MaëlysLa journée de travail s’étire en une torture silencieuse. Chaque instant est imprégné de l’empreinte invisible d’Aleksandr. Ses ordres vibrent encore en moi, comme s’ils s’étaient inscrits sous ma peau.Quand l’heure de partir arrive enfin, je récupère mes affaires avec un calme feint, ignorant les salutations de mes collègues. Mon corps est tendu d’anticipation. Je sais ce qui m’attend.Dans l’ascenseur, mon reflet me renvoie l’image d’une femme que je peine à reconnaître. Mes joues sont légèrement trop roses, mes lèvres entrouvertes. Et sous ma robe noire, je suis nue.J’ai obéi.Le trajet jusqu’à son appartement semble interminable. Le battement de mon cœur résonne dans mes oreilles à chaque feu rouge, à chaque virage. Mes jambes se croisent, se décroisent, cherchant un soulagement qui ne vient pas.Quand j’arrive enfin devant sa porte, l’air me manque. Je lève la main pour frapper, mais la porte s’ouvre avant même que mes doigts ne touchent le bois.Aleksandr est là.Son re
MaëlysLe silence est épais dans la chambre, seulement troublé par mon souffle encore irrégulier. Mon corps est détendu, mais mon esprit est en alerte. Aleksandr s’est levé du lit et se dirige vers la salle de bain, nu, avec cette démarche féline et assurée qui me fait frémir.J’entends l’eau couler. L’appel est trop tentant. Je me redresse, mes muscles protestent doucement sous l’intensité de la nuit passée, et je le rejoins.Il est sous la douche, l’eau glissant sur ses épaules puissantes. Je l’observe un instant avant d’entrer, laissant la chaleur de l’eau envelopper mon corps.Il se tourne vers moi, son regard brûlant capturant le mien.— Je ne t’ai pas donné la permission de me rejoindre.Un frisson parcourt ma peau malgré la chaleur de l’eau. Son ton est calme, mais l’avertissement est clair.— J’avais envie d’être avec vous… Monsieur.Ses doigts emprisonnent mon menton, forçant mon regard à ne pas fuir.— Tu es à moi, Maëlys. Ce que tu veux ne compte pas, seulement ce que je dé
MaëlysLe silence dans mon bureau est oppressant.Aleksandr est là, installé sur le bord de mon bureau, me dominant de toute sa présence, impitoyable. Ses yeux sombres me scrutent, perçant mes défenses les unes après les autres.— Tu es tendue, murmure-t-il en effleurant mon poignet du bout des doigts.Je réprime un frisson.— Peut-être parce que tu débarques ici sans prévenir ? soufflé-je en me reculant légèrement.Il ne bouge pas.— Ou peut-être parce que tu sais exactement pourquoi je suis là ?Mon souffle s’accélère. Je le connais trop bien. Aleksandr ne fait jamais rien sans raison. Et s’il est venu me trouver ici, en plein milieu de ma journée de travail, c’est parce qu’il a décidé que je ne lui échapperais pas.— Aleksandr, quelqu’un pourrait entrer…Un sourire effleure ses lèvres, un sourire dangereux.— Alors tu ferais mieux d’être silencieuse.D’un geste fluide, il me saisit par la taille et me fait pivoter, m’écrasant contre le bois massif de mon bureau. Un soupir s’échappe
MaëlysL’air du bureau est chargé d’électricité. Je sens encore la brûlure de ses doigts sur ma peau, l’empreinte de sa domination.Aleksandr ne bouge pas. Il se tient devant moi, imposant, sûr de lui, un prédateur qui savoure sa victoire.— Regarde-moi, ordonne-t-il d’une voix rauque.Je lève les yeux. Il est fascinant dans cette pénombre, son regard brûlant me transperce, me cloue sur place.Derrière nous, le monde continue de tourner. Le couloir résonne de pas, d’éclats de voix. À tout moment, quelqu’un pourrait entrer.Mais il s’en moque.Et moi aussi.Aleksandr pose les mains sur mes hanches, me tire contre lui. Mon souffle se bloque. Son corps est dur contre le mien, une chaleur brute qui me submerge.— Tu aimes le risque, murmure-t-il contre ma tempe.Sa bouche effleure ma peau, un frisson me parcourt l’échine. Ses mains glissent lentement sur mes cuisses, remontent, effleurent la barrière fragile de mon tailleur.— Aleksandr…Je veux protester, lui dire qu’on ne peut pas. Que
MaëlysL’air est chargé d’une tension presque électrique. Je suis encore dans mon bureau, mon souffle erratique, mes jambes tremblantes sous l’intensité de ce qu’Aleksandr vient de faire de moi. Possédée. Détruite. Reconstruite sous son joug.Il se recule légèrement, me laissant reprendre contenance, mais son regard brûlant ne me laisse aucun répit. Il est toujours là, maître de chaque battement de mon cœur, de chaque frisson qui parcourt ma peau encore marquée de ses doigts.— Regarde-toi… Sa voix est basse, teintée de satisfaction.Je baisse les yeux sur moi. Ma chemise est froissée, ma jupe remontée à la limite de la décence, et mon rouge à lèvres a laissé des traces sur sa bouche conquérante. Il est parfait, lui. Toujours impeccable, comme si la tempête que nous venons de traverser n’avait laissé de traces que sur moi.Je déglutis et me force à reprendre une contenance.— Tu devrais partir, je murmure en ajustant ma tenue, tentant de calmer la vague de chaleur qui menace de me sub
MaëlysLa voiture file à travers la ville. Je suis assise à côté d’Aleksandr, tendue, incertaine de ce qu’il attend de moi aujourd’hui. Il a insisté pour que je vienne au bureau avec lui, mais quelque chose me dit que ce n’est pas une simple journée de travail qui m’attend.Je l’observe du coin de l’œil. Il est impassible, concentré sur la route, son profil sculpté par la lumière matinale. Sa main repose sur son genou, détendue en apparence, mais je le connais assez pour savoir que c’est une illusion. Il est en contrôle, toujours.— Tu vas me dire ce que tu as prévu, ou je dois deviner ?Un rictus étire sa bouche, mais il ne me répond pas tout de suite.— Tu aimes les défis, n’est-ce pas ?Je me crispe.— Aleksandr…— Aujourd’hui, tu vas prouver que tu peux être à moi en toute circonstance. Pas seulement quand on est seuls.Mon ventre se contracte sous l’anticipation.—AleksandrJ’adore voir cette lueur de panique briller dans ses yeux avant qu’elle ne la chasse, tentant de garder co
MaëlysJe suis à sa merci.Aleksandr me domine sans effort, son regard perçant chaque parcelle de mon être. L’ombre d’un sourire satisfait flotte sur ses lèvres tandis qu’il me garde immobile sous son emprise.— Tu aimes ça, n’est-ce pas ?Un murmure grave, chargé de pouvoir.Je veux protester, mais mon corps me trahit. Mon souffle s’accélère, mes joues s’embrasent. Il le sait. Il sait tout.Ses doigts remontent lentement sur ma nuque, effleurent ma mâchoire. Je frissonne.— Dis-le, Maëlys.Je ferme les yeux un instant, essayant de garder un semblant de contrôle.— Oui… Monsieur.Le rire qu’il laisse échapper me traverse comme une décharge. Il jubile, et je déteste autant que j’adore ça.— Voilà qui est mieux.Il me relâche, me laissant chancelante, mais son regard ne lâche pas prise.— À genoux.Une seconde d’hésitation. Une seconde de trop.Son expression s’assombrit.— Maintenant.Et je cède.—AleksandrElle lutte encore, malgré tout. Mais elle ploie, petit à petit.Maëlys n’a jam
MaëlysLa matinée avait été un chaos. Entre les dossiers à traiter et une réunion interminable avec un client difficile, je n’avais pas eu une seconde pour souffler.Alors, quand mon téléphone vibre sur mon bureau, affichant un simple message d’Aleksandr — Viens me voir à mon bureau. Maintenant. — un frisson me parcourt l’échine.Je n’ai pas le temps de répondre qu’un second message s’affiche.— Ne me fais pas attendre, Maëlys.Mon souffle se coupe.Je pourrais l’ignorer. Lui dire que j’ai trop de travail.Mais je sais que c’est impossible.Mon corps a déjà pris une décision avant même que mon esprit ne puisse protester.Je prends ma veste, donne une excuse rapide à ma collègue et quitte mon bureau en direction de l’ascenseur.Les portes se referment, et mon reflet dans le miroir me trahit : joues rosées, lèvres légèrement entrouvertes, regard fébrile.J’ai envie de le voir.J’ai envie de savoir pourquoi il m’a appelée comme ça.Lorsque j’arrive à son étage, la secrétaire d’Aleksandr
AleksandrJe la tiens contre moi, mes bras autour de son corps comme un verrou, une garde, un refuge. Même si son souffle calme et régulier me dit que je l'ai déjà conquise mille fois ce soir, il n'y a pas assez de conquêtes. Ce n'est jamais suffisant. Ce ne le sera jamais. Je veux la refaire mienne, encore et encore. La ravir, la brûler dans une autre réalité où il n'existe qu'elle et moi, là où le temps se suspend, là où rien n'échappe à notre étreinte.Maëlys respire lentement, paisible, mais je vois la tension qui subsiste dans ses doigts, qui s'accrochent à la nuque de mon dos comme si elle craignait de me perdre, d'une manière ou d'une autre. Pourtant, c'est moi qui suis pris au piège. Prisonnier de sa chaleur, de sa lumière, de cette âme pure et tumultueuse qui fait naître en moi des ténèbres que je ne connaissais même pas. Chaque seconde, je me sens dévoré, aspiré par cette énergie qu'elle dégage. Une énergie que je veux, que j'ai besoin de contrôler, de faire mienne, à tout p
MaëlysJe flotte entre deux mondes, suspendue entre la douceur brutale de ses gestes et le chaos incandescent qu’il a semé en moi.Chaque respiration me coûte, chaque battement de cœur résonne comme un rappel : il est partout.En moi. Sur moi. Autour de moi.Aleksandr ne relâche pas son étreinte.Ses bras sont un piège, un refuge.Sa main large caresse lentement le creux de mon dos, dessinant des cercles lents, possessifs, comme pour imprimer davantage sa présence dans ma chair, dans mon souffle, dans mon sang.— Tu es à moi, Maëlys. Plus rien d’autre ne compte.Sa voix vibre contre ma peau, grave, implacable, et je sens sa promesse me traverser de part en part.Je ferme les yeux, m’accrochant à lui comme on s’accroche à l’air quand on se noie.Je veux disparaître en lui. Devenir sienne dans une fusion irrévocable.Il se redresse légèrement, m’obligeant à relever le visage vers lui, sa poigne douce mais autoritaire sous mon menton.Ses doigts effleurent la trace invisible qu’il a lais
MaëlysLa nuit semble se refermer sur moi, lourde et suffocante, comme un voile de ténèbres prêt à m’engloutir. Chaque bruit résonne à l’intérieur de moi avec une acuité insupportable : le frôlement du tissu, le craquement du parquet sous ses pas, le froissement de sa respiration. L’air lui-même paraît chargé de son autorité, de son emprise invisible, et je n’ai plus aucune échappatoire.Aleksandr me dévisage sans ciller. L’ombre de son sourire flotte sur ses lèvres, fine, arrogante, un avertissement autant qu’une promesse. Son regard est une lame : il dissèque mes résistances, fouille mes failles, grave sa domination jusque dans les recoins les plus obscurs de mon être.— À genoux.Le murmure fend l’air comme un coup de fouet. Pas une hésitation dans sa voix. Pas de place pour le doute.Je m’exécute, mes jambes cédant sous la force de son ordre autant que sous la tension brûlante qui vrille mon ventre. Le sol glacé mord la peau tendre de mes genoux, mais je n’y prête aucune attention
MaëlysLe silence dans la salle est pesant. Tous les regards sont braqués sur nous. Aleksandr avance d’un pas assuré, me tenant fermement par le poignet. Je pourrais reculer, protester, mais il le sait autant que moi : je ne le ferai pas.Le collier autour de mon cou serre un peu plus mon souffle, non pas par sa matière, mais par tout ce qu’il représente. Un engagement tacite. Une soumission revendiquée.Nous atteignons le centre de la salle. Aleksandr se retourne lentement vers moi, ses prunelles sombres m’avalant toute entière.— Déshabille-toi.Un frisson glacial me traverse. Mon cœur s’emballe, et mon esprit vacille entre défi et obéissance.— Ici ?Son sourire est lent, carnassier.— Ici.Autour de nous, des murmures s’élèvent, une tension palpable enserre l’air. Je sens chaque regard peser sur moi, chaque respiration suspendue.Aleksandr attend. Il ne répétera pas son ordre.Mes doigts tremblent légèrement lorsque je fais glisser la fermeture de ma robe. Le tissu glisse sur ma p
MaëlysLa chaleur du club pulse encore sur ma peau alors qu’Aleksandr m’entraîne hors de la salle. Sa main ferme enserre mon poignet, son emprise indiscutable, possessive. Derrière nous, les murmures persistent, témoins silencieux du spectacle auquel ils viennent d’assister.Mon corps est encore engourdi du jeu qu’il a imposé, de la fièvre qu’il a attisée sans jamais m’accorder la délivrance. Il m’a exposée à son pouvoir, à son désir, sans jamais me libérer. Et maintenant, alors que nous pénétrons dans l’ascenseur qui mène à son bureau, je sens la tension se resserrer autour de nous comme un piège.Les portes se referment.Aleksandr presse un bouton, et d’un geste brutal, il me plaque contre la paroi de l’ascenseur.— Tu as aimé jouer avec moi ce soir ? Sa voix est un murmure dangereux contre mon oreille.Je suis à bout de souffle, mon corps tendu d’un désir douloureux.— Réponds, Maëlys.Je le regarde, les lèvres entrouvertes, la respiration hachée.— Oui, Monsieur.Ses yeux s’illumi
MaëlysIl s’approche lentement, son ombre m’enveloppant, sa chaleur me consumant. Ses doigts effleurent mon poignet, puis remontent lentement le long de mon bras. Chaque contact est une promesse silencieuse, une mise en garde autant qu’une provocation.— Tu comprends ce que tu es en train de provoquer, murmure-t-il contre mon oreille.Je ferme les yeux un instant, savourant le frisson qui me traverse. Oui, je comprends. Et je l’ai voulu.D’un geste précis, il m’attire contre lui, son corps fermement ancré au mien. Il ne parle pas tout de suite. Il attend que je cède, que je laisse tomber cette dernière résistance, ce semblant de contrôle que je prétends encore posséder.Et quand enfin je relâche un soupir tremblant, il agit.Sa main s’empare de ma nuque, sa prise ferme mais maîtrisée. Son autre main glisse sur ma hanche, puis s’arrête juste là où il sait que l’attente devient insoutenable.Mon corps s’enflamme sous son autorité.Son souffle est chaud contre ma peau lorsqu’il murmure :
MaëlysLe silence dans le club est pesant, chargé d’une tension qui fait vibrer l’air autour de moi. Je suis toujours à genoux, mon souffle court, mon cœur cognant contre ma cage thoracique. Aleksandr me domine de toute sa hauteur, son regard d’acier rivé sur moi, impénétrable. Autour de nous, les spectateurs retiennent leur souffle. Ils attendent.Je le sens, cette attente. Cette fascination trouble qui flotte dans la pièce.Mais il n’y a que lui qui compte.Il se penche, ses doigts effleurant ma joue, une caresse aussi douce qu’insidieuse. Puis, sans prévenir, il agrippe ma nuque, m’obligeant à lever la tête plus haut. Son emprise est implacable, possessive.— Je t’ai prévenue, murmure-t-il.Je frémis.— Je t’ai laissé jouer avec mes limites, tester jusqu’où tu pouvais aller.Sa voix est un murmure tranchant.— Mais maintenant, c’est à mon tour de te rappeler où est ta place.Il se redresse lentement et me contemple comme une œuvre qu’il s’apprête à modeler selon sa volonté.— Relèv
MaëlysLe feu est sous ma peau, dans mes veines, dans chaque respiration saccadée qui m’échappe. Un poison lent, insidieux, qui me consume de l’intérieur. Aleksandr m’a laissée ainsi, suspendue au bord du précipice, enchaînée à mon propre désir.Et lui… il reste là, impassible, installé dans son fauteuil, un verre de whisky à la main. Il me contemple, savoure mon tourment, avec cette lueur cruelle dans ses yeux clairs.— Tu as voulu jouer, Maëlys. Mais as-tu seulement mesuré les conséquences ?Sa voix est un murmure grave, un piège dans lequel je suis déjà prise.Je me mords la lèvre, lutte contre la chaleur qui pulse dans mon ventre.— Je…Rien ne sort.Je suis incapable de formuler la moindre réponse. Parce qu’il a déjà gagné. Parce qu’il le sait.Aleksandr pose son verre sur la table, lentement, délibérément. Puis, il tend une main vers moi.— Viens ici.Chaque muscle de mon corps semble se contracter. Je titube presque, mes jambes faibles sous l’effet du désir, de l’attente insout
MaëlysLe souffle court, je reste allongée dans le lit, la chaleur d’Aleksandr encore imprimée sur ma peau. Tout mon corps est marqué par lui, par sa force, par son emprise. Pourtant, ce n’est pas ça qui me trouble le plus.C’est ce qu’il vient de m’arracher. Ces mots que j’ai prononcés."Je t’appartiens."Je pourrais prétendre que ce n’était qu’un moment de faiblesse. Que c’était sous l’effet de son corps contre le mien, de la manière dont il m’a possédée encore et encore jusqu’à me faire perdre toute notion de temps et d’espace.Mais ce serait un mensonge.Aleksandr est debout, face à la fenêtre, torse nu, un verre de whisky à la main. Sa silhouette est baignée par la lumière tamisée de la nuit.Il est parfait.Et dangereux.— Repose-toi.Son ordre claque dans le silence. Il ne se retourne même pas. Il sait que je suis en train de le fixer, que mon esprit est en train de se tordre sous le poids de ce que nous sommes en train de devenir.Je me redresse lentement, le drap glissant sur