AnnaJe me réveille lentement, enveloppée dans une chaleur presque étouffante, une chaleur humainement puissante. Mon esprit s’éveille progressivement, mais les souvenirs de la nuit dernière déferlent sur moi, comme des vagues tumultueuses sur une plage déserte. Chaque impression, chaque sensation, se frotte à ma conscience, et je me rends compte que j’ai été emportée dans un tourbillon émotionnel que je n’avais jamais prévu.Mon corps est en vie, vibrant, et chaque parcelle de moi-même se souvient de ce que j’ai vécu. Je me tourne dans les draps en soie, me remémorant le goût de sa peau contre la mienne, la façon dont il a exploré mon corps comme s’il découvrait un trésor caché. Je frissonne à ce souvenir. **Louis.** L’homme ayant transformé ma conception du désir et de la passion, d’une manière qui m’étonne et m’effraie à la fois.L’obscurité de la chambre est douce, le silence résonnant avec une intimité que je n'avais jamais connue. Je ressens une profonde vulnérabilité, et pourta
AnnaFlashs d’images me traversent l’esprit — son regard , si intense, si déterminé. C’est cet éclat dans ses yeux qui m’a bouleversée. Il ne voulait pas seulement mon corps, mais désirait me posséder tout entière, psychologiquement et physiquement. À chaque fois qu’il me faisait l’amour, c’était comme s’il s’appropriait non seulement ma chair, mais aussi mon âme.Je me dirige vers la fenêtre, le cœur encore battant à l’idée de cette nuit. La lumière du matin s’infiltre à travers les rideaux, illuminant la chambre d’une lueur dorée. Je me perds dans la vue : les rues du casino en bas, grouillantes de vie, des gens pressés, impatients, embrassant la superficialité de leurs existences. Mais moi, je suis ici, perdu dans mes pensées, en proie à ce changement en moi.Chaque aspect de notre connexion me traverse. J’étais tantôt à la merci de ses mains, et tantôt complètement en contrôle de mes émotions, mais à mille lieues de lui. J’ai ressenti des choses que je n’avais jamais ressenties au
Anna Je suis encore ici, au milieu de ce bruit assourdissant, des éclats de rire, des machines qui cliquettent, des verres qui s’entrechoquent. Le casino est un véritable univers parallèle, où les gens viennent se perdre dans le fracas des jeux, mais moi, je n’arrive pas à me concentrer sur les lumières vives ou les jetons qui s’empilent. Mes pensées sont ailleurs, sur lui. Sur Louis.Les tables de roulette tournent, les dés sautent sur le tapis, mais rien de tout cela ne me touche. Tout semble flou autour de moi. Je me sens comme une spectatrice dans ce monde de lumière et de luxe, un monde dans lequel je ne trouve pas ma place. Mes yeux restent fixés sur une table particulière, une table où il m’avait vue pour la première fois. Où il m’avait observée, analysée, comme une proie qu’il avait l’intention de dévorer.Je serre les poings sous la table, essayant de repousser la vague de pensées qui me submerge. Chaque bruit me semble maintenant insupportable, comme si tout se passait à un
Anna Le vent soufflait doucement autour de moi, emportant des bribes de feuilles mortes qui tourbillonnaient dans l’air. Je me tenais là, immobile, les mains crispées sur mes bras, mes yeux perdus dans le vide. J'avais l'impression d’être figée dans une réalité qui m’échappait, un instant suspendu, aussi irréel que terrifiant. Louis était là, juste en face de moi, mais il me semblait si loin, comme un étranger que je ne reconnaissais plus. Il ne me regardait plus comme avant. Il ne voyait plus celle que j’étais. Et je savais que, quoi que je fasse, je ne pourrais pas le faire revenir.Je sentais une boule se former dans ma gorge, une oppression qui m’étouffait. Chaque seconde semblait s’étirer, me laissant l’impression d’être enfermée dans un piège que je ne pouvais pas dénouer. Je voulais bouger, fuir, mais mes jambes étaient paralysées, comme si une partie de moi était encore là, accrochée à l’espoir qu’il allait changer d’avis, qu’il allait me dire que tout cela n’était qu’une err
Anna La nuit tombait lentement, et avec elle, un froid glacé s’insinuait dans mes os. Je n'avais même pas la force de me lever pour chercher un peu de chaleur. Tout était devenu flou, comme si ma propre existence était en train de se dissiper, engloutie par un abîme sans fond. Je ne savais même pas pourquoi je n’étais pas partie. Pourquoi je restais là, figée, dans l'ombre de cette relation brisée.Un bruit, à peine perceptible, fit écho dans l’air. Je levai la tête, surprise, comme si j’avais espéré, au fond de moi, qu’il reviendrait. Mais non. Ce n'était pas lui. C'était simplement une silhouette qui s'approchait lentement, un passant, un étranger, qui ne faisait que traverser la rue. Il n’avait rien à voir avec ce qui venait de se produire. Mais il me renvoyait à ce que j'étais devenue : une étrangère à moi-même.Je me levai finalement, d’un geste lent, comme si mes jambes avaient du mal à reprendre leur place dans ce monde. Mon corps, engourdi par l’inaction, réclamait pourtant q
Anna Je passais une main tremblante sur mon visage, comme pour effacer cette douleur, pour chasser cette culpabilité qui me rongeait. Mais elle était toujours là, accrochée à moi, me pinçant le cœur à chaque respiration. J’aurais voulu être quelqu’un d’autre, quelqu’un qui n’avait pas besoin de cet amour, quelqu’un qui ne se laissait pas définir par ce qu’il avait vécu, quelqu’un capable de tourner la page facilement, de se relever plus fort. Mais je n’étais pas cette personne. Je n’étais que moi, désemparée et perdue.Je me sentais si petite, si insignifiante. Comment avais-je pu me laisser à ce point dépendre de lui, de son regard, de ses paroles, de sa présence ? Comment avais-je pu m’oublier moi-même, jusqu’à en arriver à me perdre dans cette relation, à accepter des morceaux d’amour qui n’étaient en réalité que des miettes ? Comment avais-je pu croire qu’il m’aimait vraiment, qu’il resterait ?Je m'en voulais. Je m'en voulais d'avoir cru en lui, d’avoir donné tout ce que j’avais
Anna Sa main glissa doucement sur son bras, provoquant un frisson le long de son échine. La chaleur de son corps était réconfortante, et dans l’espace clos de ce bureau, tout devient étrangement intime. Comme si le monde extérieur s'était dissous, laissant place à la seule réalité de leur connexion. Quand leurs lèvres se rencontrèrent, le temps sembla se suspendre. Au début, c'était un baiser timide, hésitant, comme une première tentative de briser la glace. Mais bientôt, la douceur se transforma en une passion dévorante qui les emporta. Chaque pression des lèvres, chaque envolée de cœur résonnait en elle comme un doux rappel de ce qu'elle avait essayé d'oublier. Dans le mélange des saveurs et des souffles, tout semblait prendre sens ; chaque hésitation, chaque peur, s'évanouit dans cet élan irrésistible.Les mains de Louis parcouraient son corps avec une détermination nouvelle, effleurant sa taille et se glissant dans ses cheveux, et chaque contact éveillait des désirs enfouis. Ell
Anna Je quittai le bureau avec une sensation étrange dans la poitrine, comme si je venais d’ouvrir une porte vers un monde inconnu, mais sans savoir si j’étais prête à y entrer. Le bruit des pas résonnait dans le hall désert, mes pensées s'embrouillaient, se heurtant les unes aux autres, incapables de se rassembler. La discussion avec Louis me hantait encore, comme une mélodie obsédante qui refusait de quitter mon esprit. Il m’avait parlé de ce rôle, de cette place que je devais occuper parmi eux. "Une set", m’avait-il dit, ces deux mots prononcés avec une telle assurance qu’ils m’avaient glacée sur place. Une set… Je savais ce que cela signifiait dans les grandes lignes, mais l’idée de m’en retrouver une m’effrayait, me fascinait, et me bouleversait tout à la fois.Je marchai lentement dans la rue, accompagnée de gardes , respirant profondément l’air froid de la fin de journée, tentant de trouver un peu de clarté dans ce tumulte intérieur. Le vent agita mes cheveux, mais je n’y prêt
AnnaLe temps passe autrement depuis que j’ai dit ces mots. Comme si quelque chose s’était dénoué, à l’intérieur. Une brèche. Une fissure dans l’armure. J’ai longtemps cru que ce que j’avais vécu me définirait pour toujours. Que cette douleur, cette trahison originelle, serait le prisme à travers lequel je verrais tout. Même l’amour. Même la vie à venir. Mais ce matin-là, en regardant Louis me promettre que notre enfant serait libre, aimé, j’ai compris que j’avais le droit d’espérer autre chose.La maison est silencieuse. Il fait encore nuit. Juste avant l’aube. Ce moment suspendu entre l’ombre et la lumière. Louis dort encore. Je suis debout, pieds nus sur le parquet, une main sur mon ventre. Il bouge. Doucement. Une présence. Une promesse.Je ferme les yeux.Il ou elle sera le commencement, pas la suite d’une histoire brisée. J’ai porté la honte, le silence, l’abandon. Mais je refuse de transmettre ça. Je ne serai pas sa mère. Je ne ferai pas les mêmes choix. Je veux être là. Présen
LouisIl y a des silences plus durs que les cris. Des vérités si profondément ancrées qu’elles ne trouvent pas la force de devenir des mots. Elles restent là, tapies dans l’ombre d’un regard, entre les battements d’un cœur qu’on croit apaisé. J’ai vu Anna sourire, oui. Je l’ai vue s’endormir contre moi, la tête blottie contre ma poitrine, son souffle régulier venant effleurer ma peau comme une promesse fragile. Et pourtant… je sais.Je sais qu’il y a encore des choses qu’elle n’a jamais dites. Des souvenirs qu’elle garde pour elle, qu’elle enferme derrière ce calme redoutable. Elle est forte, Anna. Trop forte, parfois. Tellement qu’elle donne l’impression que tout va bien, alors que sous la surface, les blessures continuent de saigner.Ce matin-là, le soleil filtre à travers les rideaux de lin, dessinant sur le parquet des traînées d’or et de chaleur. L’air est doux, presque paisible. Dans la cuisine, la bouilloire a fini de chanter. Je l’entends cliqueter doucement, abandonnée sur le
LouisIl y a des moments dans la vie où tout semble s’accélérer, où l’air autour de nous devient plus dense, plus lourd de significations. Le poids de ce que l’on porte, ce que l’on doit affronter, devient palpable. Mais en même temps, il y a cette étrange sensation que tout peut encore changer, que tout est encore possible, si seulement on ose franchir le seuil.Le seuil de ce que je m’apprête à dire, de ce que j’ai déjà dit, résonne encore dans mon esprit. Un enfant. Un futur qui s’écrit, pas dans la douleur du passé, mais dans l’espérance de ce que nous pourrons être. Anna, l’enfant, ma mère… tout se mêle dans une spirale qui m’entraîne vers des rives inconnues, mais infiniment attirantes.Je regarde la pièce autour de moi, cette maison qui a été le théâtre de tant de décisions, de batailles et de retrouvailles. Et maintenant, un autre tournant s’annonce. J’ai dit à ma mère que nous allions être parents, et elle a accepté, malgré la surprise et l’inquiétude qui avaient traversé ses
LouisLes mots flottent dans l’air comme une tempête qui attend d’exploser. Je les ai répétés encore et encore dans ma tête, mais maintenant qu’ils sont sur le point de franchir mes lèvres, je me sens… vulnérable. Une sensation étrangère, presque absurde. Je suis Louis. Je suis celui qui ne tremble jamais, celui qui prend des décisions qui façonnent l’avenir. Et pourtant, en ce moment, alors que je regarde ma mère, je me sens plus fragile que je ne l’ai jamais été.Elle est assise dans le fauteuil près de la fenêtre, le regard plongé dans l’extérieur, comme si elle cherchait quelque chose dans l’horizon lointain. Elle ne sait pas encore. Elle n’a aucune idée du poids de ce que je vais dire. Mais elle le saura bientôt. Et la peur d’annoncer cela, cette vérité qui va tout changer, me serre la gorge.Anna est dans la pièce voisine, prête à entendre la même chose, prête à affronter cette étape avec moi. Mais c’est à ma mère que je dois d’abord m’adresser. C’est elle qui m’a façonné, c’est
LouisLes heures qui suivent sont un tourbillon de discussions silencieuses, de sourires et de gestes mesurés. Ma mère a cette façon de dire les choses sans jamais vraiment les dire. Les mots flottent, mais ils restent hors de portée. Pourtant, tout est là, dans l'air, dans les regards furtifs et les sous-entendus. C’est comme si nous étions deux, peut-être trois, mais que la véritable conversation n’avait jamais eu lieu. Anna et moi, toujours sur la défensive, et ma mère, qui analyse chaque mouvement, chaque respiration, comme si tout cela n’était qu’un jeu, une sorte de danse que nous devons accomplir avant de pouvoir passer à l’étape suivante.Nous avons l’habitude de ces silences pesants. Ma mère et moi avons toujours communiqué de cette manière. Pas besoin de beaucoup de mots. Juste des gestes, des regards, des intentions qui s’expriment sans avoir à être dites. Mais aujourd’hui, avec Anna, tout est différent. Et c’est ce qui me déstabilise. C’est ce qui fait naître en moi un sen
LouisLe matin de la rencontre avec ma mère, je me réveille plus tôt que d’habitude. Les premiers rayons du soleil traversent à peine les rideaux, mais je sens déjà la tension qui s’installe dans l’air. Un autre jour, une autre étape à franchir. Mais celle-ci, elle est différente. Elle pourrait tout changer. Si ma mère ne l’accepte pas… Si elle rejette ce que je suis devenu, ce que je veux devenir avec Anna… Alors, tout ce que j’ai construit, tout ce que j’ai sacrifié, pourrait bien être en ruines.Anna est encore endormie à mes côtés, paisible, comme si elle ne sentait pas l’ampleur de ce qui se joue. Mais je la connais. Je sais qu’elle se doute de ce que cette rencontre implique. C’est la première fois que ma mère la rencontrera. C’est la première fois que je me montre à ma mère autrement que l’homme d’affaires qu’elle a toujours vu. Aujourd’hui, je ne suis pas cet homme. Aujourd’hui, je suis celui qui a décidé de tout changer pour l’amour. Mais est-ce que ma mère le comprendra ?Je
LouisIl est des moments dans la vie où les mots ne suffisent pas. Des moments où la réalité dépasse tout ce que l’on pourrait imaginer. Quand j’ai posé la question, je n’étais pas certain de ce que je ressentais exactement, mais je savais qu’il y avait une part de vérité que je ne pouvais plus ignorer. Quand elle m’a dit oui, tout a changé. Ce n’était pas un simple oui, comme dans un film où tout s’arrange. Non. C’était un oui lourd de sens. Un oui chargé de l’avenir, de nos peurs, de nos doutes, mais aussi de cet amour brutal, pur, qu’on ne peut ignorer.Anna ne se contente pas de répondre à ma question. Elle me répond par une promesse implicite. Celle de tout ce qui vient avec le fait de m’accepter dans sa vie. Et moi, je ne suis pas prêt à lui offrir un monde sans ombre. Je suis un homme qui a construit son empire sur des décisions impitoyables, des sacrifices que j’ai faits dans l’ombre, des murs dressés autour de moi pour que personne ne puisse m’atteindre. Mais elle… elle fait
LouisIl est des moments dans la vie où les mots ne suffisent pas. Des moments où la réalité dépasse tout ce que l’on pourrait imaginer. Quand j’ai posé la question, je n’étais pas certain de ce que je ressentais exactement, mais je savais qu’il y avait une part de vérité que je ne pouvais plus ignorer. Quand elle m’a dit oui, tout a changé. Ce n’était pas un simple oui, comme dans un film où tout s’arrange. Non. C’était un oui lourd de sens. Un oui chargé de l’avenir, de nos peurs, de nos doutes, mais aussi de cet amour brutal, pur, qu’on ne peut ignorer.Anna ne se contente pas de répondre à ma question. Elle me répond par une promesse implicite. Celle de tout ce qui vient avec le fait de m’accepter dans sa vie. Et moi, je ne suis pas prêt à lui offrir un monde sans ombre. Je suis un homme qui a construit son empire sur des décisions impitoyables, des sacrifices que j’ai faits dans l’ombre, des murs dressés autour de moi pour que personne ne puisse m’atteindre. Mais elle… elle fait
LouisIl y a des moments dans la vie où le silence parle plus fort que les mots. Aujourd’hui, je suis plongé dans ce silence, ce silence lourd de décisions. J’ai pris ma décision, et elle me suit partout, me hante dans chaque recoin de la pièce.Je suis prêt à franchir un pas que je n’aurais jamais cru possible. Demander sa main. Pas seulement parce que c’est la chose qu’on fait quand on aime quelqu’un. Mais parce que je veux lui offrir quelque chose de solide, quelque chose de réel. Nous avons survécu à trop de tempêtes pour qu’une promesse en l’air puisse être suffisante. Je veux que ce soit un engagement concret, que mes actions soient aussi fortes que mes paroles.Ce n’est pas une simple demande. C’est une promesse. Une promesse que je ne ferai pas à la légère. Une promesse qu’elle mérite.Je me lève tôt, comme à l’habitude. Pas de bruit, pas de gestes inutiles. Ce n’est pas le moment d’être impulsif. C’est un moment pour faire les choses comme il se doit. Je prends mon téléphone