La faucheuse Je me demande alors où cela me mènera. Si je pourrais un jour échapper à l’emprise que je ressens ou si, au contraire, je serai pris au piège dans un enchevêtrement de sentiments et de choix que je n’ai même pas encore commencé à comprendre. Mais une chose est certaine, il n’y a plus de retour en arrière possible.L’atmosphère dans le bureau est électrique, chaude comme un four, saturée de désir et d’adrénaline. Je la regarde, et dans ses yeux, je vois un mélange d’intrigue et de défi, comme si elle attendait que je lâche les chevaux. Cette tension insupportable me pousse à agir, à crier ma possession de manière brutale.Sans prévenir, je l’attrape par les hanches et la fais glisser sur la surface lisse du bureau, ses yeux s'agrandissant de surprise mais aussi d'excitation. Son corps réagit à mon emprise, la chair contre le bois lustré créant un contraste irrésistible. Je suis submergé par un besoin de soumettre et d’explorer, un instinct bestial qui pousse chaque geste
La faucheuse Je la regarde, repoussant une mèche de cheveux de son visage. Ses yeux sont brillants d'une lueur sauvage, une étincelle de défi et d'envie qui me rappelle à quel point elle est captivante. Mon désir pour elle ne fait que grandir, se transformant en une énergie qui gronde sous ma peau comme un orage dans le ciel d’été."Tu es incroyable," dis-je d’une voix rauque, sentant ma dominance se raviver, comme une flamme dont le souffle du vent ne pourrait jamais éteindre l’ardeur. Je glisse mes mains le long de son corps, redécouvrant chaque courbe, chaque repli, comme si je cherchais à capturer chaque moment, chaque sensation.Mais ce que je ressens n'est pas simplement de la satisfaction ; c'est un appel à la conquête, une envie de marquer cette appartenance d'une manière plus profonde. L’idée de notre rapport m’enflamme d'une manière que je ne peux pas ignorer. "Encore," je murmure, ma voix empreinte de cette intonation féroce qui fait vibrer l’air autour de nous.Je l'attra
La faucheuse "Tu sais," je commence, ma voix rauque teintée d’un mélange de désir et de possessivité, "je n’aime pas du tout te savoir dans les bras d’autres hommes." Je glisse mes mains le long de son corps, la redécouvrant à chaque coup de rein, chaque mouvement puissant. Mon désir se transforme, se nourrit d'une colère qui bouillonne en moi à l'idée de la partager, même dans de simples pensées.Elle me regarde, les yeux brillants d’une lueur provocante, comme si elle cherchait à défier chaque mot que je prononce. "Et pourquoi pas ?" rétorque-t-elle, un sourire malicieux aux lèvres.Cette provocation ne fait qu’attiser mon feu intérieur. J’augmente le rythme de nos mouvements, chacun plus sauvage que le précédent. "Parce que tu es à moi," réplique-je avec véhémence, mes coups de reins se faisant plus intenses, plus exigeants, la prenant avec uneura férocité que je n’avais jamais montrée auparavant.Le bureau vacille sous nous, le son du bois grincé s’ajoutant à nos gémissements, am
La faucheuse Elle se redresse légèrement, le défi toujours présent dans ses yeux. "Et pourquoi devrais-je faire cela ? Je fais ce que je veux."Cette provocation m’électrise, mais je demeure impassible, ma voix prenant une tonalité plus sombre. "Parce que je le décide. Parce que je suis celui qui te prend ici, et je veux que tu sois à moi, rien qu'à moi." Chaque mot est chargé de ce besoin insatiable de la revendiquer, d’en faire la seule femme que je désire.Un silence s’installe, lourd de sous-entendus. Ses lèvres s’entrouvrent, mais rien ne sort, comme si elle cherchait à digérer mes paroles. Je la regarde, un mélange de détermination et de possession dans le regard. "Je sais que cela peut te sembler étrange," je poursuis, adoucissant légèrement le ton, "mais la façon dont je te regarde a changé, et je ne peux plus accepter que tu sois avec un autre homme."Elle ouvre la bouche pour répliquer, mais je l'interromps : "Ecoute-moi bien. Tu es une femme désirée, mais tu dois comprendr
La faucheuse La décision prise, l’atmosphère entre nous devient plus chargée, presque électrique. Anna, bien que visiblement nerveuse à l’idée d’un nouveau départ, semble aussi impatiente de voir où ce chemin nous mènera. Je la prends par la main, et sans un mot, je l’entraîne vers une chambre à l’écart du brouhaha du casino, un espace privé où nos désirs pourront s’épanouir librement.En entrant dans la pièce, je ferme la porte derrière nous. L’obscurité est tamisée par la lumière douce d’une lampe, créant une ambiance chaleureuse mais empreinte de mystère. Le lit king-size au centre, drapé de tissus luxueux, invite à l’exploration de nos corps. Je lui fais face, la regardant avec intensité, ma résolution se renforçant à chaque seconde."Retire tes vêtements," ordonne-je d’une voix grave, pleine de désir et d’autorité. Elle cligne des yeux, surprise par l’impétuosité de ma demande. Ses traits se radoucissent alors qu’elle acquiesce lentement. Une partie de moi s’en réjouit, tandis q
AnnaJe me réveille lentement, enveloppée dans une chaleur presque étouffante, une chaleur humainement puissante. Mon esprit s’éveille progressivement, mais les souvenirs de la nuit dernière déferlent sur moi, comme des vagues tumultueuses sur une plage déserte. Chaque impression, chaque sensation, se frotte à ma conscience, et je me rends compte que j’ai été emportée dans un tourbillon émotionnel que je n’avais jamais prévu.Mon corps est en vie, vibrant, et chaque parcelle de moi-même se souvient de ce que j’ai vécu. Je me tourne dans les draps en soie, me remémorant le goût de sa peau contre la mienne, la façon dont il a exploré mon corps comme s’il découvrait un trésor caché. Je frissonne à ce souvenir. **Louis.** L’homme ayant transformé ma conception du désir et de la passion, d’une manière qui m’étonne et m’effraie à la fois.L’obscurité de la chambre est douce, le silence résonnant avec une intimité que je n'avais jamais connue. Je ressens une profonde vulnérabilité, et pourta
AnnaFlashs d’images me traversent l’esprit — son regard , si intense, si déterminé. C’est cet éclat dans ses yeux qui m’a bouleversée. Il ne voulait pas seulement mon corps, mais désirait me posséder tout entière, psychologiquement et physiquement. À chaque fois qu’il me faisait l’amour, c’était comme s’il s’appropriait non seulement ma chair, mais aussi mon âme.Je me dirige vers la fenêtre, le cœur encore battant à l’idée de cette nuit. La lumière du matin s’infiltre à travers les rideaux, illuminant la chambre d’une lueur dorée. Je me perds dans la vue : les rues du casino en bas, grouillantes de vie, des gens pressés, impatients, embrassant la superficialité de leurs existences. Mais moi, je suis ici, perdu dans mes pensées, en proie à ce changement en moi.Chaque aspect de notre connexion me traverse. J’étais tantôt à la merci de ses mains, et tantôt complètement en contrôle de mes émotions, mais à mille lieues de lui. J’ai ressenti des choses que je n’avais jamais ressenties au
Anna Je suis encore ici, au milieu de ce bruit assourdissant, des éclats de rire, des machines qui cliquettent, des verres qui s’entrechoquent. Le casino est un véritable univers parallèle, où les gens viennent se perdre dans le fracas des jeux, mais moi, je n’arrive pas à me concentrer sur les lumières vives ou les jetons qui s’empilent. Mes pensées sont ailleurs, sur lui. Sur Louis.Les tables de roulette tournent, les dés sautent sur le tapis, mais rien de tout cela ne me touche. Tout semble flou autour de moi. Je me sens comme une spectatrice dans ce monde de lumière et de luxe, un monde dans lequel je ne trouve pas ma place. Mes yeux restent fixés sur une table particulière, une table où il m’avait vue pour la première fois. Où il m’avait observée, analysée, comme une proie qu’il avait l’intention de dévorer.Je serre les poings sous la table, essayant de repousser la vague de pensées qui me submerge. Chaque bruit me semble maintenant insupportable, comme si tout se passait à un
CamilleJe dispose deux bols sur la table.Un geste absurde, hérité d’une routine désormais caduque.Je ne prends même pas la peine de vérifier lequel lui était destiné. Cela n’a plus la moindre importance.Louis demeure silencieux. Il s’assied. Il grignote à peine.Ses gestes sont lents. Son regard fuyant.Il mâche sans appétit. Sa respiration est discrète, presque effacée.Je l’observe sans vraiment le regarder.Anna entre dans la cuisine avec la précision d’une actrice montant sur scène.Le claquement sec de ses talons, la netteté de sa chemise repassée, ses cheveux impeccablement relevés : tout en elle trahit une forme de contrôle.Est-elle prête à demander pardon ? Ou à s’enfuir ?Elle prend place face à moi.Son parfum est entêtant. Ou bien est-ce moi qui suis à fleur de peau ?Le silence tombe.Lourd. Gluant. Écrasant.Chacun mastique, évite l’autre, fait semblant.Je remarque le tremblement dans les mains de Louis.Et son soulagement presque palpable lorsqu’il parle.— Je dois
CamilleJe compose le numéro sans trembler.C’est étrange, cette maîtrise que je retrouve soudain. Comme un vieux manteau qu’on pensait perdu, oublié dans un grenier. Elle revient. Elle s’enroule autour de mes épaules. Elle me tient droite, glaciale.La ligne sonne. Une fois. Deux fois. Trois.Puis sa voix, sèche, autoritaire :— Camille ? Il est tard.— Je sais.Silence. Il attend. Il sait que je n’appelle pas pour rien. Je n’ai jamais été impulsive. Pas avec lui. Pas avec personne, d’ailleurs.Je suis ce genre de femme qu’on pense docile parce qu’elle se tait. Jusqu’à ce que le silence devienne une arme.Je regarde l’ombre de la trappe, là-haut, là où Louis s’est réfugié avec sa maîtresse, avec ses remords, avec sa fuite.Le lit est encore chaud. Les murs résonnent encore de leurs murmures.— Je voulais que vous soyez le premier informé.— De quoi ?Ma voix est calme. Plus calme que je ne l’ai jamais été. Je prononce les mots comme on tirerait les rideaux sur une scène de théâtre.—
LouisJe marche dans le couloir vide. Mes pas résonnent, lourds, étouffés par le tapis trop épais, les murs trop propres, les souvenirs trop présents. Tout ici m’étouffe. J’ai laissé deux femmes dans cette pièce, et je suis parti comme toujours, incapable de tenir tête à ce que j’ai causé. Deux femmes que j’ai abîmées de mes silences, de mes fuites, de mes choix jamais faits. Deux versions de mon échec. Deux miroirs dans lesquels je ne me reconnais plus.Je pousse la porte de mon bureau. L’odeur du cuir, du bois ciré, des vieux livres, me donne la nausée. Chaque objet ici m'accuse. Chaque chose est à sa place, parfaitement rangée, comme si le chaos n’avait jamais osé s’y installer. Mais c’est faux. Le chaos, c’est moi.Je m’assois. Mes mains tremblent. J’ouvre un tiroir. Une lettre, jamais envoyée. Pour Camille. Écrite un soir où le vin n’avait pas suffi à anesthésier la honte. Je la relis. Mes mots me blessent plus que sa colère.> "Je ne sais plus depuis quand je ne t’aime plus. Et
CamilleJe reste là, figée dans l’ombre. Je suis seule, noyée dans mes pensées et ma colère. Louis m’a trahie. Il a tout détruit. Et même si je le déteste pour cela, je suis toujours là. Toujours dans cette maison, dans ce mariage. Parce que j'ai peur de la vérité. Parce que je sais qu'il n'y a rien d'autre que cette souffrance qui nous lie.Il est parti, et il ne reviendra pas. Pas de cette manière. Mais moi, je reste. Parce que je n'ai nulle part où aller. Parce que je suis prisonnière de ce passé que je n'arrive pas à effacer.Le silence envahit la pièce, lourd et suffocant.Il va la rejoindre dans sa chambre à faire je ne sais quoi . Il lui donne tout ce qu'il m'a toujours refusé . LouisJe descends lentement, chaque pas résonne comme un avertissement. La maison est silencieuse, mais ce n’est pas la paix. C’est l’attente. L’électricité dans l’air avant que l’orage éclate.Je passe la main dans mes cheveux, j'inspire.Elles sont là. Je les sens.La table est dressée, trop soigneus
LouisJe la fixe, son visage marqué par la peur, mais aussi par quelque chose de plus sombre. Elle ne le dira jamais, mais je sais. Elle ne m’a jamais oublié. Comme moi, je n’ai jamais pu l’oublier.— Je ne veux pas que tu reviennes. Je veux juste que tu comprennes que ce que tu as fait… ça ne s’efface pas, Anna.Je m’avance encore, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de distance entre nous, ce silence lourd comme un abîme qui nous sépare et nous unit. Je pourrais la saisir, la retenir, lui rappeler tout ce qu’elle m’a fait. Lui rappeler que, malgré tout, elle m’a fui. Mais il y a ce poids, cette chose que je ne peux pas effacer : l’enfant qu’elle porte.— Je ne peux pas te donner ce que tu mérites, Anna, pas maintenant. Pas à cause de lui.Je vois son regard se durcir, une flamme de défi qui s’allume dans ses yeux. Elle ne veut pas être le centre de ce jeu, mais elle est là. Et elle sait que tout ce que je fais est pour elle.AnnaIl s'approche trop près, et je sens la chaleur de son corps
Anna, LouisAnnaJe ne veux pas espérer.Je ne veux pas croire.Mais quand il serre mes doigts dans les siens, quand il dit qu’il va lui parler… je respire. Malgré moi.Comme si quelque chose s’ouvrait, doucement, là où tout était figé.Je me tiens là, dans le silence de cette maison, qui n'est plus qu'une scène de théâtre. Une maison où chaque pièce porte la trace de nos mensonges, de nos faux sourires, des silences trop lourds pour être ignorés. Chaque coin de ce lieu me renvoie à Camille. À cette femme qui est là, qui occupe l'espace sans jamais poser de questions. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de penser que quelque part, elle sait. Elle doit savoir.Louis n’a jamais aimé sa femme.Tout le monde le sait.Mais elle reste là. Elle est là, toujours. Comme une ombre qui nous suit partout, qui nous attend dans chaque recoin. La façade parfaite, sans passion, sans vie. Une maison bâtie sur des promesses jamais tenues.Je me blottis un peu plus contre lui, cherchant un réconfort dans
LouisJe veux qu’elle comprenne.Pas avec des mots.Mais avec mon souffle.Ma bouche.Mes mains.Je veux qu’elle sache qu’elle est désirée.Aimée.Choisie.Je la prends dans mes bras, doucement, comme si elle était fragile.Mais ce n’est pas de la fragilité que je sens sous mes doigts.C’est un feu, prêt à éclater.Elle me regarde sans dire un mot.Mais ses yeux parlent.Ils brûlent d’un mélange de peur, de colère, et d’un besoin qui me rend fou.Je l’embrasse.Lentement.Là, sur ses lèvres gonflées par les nôtres.Puis sur sa joue, son cou, son épaule humide.Je goûte chaque centimètre de sa peau comme si elle m’avait été interdite trop longtemps.Et c’est vrai.AnnaJe voudrais lutter.Je voudrais lui dire d’arrêter.Mais mon corps ne suit pas.Il frissonne, s’arque, répond au moindre de ses gestes.Louis— Laisse-moi te montrer.Combien je t’aime.Combien je te veux.Je prends mon temps.Je ne veux rien précipiter.Je veux qu’elle sente que ce n’est pas une pulsion.Ce n’est pas un
CamilleLa sonnette n’a même pas eu le temps de retentir que j’ouvre la porte. Je les attendais.Je savais qu’elle viendrait.Je savais qu’il me l’imposerait.Et elle est là.Petite valise à la main. Regard baissé. Mais pas soumise, non. Pas du tout.Elle sait. Elle sait qu’elle prend une place qui ne lui appartient pas.Et pourtant, elle entre.Louis— Camille… Voici Anna.Je m’approche lentement.J’observe.Je jauge.Camille— Je vois. Tu n’avais pas exagéré.Anna— Bonjour.Sa voix est douce, presque timide. Une tentative de politesse.Elle croit que ça va suffire.Camille— Bonjour. C’est donc toi. L’autre. Celle qu’on ramène à la maison comme un colis perdu.Louis— Camille…Camille— Ne me coupe pas, Louis. Elle doit comprendre. Immédiatement.Elle me regarde. Longtemps. Trop longtemps.Camille— Tu es ici parce que tu portes ce que je ne peux pas lui donner. Rien de plus. Rien de moins. Il t’a ramenée ici pour l’enfant. Pas pour toi.Je sens la brûlure dans ma poitrine, mais je
AnnaJe sens encore le froid sur ma peau, mais ce n’est rien comparé à ce qu’il y a dans ses yeux. Pas de violence. Pas de cris. C’est pire. C’est une colère sourde, brûlante, contenue. Une tempête qu’il garde à l’intérieur. Louis n’a jamais été du genre à hurler. Il encaisse. Il serre les poings dans ses poches. Et il regarde comme s’il pouvait me transpercer juste avec le silence.— Tu ne m’as pas laissé le choix, Anna.Sa voix est basse. Grave. Contrôlée. Il ne bouge pas. Moi, je tremble.— J’ai eu peur, Louis…— Pas de moi.— Non. De ce que tu deviendrais. De ce que je deviendrais si je restais. J’avais l’impression d’étouffer.Il secoue la tête. Le vent s’engouffre dans la ruelle, soulève une mèche de ses cheveux. Il me fixe encore. Puis, d’un geste, il me désigne la porte du café.— Rentre chercher tes affaires.Je fronce les sourcils, interdite.— Quoi ?— On rentre. À Paris. Aujourd’hui.— Louis…— Tu viens avec moi, Anna. Je t’ai cherchée pendant des mois. Tu crois que je vai