entendant revenir. Le roi quant à lui avait changé de place. Il s'était rapproché de sa femme et avait posé sa main sur son épaule. Il retira sa main à mon arrivée et se redressa de toute sa hauteur. Un silence pesant s'installa entre nous trois. Le roi et la reine me regardaient tous les deux ne sachant que dire. Étant au centre de l'attention je décidais de briser le silence. « Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour précédemment. J'ai été légèrement prise de court. » Je me forçais à bouger mes jambes et m'asseyais avec toute la grâce dont j'étais capable sur la chaise la plus éloignée possible. Je croisais les jambes et posais mes mains sur mes genoux faisant mine d'être détendue. « Comprenez ma réaction. Je ne m'attendais pas à voir des fantômes. » La reine pâlit en un instant. J'eus un pincement au cœur. J'y étais peut être allée trop fort. Je croyais que je leur avais pardonnés.
Alexy et moi sortîmes de la chambre et descendîmes à la grande salle pour manger. Mes amis étaient déjà installés et Edgar attendit mon arrivée pour faire signe qu'on nous apporte à manger. La cuisine du manoir m'avait manquée. Tout ce que j'avais mangé ici avait toujours était délicieux et équilibré. Je me sentis légèrement mélancolique lors de la première bouchée. Cette dernière me rappela la première fois que j'avais mangé au manoir. Cela avait eu lieu quelques jours après mon départ du château. J'avais refusé de manger pendant quelques temps mais avait fini par me résigner. Tout comme à l'époque le goût de la nourriture était à la fois magnifique et horrible. Horrible car ce fut ce jour où je m'étais rendue compte qu'à présent j'étais seule. Une réalisation des plus difficiles surtout quand nous ne sommes même pas adolescents. Quoi que ce sentiment doit être horrible à n'importe quel âge.Je n’avais pas grand appétit alors je levais la tête de mon assiette et balayais les vis
Qu'allais-je faire ? C'était assez simple et pourtant si compliqué. J'allais retrouver Gaspard et le livrer à la police. Il méritait de se faire juger pour ses crimes et je devais avouer que quelque part au fond de moi je n'allais pas me sentir en sécurité tant qu'il n'était pas enfermé. Mais surtout je voulais qu'il paye. Un frisson me parcouru en repensant à la fois où tout avait basculé. Je revoyais le visage pâle de Liam et j'entendais de nouveau le coup de feu. Je secouais la tête. Je n'avais jamais ressenti tant de haine envers quelqu'un. Je n'avais encore jamais souhaité que quelqu'un paye. Et pourtant je ne rêvais que d'une chose. Voir Gaspard derrière des barreaux. J'eus un pincement au cœur. Je ne pouvais pas le haïr à ce point. Il restait humain et mon frère par-dessus tout. Je ne l'avais jamais connu malheureusement et n'allais plus jamais avoir la chance de le connaître mais je me demandais ce qu'il se serait passé s'il n'était pas devenu ainsi. Je secou
Nous trouvâmes une voiture sans chauffeur et reprîmes notre route. Je m’endormis bien vite en me répétant les mots d’Alexy dans la tête. Mais je pensais aussi à d’autres mots. Je ne suis pas Liam. Il ne savait pas à quel point j’en souffrais. Je n’avais pas pensé une seconde que les personnes pouvaient ressentir d’autres envies sexuelles ou romantiques que l’envie d’être en couple avec quelqu’un et je me sentis bien naïve. De plus le timing pouvait paraitre étrange mais après tout Alexy avait l’habitude d’une vie aussi mouvementée. Il avait raison. Mon attention était vraiment détournée. Je croisais le regard d’Alexy dans le rétro viseur et le détournais aussi vite que possible. Tu es si belle. Il mit de la musique pour combler le silence et je me battais pour me concentrer dessus et ne pas laisser mes pensées divaguer. Je finis par briser le silence. Nous parlâmes de notre plan pour aller voir Cindy et évidement nous nous mîmes d’accord que nous devions êt
Cindy avait perdu. Mes parents étant au courant ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne se fasse emmener et elle le savait. Je me disais qu’elle m’avouait tout pour pouvoir contrecarrer les plans de Gaspard jusqu’au bout mais j’avais quand même un sentiment étrange.Après avoir échangé des adieux polis avec Cindy, nous sortîmes du bureau. Devant ce dernier Noah ainsi que de nombreux cobras nous attendaient. Mon meilleur ami se redressa en entendant les portes s'ouvrir. Timéa fut la première à nous questionner sur ce qu'il s'était passé à l'intérieur.« Alors ? demanda-t-elle curieuse. »Alexy m'attrapa par le poignet avec le moins de doigts possibles et me tira loin du groupe quelques instants.« Qu’en penses-tu ? me demanda-t-il. »Je réfléchissais quelques i
Point de vue d'Abrielle : Noah finit par raccrocher et en se retournant me remarqua. Je me redressai l'interrogeant du regard. Noah secoua la tête doucement. « Ils ne l'ont pas encore trouvé mais ils y sont presque. » Je soupirais déçue avant de relever le menton. Je devais rester positive. J'avais confiance en Timéa et Martin. Ils allaient ramener leur chef et leur ami. Noah me pressa gentiment l'épaule. « Viens je vais te faire un thé. » Je fronçais les sourcils mais le suivais. Je ne m'imaginais pas boire un thé calmement alors qu’Alexy était encore introuvable cependant je suivais Noah. Peut-être qu'il avait besoin d'un petit moment de calme en cuisine. Il n'avait pas vraiment soufflé depuis la mort de Gaspard. Il avait dû me surveiller et pas une seconde je m'étais dit que lui aussi avait besoin de faire son deuil. Il avait perdu quelque chose ce jour-là. Quelque chose au fond de son cœur s'était arrêté. Il a
Je finis par me réveiller. Quelqu'un m'avait portée jusqu'à ma chambre et m'avait allongée sur mon lit. En m'entendant remuer mes amis et mes parents se rapprochèrent et me dévisagèrent inquiets.« Abrielle ? Tout va bien ?»Je me redressais et hochais la tête. Je me sentais bien. Mon corps était plus léger que d'habitude comme si je venais de me réveiller d'une longue nuit sans rêve.« Ai-je dormi longtemps ?-Non, à peine une demi-heure.-Tu nous as faits vraiment peur tu sais... »Je me tournais vers Noah me souvenant d'un coup de ce qu'il m'avait dit.« Noah. Tu as dit qu'on avait reçu un message. »J'attendais sa réponse suppliante. Je ne pouvais pas y croire. C'était trop beau. Je n’avais pas eu de chance avec Liam mais peut-être que cette fois…« Il
Je me réveillais en sursauts. Je regardais autour de moi paniquée avant de me rendre compte que j'étais dans la voiture. Je soufflais alors et m'enfonçais dans mon siège essayant tant bien que mal de calmer les battements de mon cœur. Mais en bougeant je sentis une douleur dans ma jambe et mon flanc. Noah me regarda inquiet mais je lui faisais signe que j'allais bien. Je me reconcentrais sur la vue qui me parvenait à travers la fenêtre essayant d'occuper mon esprit.Malgré mes dires Noah écarquilla grand les yeux :« Tu saignes ! »Je baissais les yeux et en effet mes vêtements étaient trempés de sang. Visiblement une balle avait dû frôler ma jambe et avait arraché de la peau sur son chemin. Rien de grave. Mon flanc quant à lui montrait un hématome imposant. Je saignais aussi d’autres endroits mais ce n’étaient que des
Quelque chose n’allait pas. Les hommes de Gaspard étaient bien trop nombreux. C'était une véritable armée alors que nous nous attendions à seulement une dizaine d'hommes. Les cobras étaient clairement en sous nombre et petit à petit nous fûmes encerclés. Noah se posta devant moi comme pour me protéger de son corps mais je le repoussais. Je me débrouillais mieux que lui. La colère ne m’aveuglait pas. Les cobras avaient formé un cercle près à se défendre en cas d'attaque.Soudain j'entendis une porte s'ouvrir et des pas se rapprocher. Je me tournais vers la source du bruit et les hommes de Gaspard se décalèrent afin de laisser passer leur maître. Ce dernier me trouva du regard en l'espace de quelques secondes et me sourit de façon machiavélique. Tout on corps eut la chair de poule. Je l’avais reconnu avant même de le voir.« Abrielle. Quel plaisir de te revoir. Je savais bien que nos chemins allaient se croiser de nouveau mais je ne t'attendais pas de sitôt. »Tout le monde s
Cindy avait perdu. Mes parents étant au courant ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne se fasse emmener et elle le savait. Je me disais qu’elle m’avouait tout pour pouvoir contrecarrer les plans de Gaspard jusqu’au bout mais j’avais quand même un sentiment étrange.Après avoir échangé des adieux polis avec Cindy, nous sortîmes du bureau. Devant ce dernier Noah ainsi que de nombreux cobras nous attendaient. Mon meilleur ami se redressa en entendant les portes s'ouvrir. Timéa fut la première à nous questionner sur ce qu'il s'était passé à l'intérieur.« Alors ? demanda-t-elle curieuse. »Alexy m'attrapa par le poignet avec le moins de doigts possibles et me tira loin du groupe quelques instants.« Qu’en penses-tu ? me demanda-t-il. »Je réfléchissais quelques i
Nous trouvâmes une voiture sans chauffeur et reprîmes notre route. Je m’endormis bien vite en me répétant les mots d’Alexy dans la tête. Mais je pensais aussi à d’autres mots. Je ne suis pas Liam. Il ne savait pas à quel point j’en souffrais. Je n’avais pas pensé une seconde que les personnes pouvaient ressentir d’autres envies sexuelles ou romantiques que l’envie d’être en couple avec quelqu’un et je me sentis bien naïve. De plus le timing pouvait paraitre étrange mais après tout Alexy avait l’habitude d’une vie aussi mouvementée. Il avait raison. Mon attention était vraiment détournée. Je croisais le regard d’Alexy dans le rétro viseur et le détournais aussi vite que possible. Tu es si belle. Il mit de la musique pour combler le silence et je me battais pour me concentrer dessus et ne pas laisser mes pensées divaguer. Je finis par briser le silence. Nous parlâmes de notre plan pour aller voir Cindy et évidement nous nous mîmes d’accord que nous devions êt
Qu'allais-je faire ? C'était assez simple et pourtant si compliqué. J'allais retrouver Gaspard et le livrer à la police. Il méritait de se faire juger pour ses crimes et je devais avouer que quelque part au fond de moi je n'allais pas me sentir en sécurité tant qu'il n'était pas enfermé. Mais surtout je voulais qu'il paye. Un frisson me parcouru en repensant à la fois où tout avait basculé. Je revoyais le visage pâle de Liam et j'entendais de nouveau le coup de feu. Je secouais la tête. Je n'avais jamais ressenti tant de haine envers quelqu'un. Je n'avais encore jamais souhaité que quelqu'un paye. Et pourtant je ne rêvais que d'une chose. Voir Gaspard derrière des barreaux. J'eus un pincement au cœur. Je ne pouvais pas le haïr à ce point. Il restait humain et mon frère par-dessus tout. Je ne l'avais jamais connu malheureusement et n'allais plus jamais avoir la chance de le connaître mais je me demandais ce qu'il se serait passé s'il n'était pas devenu ainsi. Je secou
Alexy et moi sortîmes de la chambre et descendîmes à la grande salle pour manger. Mes amis étaient déjà installés et Edgar attendit mon arrivée pour faire signe qu'on nous apporte à manger. La cuisine du manoir m'avait manquée. Tout ce que j'avais mangé ici avait toujours était délicieux et équilibré. Je me sentis légèrement mélancolique lors de la première bouchée. Cette dernière me rappela la première fois que j'avais mangé au manoir. Cela avait eu lieu quelques jours après mon départ du château. J'avais refusé de manger pendant quelques temps mais avait fini par me résigner. Tout comme à l'époque le goût de la nourriture était à la fois magnifique et horrible. Horrible car ce fut ce jour où je m'étais rendue compte qu'à présent j'étais seule. Une réalisation des plus difficiles surtout quand nous ne sommes même pas adolescents. Quoi que ce sentiment doit être horrible à n'importe quel âge.Je n’avais pas grand appétit alors je levais la tête de mon assiette et balayais les vis
La reine qui s'était assise entre temps se leva de nouveau en m'entendant revenir. Le roi quant à lui avait changé de place. Il s'était rapproché de sa femme et avait posé sa main sur son épaule. Il retira sa main à mon arrivée et se redressa de toute sa hauteur. Un silence pesant s'installa entre nous trois. Le roi et la reine me regardaient tous les deux ne sachant que dire. Étant au centre de l'attention je décidais de briser le silence. « Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour précédemment. J'ai été légèrement prise de court. » Je me forçais à bouger mes jambes et m'asseyais avec toute la grâce dont j'étais capable sur la chaise la plus éloignée possible. Je croisais les jambes et posais mes mains sur mes genoux faisant mine d'être détendue. « Comprenez ma réaction. Je ne m'attendais pas à voir des fantômes. » La reine pâlit en un instant. J'eus un pincement au cœur. J'y étais peut être allée trop fort. Je croyais que je leur avais pardonnés.