Anna Je n'arrive pas à lui parler , je n'arrive pas à lui parler . J'ai trop peur de lever les yeux vers lui . - As-tu perdu ta langue ? Regarde-moi quand je te parle ! Je lève la tête vers lui et nos regards se croisent . - Je t'écoute . - Monsieur , je voulais vous demander une faveur . Il éclate de rire quand je lui parle de faveur .- Tu veux une faveur ? Il se lève et vient vers moi , je commence à me sentir mal car il tourne autour de moi comme un requin blanc autour d'une humain . Il se trouve derrière moi , je sens son souffle au-dessus de ma tête . Je l'entends grogner dans mes cheveux :- Tu n'as pas pu me satisfaire comme il le fallait hier soir.....et.....ce matin tu t'amène pour me demander un service ? Penses-tu que je fais de là charité ici ? - Non monsieur . - Et pourquoi je te ferai une faveur ? Alors , à genoux , montre-moi ce que tu peux faire avec ta bouche .Il repart s'installer dans son fauteuil . - Déshabille-toi . - Monsieur ....- Ne me fait pas
AnnaJe ferme les yeux et le fait qu'il jouisse ainsi en moi me donne un autre plaisir . Son dernier coup de rein me propulse dans un plaisir sans nom . Je jouis en le détestant encore plus . Il se retire brutalement de moi comme il est rentré . Il quitte derrière moi et il prend mon habit pour essuyer son sexe . Puis il le jette sur mon visage , il remonte son pantalon et il s'installe dans son fauteuil . Il me regarde droit dans les yeux pendant que je me redresse .- Maintenant , dis-moi le service que tu voulais me demander . Je me redresse et je cherche mes vêtements . - Tu vas t'arrêter et me répondre ! Je me redresse et je me tiens debout dans cette pièce nue , j'ai la tête baisée , je lui réponds :- Je voudrais avoir....la permission pour partir à l'école . Comme je travaillerai les nuits , je pourrais aller à l'école si vous me le permettez bien sûr . Il ne répond pas , il se lève et contourne son bureau , il vient s'asseoir à sa table en face de moi . - Tu veux alle
LOUIS BERNARD ( LA FAUCHEUSE )Je regarde cette petite partie , son postérieur est bien rebondit comme je les aime . Son seul défaut est qu'elle est un peu courte . Sa poitrine est aussi parfaite . Elle pourrait entrer dans les tops dix , des femmes dont les formes me font de l'effet . Elle sera classée à la sixième place . Sa taille n'est pas en sa faveur , même si , la surplomber de ma taille me plaît beaucoup . Voir son air de biche effarouchée me donne un plaisir sexuel incommensurable . Ça m'excite de voir la peur dans ses yeux . Ça m'excite de la voir souffrir . C'est un régal pour mes yeux . C'est pour ça que j'aime les nouvelles femmes ici ! Elles sont dépaysées , apeurées et leurs chattes ont un goût unique . Putain , comme la vie est belle quand tu as du pouvoir et les femmes ! Avec ton argent tu peux tout acheter , tout ! Et c'est ce qui me plaît dans ce bordel . On te donne des êtres humains comme du bétail et comment voulez-vous qu'on les traite ? Comme du bétail , c'est
ANNA Je me levai lentement, mes yeux se fixant sur le miroir. Le reflet qui m’était renvoyé était celui d’une personne que je connaissais bien, mais que j'avais du mal à reconnaître aujourd'hui . Une version de moi-même que j'avais soigneusement créée avec l'aide de Gisèle pour ce monde. Mes cheveux étaient parfaitement coiffés, mon maquillage irréprochable. La robe que je portais épousait chaque courbe de mon corps. Tout devait être parfait. Parce qu'ici, rien n'était jamais simplement ce qu'il semblait être.Je m'assis devant la coiffeuse, mon regard s’attardant sur mes mains. Elles tremblaient légèrement. Ce sera la première fois que je me préparais pour une soirée comme celle-ci et aujourd'hui… aujourd'hui, je sentais une étrange appréhension m'envahir. Je devais rencontrer des clients ce soir, et même si cela faisait partie du rôle que je dois jouer , il y avait quelque chose de plus lourd dans l’air. Quelque chose que je n'arrivais pas à définir.Je repensai à ce que Gisèle m’a
ANNA La soirée s’étendait devant moi comme un enchevêtrement de silhouettes, de murmures et de gestes calculés. L'air était lourd de parfum, d'alcool et de secrets. Les hommes parlaient bas, leurs voix se perdant dans le bruit de la musique qui glissait doucement dans la pièce. Les filles, comme des ombres, circulaient entre les tables, leurs visages figés dans des sourires parfaits, leurs corps langoureux et soignés. Moi aussi, je faisais partie de ce tableau silencieux, cette scène où il n’y avait pas de place pour l’émotion, où chaque geste était une performance.Je m’assis en face de l’homme blond, son regard déjà posé sur moi, comme un prédateur observant sa proie. Il n’avait rien d’exceptionnel à première vue, un simple homme en costume, mais il y avait quelque chose dans ses yeux, une froideur qui me mettait mal à l’aise. Peut-être était-ce sa manière de scruter chaque détail de mon visage, chaque mouvement de mon corps. Mais je commence à ne rien laisser paraître. À ne jamais
Louis ( la faucheuse)Je suis en haut et je la regarde se coller à cet homme. un homme , il m'embrasse , elle a l'air d'aimer son ba(i)ser . Après ce petit sport que je viens de faire , je voulais me taper l'une des filles , mais , seul son visage est apparu devant moi . Je n'aime pas qu'elle soit aussi à l'aise avec cet monsieur . Pourquoi suis-je aussi en colère ? Elle est une prostituée comme les autres , pourquoi je n'aime pas qu'il la touche ? Je me rends dans mon bureau . Elle va m'entendre . Je marche long en large dans mon bureau . Je suis agité , je n'aime pas cette obsession que je commence à avoir pour elle . Je suis là, dans mon bureau, mais je n'arrive pas à me concentrer. Le calme de la pièce, d'ordinaire apaisant, semble pesant. Je me tiens debout près de la fenêtre, observant la ville en contrebas. Les lumières clignotent, les ombres s’étendent, et dans ce dédale de rues, je me sens aussi perdu que dans mes propres pensées. Il est étrange de constater à quel point l
La faucheuse Je sens le besoin de la dominer monter en moi, comme une marée implacable. L’obsession qui me ronge devient une pulsion que je ne peux plus ignorer. Anna a apporté avec elle un vent d’angoisse et de désir sur lequel je ne suis pas prêt à faire l'impasse. Ce besoin de contrôle s'est intensifié au fil des jours, une alchimie troublante entre dégoût et désir.Je me lève brusquement de ma chaise, le cuir grince sous ma pression. Mes pas raisonnent dans le silence pesant de mon bureau, et je me dirige vers la porte, la colère enflant comme le tumulte d’une tempête qui gronde à l’horizon. Anna est à moi, qu'elle le veuille ou non. Tout dans cette pensée résonne comme un écho douloureux, mais je sais que je ne peux pas résister à l’appel de cette tension.En sortant de mon bureau, je me fraye un chemin dans le casino. La lumière vive et les rires des joueurs contrastent avec l’obscurité de mes pensées. Je ne pense qu’à elle. Cette idée que quelqu'un d'autre pourrait toucher son
La faucheuse Je me demande alors où cela me mènera. Si je pourrais un jour échapper à l’emprise que je ressens ou si, au contraire, je serai pris au piège dans un enchevêtrement de sentiments et de choix que je n’ai même pas encore commencé à comprendre. Mais une chose est certaine, il n’y a plus de retour en arrière possible.L’atmosphère dans le bureau est électrique, chaude comme un four, saturée de désir et d’adrénaline. Je la regarde, et dans ses yeux, je vois un mélange d’intrigue et de défi, comme si elle attendait que je lâche les chevaux. Cette tension insupportable me pousse à agir, à crier ma possession de manière brutale.Sans prévenir, je l’attrape par les hanches et la fais glisser sur la surface lisse du bureau, ses yeux s'agrandissant de surprise mais aussi d'excitation. Son corps réagit à mon emprise, la chair contre le bois lustré créant un contraste irrésistible. Je suis submergé par un besoin de soumettre et d’explorer, un instinct bestial qui pousse chaque geste
CamilleJe reste là, figée dans l’ombre. Je suis seule, noyée dans mes pensées et ma colère. Louis m’a trahie. Il a tout détruit. Et même si je le déteste pour cela, je suis toujours là. Toujours dans cette maison, dans ce mariage. Parce que j'ai peur de la vérité. Parce que je sais qu'il n'y a rien d'autre que cette souffrance qui nous lie.Il est parti, et il ne reviendra pas. Pas de cette manière. Mais moi, je reste. Parce que je n'ai nulle part où aller. Parce que je suis prisonnière de ce passé que je n'arrive pas à effacer.Le silence envahit la pièce, lourd et suffocant.Il va la rejoindre dans sa chambre à faire je ne sais quoi . Il lui donne tout ce qu'il m'a toujours refusé . LouisJe descends lentement, chaque pas résonne comme un avertissement. La maison est silencieuse, mais ce n’est pas la paix. C’est l’attente. L’électricité dans l’air avant que l’orage éclate.Je passe la main dans mes cheveux, j'inspire.Elles sont là. Je les sens.La table est dressée, trop soigneus
LouisJe la fixe, son visage marqué par la peur, mais aussi par quelque chose de plus sombre. Elle ne le dira jamais, mais je sais. Elle ne m’a jamais oublié. Comme moi, je n’ai jamais pu l’oublier.— Je ne veux pas que tu reviennes. Je veux juste que tu comprennes que ce que tu as fait… ça ne s’efface pas, Anna.Je m’avance encore, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de distance entre nous, ce silence lourd comme un abîme qui nous sépare et nous unit. Je pourrais la saisir, la retenir, lui rappeler tout ce qu’elle m’a fait. Lui rappeler que, malgré tout, elle m’a fui. Mais il y a ce poids, cette chose que je ne peux pas effacer : l’enfant qu’elle porte.— Je ne peux pas te donner ce que tu mérites, Anna, pas maintenant. Pas à cause de lui.Je vois son regard se durcir, une flamme de défi qui s’allume dans ses yeux. Elle ne veut pas être le centre de ce jeu, mais elle est là. Et elle sait que tout ce que je fais est pour elle.AnnaIl s'approche trop près, et je sens la chaleur de son corps
Anna, LouisAnnaJe ne veux pas espérer.Je ne veux pas croire.Mais quand il serre mes doigts dans les siens, quand il dit qu’il va lui parler… je respire. Malgré moi.Comme si quelque chose s’ouvrait, doucement, là où tout était figé.Je me tiens là, dans le silence de cette maison, qui n'est plus qu'une scène de théâtre. Une maison où chaque pièce porte la trace de nos mensonges, de nos faux sourires, des silences trop lourds pour être ignorés. Chaque coin de ce lieu me renvoie à Camille. À cette femme qui est là, qui occupe l'espace sans jamais poser de questions. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de penser que quelque part, elle sait. Elle doit savoir.Louis n’a jamais aimé sa femme.Tout le monde le sait.Mais elle reste là. Elle est là, toujours. Comme une ombre qui nous suit partout, qui nous attend dans chaque recoin. La façade parfaite, sans passion, sans vie. Une maison bâtie sur des promesses jamais tenues.Je me blottis un peu plus contre lui, cherchant un réconfort dans
LouisJe veux qu’elle comprenne.Pas avec des mots.Mais avec mon souffle.Ma bouche.Mes mains.Je veux qu’elle sache qu’elle est désirée.Aimée.Choisie.Je la prends dans mes bras, doucement, comme si elle était fragile.Mais ce n’est pas de la fragilité que je sens sous mes doigts.C’est un feu, prêt à éclater.Elle me regarde sans dire un mot.Mais ses yeux parlent.Ils brûlent d’un mélange de peur, de colère, et d’un besoin qui me rend fou.Je l’embrasse.Lentement.Là, sur ses lèvres gonflées par les nôtres.Puis sur sa joue, son cou, son épaule humide.Je goûte chaque centimètre de sa peau comme si elle m’avait été interdite trop longtemps.Et c’est vrai.AnnaJe voudrais lutter.Je voudrais lui dire d’arrêter.Mais mon corps ne suit pas.Il frissonne, s’arque, répond au moindre de ses gestes.Louis— Laisse-moi te montrer.Combien je t’aime.Combien je te veux.Je prends mon temps.Je ne veux rien précipiter.Je veux qu’elle sente que ce n’est pas une pulsion.Ce n’est pas un
CamilleLa sonnette n’a même pas eu le temps de retentir que j’ouvre la porte. Je les attendais.Je savais qu’elle viendrait.Je savais qu’il me l’imposerait.Et elle est là.Petite valise à la main. Regard baissé. Mais pas soumise, non. Pas du tout.Elle sait. Elle sait qu’elle prend une place qui ne lui appartient pas.Et pourtant, elle entre.Louis— Camille… Voici Anna.Je m’approche lentement.J’observe.Je jauge.Camille— Je vois. Tu n’avais pas exagéré.Anna— Bonjour.Sa voix est douce, presque timide. Une tentative de politesse.Elle croit que ça va suffire.Camille— Bonjour. C’est donc toi. L’autre. Celle qu’on ramène à la maison comme un colis perdu.Louis— Camille…Camille— Ne me coupe pas, Louis. Elle doit comprendre. Immédiatement.Elle me regarde. Longtemps. Trop longtemps.Camille— Tu es ici parce que tu portes ce que je ne peux pas lui donner. Rien de plus. Rien de moins. Il t’a ramenée ici pour l’enfant. Pas pour toi.Je sens la brûlure dans ma poitrine, mais je
AnnaJe sens encore le froid sur ma peau, mais ce n’est rien comparé à ce qu’il y a dans ses yeux. Pas de violence. Pas de cris. C’est pire. C’est une colère sourde, brûlante, contenue. Une tempête qu’il garde à l’intérieur. Louis n’a jamais été du genre à hurler. Il encaisse. Il serre les poings dans ses poches. Et il regarde comme s’il pouvait me transpercer juste avec le silence.— Tu ne m’as pas laissé le choix, Anna.Sa voix est basse. Grave. Contrôlée. Il ne bouge pas. Moi, je tremble.— J’ai eu peur, Louis…— Pas de moi.— Non. De ce que tu deviendrais. De ce que je deviendrais si je restais. J’avais l’impression d’étouffer.Il secoue la tête. Le vent s’engouffre dans la ruelle, soulève une mèche de ses cheveux. Il me fixe encore. Puis, d’un geste, il me désigne la porte du café.— Rentre chercher tes affaires.Je fronce les sourcils, interdite.— Quoi ?— On rentre. À Paris. Aujourd’hui.— Louis…— Tu viens avec moi, Anna. Je t’ai cherchée pendant des mois. Tu crois que je vai
LouisJe la suis encore, sans parler. Mes mains sont crispées, mes épaules tendues. J’entends mon souffle siffler dans ma gorge. J’ai froid, j’ai chaud. J’ai envie de hurler. J’ai envie de la serrer dans mes bras. Et de tout casser en même temps.On entre dans une petite pièce derrière le café. Un vestiaire. Deux chaises. Une lumière blafarde. Elle referme la porte derrière nous. Moi, je fais les cent pas.Elle ne dit rien. Moi non plus, au début.Et puis je craque.— Comment tu as pu me faire ça, Anna ?Ma voix résonne, trop forte, trop brutale. Elle sursaute.— Tu as disparu. Comme une voleuse. Tu n'as rien dit. Pas un mot. Rien. Et maintenant je découvre que…Je m’arrête. Mes mâchoires se contractent. Je la regarde. Ce ventre qui gonfle à peine. Cette réalité qui me frappe au visage.— Tu m’as volé tout ça.AnnaIl est en colère. Tellement en colère. Je le sens à la manière dont il respire, dont il se tient. Comme un animal acculé. Et moi… je tremble.Je recule d’un pas.— Je voula
L’aéroport est bondé, mais je n’entends rien. Le brouhaha, les annonces dans les haut-parleurs, les valises qu’on traîne… tout s’efface. Il n’y a que ce nom, ce message anonyme, cette ville au nord de New York qui tourne en boucle dans ma tête. Anna L. à Albany. Un café.Je ne sais même pas pourquoi je me précipite ainsi. Sam ne m’a pas encore rappelé. J’aurais pu attendre. Me montrer raisonnable. Mais non. Quelque chose en moi a explosé quand j’ai lu ces mots. J’ai sauté dans un taxi, réservé le premier vol. Comme si une corde invisible me tirait vers elle.Il y a une urgence que je n’arrive pas à nommer. Comme si chaque seconde comptait. Comme si le monde allait basculer si je ne la retrouvais pas. Si c’est elle.Je m’installe dans l’avion, côté hublot. Le ciel est gris, cotonneux, et mes pensées le sont tout autant.Je pense à Lou. À son regard trop tranquille, à sa manière de me dire je ne sais pas tout en me fixant comme si elle savait exactement ce que je cherchais. Et si elle m
AnnaLe lendemain, l’air est plus léger. Ou peut-être est-ce moi. Peut-être est-ce cette décision silencieuse de me raccrocher au réel, de m’agripper à ces petits gestes simples qui donnent un sens aux jours qui passent. J’ouvre la boutique un peu plus tôt que d’habitude, comme si j’avais besoin de ce tête-à-tête avec les livres, avec leur odeur rassurante, leur langage discret.Je trie les nouveautés en silence, m’autorisant un peu de musique en fond, douce, presque imperceptible. Chaque mouvement est mesuré. Chaque minute, fragile. Mais je suis là. Je tiens bon.C’est en repositionnant un livre sur l’étagère que je l’entends. Une voix. Douce. Posée. Pas comme celle de Louis, non. Celle-ci ne cherche pas à posséder, à contrôler, à imposer. Elle demande.“Excusez-moi, je cherche un livre pour mon neveu. Il adore les histoires de dragons… mais il n’a que six ans. Vous auriez une recommandation ?”Je me retourne. L’homme est là. Grand, avec des boucles brunes mal disciplinées, des lunet