Ma maison ressemble à un grand capharnaüm, les affaires de Célia et d’Eléanore jonchent le sol de toutes les pièces. J’ai les yeux humides, mais je tiens le coup. Je m’allonge au milieu des vêtements de ma femme et reste là un bon moment, peut-être des heures. Je me rends ensuite dans la chambre de ma fille, il y a des jouets partout, je les observe et tente de me représenter mentalement Eléanore parmi eux. Je la vois jouer, sourire, s’inventer des histoires comme elle adorait le faire. Je souris d’un air béat, à la regarder, à l’imaginer parmi tous ses jeux, ses poupées… Et je ne peux les retenir, je m’effondre en sanglots.Elles me manquent toujours autant, si ce n’est pire qu’avant. Je regrette tout à coup d’avoir ressorti toutes ces affaires et n’en peux plus de les voir. Je me précipite dehors, l’air frais me fait du bien, je me sèche les yeux et marche quelques pas devant la maison. Ces derniers m’emmènent sur le chemin, puis jusqu’à la route. Je ne m’arrête pas, un bois s
Last Updated : 2024-10-29 Read more