Chloé semblait manifestement désintéressée par le paquet. Cette indifférence a quelque peu ébranlé Augustin. Sensible à la déception de son grand-père, Clara est intervenue pour raviver l'intérêt de sa grand-mère : « Mamie, il s'agit d'une herbe extrêmement rare. »Intriguée, Chloé a plissé les yeux : « Une herbe, vraiment ? » L'intérêt de Chloé pour les plantes exceptionnelles était bien connu dans la famille.Augustin n’a pu s'empêcher de commenter avec une pointe d'amusement : « Tu vois, Clara, ta grand-mère s'intéresse davantage aux herbes qu'à tout le reste, y compris à moi ! »Clara a éclaté de rire devant l'ironie de la situation et a attrapé un paquet de chips.Piquée par la curiosité, Chloé a alors pris le cadeau entre ses mains avec une délicatesse renouvelée. Elle a défait lentement l'emballage, traitant le contenu avec respect. Ses yeux se sont illuminés quand elle a découvert ce qui se trouvait à l'intérieur. La surprise était telle qu'elle en a perdu ses mots.« C'est…
Alors que Chloé s'apprêtait à répondre, son regard s’est porté sur Clara. Avec une pointe de déception teintée de reproche, elle a interrogé : « Pourquoi tolérez-vous la présence de personnes étrangères à notre sanctuaire scientifique ? ».« Étrangères ? Mais il s'agit de ma petite-fille ! » s'est exclamée Chloé, sa réponse empreinte de fermeté faisant écho dans l'atmosphère chargée du laboratoire. Cet échange n’a fait qu'accentuer la froideur du regard que cette femme a posé ensuite sur Clara, qui, indifférente, ne se laissait pas intimider par ces tensions palpables.« Alice, je te l'ai déjà dit, Clara est ma petite-fille, elle n'est pas une intruse ici », a repris Chloé avec calme. Alice, figure de proue du laboratoire, possédait un caractère bien trempé et une réputation d'arrogance. Bien que son attitude hautaine envers ses collègues soit souvent source de conflits, son expertise la rendait indispensable. Sa capacité à innover et à diriger était reconnue, faisant d'elle une parm
Avec une légère hésitation dans la voix, elle a murmuré depuis l'arrière : « Le Cédrea ? » L'éclat de rire de Clara a tranché l'air, vibrant d'ironie. « Mamie, si elle désire tant nous quitter, pourquoi s'obstiner à la retenir ? Après tout, le laboratoire continuera de fonctionner sans elle. »Clara, les yeux empreints d'une curiosité enfantine, a saisi le bras de sa grand-mère. Chloé, avec un soupir lourd de résignation, lui a répondu : « À quoi bon insister pour son départ ? Tu penses vraiment qu'elle nous manquera tant ? Certes, nos recherches n'ont guère progressé ces dernières années, et l'atmosphère est devenue électrique… Alice a beau être hautaine, elle n'est pas fondamentalement mauvaise. Si elle souhaite rester, qu'elle reste. »Malgré ses soixante-dix ans, Chloé conservait une vigueur impressionnante, démentant son âge avec une posture droite et un visage où les marques du temps n'avaient en rien altéré l'éclat de son regard. La grandeur glaciale et la bonté inaltérable de
Le regard de Clara oscillait entre l'interrogation et la réticence, tandis qu'elle cherchait les mots pour formuler un refus délicat. Les autres chercheurs ont tous acquiescé avec enthousiasme et ils se sont exclamés : « Ce Cédrea a été d'une aide précieuse, Mlle Gasmi, il vous faut absolument remercier cet homme ! »« En effet, c'est grâce au Cédrea que notre projet de recherche a pris une telle ampleur ! » a ajouté un autre.« Tu l'entends, Clara ? C'est le souhait unanime de tous », a plaisanté Chloé en s'adressant à sa petite-fille.Clara, esquissant un sourire timide, a hoché doucement la tête en signe d'acquiescement. Elle avait bien entendu, et cela était indéniable.En quittant le laboratoire, tous ne manquaient pas de remercier Clara pour son implication déterminante. Sur le chemin du retour, elle a composé le numéro d'Étienne et lui a demandé, d'une voix nonchalante : « Prends rendez-vous pour moi avec Jérôme. » Étienne, taquin, l’a provoquée : « Ce ne serait pas parce que v
Dans l'atmosphère feutrée du magasin, la vendeuse a interrompu poliment la scène : « Excusez-moi, Mlle Leroux, mais ce sac a déjà été acquis par Mlle Gasmi. Il s'agit malheureusement du seul modèle disponible pour l'instant. » La révélation semblait piquer Marie au vif, qui n’a pu s'empêcher de froncer les sourcils, manifestement contrariée.Clara, percevant la tension, a jeté un regard malicieux vers Marie et n’a pu réprimer un sourire amusé. Entre jupes, sacs et prétendants, leurs préférences communes avaient toujours été une source de rivalité subtile. Clara a affirmé avec une pointe de défi, tout en esquissant un sourire narquois : « Désolée, mais le sac est à moi. »Marie, irritée, a senti une pointe de jalousie envers la fierté non dissimulée qui transparaissait dans les yeux de Clara. Elle a resserré instinctivement son étreinte autour du bras de Léo. Après tout, si Clara avait remporté ce petit triomphe, elle avait à son bras Léo.Clara a observé ce geste possessif et son cœu
Dans un moment d'hésitation palpable, Léo est demeuré silencieux, se retournant pour fixer l'espace que Clara venait de quitter, son front se plissant en une moue de perplexité. Clara avait-elle vraiment invité Jérôme à dîner simplement pour le remercier ? Cela semblait peu probable à ses yeux.Léo a alors répondu : « Dis-lui non ! »La réponse de Jérôme à son SMS était instantanée : « Elle m’a exprimé sa grande gratitude pour le Cédrea que je lui ai offert. Elle n’avait aucune autre intention que de me remercier et de m'inviter à dîner en guise de reconnaissance. » Léo, absorbé par ses pensées, est resté silencieux, son pouce hésitant au-dessus de l'écran de son téléphone.Jérôme a insisté : « Alors, je peux accepter son invitation ? » Juste au moment où Léo allait répondre, Marie a capturé la paume de sa main avec un sourire intrigant et lui a demandé : « À quoi penses-tu donc ? » Pris au dépourvu, Léo a secoué la tête et a éteint son téléphone, esquivant la question.Marie a réd
Jérôme a agité la tête avec une certaine précipitation, murmurant : « Ce n'est qu'une question mineure, vraiment, il n'y a pas de quoi s'attarder. »Clara, quant à elle, a répondu immédiatement avec véhémence : « Non, c'est tout à fait essentiel. » Jérôme a fait un geste de la main, jeter un regard furtif vers Léo, se demandant si ce dernier avait saisi l'importance de ses mots.« Dites-moi, comment avez-vous acquis ce Cédrea ? » a demandé Clara en se versant un verre d'eau, son intérêt clairement éveillé par la question.Jérôme a cligné des yeux, se rappelant que c'était en effet Léo qui avait originellement obtenu le Cédrea.Il a répondu avec un rire désinvolte : « Oh, je l'ai également acquis de quelqu'un d'autre. »« Cela vous a coûté cher ? » a insisté Clara.Jérôme a secoué la tête avec vigueur : « Pas un centime. »Clara a haussé les épaules, semblant accepter cette réponse avec une certaine réticence. « Puisque vous êtes un chercheur en botanique, avez-vous d'autres spécimens
« Ne joue pas à l'ignorant », a articulé Léo, sa voix teintée d'une froideur marquée et d'une étrange réticence à susciter des soupçons. Clara est restée immobilisée, ses yeux capturant malgré elle les pupilles sombres et impénétrables de Léo. Les sourcils froncés, un silence lourd s'est installé entre eux, leurs regards verrouillés dans une confrontation muette.Marie, détournant son visage, a capté l'échange de regards entre Clara et Léo. Après avoir serré nerveusement ses doigts autour de la cuisse pendant quelques instants interminables, Clara a brisé le silence d'une voix tremblante : « Le Cédrea, t’appartenait-il ? » Seul Léo pouvait répondre à cette question qui brûlait les lèvres de tous.Marie a interrogé alors avec une froideur acérée : « Sinon, qu'en penses-tu ? » Ignorant délibérément Marie, Clara s’est contentée de fixer Léo, exigeant de lui une réponse claire et directe. Était-ce Léo qui avait voulu vendre le Cédrea à cette vente aux enchères mystérieuse à l'étranger