« Je t’aime, c’est toute ma vérité… Si ce n’était pas pour cet amour, jamais je n’aurais engendré un tel chaos ! », exprimant son désarroi, Marie s’est penchée vers le lit, s’appuyant sur ses genoux fragiles. Son bras, égratigné par les éclats de verre, laissait des traces de sang qui commençaient à teinter la blancheur de sa manche.Elle a essayé, en vain, d’attraper le bras de Léo, mais n’est parvenue qu’à s’agripper aux draps froissés du lit d’hôpital. Les extrémités de ses doigts, teintées d’un rouge pourpre par la pression, trahissaient son exaspération. Elle a alors déclaré, avec une intensité palpable dans la voix : « Si ce n’était pas par amour pour toi, comment aurais-je pu renoncer à tous mes privilèges pour endurer les injustices incessantes à tes côtés ? »Léo, déconcerté, a froncé les sourcils, ses yeux pétillants d’un mélange de doutes et de perplexité. « Endurer les injustices ? Veux-tu dire que je t’ai fait souffrir ? » Sa question résonnait, lourde de sens, comme une
C’était Clara, la seule et l’unique, celle qui, en silence, avait enduré toutes les injustices, portant le poids sur ses épaules sans jamais se plaindre.Léo, pris d’un rire amer soudain, a contemplé l’ironie de son propre jugement. Il avait tant de fois fustigé l’ignorance des autres, reproché à Clara sa naïveté, sans jamais envisager qu’en vérité, le plus stupide d’entre eux, c’était lui-même. Jusqu’à la moelle. Et voilà que les tromperies de Marie, drapées dans les voiles de l’amour, l’avaient presque anéanti.« Hahaha... » Un rire a éclaté, brusque et cruel. Lorsque ses yeux se sont posés à nouveau sur Marie, ils brûlaient d’une tristesse rougeoyante et une colère palpable. « Marie ! », a-t-il craché en serrant les dents.Elle a secoué la tête, juste avant que Léo ne l’étrangle de ses propres mains. « Tu pourrais mourir mille fois, cela ne suffirait pas ! », la voix de l’homme s’est abaissée, ténébreuse et infernale. Dans un geste de fureur, il l’a repoussée violemment. Marie s’
Dans le service de Léo, l’air était chargé d’une tension palpable. Marie, le cœur lourd et les yeux emplis de larmes, s’est précipitée vers Léo avec une furie déchaînée. Alors que Léo allait ouvrir la porte, elle l’a claquée devant lui avec une force désespérée. Secouant la tête, les larmes dévalaient ses joues en cascade ardente.« Mais tu ne te soucies donc pas du tout de moi, Léo ! Combien d’années ai-je passé à tes côtés ? Sans ce mensonge, quand daignerais-tu me regarder comme je le mérite ? » Les sanglots de Marie éclataient dans l’air, résonnant de manière presque insupportablement misérable.Léo, quant à lui, demeurait de marbre, son cœur semblant s’être figé, incapable de ressentir la moindre empathie. Comment aurait-il pu être touché par les pleurs de Marie, alors qu’elle avait transformé sa vie en un chaos insupportable ? Son amour pour lui était teinté d’un égoïsme cruel, d’une irrationnelle obsession qui le laissait perplexe et fatigué.Chaque larme qu’elle versait n’étai
Alors que la pluie tambourinait avec frénésie contre les vitres, emplissant l’habitacle de la voiture d’un vacarme incessant, Léo, la voix rauque et étouffée par l’émotion, a lancé d’un ton impérieux : « Où est-elle ? Conduis-moi là, immédiatement. »Christophe, jetant un regard inquiet dans le rétroviseur, a froncé les sourcils, le ton grave : « Mlle Gasmi se trouve actuellement à l’aéroport. »« L’aéroport ? » L’étonnement a transpercé la voix de Léo.Regardant rapidement sa montre, Christophe a ajouté avec une pointe d’urgence : « Son avion décolle dans une heure. Il est peut-être déjà trop tard. M. Robert, elle part à l’étranger pour poursuivre ses études. »Christophe aurait souhaité emmener Léo directement chez Clara, mais Marie était présente, et il avait dû saisir l’opportunité pour révéler la vérité sur l’affaire, causant ainsi un léger retard.À cette révélation, le cœur de Léo s’est emballé. Conscient du peu de temps qu’il lui restait, il a ouvert brusquement la portière et
La route qui menait à l’aéroport n’était pas censée être longue, et pourtant, Léo avait l’impression étrange et persistante qu’elle s’étirait indéfiniment sous ses roues. Plus il pressait l’accélérateur, plus le trajet semblait s’allonger, comme un cauchemar sans fin. Le départ imminent de Clara se rapprochait, inexorable, et pourtant, l’horizon restait désespérément vide de tout signe de l’aéroport.L’angoisse serrant sa poitrine, Léo a étouffé un sanglot avant de saisir son téléphone portable d’une main tremblante. À l’extérieur, la pluie s’abattait avec une arrogance presque personnelle, martelant le pare-brise avec la furie de quelqu’un qui punirait un péché caché. Aucune réponse au SMS envoyé, aucun retour d’appel ; le silence de son téléphone résonnait avec une cruauté particulière.Il a tenté encore une fois, espoir vacillant, d’appeler Clara, mais la seule réponse était une voix enregistrée, glaciale et impersonnelle : « Ce numéro est effacé. » Elle était vraiment partie, all
Dans un état d’irritation extrême, Léo a cherché fébrilement ses cigarettes. Pourtant, lorsque le tiroir s’est ouvert, ce n’était pas un paquet de cigarettes qui en a émergé, mais plutôt la pièce d’identité de Clara. Stupéfait, Léo a fixé la carte tombée sur le sol, et un torrent d’émotions s’est déchaîné en lui, tel un tsunami impitoyable.Ses mains tremblaient lorsqu’il a ramassé la carte d’identité. La photographie de Clara semblait le fixer, intensifiant la douleur qui broyait son cœur. Pourquoi avait-il gardé ce document ? Le fait de ne pas vouloir divorcer, était-ce la preuve qu’il tenait vraiment à elle ? Mais alors, pourquoi la blesser en même temps ? C’était une contradiction qui le tourmentait, et Léo a secoué la tête, incapable de se pardonner.Même s’il rencontrait Clara, que pourrait-il dire ? Lui demander pardon ? Ou était-ce simplement une manière moins douloureuse d’exprimer ses regrets ? Pouvait-il vraiment annuler tout le mal qu’il avait causé par de simples excuses
Christophe a soupiré profondément, se résignant à ordonner au chauffeur d'accélérer avec une urgence croissante. À peine la main de Léo s'était-elle retirée que la vitre s’est refermée en un léger claquement. La cabine de la voiture a retrouvé une once de chaleur, mais au fond du cœur de Léo, un froid persistant s'insinuait doucement dans tout son être, rongeant chaque parcelle de son âme de remords et de regret.Depuis le début de cet évitement maladroit jusqu'au regret amer de l'instant présent, ces trois années passées, Léo avait injustement culpabilisé Clara, s'était fourvoyé tout en la décevant. À travers la vitre, son regard se perdait dans les paysages flous, les yeux rougis par l'émotion refoulée, son silence pesant révélant plus qu'il ne saurait jamais exprimer par des mots.Il frémissait à la pensée de l'erreur monumentale qu'il aurait commise en épousant Marie, celle qui l'avait trahi durant trois longues années. Clara, c'était elle la véritable sauveuse, elle qui méritait
Clara a levé les yeux, un sourcil légèrement arqué à la vue de son visiteur inattendu. « Où est Étienne ? », a-t-elle demandé, son regard curieux.« Étienne ? Oh, il a aperçu une jolie demoiselle et s’est lancé dans une conversation ! », a-t-il répondu avec une pointe d'amusement.Clara a ricané discrètement et a compris immédiatement que ce n’était qu’une plaisanterie. En réalité, Étienne n'avait pas cette réputation.Roland se tenait devant elle, auréolé de son charisme habituel. Ayant quelques affaires à régler à l'étranger, il avait proposé à Clara de l'accompagner, profitant ainsi d'une occasion pour étoffer leur expérience commune.Alors qu'elle buvait une gorgée de café, la chaleur s’est répandue dans tout son être, apportant un réconfort bienvenu. Roland a pris place à ses côtés, vêtu élégamment d'un costume noir agrémenté d'un trench-coat assorti. Son allure était impeccable.Clara n’a pas pu s’empêcher de se remémorer les tenues de Léo. Chaque automne et hiver, il optait pour
Ce paquet de marchandises, d'importation douteuse, n'avait pas été restitué« Hé, c’est pour qui ? » s'est soudain écriée une voix provenant de l’arrière.Léo s’est retourné et a aperçu un homme en uniforme de sécurité, visiblement de haut rang. Il semblait à la fois sûr de lui et légèrement agacé par la présence de Léo. Après l'avoir observé de haut en bas, il a demandé d'un ton sec : « Léo ? »Christophe a rétorqué d’un ton froid et tranchant : « Comment oses-tu l’appeler par son prénom ? »L’homme a laissé échapper un rire sarcastique. Puis, se reprenant, il a marmonné, visiblement mal à l’aise : « Ah, donc c’est vraiment M. Robert… »Léo, sans accorder la moindre importance à son ton, a pointé du doigt le cargo de Noxus, qui se trouvait non loin : « Ce cargo, je ne veux pas le voir ici. »Le responsable s’est figé un instant, l’air perplexe. « M. Robert, ce cargo appartient à Noxus », a-t-il dit, hésitant, comme s'il tentait de s'accrocher à la moindre échappatoire.Léo ne s’est pa
Les yeux de Léo étaient empreints de confusion alors qu’il fixait le message d'alerte sur la page d'historique de son chat, incapable de mettre des mots sur ce qu’il ressentait au fond de lui. Léo se sentait pris au piège, sans issue, dans une obscurité qu’il avait lui-même choisie. Il a posé son téléphone sur la table et, d’un geste fatigué, s’est pincé le front avec une main, comme pour chasser la migraine qui le tenaillait. Un agacement inexplicable le tiraillait. Il s’est levé d’un coup, a attrapé sa veste et est sorti précipitamment.« Christophe, allons à la porte », a-t-il ordonné.Les gens deviennent distraits quand ils n’ont rien à faire. Dans ce cas-là, autant s'occuper l’esprit. Il est monté dans sa voiture, feuilletant sans enthousiasme les dernières nouvelles sur son téléphone, parcourant les commentaires de son interview ce matin. Soudain, Christophe a freiné brusquement.Le corps de Léo s’est penché alors en avant, son bras se posant sur le siège. Il a froncé les sour
James a plissé les yeux, intrigué : « Oh ? »Clara, un léger sourire aux lèvres, a pris un moment avant de répondre, sa voix désormais plus calme, comme si elle pouvait enfin parler sereinement de ce qui s’était passé avec Léo.« C'est lui qui m'a plu en premier », elle a laissé échapper un soupir, « M. Gauthier, j'ai perdu le pari. »« Peut-être que, pour vous, à l’époque, vous avez perdu. Mais maintenant, la belle vie ne fait que commencer. Quand un homme commence à regretter, c’est là que vous gagnez », James était sérieux, presque solennel dans son analyse.Clara a tourné lentement la tête pour poser son regard sur lui, un peu étonnée. Était-ce vraiment le cas ?James a acquiescé doucement, son regard s'adoucissant.« Il s'est agenouillé pour vous et a dit qu'il le regrettait devant la presse. Vous avez gagné, vous savez. »Clara a souri, mais un étrange malaise l’a envahie. La victoire et la défaite avaient-elles seulement une importance dans une relation ? Et surtout, était-ce r
Christophe a tourné lentement la tête pour observer son propre patron, un air de perplexité sur le visage.Il s’était toujours cru être celui qui connaissait le mieux Léo, mais il n’avait pas anticipé que, devant une telle foule de journalistes, Léo avouerait, avec une sincérité déconcertante, qu’il regrettait véritablement son divorce.Il fallait dire que, quelques instants plus tôt, sur la scène, Clara avait également repoussé avec vigueur les questions intrusives des journalistes. Si Léo répondait ainsi, ne risquait-il pas de passer pour un homme faible, qui se soumettait à la pression publique ?« Qu’est-ce qui vous a poussé à regretter votre divorce ? Si l’on se souvient bien, les années passées, la relation entre vous semblait froide, et certains ignoraient même que Mlle Gasmi était votre femme ! »« Est-il si difficile de croire que ce qui échappe à notre emprise soit toujours ce qui nous tourmente le plus ? »Les questions se succédaient, implacables, aussi piquantes qu’une lam
La journaliste, stupéfaite, est restée sans voix un instant, l’air hagard. Clara, d’un rire ironique, s’est tournée vers elle et, d’un ton nonchalant, a répliqué : « Cette conférence est dédiée à SH2N. Quant à mes affaires personnelles, je vous conseille de ne pas les aborder. »Les autres journalistes, d’un coup, ont fixé le sol, évitant son regardéTous se sont tus, hésitant à poser de nouvelles questions, intimidés par la réponse tranchante de Clara.« Est-ce que tout le monde a d’autres questions concernant SH2N ? » Clara maîtrisait la scène avec une aisance déconcertante. Son autorité, presque palpable, s'imposait à l’ensemble de l’assemblée.La foule, comme paralysée, a secoué la tête en signe de dénégation. Clara s’est inclinée légèrement, un sourire presque imperceptible aux lèvres, avant de dire un simple « merci » et de quitter la scène avec une démarche rapide et déterminée.James a observé Clara s'éloigner, son regard trahissant un mélange de respect et d’admiration. Il l
Au moment où les mots de Clara sont tombés, une salve d'applaudissements a retenti dans l’arène, enveloppant l’espace d’une chaleur inattendue.Clara, avec une sérénité tranquille, a poursuivi : « La recherche scientifique, cependant, requiert du temps et des validations constantes. Bien que nos progrès soient prometteurs, il est essentiel de comprendre que chaque étape nécessite une vérification minutieuse. J’espère sincèrement que vous pourrez nous accorder un peu plus de temps pour poursuivre cette quête essentielle. »James, qui écoutait attentivement, a observé Clara avec un soupçon de soulagement dans les yeux. Il savait désormais que grâce à elle, le SH2N pourrait enfin voir le jour. « Merci à Mlle Gasmi de nous avoir fait partager son expérience et sa vision », a déclaré l’animateur d’une voix chaleureuse, « nous exprimons également notre gratitude à la famille Gasmi pour leur engagement constant et leur soutien indéfectible envers ce projet de recherche. Nous allons maintenan
« Mlle Gasmi, il y a des fleurs partout pour vous ! Vous êtes d’une telle élégance, c’est un véritable plaisir de vous voir ! » a plaisanté le directeur, un sourire admiratif aux lèvres.Clara, surprise mais amusée, lui a rendu son sourire : « Qui donc est là pour me gâter ainsi ? Je n'ai pas encore eu l'occasion de sortir et d’admirer tout cela. »« Eh bien, il y a, par exemple, la grande star Esmeralda, Adrian, le président du groupe Vincent, et bien sûr, votre famille », a répondu l’homme, une pointe de jalousie brillant dans son regard, « et même la base M vous envoie des fleurs ? »Clara a haussé légèrement les sourcils. La base M ? Cette mention l’a surprise quelque peu. Immédiatement, elle a pensé à Étienne, toujours discret, mais lui apportant un soutien au nom de la base M.« Vraiment, la base M ? » Clara a feint l’étonnement, comme pour masquer la reconnaissance qui commençait à poindre dans son esprit.Le directeur a hoché la tête, confiant : « Oui, vous connaissez la Base
« Tu l'as mise à la porte ? Tu n’as pas peur qu’elle fasse venir ses parents pour te faire des reproches ? » a demandé Léo à Laura, les yeux fixés sur le journal télévisé.Laura a grogné, son ton froid comme la glace : « Tu te moques de moi, là ? Attend de voir ce que tu feras si je ne suis pas là pour intervenir. »Léo l’a regardée d'un air détaché, ses doigts faisant défiler les dernières informations sur James et l'institut où Clara se trouvait désormais : « Je ferai exactement ce que tu as fait, je la chasserai et jetterai à la poubelle tout ce qu’elle a apporté avec un peu plus de violence, peut-être. » Laura lui a lancé un regard noir : « Si tu avais été aussi déterminé que ça, peut-être que les choses ne se seraient pas envenimées de cette façon. »« Hé, laisse tomber », a répondu Léo. Il a enfin tourné son regard vers Laura et lui a demandé, un brin ironique : « Je croyais que tu m'avais dit que tu ne viendrais pas ce soir ? »« Eh bien, un dîner venait de se terminer et je p
« Attends ! » Laura s’est écriée, sa voix perçant le silence de la pièce.Marie s’est retournée lentement, se préparant à ce qui allait suivre. Laura s'est approchée de la table de chevet, jetant un regard méprisant sur le bouquet de fleurs et de fruits que Marie avait posé là. Après un moment de silence chargé de tension, Laura a balayé la pièce du regard, avant de saisir brusquement le bouquet et les fruits. D'un geste presque violent, elle les a lancés sur le corps de Marie, ses mots mordants comme des éclats de verre : « Prends tes affaires et tire-toi ! Tu penses que c’est une poubelle ici, c’est ça ? » Son ton était empli de sarcasme, l'ironie et le dédain palpables, sans la moindre trace de politesse.Léo, allongé sur le lit, s’est pincé les lèvres dans un silence désapprobateur. Il s’est remis en position confortable, prenant son téléphone portable pour lire les nouvelles, comme si rien de tout cela ne l’affectait.Marie, choquée mais tentant de rester calme, s'est écriée : «