MaëlysL’air est chargé d’une tension presque électrique. Je suis encore dans mon bureau, mon souffle erratique, mes jambes tremblantes sous l’intensité de ce qu’Aleksandr vient de faire de moi. Possédée. Détruite. Reconstruite sous son joug.Il se recule légèrement, me laissant reprendre contenance, mais son regard brûlant ne me laisse aucun répit. Il est toujours là, maître de chaque battement de mon cœur, de chaque frisson qui parcourt ma peau encore marquée de ses doigts.— Regarde-toi… Sa voix est basse, teintée de satisfaction.Je baisse les yeux sur moi. Ma chemise est froissée, ma jupe remontée à la limite de la décence, et mon rouge à lèvres a laissé des traces sur sa bouche conquérante. Il est parfait, lui. Toujours impeccable, comme si la tempête que nous venons de traverser n’avait laissé de traces que sur moi.Je déglutis et me force à reprendre une contenance.— Tu devrais partir, je murmure en ajustant ma tenue, tentant de calmer la vague de chaleur qui menace de me sub
MaëlysLa voiture file à travers la ville. Je suis assise à côté d’Aleksandr, tendue, incertaine de ce qu’il attend de moi aujourd’hui. Il a insisté pour que je vienne au bureau avec lui, mais quelque chose me dit que ce n’est pas une simple journée de travail qui m’attend.Je l’observe du coin de l’œil. Il est impassible, concentré sur la route, son profil sculpté par la lumière matinale. Sa main repose sur son genou, détendue en apparence, mais je le connais assez pour savoir que c’est une illusion. Il est en contrôle, toujours.— Tu vas me dire ce que tu as prévu, ou je dois deviner ?Un rictus étire sa bouche, mais il ne me répond pas tout de suite.— Tu aimes les défis, n’est-ce pas ?Je me crispe.— Aleksandr…— Aujourd’hui, tu vas prouver que tu peux être à moi en toute circonstance. Pas seulement quand on est seuls.Mon ventre se contracte sous l’anticipation.—AleksandrJ’adore voir cette lueur de panique briller dans ses yeux avant qu’elle ne la chasse, tentant de garder co
MaëlysJe suis à sa merci.Aleksandr me domine sans effort, son regard perçant chaque parcelle de mon être. L’ombre d’un sourire satisfait flotte sur ses lèvres tandis qu’il me garde immobile sous son emprise.— Tu aimes ça, n’est-ce pas ?Un murmure grave, chargé de pouvoir.Je veux protester, mais mon corps me trahit. Mon souffle s’accélère, mes joues s’embrasent. Il le sait. Il sait tout.Ses doigts remontent lentement sur ma nuque, effleurent ma mâchoire. Je frissonne.— Dis-le, Maëlys.Je ferme les yeux un instant, essayant de garder un semblant de contrôle.— Oui… Monsieur.Le rire qu’il laisse échapper me traverse comme une décharge. Il jubile, et je déteste autant que j’adore ça.— Voilà qui est mieux.Il me relâche, me laissant chancelante, mais son regard ne lâche pas prise.— À genoux.Une seconde d’hésitation. Une seconde de trop.Son expression s’assombrit.— Maintenant.Et je cède.—AleksandrElle lutte encore, malgré tout. Mais elle ploie, petit à petit.Maëlys n’a jam
MaëlysLa matinée avait été un chaos. Entre les dossiers à traiter et une réunion interminable avec un client difficile, je n’avais pas eu une seconde pour souffler.Alors, quand mon téléphone vibre sur mon bureau, affichant un simple message d’Aleksandr — Viens me voir à mon bureau. Maintenant. — un frisson me parcourt l’échine.Je n’ai pas le temps de répondre qu’un second message s’affiche.— Ne me fais pas attendre, Maëlys.Mon souffle se coupe.Je pourrais l’ignorer. Lui dire que j’ai trop de travail.Mais je sais que c’est impossible.Mon corps a déjà pris une décision avant même que mon esprit ne puisse protester.Je prends ma veste, donne une excuse rapide à ma collègue et quitte mon bureau en direction de l’ascenseur.Les portes se referment, et mon reflet dans le miroir me trahit : joues rosées, lèvres légèrement entrouvertes, regard fébrile.J’ai envie de le voir.J’ai envie de savoir pourquoi il m’a appelée comme ça.Lorsque j’arrive à son étage, la secrétaire d’Aleksandr
MaëlysLe bois froid du bureau contraste avec la chaleur qui se propage sous ma peau. Mes doigts agrippent instinctivement le rebord alors qu’Aleksandr se tient entre mes jambes, dominant chaque fraction d’espace entre nous.— Tu es consciente de ce que tu fais, Maëlys ?Sa voix est un murmure bas, rauque, chargé d’un contrôle maîtrisé de justesse. Son regard brûle le mien, glissant sur mon visage, mes lèvres entrouvertes, la respiration hachée.Je hoche lentement la tête.— Oui, Monsieur.Un sourire carnassier étire ses lèvres.— Bien.Ses mains glissent le long de mes cuisses, remontent sous ma jupe, ses doigts traçant un chemin de braises sur ma peau nue. Je retiens mon souffle, le cœur cognant contre ma poitrine.— Tu es venue ici en sachant exactement ce qui allait se passer.Ce n’est pas une question. C’est une affirmation crue, indiscutable.— Réponds-moi.— Oui…Son regard s’assombrit de satisfaction.— Tu savais que je ne te laisserais pas repartir indemne.Un frisson me trav
MaëlysLa nuit tombe sur la ville, étendant son voile de mystère et de tentation. Je marche d’un pas rapide vers le club, l’estomac noué par une nervosité inexplicable. Les mots d’Aleksandr résonnent encore en moi. Reviens me voir ce soir. Une injonction. Une promesse. Un piège dans lequel je plonge volontairement.Lorsque j’arrive, la musique vibre à travers les murs, une basse profonde qui fait écho aux battements désordonnés de mon cœur. Je franchis l’entrée et l’ambiance feutrée du club m’enveloppe aussitôt. Lumières tamisées, murmures entrelacés d’éclats de voix, effluves de whisky et de désirs inavoués.Aleksandr est là. Son regard capte le mien dès que je pénètre dans la pièce principale. Il ne fait rien pour cacher la satisfaction qui danse dans ses prunelles sombres. Comme s’il savait d’avance que je reviendrais. Comme s’il contrôlait chaque pas que je fais.Mais ce n’est pas lui qui m’attire ce soir.Un frisson me parcourt lorsque je remarque une autre silhouette, appuyée no
MaëlysL’air est lourd, chargé de tension, alors qu’Aleksandr m’entraîne hors du club. Sa poigne sur mon poignet est ferme, presque brutale, mais il ne dit pas un mot. Pas encore.Il me fait monter dans la voiture et claque la portière derrière moi avant de contourner le véhicule et de prendre place au volant.Le silence est plus oppressant que ses mots.Je serre les genoux, le regard fixé sur la ville qui défile à travers la vitre.— Aleksandr…— Pas maintenant, coupe-t-il d’une voix rauque.Il est en colère. Je le sens dans la tension de sa mâchoire, dans sa manière de tenir le volant comme s’il voulait l’écraser sous ses doigts.Je déglutis.Je pourrais lui dire que ce n’était rien. Que Rafael cherchait simplement à provoquer. Que j’ai toujours su que je lui appartiens.Mais je me tais.Parce que ce n’est pas rien.Parce que Rafael a vu quelque chose en moi. Quelque chose que je n’ose pas formuler à voix haute.Une faille.Une peur.Et Aleksandr l’a vue aussi.La voiture ralentit,
AleksandrElle n’aura bientôt plus d’autre choix que de l’accepter.Parce que je vais m’assurer qu’elle oublie jusqu’à l’idée même d’un monde où je ne serais pas son seul maître.MaëlysLorsque j’ouvre les yeux, la lumière du matin filtre à travers les rideaux épais. J’ai l’impression d’être encore emprisonnée dans la nuit, dans ce tourbillon de passion et de possession qu’Aleksandr m’a imposé. Mon corps est lourd, marqué par lui, et pourtant, ce n’est pas la satisfaction qui m’étreint en premier.C’est l’écho du regard de Rafael.Je serre les draps entre mes doigts.Aleksandr dort encore, allongé sur le dos, une main posée négligemment sur son torse. Sa respiration est calme, son visage serein, mais je sais que c’est une illusion. Aleksandr ne dort jamais vraiment paisiblement. Son esprit est toujours en alerte, prêt à frapper, prêt à tout détruire pour protéger ce qu’il considère comme sien.Et moi…Je suis sienne.Mais pourquoi, alors, une partie de moi n’arrive-t-elle pas à oublie
AleksandrJe la tiens contre moi, mes bras autour de son corps comme un verrou, une garde, un refuge. Même si son souffle calme et régulier me dit que je l'ai déjà conquise mille fois ce soir, il n'y a pas assez de conquêtes. Ce n'est jamais suffisant. Ce ne le sera jamais. Je veux la refaire mienne, encore et encore. La ravir, la brûler dans une autre réalité où il n'existe qu'elle et moi, là où le temps se suspend, là où rien n'échappe à notre étreinte.Maëlys respire lentement, paisible, mais je vois la tension qui subsiste dans ses doigts, qui s'accrochent à la nuque de mon dos comme si elle craignait de me perdre, d'une manière ou d'une autre. Pourtant, c'est moi qui suis pris au piège. Prisonnier de sa chaleur, de sa lumière, de cette âme pure et tumultueuse qui fait naître en moi des ténèbres que je ne connaissais même pas. Chaque seconde, je me sens dévoré, aspiré par cette énergie qu'elle dégage. Une énergie que je veux, que j'ai besoin de contrôler, de faire mienne, à tout p
MaëlysJe flotte entre deux mondes, suspendue entre la douceur brutale de ses gestes et le chaos incandescent qu’il a semé en moi.Chaque respiration me coûte, chaque battement de cœur résonne comme un rappel : il est partout.En moi. Sur moi. Autour de moi.Aleksandr ne relâche pas son étreinte.Ses bras sont un piège, un refuge.Sa main large caresse lentement le creux de mon dos, dessinant des cercles lents, possessifs, comme pour imprimer davantage sa présence dans ma chair, dans mon souffle, dans mon sang.— Tu es à moi, Maëlys. Plus rien d’autre ne compte.Sa voix vibre contre ma peau, grave, implacable, et je sens sa promesse me traverser de part en part.Je ferme les yeux, m’accrochant à lui comme on s’accroche à l’air quand on se noie.Je veux disparaître en lui. Devenir sienne dans une fusion irrévocable.Il se redresse légèrement, m’obligeant à relever le visage vers lui, sa poigne douce mais autoritaire sous mon menton.Ses doigts effleurent la trace invisible qu’il a lais
MaëlysLa nuit semble se refermer sur moi, lourde et suffocante, comme un voile de ténèbres prêt à m’engloutir. Chaque bruit résonne à l’intérieur de moi avec une acuité insupportable : le frôlement du tissu, le craquement du parquet sous ses pas, le froissement de sa respiration. L’air lui-même paraît chargé de son autorité, de son emprise invisible, et je n’ai plus aucune échappatoire.Aleksandr me dévisage sans ciller. L’ombre de son sourire flotte sur ses lèvres, fine, arrogante, un avertissement autant qu’une promesse. Son regard est une lame : il dissèque mes résistances, fouille mes failles, grave sa domination jusque dans les recoins les plus obscurs de mon être.— À genoux.Le murmure fend l’air comme un coup de fouet. Pas une hésitation dans sa voix. Pas de place pour le doute.Je m’exécute, mes jambes cédant sous la force de son ordre autant que sous la tension brûlante qui vrille mon ventre. Le sol glacé mord la peau tendre de mes genoux, mais je n’y prête aucune attention
MaëlysLe silence dans la salle est pesant. Tous les regards sont braqués sur nous. Aleksandr avance d’un pas assuré, me tenant fermement par le poignet. Je pourrais reculer, protester, mais il le sait autant que moi : je ne le ferai pas.Le collier autour de mon cou serre un peu plus mon souffle, non pas par sa matière, mais par tout ce qu’il représente. Un engagement tacite. Une soumission revendiquée.Nous atteignons le centre de la salle. Aleksandr se retourne lentement vers moi, ses prunelles sombres m’avalant toute entière.— Déshabille-toi.Un frisson glacial me traverse. Mon cœur s’emballe, et mon esprit vacille entre défi et obéissance.— Ici ?Son sourire est lent, carnassier.— Ici.Autour de nous, des murmures s’élèvent, une tension palpable enserre l’air. Je sens chaque regard peser sur moi, chaque respiration suspendue.Aleksandr attend. Il ne répétera pas son ordre.Mes doigts tremblent légèrement lorsque je fais glisser la fermeture de ma robe. Le tissu glisse sur ma p
MaëlysLa chaleur du club pulse encore sur ma peau alors qu’Aleksandr m’entraîne hors de la salle. Sa main ferme enserre mon poignet, son emprise indiscutable, possessive. Derrière nous, les murmures persistent, témoins silencieux du spectacle auquel ils viennent d’assister.Mon corps est encore engourdi du jeu qu’il a imposé, de la fièvre qu’il a attisée sans jamais m’accorder la délivrance. Il m’a exposée à son pouvoir, à son désir, sans jamais me libérer. Et maintenant, alors que nous pénétrons dans l’ascenseur qui mène à son bureau, je sens la tension se resserrer autour de nous comme un piège.Les portes se referment.Aleksandr presse un bouton, et d’un geste brutal, il me plaque contre la paroi de l’ascenseur.— Tu as aimé jouer avec moi ce soir ? Sa voix est un murmure dangereux contre mon oreille.Je suis à bout de souffle, mon corps tendu d’un désir douloureux.— Réponds, Maëlys.Je le regarde, les lèvres entrouvertes, la respiration hachée.— Oui, Monsieur.Ses yeux s’illumi
MaëlysIl s’approche lentement, son ombre m’enveloppant, sa chaleur me consumant. Ses doigts effleurent mon poignet, puis remontent lentement le long de mon bras. Chaque contact est une promesse silencieuse, une mise en garde autant qu’une provocation.— Tu comprends ce que tu es en train de provoquer, murmure-t-il contre mon oreille.Je ferme les yeux un instant, savourant le frisson qui me traverse. Oui, je comprends. Et je l’ai voulu.D’un geste précis, il m’attire contre lui, son corps fermement ancré au mien. Il ne parle pas tout de suite. Il attend que je cède, que je laisse tomber cette dernière résistance, ce semblant de contrôle que je prétends encore posséder.Et quand enfin je relâche un soupir tremblant, il agit.Sa main s’empare de ma nuque, sa prise ferme mais maîtrisée. Son autre main glisse sur ma hanche, puis s’arrête juste là où il sait que l’attente devient insoutenable.Mon corps s’enflamme sous son autorité.Son souffle est chaud contre ma peau lorsqu’il murmure :
MaëlysLe silence dans le club est pesant, chargé d’une tension qui fait vibrer l’air autour de moi. Je suis toujours à genoux, mon souffle court, mon cœur cognant contre ma cage thoracique. Aleksandr me domine de toute sa hauteur, son regard d’acier rivé sur moi, impénétrable. Autour de nous, les spectateurs retiennent leur souffle. Ils attendent.Je le sens, cette attente. Cette fascination trouble qui flotte dans la pièce.Mais il n’y a que lui qui compte.Il se penche, ses doigts effleurant ma joue, une caresse aussi douce qu’insidieuse. Puis, sans prévenir, il agrippe ma nuque, m’obligeant à lever la tête plus haut. Son emprise est implacable, possessive.— Je t’ai prévenue, murmure-t-il.Je frémis.— Je t’ai laissé jouer avec mes limites, tester jusqu’où tu pouvais aller.Sa voix est un murmure tranchant.— Mais maintenant, c’est à mon tour de te rappeler où est ta place.Il se redresse lentement et me contemple comme une œuvre qu’il s’apprête à modeler selon sa volonté.— Relèv
MaëlysLe feu est sous ma peau, dans mes veines, dans chaque respiration saccadée qui m’échappe. Un poison lent, insidieux, qui me consume de l’intérieur. Aleksandr m’a laissée ainsi, suspendue au bord du précipice, enchaînée à mon propre désir.Et lui… il reste là, impassible, installé dans son fauteuil, un verre de whisky à la main. Il me contemple, savoure mon tourment, avec cette lueur cruelle dans ses yeux clairs.— Tu as voulu jouer, Maëlys. Mais as-tu seulement mesuré les conséquences ?Sa voix est un murmure grave, un piège dans lequel je suis déjà prise.Je me mords la lèvre, lutte contre la chaleur qui pulse dans mon ventre.— Je…Rien ne sort.Je suis incapable de formuler la moindre réponse. Parce qu’il a déjà gagné. Parce qu’il le sait.Aleksandr pose son verre sur la table, lentement, délibérément. Puis, il tend une main vers moi.— Viens ici.Chaque muscle de mon corps semble se contracter. Je titube presque, mes jambes faibles sous l’effet du désir, de l’attente insout
MaëlysLe souffle court, je reste allongée dans le lit, la chaleur d’Aleksandr encore imprimée sur ma peau. Tout mon corps est marqué par lui, par sa force, par son emprise. Pourtant, ce n’est pas ça qui me trouble le plus.C’est ce qu’il vient de m’arracher. Ces mots que j’ai prononcés."Je t’appartiens."Je pourrais prétendre que ce n’était qu’un moment de faiblesse. Que c’était sous l’effet de son corps contre le mien, de la manière dont il m’a possédée encore et encore jusqu’à me faire perdre toute notion de temps et d’espace.Mais ce serait un mensonge.Aleksandr est debout, face à la fenêtre, torse nu, un verre de whisky à la main. Sa silhouette est baignée par la lumière tamisée de la nuit.Il est parfait.Et dangereux.— Repose-toi.Son ordre claque dans le silence. Il ne se retourne même pas. Il sait que je suis en train de le fixer, que mon esprit est en train de se tordre sous le poids de ce que nous sommes en train de devenir.Je me redresse lentement, le drap glissant sur