Marie est demeurée stupéfaite pendant un instant, reculant de deux pas, comme si le sol sous elle avait soudainement basculé. « Bonjour, M. Robert », a salué Brigitte avec un hochement de tête respectueux.Léo, dont le regard s'était fixé sur Clara, ne cachait pas sa surprise de la voir là. Était-elle venue pour les essayages de sa robe pour la soirée en croisière ? Clara, quant à elle, se contentait de le fixer, sans un mot de salutation.« Tout se passe bien ? », a interrogé Léo, s'approchant de Brigitte qui l'invitait d'un geste à prendre place sur un canapé pour discuter plus aisément. Tout en marchant, Brigitte lui a répondu avec un sourire malicieux : « Oui, les mesures de Marie sont prises, et nous avons déjà défini le style qu'elle désire. Pour votre tenue, M. Robert, souhaitez-vous l'assortir à celle de Marie ? »Assise sur un canapé sobre, Clara a croisé nonchalamment les jambes, s'appuyant avec une désinvolture élégante contre le dossier, tout en envoyant un message à Esme
Contrainte par une émotion soudaine, Marie n’a pu s'empêcher de fixer Léo, ses mots peinant à franchir ses lèvres.Clara, ayant déjà chaussé ses lunettes de soleil pour prendre congé de Brigitte, les a tous qobservés deux lorsqu'elle a capté la réponse de Léo.Il semblait que Marie, confiante en l'amour qu'elle portait, n'avait pas permis que cet amour s'effrite avec le temps. Néanmoins, Léo ne la traitait plus avec la même tendresse qu'auparavant.Peu après, Clara s'est éclipsée discrètement.Léo et Marie, restés seuls, ont quitté à leur tour le magasin. Arrivée près de la voiture, Marie s'est arrêtée, hésitante, ce qui a amené Léo à se demander pourquoi elle ne montait pas.« Marie ? » l'a-t-il appelée doucement.Elle tenait fermement la poignée de la portière et fixait Léo d'un air incrédule : « Léo, dis-moi la vérité, est-ce que je ne te plais vraiment plus ? »Lassé, Léo lui a répondu : « Marie, encore ces questions ? Tu sais que je n'apprécie pas cette insistance, surtout quand t
« Pour faire quoi exactement ? » a interrogé Léo avec une pointe de curiosité dans la voix.Marie, les yeux emplis d'une lueur mixte de détermination et d’excitation, a répondu doucement : « J'ai entendu dire qu’elle était exceptionnellement rare, et j'aimerais l'ajouter à ma collection. Qui sait si elle ne s'avérera pas utile à l'avenir ? Comme c’est le cas pour le Saussurea… » Elle a soupiré profondément, le souvenir de cet épisode gravé à jamais dans sa mémoire.Le nom de Clara a résonné comme une note dissonante dans leur échange, rappelant à Marie les trahisons passées. « J'en ai encore besoin, je ne peux pas te la céder », a tranché Léo avec une fermeté qui ne laissait place à aucune réplique.Marie, visiblement contrariée, a insisté : « Mais tu avais dit que tu ne la donnerais pas à Eden ? Pourquoi ne peux-tu pas me la donner, Léo ? Ce n'est qu'une herbe ! Si c'est une question d'argent, je suis prête à payer. »« Ce n'est pas une question d'argent », a rétorqué Léo, refusant
Étienne a alors montré le SMS à Clara, qui s’est sentie submergée par une vague de frustration.« Qui diable pourrait-ce être ? » s'est-elle exclamée avec exaspération.« Patronne, vous avez mentionné… qui a amené le Cédrea au Pays M ? » Étienne, la question brûlante aux lèvres, a trouvé soudain un fil à tirer.N'était-il pas vrai qu'une seule personne était autrefois partie de la villa Y pour le pays M ?Leurs regards se sont croisés, lourds de sous-entendus, puis Clara a murmuré avec hésitation : « Léo ? ».Étienne, un sourire ironique aux lèvres, a acquiescé : « Oui, qui d'autre que Léo pourrait-il être ? »« Mais à cette époque, le Cédrea avait disparu… Eden ne l’avait pas pris. Quelqu'un d'autre l'aurait-il subtilisé ? Cette personne est-elle si désespérée de le vendre, ou cherche-t-elle à le monnayer ? » Clara a continué, la suspicion tissant une toile dans son esprit.Étienne a secoué la tête, balayant l'idée d'un revers : « Impossible, l'acheteur a clairement dit que le prix n'
Clara a émis un rire, teinté d'une pointe de malice : « N’êtes-vous pas un chercheur en botanique ? Alors, vous devriez mieux que quiconque connaître sa valeur. »Jérôme semblait réticent à annoncer le prix, comme s'il redoutait d'initier les enchères par un montant dérisoire et de se retrouver désavantagé.Clara a levé alors la main, esquissant le chiffre trois avec ses doigts délicats.Jérôme a acquiescé, son expression impassible : « Trois cent mille euros ? C’est acceptable. »Clara a toussé bruyamment, un air de surprise peint sur son visage.« Trois cent mille euros ? » a-t-elle répété, incrédulité manifeste dans sa voix. Il avait accepté ce montant sans hésiter. Connaissait-il réellement la valeur du Cédrea, ou bluffait-il ?Jérôme, notant le choc évident de Clara, a commencé à douter de son propre jugement. Avait-il sous-évalué l’objet ? Elle envisageait-elle, peut-être, de proposer trois millions d’euros ?Il s’est hâté de rectifier le tir. « Euh, je plaisante, évidemment ! »
Dans les profondeurs silencieuses de la Base M, Clara a de nouveau examiné le Cédrea avec une précision méticuleuse. Après s'être assurée de son intégrité, elle a reconditionné l'objet avec soin et a archivé son image de profil dans les bases de données sécurisées. Étienne observait chaque mouvement de Clara, impressionné par sa dextérité et son assurance.Lydie, quant à elle, se tenait à l'écart, le visage plongé dans ses mains, scrutant la scène d'un œil curieux. D'une voix douce teintée d'incrédulité, elle a murmuré : « Patronne, que comptez-vous faire de ce Cédrea ? »Clara, les yeux encore fixés sur l'écran, lui a répondu sans se retourner : « Mon grand-père la destine à ma grand-mère. »« Comme c’est romantique », Lydie a incliné la tête, un sourire en coin, « le Cédrea est vraiment sublime ! »Clara a éclaté de rire, un rire franc qui a résonné dans la salle : « Romantique ? Crois-tu vraiment que c’est la beauté de la Cédrea qui importe ici ? Même la plus séduisante plante n’es
Chloé semblait manifestement désintéressée par le paquet. Cette indifférence a quelque peu ébranlé Augustin. Sensible à la déception de son grand-père, Clara est intervenue pour raviver l'intérêt de sa grand-mère : « Mamie, il s'agit d'une herbe extrêmement rare. »Intriguée, Chloé a plissé les yeux : « Une herbe, vraiment ? » L'intérêt de Chloé pour les plantes exceptionnelles était bien connu dans la famille.Augustin n’a pu s'empêcher de commenter avec une pointe d'amusement : « Tu vois, Clara, ta grand-mère s'intéresse davantage aux herbes qu'à tout le reste, y compris à moi ! »Clara a éclaté de rire devant l'ironie de la situation et a attrapé un paquet de chips.Piquée par la curiosité, Chloé a alors pris le cadeau entre ses mains avec une délicatesse renouvelée. Elle a défait lentement l'emballage, traitant le contenu avec respect. Ses yeux se sont illuminés quand elle a découvert ce qui se trouvait à l'intérieur. La surprise était telle qu'elle en a perdu ses mots.« C'est…
Alors que Chloé s'apprêtait à répondre, son regard s’est porté sur Clara. Avec une pointe de déception teintée de reproche, elle a interrogé : « Pourquoi tolérez-vous la présence de personnes étrangères à notre sanctuaire scientifique ? ».« Étrangères ? Mais il s'agit de ma petite-fille ! » s'est exclamée Chloé, sa réponse empreinte de fermeté faisant écho dans l'atmosphère chargée du laboratoire. Cet échange n’a fait qu'accentuer la froideur du regard que cette femme a posé ensuite sur Clara, qui, indifférente, ne se laissait pas intimider par ces tensions palpables.« Alice, je te l'ai déjà dit, Clara est ma petite-fille, elle n'est pas une intruse ici », a repris Chloé avec calme. Alice, figure de proue du laboratoire, possédait un caractère bien trempé et une réputation d'arrogance. Bien que son attitude hautaine envers ses collègues soit souvent source de conflits, son expertise la rendait indispensable. Sa capacité à innover et à diriger était reconnue, faisant d'elle une parm